• J67, Arrivée à Curacao

    July 23 in Curacao ⋅ ☀️ 32 °C

    La houle de travers nous a bien remués cette nuit, mais nous nous réveillons décidés à aller découvrir un peu ce bout de terre. Je gonfle le paddle pour partir un peu avant les autres, faire une séance de yoga. Malo et Lucy me rejoignent ensuite en annexe.

    Klein Curaçao est inhabité, cependant quelques paillotes et restaurants y sont installés pour accueillir les touristes pendant la journée. En effet, dès 9h, de nombreux speedboats venant de Curaçao débarquent des visiteurs sur la petite île. À terre, le milieu est très aride, un joli caillou entouré d’eau ! Un beau phare, toujours en fonctionnement, peut être visité. Deux épaves sont échouées. Vu la topographie très plate et les récifs marqués de l’île, on imagine que de nombreux naufrages ont dû avoir lieu.

    La chaleur est écrasante. On rentre au bateau pour manger un morceau et mettre la tête sous l’eau avant de lever l’ancre pour Curaçao. Après avoir dégusté un bon ceviche, cap vers Spanish Water, une baie enclavée entre terres et mangroves, au sud de Curaçao. Nous avons deux heures de navigation. La mer est belle, nous arrivons dans l’après-midi sans problème. La baie est grande, il y a beaucoup de voiliers venus ici pour s’abriter de la saison cyclonique. Nous n’avons plus l’eau turquoise de Bonaire, notamment à cause des boues des mangroves ⛵️

    Nous passons un petit chenal pour y arriver. On observe de somptueuses villas et un gros resort sur les pentes de l’île. Curaçao (888 km²) fait le double de la taille de Bonaire (444 km²). On a aperçu de gros tanks en arrivant issus entre autres des de l'importante activité pétrolière du pays (raffineries de pétrole issu du Venezuela). L’île semble plus industrialisée que sa voisine.

    Une fois que nous avons trouvé notre place au mouillage, nous posons pied à terre. Nous abordons un monsieur, qui a aussi son bateau ici, pour lui demander quelques infos concernant l’immigration. Ça semble être une mission ! Il faut se rendre à la capitale de l’île, Willemstad, pour faire les démarches. Il y a deux bureaux situés à deux endroits différents. Il est déjà 17h, on va essayer de voir si on a le temps de s’y rendre. Le monsieur nous ajoute dans un groupe WhatsApp qui regroupe tous les gens du mouillage. Il semble y avoir une bonne petite communauté de voileux ici.

    Allez, on se met en route pour la "city" ! On lève le pouce pour faire du stop et rejoindre le centre. Deux hommes s’arrêtent : ils rentrent du travail. Ils sont très sympas et parlent espagnol. Le chauffeur dépose son ami chez lui, puis nous demande où il peut nous déposer. Il fait tout pour nous arranger.

    Nous arrivons donc en ville. Un bras de mer rentre dans la ville. Un pont mobile permet de traverser de l’autre côté. Quand il est replié pour laisser entrer les cargos, un ferry gratuit prend le relais. Nous prenons donc ce ferry pour nous rendre à l’immigration. De nombreux immeubles colorés bordent le bras de mer, avec des restaurants et commerces.

    Il est 18h passées quand nous arrivons dans la zone portuaire où nous devons faire les démarches. On croise une famille de Suisses qui semble chercher la même chose que nous. Les bureaux sont ouverts jusqu’à 21h, mais pas le portail. Nous devons donc faire un détour de 30 minutes à pied avant d’arriver. On râle un peu avec Lucy : on va rentrer de nuit… Est-ce qu’on ne reviendrait pas tranquillement demain matin ? Mais Malo, avec sa détermination sans faille, dirige l’opération : « Maintenant qu’on est là, on y va ! »

    Allez, notre petit équipage arrive à l’immigration. Une fois les formalités faites, nous devons traverser de nouveau la ville pour aller aux douanes. Un vrai parcours du combattant, les administrations ici ! À compter du 1er août, ils doivent regrouper les deux bureaux. On est arrivés trop tôt, ahah. Ça y est, nous sommes en règle.

    Nous devons retourner à Spanish Water. Il est 20h. Nous espérons que, malgré la nuit tombée, nous arriverons à trouver une voiture. Au bout d’une dizaine de minutes, un jeune homme s’arrête et nous amène jusqu’à bon port. Sur la route, on observe une terre toujours assez aride, mais des rues plus industrialisées. Beaucoup de commerces en tout genre.

    En arrivant près du bateau, nous allons boire un verre dans le petit bar de marins du mouillage. Très bien accueillis, nous demandons en quelle langue parler. Réponse : « Espagnol, anglais, hollandais, papiamento. » Ici, tout le monde comprend et quasiment tout le monde parle les quatre langues !

    De retour à bord : barbecue de dorade 👌
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