J2 : Reserva nacional Eduardo Avaora

Par Arzhêl,

Le réveil est mucho frio. C'est bien la peine de remonter vers le nord 🤪.
Le décor ressemble à la lune ou mars, enfin n'importe quelle boule de billard qui n'est pas connue pour abriter la vie. Quand il s'y trouve quelque chose, la terre est recouverte de minuscules petit buissons en forme de couronne, mignons mais piquants comme des porc-épics. Décidément il n'avaient toujours pas assez de cure-dents ici même avec ces innombrables cactus.

On commence par le Lago Medionda qui n'est pas tendre avec notre sensibilité olfactive, ca schlingue de fou, où on voit nos premiers flamands roses, dingue ! Et oui, la savane n'a pas le monopole de ces oiseaux migrateurs couleur fesse dont certains se retrouvent même en Europe (partant de Bolivie attention!)

On traverse ensuite le désert de Dali aux couleurs incroyables, nommé en hommage au peintre. La terre est marron-rouge, on est entouré par des volcans aux taches blanches et au tracé courbe se dessinant depuis le sommet jusqu'au désert. C'est magique...

On fait une longue pause au Lago Verde au pied du Volcan Llicancahur. Il paraît qu'au début de l'aprèm le vent se lève et agite l'arsenic contenu dans le lac lui donnant une teinte verte. On s'attelle en attendant à la construction d'un cairn géant à la base fragile mais néanmoins bien rattrapé. Un bijou d'ingénierie civile, combinant les équations de Newton sur les contraintes stationnaires en repère galileen à la théorie de la couleur des cailloux. On partira sans voir le vert tant espéré mais le paysage est déjà sans pareil finalement.

On prend ensuite notre premier bain depuis 1 semaine dans des thermes à 35° envahies de français avant de manger.

Les surprises n'en finissent pas, on est dans une zone d'activité volcanique, ce qui signifie geysers! Ça boue de partout dans pléthore de mini cratères, à savoir que l'on est deja dans un cratère... Le vortex ! Combiné avec le sel du Salar on n'aura bientôt plus besoin de feu de camp pour cuire nos pâtes. Pas en reste des thermes, on cherche bien à prendre un bain de boue dedans mais cela semble dangereux.

La claque de cette journée bien remplie (enfin on ne s'épuise pas à la marche non plus) est un dernier lago, le lago Colorado. Des micro algues émettent du bêta carotène (oui la couleur des carottes 🥕) pour se protéger du soleil, ce qui lui donne une teinte rouge très marquée. C'est vraiment magnifique. Le lac est gigantesque et vermeille on ne se lasse si peu de le contempler qu'on est les derniers à partir. Il y a encore plus de flamands roses (dont la couleur est liée à ces algues qui les nourrissent) et leur coassement est super rigolo, j'adore.

Guadalupe, notre cheffe cuisto, nous nourrit plus que de raison, il nous reste ce soir grâce à elle de l'énergie débordante pour notre premiere bataille bolivienne en Bolivie. Hyper Tip top ça non ?もっと詳しく