• J60, La route continue

    July 16, Mer des Caraïbes ⋅ 🌬 28 °C

    Une nouvelle journée à bord. Ce matin, nous changeons le sens du génois : il sera à tribord. Nous restons au vent arrière, mais le vent a pris une orientation un peu plus nord ; la voile sera donc mieux réglée ainsi. Le tangon n’est pas facile à placer.

    De retour dans le cockpit, nous consultons le livre des Glénans : en se mettant travers au vent, on parviendra plus facilement à le fixer. Il nous reste encore un tas de choses à apprendre !

    Nous apercevons des terres : ce sont les îles du Venezuela, Los Aves et Los Roques. Ça nous donne presque envie de nous y arrêter… mais les frais d’immigration et les droits d’entrée sur Los Roques sont hors de prix malheureusement. Nous poursuivons notre route.

    On prend le temps de se préparer une belle salade pour le déjeuner. Petit équipage bien organisé : l’un fait la vaisselle, l’autre cuisine, et un reste en veille. Au grand désespoir de Malo, toujours rien au bout de la canne à pêche. Il tente un changement de leurre — il coiffe même son leurre un peu ébouriffé, dans un geste d’espoir 🎣
    Il nous reste encore plus de 100 milles à parcourir (il est 17h), tout n’est pas perdu !

    En fin de journée, nous nous installons tous les trois sur le pont pour admirer les lumières du coucher de soleil. Sans la brume de sable, les couleurs chatoyantes rayonnent, c’est magnifique.

    Tandis que nous discutons sur le pont, la canne à pêche s’agite ! Malo bondit et tente de remonter la prise. Loupé ! Le poisson saute et parvient à se décrocher. Allez, il nous reste une dernière demi-journée de navigation demain… on aura peut-être plus de chance 🤞

    Lucie propose une mission cuisine. On réfléchit ensemble à un plat simple, sans trop de cuisson. En effet, la houle est bien présente aujourd’hui, et la gîte rend tout mouvement délicat. Faire bouillir de l’eau sur un terrain aussi mouvant, ce n’est pas l’idéal. On opte pour quelque chose de simple : semoule au curry et oignons.

    Mais au moment de verser la semoule… surprise ! Elle est pleine de mites, alors même que le paquet était neuf. Il va falloir traiter le bateau, on en a trop à bord. On essaie de faire attention, en stockant tout dans des bocaux ou des boîtes, mais ces petites bêtes sont coriaces !

    On arrive malgré tout à manger un peu de cette "soupe de semoule", accompagnée d’un morceau de gâteau que j'avais réussi à faire cet après-midi.

    Pour notre dernière nuit à bord, la danse des quarts reprend. Je commence, puis Malo et enfin Lucie. À 3h, c’est à son tour de veiller avec Malo. Nous dormons dans le carré intérieur du bateau quand, tout à coup, une énorme vague de travers nous réveille brutalement ! Ça décoiffe 😳 !

    Alertés, nous sortons rapidement sur le pont rejoindre Lucie, elle-même bien surprise. La vague a fait décrocher le pilote automatique. Je prends la barre pendant que Malo bricole le support. En amont, on enroule un peu de génois. En début de soirée, nous avions d’ailleurs retiré le tangon en prévision d’un renforcement du vent. Bien vu.

    Une fois la voile réglée et le cap repris, le calme revient. Lucie part se reposer, nous restons sur le pont. Nous passons les îles de Los Aves. Bonaire approche, de plus en plus. On espère voir sa terre au lever du soleil 🌄
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