• Huayana Potosi : le sommet !

    2023年5月27日, ボリビア ⋅ ☁️ 2 °C

    Pavé César !

    Afin de dynamiser notre vaste communauté trouve pingouin on a décidé d'innover pour le récit de l'ascension ! Vous retrouverez donc ici nos trois expériences de cette incroyable journée. Blague à part on vraiment vécu les choses différemment on s'est dit que c'était cool de tous raconter, bisous la commu 😘

    Ascension Léo :

    Je me reveille tout exité et en ayant pas trop mal dormis. Départ à 1h pile, on commence par une bonne demi heure de marche dans les caillasses, les chaussures sont pas hyper adaptées mais au moins ça réveil ! Après cette petite approche, on marque une pause pour enfiler les crampons et sortir les cordes, c'est partis pour la grimpe. Je suis plutôt en forme et surtout super motivé par le défis physique. Mon collègue Alex est bien chaud aussi et on a le même rythme, ça facilite la marche. Afin de ne prendre aucun risque je décide tout de même de manger un peu de coca à chaque pause pour garder le rythme. C'est assez spéciale de marcher en ne voyant qu'à 5 mètres mais du coup je ne vois pas le temps passer et je ne me rend pas non plus compte de la lenteur de la marche, c'est bon pour le morale. Première claque émotionnelle quant on découvre au loin les lumières de La Paz, c'est fou.

    Le jour se lève lorsqu'on arrive à la dernière montée, ça a l'air bien raide mais l'équipe est galvanisée par le soleil et la découverte du paysage : d'un côté la cordillère royale, chaîne de haute montagne, qui semble si bas, et de l'autre l'altiplano Bolivien. A ce moment j'ai deux choses en tête : arriver au sommet et trouver la prochaine montagne à gravir. On finit sur un petite portion bien à pique et une marche sur la crête digne des cartes postales. Et là surprise, alors que l'on pensait arriver premier, je retrouve Maël en haut, ça fait bien plaisir de pouvoir partager ce moment avec lui. Il me donne des nouvelles d'Arzoo pour qui on a une grosse pensée, j'aurais adoré vivre ce moment avec mes deux potes. Vient ensuite la descente, et la j'avoue que je l'aurais pensé beaucoup plus simple, je suis quand même bien épuisé et je prend conscience de l'effort fournit pendant la montée. Mais bon plus qu'à débrancher le cerveau et à mettre un pied devant l'autre, en trebuchant pas mal je l'avoue. A noter qu'on découvre le chemin emprunté pour monter, les crevasses, les glacier, c'est bien cool. Une fois arrivés au campo alto on attend toutes les équipe en buvant une petite soupe et du caf avant de s'envoyer la dernière rando qui nous ramène au camp de base et au bus ! Fin de chantier vers 11h du mat, c'était une super nuit et je suis sur un petit nuage.

    Pour le reste de la journée ça sera farniente et burger dans un hostel super sympa de la Paz, mais bon pas de folie à 19h tout le monde est couché.

    Ascension Maël :

    Le réveil est difficile mais la motivation l’emporte sur la fatigue ! Mon ascension débute avec José et Arzoo, qui ne se sent pas très bien dès le début, on s’arrête pas mal, j’essaye de l’encourager. Je suis impressionné par sa volonté, il a du mal à tenir sur ses jambes et tombe même parfois, mais se relève toujours ! Je sais pas si j’en aurais fait autant mais la loterie m’a été favorable ce jour là 🥳 Arzoo a bout de force nous offre un vomi d’anthologie et je continue avec Mario et Diane ! Diane est également très fatiguée et avance très très lentement ce qui me fatigue mentalement. Je vois les autres avancer plus haut et comme je suis en forme j’aimerais aller plus vite ! Après de longues heures derrière Diane je lui demande si elle veut bien attendre son amie qui arrive un peu plus bas pour que je puisse continuer seul avec Mario. Elle accepte et juste avant d’entamer la montée finale, à 5900m je vois Arzoo arriver en s’écroulant, IN NA TEN DU 😱

    Je pars donc avec Mario, pas grand mais vaillant, à un rythme plus soutenu dans la partie la plus raide, et j’en chie (enfin si j’ose dire !) Le soleil commence à se lever et Mario me propose des photos, c’est à couper le souffle, au sens propre et figuré !! J’arrive même au sommet avant le reste du groupe qui avait pas mal d’avance grâce à cette voie plus courte mais plus pentue, la sensation est folle une fois en haut tout comme la vue, les mots me manquent ! Après environ 10min au sommet on entame la redescente qui s’avérera bien plus difficile et traumatisante pour les jambes et les pieds ! Mario me fait plein de photos, l’avantage d’avoir un guide perso 😜😜 Arrivé en bas je suis exténué et n’ai qu’une hâte : ENLEVER MES CHAUSSURES 🤣 Après la pause à 5200m la descente finale m’achève car je ne fais que glisser sur le chemin enneigé et que ça fait 10h qu’on marche 🤣 Expérience incroyable avec souvenirs inoubliables garantis !!!!

    Par Arzoo :

    Le réveil est complexe, j'ai dû dormir 1h sur les 7 disponibles. Les 5200 commence à me toucher à la tête également mais je pars plutôt confiant. Encordé avec Maël et José, le début se fait bien même si je ne me sens pas autant en forme que le reste du groupe. C'etait sans compter sur la gigantesque montée qui s'ensuit. Je jette toutes mes forces dans la bataille mais plus on avance, plus je m'arrête à chaque pas. En haut, on nous annonce la moitié du chemin. J'en profite pour vomir tout mon petit déj, coup dur car je suis épuisé et il n'y aura donc plus d'apport de calorie depuis ce point. Au moins je suis plus léger. Mael rejoint une autre cordée et je suis seul avec Jose qui se transforme, de guide en coach. Il ne me laissera jamais abandonner ! Pour lui il y a toujours un plat derriere la montée.. Il me répète " Es tu decision, pero creo que tu puedes continuar, bien?". Bien que dans un épuisement total, je reprend un peu de coca et ça repars à chaque fois. J'ai bien envie de le voir ce sommet ! Lentement et en permanence dans le doute, on atteint les 5950m au pied de la dernière montée, insurmontable. Cette fois ci cest trop raide pour moi, mais la vue avec le lever de soleil est folle quand même.

    On ammorce ensuite la descente, que je n'avais pas vraiment pris en compte.. Physiquement c'est presque plus dur que la montée mais il fait jour et le paysage me ravive. J'essaie à chaque virage de gratter une petite descente sur les fesses mais rien à faire, il parait que les crevasses c'est dangereux (sur la fin j'aurais droit à une petite glissade héhé). La encore, Jose ne me laisse pas tomber et me motive, accompagné d'un petit shooting photo, il pense à tout, ce boss. Après une descente qui m'a semblé infinie, je m'écroule sur mon lit sans autre forme de procès. Au final, je reste déçu de ne pas avoir atteint le sommet mais pas de regret non plus, je ne me suis jamais autant donné physiquement et mentalement de ma vie. Cette dernière ascencion etait vraiment de trop, je penais même à ouvrir les yeux à ce moment là.
    もっと詳しく