Satelita
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  • Dzień 29

    Un peu de culture et beaucoup d'eau

    13 marca 2023, Kolumbia ⋅ ☁️ 19 °C

    Le plan initial de ce matin était d'aller faire un tour de la ville en vélo, mais vu la pluie, on préférera faire le tour du centre, à pied.
    On rejoint notre guide et le groupe qui sera le nôtre pendant 4h et c'est parti pour un cours d'histoire sur la ville.
    À l'image de la comuna 13 de la veille, la ville s'est construite autour des violences et conflits entre extrême gauche (dont les Farcs faisaient partie), l'extrême droite (des paramilitaires), l'armée et les dealers de drogue.

    Comme nous l'ont expliqué nos hôtes de la veille, vivre ici il y a 30 ans était extrêmement risqué. Une des places visitées expose d'ailleurs une statue de Botero ayant fait l'objet d'un attentat à la bombe faisant une vingtaine de mort. Celle-ci a été conservée afin de ne pas oublier les victimes, chose assez courante chez les Colombiens, qui ont une mémoire "sélective". En effet, au vu de leur histoire, ils ont appris à ce réjouir des petits bonheurs de la vie, garder le sourire, et toujours penser positif. Ainsi, on peut apercevoir une statue neuve et resplendissante à côté, symbole de l'espoir et de la force du peuple colombien face à ces tragédies.

    On parcourt la ville marquée ça et là par des rappels de cette époque. Notre guide et son frère ont échappé de peu à la mort autour de leurs 15 ans, leurs amis de l'époque ont eu moins de chance.
    Après une présentation assez triste de la ville jusqu'aux années 2000, le guide insiste beaucoup sur le renouveau de Medellin, qui s'est organisé autour de 3 axes, l'architecture dite 'démocratique' ( on reconstruit pour aider les populations et déloger les trafiquants), les transports (Medellin est la seule ville colombienne à avoir un métro, et il est efficace) et l'éducation, pour sortir la jeunesse du cercle infernal des gangs.

    Une petite anecdote : le métro de Medellin est nickel, pas un graffiti ou dégât, alors qu'il existe depuis 40 ans.
    Étonnant, quand on compare aux alentours des stations, souvent sales et mal fréquentées.
    Il s'avère que ce métro est une vraie réussite pour la ville et que ses habitants en sont fiers et qu'aucun dégât ne lui est fait.

    Petite remarque sur la Colombie d'ailleurs : mis à part les déchets de partout, nous n'avons jamais été confronté à des incivilités ou destruction de matériel public.

    On aura énormément appris pendant 4h, il faudrait ces mêmes heures pour tout raconter. Mais résumons la situation en : avant c'était horrible, maintenant c'est vraiment cool.

    Autre petit détail : bien que l'image de Pablo Escobar soit sur certains t-shirts en vente, ce personnage est détesté (un des acteurs principal du climat de terreur régnant il y a quelques décennies dans la ville et à l'origine de nombreux morts) et il nous est conseillé de ne pas en parler aux habitants de la ville (son nom ne sera d'ailleurs pas prononcé une seule fois pendant la visite même si cette partie de l'histoire de la Colombie sera abordée, comme ce fût le cas lors de la visite de la Comuna 13).

    Ensuite, on visite un peu le parc Botero, sculpteur Colombien et un édifice juste à côté (Palacio de la Cultura), ou plusieurs expos sont présentées.

    On prend enfin la route pour Guatape, village à 2h de bus, très réputé pour ses étendues d'eau qu'on vous montrera demain.

    On monte dans le bus, et en plein milieu du trajet, sans trop comprendre pourquoi, on nous met dans une jeep, qui arrive bien à Guatape un peu plus tard. Mais l'explication du changement est toujours inconnue...

    On s'arrête manger un gros repas (variante de la "bandeja paisa", plat le plus typique de Colombie et encore plus lourd que tout ce que nous avons testé jusqu'à aujourd'hui, je vous laisse imaginer !), et on rentre pour se lever tôt demain !
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