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- Kongsi
- Hari 114
- Selasa, 19 Ogos 2025
- ☁️ 23 °C
- Altitud: 1,985 m
ColombiaCabecera Municipal Jericó5°47’31” N 75°47’10” W
J95, Jerico à cheval
19 Ogos, Colombia ⋅ ☁️ 23 °C
Il est 7h quand le réveil sonne. Il y a eu de l'orage toute la nuit et il pleut encore bien quand on ouvre les yeux ! On espère que ça va se calmer pour notre balade. Nous terminons nos sacs et nous nous dirigeons vers la place du village. Les ruelles pavées nous amènent jusqu’à un petit restaurant pour prendre le petit-déjeuner.
William nous retrouve ; je l’accompagne pour déposer nos sacs chez lui. Il me prête un grand chapeau : « C’est important pour le soleil », me dit-il 🤠
Nous retrouvons Malo et Valentin et descendons en bas du village, là où sont les chevaux. Nous arrivons dans un petit ranch : plusieurs chevaux sont au box, et quatre déjà sellés nous attendent. Nous faisons connaissance avec nos montures : Pelucha, la jument grise, Tabaco, le cheval noir, Magdalena, la jument alezane, et Muñeca, la mule.
Le maréchal-ferrant est encore là. Il les ferre à froid avec des fers munis d’une petite accroche pour éviter de déraper (et ça va bien nous servir!). Les chevaux sont en bon état, mais la relation n’est pas la même qu’en France avec nos chevaux de loisirs. Les fers ne sont pas très ajustés, mais les chevaux ne bronchent pas.
La répartition des chevaux se fait : Malo sur Tabaco, William sur la mule, Valentin sur Magdalena et moi sur Pelucha. Une pluie fine tombe encore, mais on nous donne de bonnes capes de pluie. On s’installe sur nos selles western, coiffés de nos grands chapeaux. Pas de bombes ici : une vraie allure de cow-boys ! 🥰
Aujourd’hui, 30 km nous attendent jusqu’à Jericó. Sur trois jours, plus de 100 km avec de beaux dénivelés : une vraie aventure !
Les chevaux avancent d’un bon pas. Au fil des kilomètres, on découvre leur caractère, mais ils sont incroyables : ce sont des criollos, des chevaux petits mais robustes, au pied sûr, qui n’ont peur de rien et avancent sans broncher. Ils nous impressionnent par leur résistance.
Nous traversons des plantations de bananes, de plantains et de café. Les pentes sont raides. William, qui a travaillé 40 ans comme exploitant agricole, nous explique combien le travail est difficile ici. En observant les hommes et les femmes dans les champs, on comprend vite. Désherber, planter, porter des régimes de 40 kg de bananes sur le dos… un travail titanesque.
Nous croisons de nombreux oiseaux et découvrons les étonnants nids suspendus, ingénieusement tressés, du oro pendula, un bel oiseau noir à la queue jaune.
La première journée est longue : plus de 8 heures à cheval pour atteindre Jericó, notre premier village-étape. William ne fait pas de pause. Au bout de quelques heures, nous en demandons une pour souffler un peu, mais nous reprenons vite. Nos muscles commencent déjà à tirer.
Les paysages sont magnifiques : les Andes en toile de fond, le soleil revenu, les reliefs impressionnants. Nous traversons ensuite des forêts de pins. William nous explique les tensions entre forestiers et agriculteurs : les pins, en asséchant et acidifiant les sols, rendent la terre infertile. En effet, nous voyons d’immenses zones de pins coupés, les sols jonchés d’aiguilles, secs et stériles
Les chemins restent agréables, faits de terre et de cailloux, parfaits pour nos chevaux. Nous croisons quelques voitures, motos et camions dans les zones forestières, ainsi que de nombreuses fincas isolées. La vie ici semble simple, rythmée par les travaux agricoles et forestiers.
Après plus de 9 heures, nous apercevons enfin Jericó ! Le village, très catholique, se distingue par ses deux superbes églises. Mais à notre arrivée, surprise : William n’a rien réservé pour les chevaux. Il s’arrête dans une pesebrera (pension équine), discute et négocie 🐎 Avec Malo et Valentin, on se regarde, un peu déconcertés : amener des touristes sans savoir où loger chevaux et cavaliers, ça nous semble fou. Mais ici en tout cas avec William, tout fonctionne au contact et à la confiance. Et en effet, les chevaux trouvent un toit !
Nous les dessellons, heureux de leur enlever leurs mors assez durs. L’équitation ici est différente, très western : on monte souplement, sans pression de main. Les chevaux sont nourris avec de l’eau, de la farine de blé, de la canne fraîche et un peu de mélasse. Et pour les récompenser ? Pas de pommes, mais… des bananes 🍌
Nous les caressons affectueusement, puis rejoignons l’hôtel que j’avais réservé la veille. Nous marchons déjà les jambes arquées… On se dit qu’après trois jours, on sera bien cabossés ! L’hôtel est superbe, avec une vue imprenable sur la montagne (pour environ 15€ par personne nous avons une chambre privée et le petit dejeuner). William nous remercie chaleureusement pour le logement.
Le soir, fatigué, il reste tranquille. Nous lui apportons des empanadas et une petite « cocalita » (ici, on met des « -ito » ou « -ita » à la fin de beaucoup de mots, ce qui donne un côté mignon à tout 😅). Valentin, lui, est un peu malade, la fameuse tourista. Pas l’idéal à cheval… Mais nous voulons continuer ! Nous allons dîner sur la jolie place du village. Perché dans les montagnes d’Antioquia, Jerico est un petit village, avec des ruelles pavées, des façades fleuries et ses deux églises majestueuses.
Demain, une nouvelle étape nous attend : cap sur Támesis !Baca lagi

















