• J68, Stop et cactus

    24. heinäkuuta, Curacao ⋅ 🌬 30 °C

    Après un café pris à bord, nous arrivons à terre. Nous souhaitons nous diriger vers le nord-ouest de l'île pour visiter. Ça semble être la partie la plus naturelle. On comprend que c’est une île avec beaucoup de resorts et de circuits balisés ; on aimerait trouver des petits coins authentiques. On a notamment repéré de belles plages plus au nord 🏝

    À trois, c'est toujours un peu technique de faire du stop, mais pourtant, pour le moment, ça nous réussit plutôt bien. Un monsieur hollandais, installé ici depuis de nombreuses années, s'arrête : il nous dépose en ville pour prendre un bus. À l'arrêt de bus, on regarde les horaires : c’est dans une heure pour rejoindre l’ouest de l’île. On se dit qu’on peut toujours tenter le stop en attendant. On n’est pas forcément bien placés dans la ville pour ça, alors on prend le temps de se balader dans les petites ruelles.

    On passe à côté du célèbre marché flottant de la ville, où de nombreux vendeurs proposent une multitude de fruits et légumes venant essentiellement du Venezuela. On observe de nombreuses peintures sur les immeubles, c’est très joli. Il y a toujours un côté industriel que je trouve bien moins charmant qu’à Bonaire, mais en se baladant, on tombe sur de petites rues commerçantes pavées très jolies.

    On est attirés par une boutique de café et chocolat. La vendeuse est très agréable ; elle nous fait déguster de bons chocolats belges et nous prépare de bons cafés et chai. Elle nous explique qu’il y a une nouvelle monnaie depuis un mois, elle nous questionne sur le système politique français et nous explique un peu plus le fonctionnement et le statut politique de l’île. On passe un bon moment, on a envie de tout acheter, on se laisse complètement avoir par le temps. Bon, on a loupé le bus ! 😅

    On se rend quand même à la station. Un des bus se rend à Tera Kora, plus au nord — ça nous avance un peu, on y va ! On peut payer en dollars, ce qui nous arrange car il nous en reste, mais le change se fait en guilders, la monnaie locale unique dans les Caraïbes.

    Le bus nous amène donc dans cette ville plutôt résidentielle. On observe de nombreux chantiers. En regardant la carte, on voit qu’il y a des grottes à visiter sur la côte au vent. Allez, c’est parti. Nous sommes seuls, on marche dans la terre ocre, avec la mer en arrière-plan. Des rapaces rôdent au-dessus de nous, et nous sommes entourés de cactus : un vrai Far West. De grandes éoliennes sont installées en bord de falaise. On trouve les fameuses grottes : c’est sympa, et ça nous apporte de la fraîcheur sous cette chaleur désertique !

    Sur le retour, nous allons voir la mer. La côte au vent est très exposée, la baignade y est impossible mais c’est très joli. On quitte ce petit coin désertique en quête d’eau fraîche et d’une plage. On trouve un supermarché, on avale 2 L d’eau en 10 minutes, ça fait du bien !

    Allez, on tend nos pouces et nous sommes pris par une famille hollandaise en vacances. Ils sont super gentils. Ils sont trois, nous aussi, mais acceptent qu’on se serre à quatre à l’arrière pour aller jusqu’à la plage, à 10 minutes de là. Ils font un petit détour avant de rentrer dans leur hôtel pour nous déposer à la plage.

    La plage est jolie, bien remplie, avec de nombreux transats. On enfile nos masques et tubas avec Malo et nous allons découvrir les fonds. C’est plus minéral que ce qu’on a vu à Bonaire, mais en s’éloignant un peu, on tombe nez à nez avec une belle tortue imbriquée et un grand banc de poissons argentés. On plonge parmi eux, et le banc nous entoure : magique ! Sur la nage du retour, on voit des cultures de coraux. En bas d’une des structures, quelque chose nous interpelle. Malo descend, et c’est une ceinture de balles de mitrailleuse ! Comme dans les films ! Ça fait drôle !

    On retrouve Lucy à terre, qui a profité aussi d’une petite baignade et a trouvé une fricadelle ! Elle est ravie : sa mère est belge, ça lui rappelle des souvenirs d’enfance… mais manger une fricadelle sous les tropiques, elle n’y aurait pas pensé ! 🫔

    Allez, on se met en route, le soleil commence à se coucher et nous avons près d’une heure pour rentrer. Deux jeunes nous prennent en stop pour nous amener à l’axe principal. On tend de nouveau le pouce, et c’est un minibus — qui n’est pas en service aujourd’hui — qui nous amène jusqu’au prochain point.

    Peu de temps après nous être mis en place pour le stop, un pick-up s’arrête. Un homme très souriant nous accueille : « Vous avez de la chance, je vais aussi à Spanish Water. Allez, je vous embarque ! » Il revient d’une sortie vélo, comme le témoigne son vélo dans la benne à l’arrière du véhicule. Lucy monte devant, et avec Malo, on saute dans la benne du pick-up, trop contents. On traverse le grand pont au-dessus de la ville et on profite d’une belle balade à l’air libre.

    On est suivis par les policiers ; Malo se demande s’ils vont nous arrêter, mais non — ils sont un peu plus tranquilles sur les îles concernant certaines règles de sécurité routière ! Nous sommes déposés juste à côté de notre annexe. Notre conducteur, très sympa, a donné de bonnes adresses à Lucy pendant le trajet.

    On s’arrête pour dîner dans un petit resto en bord de plage. On passe une bonne soirée avant un retour à bord ✨️
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