Manille, Philippines

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On ne peut pas dire que notre histoire avec les Philippines avait mal commencé mais plutôt qu’elle n’avait pas débuté du tout avant qu’on soit à Pangkor, Malaisie. Notre perception du manque de sécurité dans ce pays nous avait fait rayer cet archipel de la liste des potentiels futurs chez nous en Asie plusieurs mois avant notre grand voyage. Entre temps, un ami qui décide d’aller y jeter un coup d’œil nous vend du rêve : des îles, un très bon anglais bien répandu, des opportunités… on inscrit alors les Philippines sur la liste. Après son voyage qui passait par la Thaïlande, sa conclusion est sans appel : les Philippines pour voyager, oui ; pour y vivre, non. On raye. Hélène fait des recherches et voit les potentialités professionnelles s’accumuler à Manille, on remet les Philippines dans la liste. On fait des recherches sur internet et les expats ne nous encouragent pas à considérer les Philippines…
- - - Philippines
- - - - - En fait non
- - - - Manille
- - - - - - Hum… Pas vraiment…

C’est dans ces aller-retours chaotiques qu’on décide finalement d’aller voir de nos propres yeux et nous voici, après une nuit à l’aéroport de Singapour, à Makati. Soit dit en passant, on remercie l’américain qui nous a bercé toute la nuit avec cris, ronflements, marmonnements et son téléphone à tue-tête qui a d’ailleurs bien failli faire exploser nos crânes. A l’heure des écouteurs sans fils et des casques anti-bruit, le téléphone devient étrangement la petite boîte sonore individuelle permettant aux gens de vivre leur vie numérique personnelle côte à côte tout en partageant le bruit de leur activité. Entre la conversation en haut parleur de l’un, la musique du voisin et le tik tok de l’autre, on peut faire ce qui ne regarde personne d’autre en exposant le son sans pudeur ni empathie pour le calme. Ca y est, on a 35 ans, on devient peut être vieux et cons mais l’observation nous prouve que ce n’est pas un sujet générationnel puisqu’on voit autant de génération Z que Y ou X oublier l’existence de ces petits bijoux technologiques qui transmettent le son directement aux oreilles sans avoir à propager des ondes sonores dans tous les sens.
C’était le coup de gueule de Hélène qui finira certainement sa vie aigrie avec un casque anti-bruit vissé sur le crâne et un tee-shirt affichant un côté intello, « Le bruit est la plus importante des formes d’interruptions. Shopenhauer » et le dos qui passe aux insultes « Utilise des putain d’écouteurs. PN* ! » (* pauvre naze - private joke Bodineau).

Makati est une ville adjacente à Manille et qui appartient à Manille Métropole. Manille n’a aujourd’hui d’intérêt qu’en intégrant sa métropole et d’ailleurs la plupart des business sont dans Manille métropole mais pas dans Manille même. Makati c’est aussi une ville avec beaucoup d’expatriés, une ville développée, sécurisée où l’ancien et futur président des États Unis a laissé sa marque : la Trump tower.

Pour faire simple et efficace en une semaine, on fait comme à Kuala Lumpur pour l’hébergement (hôtel avec salle de sport et piscine) et comme à Bangkok pour explorer les opportunités professionnelles (LinkedIn, échanges en visio et rendez vous en physique). On rencontre ainsi plusieurs personnes (CCI, French Tech, consulting en développement urbain, USAID…) qui nous confirment les possibilités de carrière et nous encouragent avec insistance à nous installer ici.

On découvre un peu le coin à travers intra-muros, ses églises, son fort, son passé Espagnol et Halloween qui remplit les rues de costumes qui sont plus sexys que terrifiants. On ressent les influences américaines, européennes et asiatiques qui donnent cette culture hybride.

Conclusion de ce séjour : Manille métropole n’est pas l’endroit qui nous fait le plus rêver, mais on pourrait envisager de vivre dans des villes comme Makati ou Fort Bonifacio.もっと詳しく