Arrivée à El Chalten aka Grenoble

Par Arzhêl,

Ce matin on se laisse un peu de repos.
Le réveil est plein de surprises entre le givre sur les tentes (il fait -3° mais nos sacs de couchages ont des radiateurs intégrés) et les montagnes qui nous entourent qu'on avait pas vu la veille dont le fameux Fitz Roy au loin.

El Chalten est la capitale argentine du trek, ce qui n'est pas sans nous rappeler avec nostalgie notre capitale des Alpes finalement.

C'est notre 2eme jour dans le parque nacional de los glacieros (jour 1: Perito Moreno) et nous partons à la recherche du condor des Andes 🦅 un oiseau endémique de la région.

Les panneaux parsemant le parc nous en apprennent beaucoup sur les us et coutumes de ce gros gallinacé. Il vole, il a des grandes ailes et fait du bruit. Il est aussi capable de se reproduire et utilise son bec pour manger. Son repas habituel est composé de nourriture mais il peut aussi jeûner si les protéines se font rares
Loin des clichés, il ne guide pas aux cités d'or pourtant. Accessoirement il joue un rôle essentiel dans son écosystème en mangeant les animaux morts, empêchant ainsi la propagation de maladies.

On évite le car de visiteurs de l'empire du milieu sur nos talons (que la chaleur me forcera à me déshabiller devant eux pour enlever ce foutu collant inadapté quand Maël au contraire le préfère au pantalon et s'évite le strip-tease) et nous installons pour observer le ballet des charognards un peu plus loin au Mirador de las Águilas. Ils passent parfois assez près de nous et leur envergure est presque aussi importante que celle des manifestations tenant lieu dans notre pays natal actuellement.
Maël tente bien de faire le mort pour les attirer mais il faut croire qu'il nest pas aussi appétissant qu'un lièvre bien dodu.

On va ensuite au Mirador de los Condòres pour voir El Chalten de haut et la vallée environnante. C'est le seul point de vue d'où l'on peut voir le Cerro Torre et le Cerro Fitz Roy en même temps. La petite ville prise entre les montagnes enneigées a un air de Grenoble mais réduite aux seuls besoins des grelous (ces grenoblois qui ne descendent du vercors, baudrier encore sur soi, que pour un verre de chartreuse ou de génépi).

Le soir, l'ambiance est chaleureuse dans l'hostel et les gens discutent de partout. On fait la connaissance de Jean Baptiste, un français super sympa qui descend la patagonie et nous conseille sur la suite de notre aventure.
Puisqu'ici il faut se cuisiner des légumes soit même si on veut en manger on part sur un poêlée de poivrons, d'aubergines, de carottes et de tomates avec du riz et des épices épicées. On en profite pour s'ouvrir une bouteille de rouge de Mendoza, la capitale argentine du vin. Attention cependant car le réveil est à 5h pour le Fitz Roy le lendemain et on en connait qui ont loupé leur bus pour moins que ça!Meer informatie