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  • Day 237

    La série noire

    November 2, 2019 in Japan ⋅ ☁️ 15 °C

    Le temps d'un match, de quelques bières et quand nous sortons du pub... Plus de vélos. Coup au cœur. C'est la première fois durant ce voyage que Hathi disparaît ! Et même si je suis arrivée au Japon, l'aventure n'est pas finie, je compte encore explorer la péninsule un mois après le départ des copines ! La situation est d'autant plus étrange qu'à la place de nos trois vélos, d'autres sont maintenant accrochés...

    Le scénario du vol est peu probable : nous sommes au Japon et ils étaient attachés entre eux et à une barrière. On va voir le gérant du bar. Verdict : la fourrière. Ce n'est pas faute d'avoir été prévenue mais je ne croyais pas à cette histoire, que je tenais pour une légende urbaine ! La technique dont je me vantais, apprise à Hanoi - garer le vélo très vite puis s'en aller tout aussi rapidement en prétendant que ce n'est pas le sien - ne vaut plus rien ici. Dépitées, car cette histoire va nous coûter du temps et de l'argent (et me sentant particulièrement "seule et nue" sans Hathi), nous rentrons à pied. 5 km, c'est bon pour la santé.

    Le lendemain, nous allons à la dite fourrière. Je suis de mauvais poil, agacée de devoir payer pour récupérer mon propre vélo, suite à ce que je considère comme un vol organisé. Patatras, c'est devant le guichet que mon téléphone tombe. Éclaté. Inutilisable. Car sans sa coque ce jour-là, rhaaaa....
    Malgré l'accueil chaleureux et en français d'un retraité de la fonction publique ancien prof d'histoire de l'art, qui finit donc ses vieux jours en causant avec les cyclistes victimes de la municipalité gangster, je ne me déride pas... Je vois s'empiler les soucis à venir de ne plus avoir de téléphone : les jours suivants c'est moi qui étais en charge de nous guider en rando dans le sud du Kansai (avec toutes les infos, cartes, logements sur mon tel), je dois aussi annuler ou changer mes billets de transsiberien, sans doute acheter un vol de retour. Et mes posts de Corée qui ne sont toujours pas finis, mais dont certains étaient prêts à partir ! Snif. Sans parler du coût de la réparation.

    Apres un café/ goûter stratégique, les filles m'accompagnent pour la première session de chasse à la boutique de téléphones. Mais Kyoto l'historique n'est pas Osaka la moderne. Premiers résultats : ça va coûter une fortune et prendre du temps. Je passerai une autre demi-journée à faire le tour d'autres magasins à la recherche d'un meilleur deal. Une visite de Kyoto hors des sentiers battus ! Les boutiques sont cachées dans les étages d'immeubles glauques ou dans des centres commerciaux souterrains. Le Japon s'est clairement laissé envahir par Apple : 9 boutiques sur 10 ne réparent que des iPhones... Mon téléphone n'étant pas vendu ici, il faut commander les composants "oversea". Ces interactions commerciales japonaises me confirment qu'il faut s'armer de patience : impossible d'avoir une vision sur le délai de réparation. "Entre 1 et 9 jours pour la réception des pièces, mais nous ne garantissons rien, car il pourrait y avoir un tsunami" 😯😒 et "Nous ne garantissons pas que le téléphone pourra être réparé". Et l'acompte (la moitié du coût de la réparation, lui même égal au prix du tél) n'est pas remboursable. Bref. Entre le transsiberien, la fourrière et le téléphone, mon portefeuille est délesté et mon humeur... noire.
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