• J19 - Des vaches au sommet du volcan !

    5 de junio, San Vicente y las Granadinas ⋅ 🌙 26 °C

    Réveillés aux aurores, nous levons l’ancre de Sainte-Lucie avec les premières lueurs du jour. La navigation est très agréable : nous sommes au grand largue, presque en vent arrière. Le bateau avance bien ! On se repose tranquillement, toutes voiles dehors ⛵️

    Après 7 heures de navigation, nous posons l’ancre au nord de Saint-Vincent, à Château Belair.
    Nous passons la fin de journée à faire la clearance à terre. Château Belair est un petit village de pêcheurs, mignon mais très pauvre. Beaucoup de gens viennent nous interpeller pour accrocher notre annexe, vider nos poubelles, vendre quelques fruits…

    Amroy, un jeune garçon venu à notre rencontre à notre arrivée au mouillage, nous propose de nous amener au sommet de la Soufrière demain matin. Vendu !

    À 7h30, Amroy arrive donc nous chercher à bord avec son petit bateau à moteur, fabriqué de ses mains.
    On part directement depuis la plage, où de nombreuses coulées de cendres, telles des rivières sèches, mènent directement au volcan. La dernière éruption date de 2021 : c’est un volcan assez actif, avec une éruption environ tous les 30 ans ! 🌋
    En arrivant par la mer, on voit en effet ces nombreux bras qui sillonnent la montagne jusqu’en bas.

    Nous nous arrêtons sur une plage de sable noir pour débuter notre marche. Amroy nous dit qu’ici la barque est en sécurité car son beau-frère a une plantation de cannabis pas loin : c’est « son coin ».
    La culture de cannabis est légale à Saint-Vincent ; en discutant avec les habitants, on comprend que cela fait partie de la culture locale. On nous en propose très régulièrement, aha

    C’est parti pour 2 heures de montée abrupte afin d’atteindre le cratère du volcan, situé à 1300 m d’altitude. Les paysages sont magnifiques : les failles créées par les nuages de cendres, et les terres verdoyantes témoignent d’une terre volcanique fertile 🌿

    De nombreux arbres fruitiers bordent le sentier. On croise des vaches qui broutent librement. C’est marrant : on se rend compte que notre jeune guide a assez peur des vaches 😆 Il fait une petite échappée dans les champs sans même vérifier si nous le suivons.
    Finalement, on prend les choses en main et on passe devant les vaches pour continuer notre route.

    Amroy est sympa mais très jeune ; il ne nous apprend pas grand-chose, mais nous montre la route. Il met de la musique de DJs locaux sur son téléphone pour accompagner la montée — pas forcément à notre goût, mais on ne se formalise pas. Les paysages restent splendides.

    Nous sommes seuls sur le sentier. En s’approchant du sommet, le sentier se rétrécit, la terre devient sableuse et noire. Le vent se lève, les températures chutent. La pluie arrive avec force, elle nous fouette le visage, le vent nous contraint à nous baisser pour ne pas tomber, mais nous avançons pas à pas… jusqu’à atteindre le sommet !

    Un paysage lunaire : des nuances de gris, de blanc et de noir structurent le cratère.
    On entame la redescente. Malo fait voler son drone pour prendre quelques vidéos en contrebas. C’est très beau ✨
    Sur la navigation du retour, on suit le bateau d’Amroy avec le drone. Il est ravi et nous demande vite les vidéos !

    Une fois à bord, nous le remercions, puis nous allons nous reposer un peu. La montée était assez fatigante.

    En fin de journée, nous allons mettre la tête sous l’eau. Malo prend son harpon pour ramener le dîner. Il y a de nombreux courants chauds liés à l’activité volcanique.
    Les récifs sont beaux, bien que dégradés à certains endroits. On observe des poissons-papillons, des serpentines, des murènes (en nombre !), une raie léopard, des orphies… Malo chasse un poisson-lion et un poisson-soleil 🐠

    On prépare les bons poissons pour notre dîner. Merci à la mer !
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