Salkantay J4: Llactapata-Aguas Calientes

Par Arzhêl,

Deux poules de combat, Jason Statoeuf et Arnold Chickenneger nous réveillent autour d'une bataille acharnée pour la dernière graine. Mais où sont donc passés les enseignements d'amour de Chicken Run ? Elles seront finalement chassées par les mules qui broutent autour de la tente et qui iront même jusqu'à déguster notre savon goût fleurs printanières, disparu en cette belle matinée. Quelle chance, il n'y a pas un seul nuage, on peut admirer les 8 sommets enneigés qui nous entourent dont j'ai retenu Veronica et le Salkantay seulement. La bonne nouvelle quand on dort tout en haut, c'est qu'on nest pas surpris par un démarrage en côte de bonne heure. Une descente dans la jongle de 1h30 nous amène à Hydroelectrica qui, comme son nom l'indique est construite proche d'une centrale hydroélectrique. On continue de croiser de petites plantations de café sur la montagne, ça rend vraiment la balade plus belle de reconnaître un peu la flore. C'est amusant, on marche vite et on ne se rend compte de la distance qu'en levant sporadiquement la tête. Comme souvent maintenant, un petit chien nous accompagne tout du long, tout ça sans bâtons ! Cette fois c'est le fidèle compagnon de tintin, Milou qui nous guide jusqu'à Rastapopoulos. Sapristi ! Une fois arrivés au fond de la vallée on suis les rails du Incarails jusqu'à Aguas Calientes sans jamais dévier. On marche pendant encore 2h30 au fond du canyon rempli de verdure et aux gigantesques berges particulièrement encaissées. A la recherche d'une plage pour se rafraîchir depuis quelques temps, on en dégote une proche de la fin mais la température et la couleur de l'eau (pas calientes) surtout suffisent à nous refroidir. On croise de temps en temps le train (super cher, pas pour nous!) au style hyper vintage mais aux sièges hyper vide surtout. Je suis cependant obligé de reconnaître que la prochaine fois je le prendrais ce train dans le seul but d'échapper à ces mouches mangeuse d'humain qui nous poursuivent sans relâche, on est dans le sketch des inconnus ! Ou alors s'habiller en apiculteur, à voir.

On arrive dans une ville construite autour du tourisme généré par l'une des 7 merveilles du monde, cest rigolo tout nest qu'hotel plus ou moins de luxe, restaurants et boutique de souvenirs. On s'installe pour la nuit dans un hostel où on fait la rencotre de Harrel, un israélien vraiment sympa et intéressant dont je n'aurais vraiment pas de soucis à retenir le prénom. On lui liste tous les mots d'arabe glissés dans notre argot tels que dehek (rigoler), bellek (attention), ça le fait beaucoup rire. On en profite pour en apprendre de notre côté également sur la langue du Livre avec lui : j'ai faim se dit "anibémanch", cool c'est "sababa". On poursuit la soirée avec notre ami de Tel Aviv et une pizza conquiert nos coeurs dans un resto au vendeur de rue extrêmement talentueux. Il sait blaguer en portugais, français, hébreu, il est capable de tout nous vendre, bref cest un crack comme on en rencontre peu. Il fait vraiment de l'ombre à tous les autres.

On finit par se coucher dans nos lits en casier. Depuis le temps qu'on voulait tester ça.

Bilan de la journée : D-1000/D+300, 16 kmLäs mer