• J96, Tamésis à cheval

    20. august, Colombia ⋅ ☁️ 28 °C

    Le lendemain, nous retrouvons les chevaux. Pendant cinq heures, les paysages défilent, toujours plus spectaculaires. Cette fois, nous changeons de montures : Malo et Valentin essayent Muñeca, la mule. Elle est très forte, mais moins confortable et rapide que les chevaux. Elle tient pourtant très bien le rythme ! Malgré tout, on préfère les chevaux, qui continuent de nous impressionner par leur résistance.

    Les heures passent, et cette fois, nous faisons davantage de pauses à notre demande. Le voyage nous plonge dans une autre temporalité. Je pense à ma grand-mère qui allait à Brest à vélo… Le rythme lent, patient, presque méditatif. William nous raconte qu’autrefois, ses grands-parents faisaient le trajet à cheval jusqu’à Medellín. On ose à peine imaginer le temps que cela leur prenait.

    En fin d’après-midi, nous découvrons Támesis, un charmant village enclavé dans la montagne. William le connaît moins. Commence alors une descente de près d’une heure à travers les rues en pente, en interrogeant les habitants pour trouver un endroit où loger les chevaux. Le premier site est complet ; nous en trouvons un second, en bas du village. Ouf ! La fatigue commence à se faire sentir.

    Nous arrivons dans une belle écurie au toit en pente, avec une vue incroyable. C’est une écurie de paso fino, des chevaux magnifiques 🤩 William nous dit « Ces chevaux-là, c'est pour boir de l’aguardiente ! »

    Nous confions nos montures, mais isolons Pelucha dans un box à part : elle a un sacré caractère avec les autres chevaux ! Nous veillons à ce qu’ils soient bien nourris avant de les laisser se reposer.

    Je regarde Malo il va pas très bien : il est rouge et faible, et finit. Coup de soleil et insolation. Il tente de dormir un peu. Valentin aussi reste tranquille à l’hôtel.

    Je pars me balader dans le village. Je savoure un café délicieux, servi directement par un producteur qui m’explique avec passion le processus de récolte et de torréfaction. En rentrant, Malo dort encore, vidé. Avec Valentin, nous allons manger un morceau, puis je lui ramène une solution de réhydratation. On espère que la nuit sera réparatrice… Car demain, le gros morceau nous attend : plus de 50 km à cheval pour rejoindre Jardín !

    On se questionne : arriverons-nous avant la nuit ? Sur la carte, Valentin et moi avons repéré un raccourci. Nous le montrons à William, qui interroge les villageois. Mais il semble impraticable. Nous devons donc faire tout le trajet en sens inverse… en une seule journée ! 😅 D’autant que William ne lit pas de cartes et fonctionne uniquement aux recommandations locales. Pas vraiment la méthode d’un guide classique, mais c’est ça aussi, l’aventure !

    J’insiste auprès de lui pour partir très tôt, en espérant que Malo se remette. Comme disent William et beaucoup de Colombiens : « Si Dios quiere ! » (si Dieu le veut).

    Le réveil est donc fixé à 5h10, pour un départ à cheval à 6h.
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