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  • Day 70

    Une nouvelle recrue pour pédaler

    May 19, 2019 in India ⋅ ⛅ 30 °C

    A Imphal, je decouvre que mon couchsurfing n'en est pas vraiment un, plutôt un homestay en devenir qui commence par là pour se faire de la pub, et que deux voyageurs arriveront le soir depuis l'est : la Birmanie. Parfait pour préparer mon passage de frontière et tracer un semblant d'itinéraire dans ce prochain pays !
    Stefan, Allemand, Sarah, Néerlandaise, sont des voyageurs long-terme sympathiques. Autour d'un "lunch" servi à 10h, soit 2h apres le petit dej, Sarah s'enflamme et m'annonce vouloir venir avec moi à vélo jusqu'à ma prochaine destination, le lac Loktak, 52 km au sud d'Imphal. On dégote un velo à la homestay et c'est parti ! Je suis ravie d'avoir une compagnonne de route et qui plus est, Dutch ! Je me dis quelle saura pédaler ;).
    5 minutes après le départ nous devons déjà faire réparer son vélo, en mauvais état, mais pas d'autre souci en route. On ne met "que" 4h20 pour faire nos 52 km, pauses comprises, malgré une route de qualité variable et un fort vent de face. C'est plus facile pour s'en protéger d'être deux !
    Le lac et ses végétations flottantes sont paisibles et très scéniques. On retrouve Stefan à la homestay, sur une presqu'île. Il aurait bien voulu pédaler aussi mais nous n'avions qu'un vélo en rab. Nous montons sur une colline en fin de journée, avec des fonctionnaires indiens, un consultant en tourisme britannique et notre hôte. Leur projet est de bâtir un "eco-resort" sur cette colline, actuellement peuplée d'arbres.. Selon eux, il faut absolument diversifier l'économie locale, construire plus de routes, faire connaître le site et attirer bien plus de touristes.
    Nous avons quelques doutes sur le côté écolo du projet, dans un écosystème fragile avec cet immense plan d'eau (290km2) qui devient de plus en plus stagnant, au lieu de varier selon les saisons et dont la quantité et la diversité en poissons s'épuise d'année en annee...Sa surface s'étiole aussi, grignoté qu'il est en ses bordures par les pressions résidentielle et agricole.
    Affaire à suivre, mais nous mesurons notre chance de profiter de cet environnement encore préservé, où les poissons font vivre, avec des techniques de pêche traditionnelles, plus de 20 000 personnes... Mais j'anticipe sur la balade en bateau du lendemain à l'aube.
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