• J49, Mont Saint Catherine et fish friday

    7月4日, グレナダ ⋅ ☀️ 28 °C

    Nous ouvrons les yeux sur le port de pêche. L’activité est intense. Une criée ainsi qu’un marché aux poissons se trouvent juste au bout du ponton. Jusqu’à présent, nous avions surtout vu de la petite pêche artisanale, sans réelle structure organisée. Ici, cela semble plus important. Un panneau nous indique que les bâtiments de la criée ont été financés par le gouvernement japonais. Il y a beaucoup de pêche au thon ici, on imagine donc certains accords commerciaux et politiques entre les deux nations 🐟

    Depuis le bord, nous observons les allées et venues des petits bateaux de pêche. Malgré cette organisation, certains restent très sommaires : une coque souvent faite maison, un bon moteur et des filets.

    Nous nous préparons ensuite pour une randonnée. Nous souhaitons gravir le mont Saint Catherine, le point culminant de la Grenade (840 m). D’après nos recherches, ce n’est pas une randonnée facile, et elle est surtout peu entretenue… mais nous décidons de tenter le coup ! 💪

    Une fois à terre, nous montons dans un des petits bus collectifs pour remonter un peu au nord, à Victoria. Nous avons repéré un départ de sentier depuis cette ville. Comme toujours, le bus est bien rempli et roule à vive allure le long de la route côtière. Nous le stoppons dans le centre de Victoria. Les rues sont très animées, comme à Gouyave et, de manière générale, dans chaque village que nous avons traversé. Les gens vivent dehors, marchandent, discutent, jouent aux cartes… Une dame nous demande directement où nous voulons aller. En entendant "Mont Saint Catherine", elle nous dit : « It’s a long way! ». Elle nous conseille plutôt de visiter une chocolaterie située non loin. Mais cela ne nous refroidit pas, et la chocolaterie est sur la route… on verra bien.

    Sous un soleil de plomb ☀️, nous remontons donc la route en longeant une rivière, avec en toile de fond les montagnes verdoyantes. Les maisons sont souvent construites sur des pilotis en béton — nous imaginons que c’est pour limiter les inondations ou protéger des animaux/insectes. La partie habitée est donc souvent en hauteur, avec le dessous aménagé pour faire sécher le linge ou abriter les animaux et véhicules. Il y a aussi beaucoup de petites maisons en bois plus vétustes, souvent très colorées.

    Nous passons devant la chocolaterie… et continuons notre chemin. La route est bordée d’arbres fruitiers. On en profite pour récolter quelques fruits : mangues, bananes, pommes malaka, abricots péyi… Une marche très fructueuse. Nous aurons une belle salade de fruits ce soir !

    La route s’arrête, et nous entamons un petit sentier de terre. Au début, nous croisons un fermier qui s’occupe de quelques chèvres dans un joli bâtiment. Il nous dit que c’est pour le lait, un nouveau bâtiment construit avec des aides du gouvernement. Les chèvres sont en bonne santé et profitent d’une belle vue sur la forêt 🌿

    Petit à petit, nous avançons dans la forêt, nous crapahutons dans la rivière, puis entre les bambous. Toujours une aventure, nos randonnées ! On croise même des vaches en chemin. Elles sont bien éloignées de toute habitation — on se demande pourquoi les avoir mises si loin ? Peut-être est-ce difficile de trouver du foncier disponible…

    La forêt devient plus dense, on se prend pour des naturalistes. On observe de superbes fleurs aux odeurs envoûtantes (lys araignées, gingembres papillons…), des papillons, grenouilles, crabes de terre… Il est presque 15h et le sentier devient de plus en plus boueux et perdu dans la végétation. Nous consultons régulièrement notre carte pour ne pas nous perdre.

    Nous avons déjà bien monté, nous apercevons le sommet du mont Saint Catherine… mais je commence à fatiguer un peu, et le timing nous inquiète : on ne veut pas rentrer de nuit ! Frustrant, car le but est proche, mais le sommet semble envahi par la végétation. Après concertation, nous décidons de faire demi-tour, d’autant que Malo commence à se dessécher : les 2 litres d’eau n’ont pas suffi 😅. Allez, on reste raisonnables — et contents de cette belle marche.

    Sur le chemin du retour, on prend le temps de se baigner dans un petit coin tranquille de la rivière. Le bonheur !

    De retour à Victoria, on s’arrête dans un bar pour une grande bouteille d’eau. La télé est allumée : c’est le cricket, sport national ici en raison de la colonisation anglaise. On apprend qu’un tournoi important a lieu en ce moment : West Indies vs Australie. Le match a lieu à Saint George’s — parfait, nous irons demain ! On essaie de comprendre les règles… pas si simple, on se refera un point avant d’aller au stade 😄

    Nous reprenons le bus pour rentrer à Gouyave. De retour à bord, petite douche bien méritée : nous sommes couverts de boue !

    À la nuit tombée, nous repartons dans le village pour le fameux Fish Friday. La rue est fermée pour l’occasion, plusieurs tentes proposent des plats à base de poisson. Un DJ mixe de la musique, et des tables sont disposées entre les étals. Les gens achètent leur plat et mangent sur place. Une vraie ambiance de village, c’est sympa ! Il y a beaucoup de friture, sans surprise : c’est une base de l’alimentation ici. Mais la diversité des plats est impressionnante : lasagnes de poisson, poissons frits, boulettes, pâtes, tacos, brochettes, beignets…

    Nous prenons un petit assortiment que nous dégustons tranquillement, en profitant de l’ambiance. Comme toujours, la musique est très forte — difficile de s’entendre ! On se demande toujours comment ils font pour discuter au quotidien avec un tel volume. On passe un bon moment, puis on rentre à bord de Noam. La nuit sera bonne : nous avons presque 20 km de forêt tropicale dans les jambes 🌙
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