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- 日142–145
- 2025年9月16日〜2025年9月19日
- 3泊
- ☁️ 14 °C
- 海抜: 3,240 m
コロンビアZona 3 La Calera4°39’18” N 74°1’37” W
J124, Bogotá en famille
9月16日〜19日, コロンビア ⋅ ☁️ 14 °C
Il est 7 h quand nous arrivons à Bogotá. Nous prenons la direction du laboratoire pour faire un test de paludisme pour Malo. Il va déjà beaucoup mieux, mais nous préférons être prudents (le test est négatif!). Nous prenons un taxi pour nous rendre à l'hôtel où les parents nous retrouvent ce soir. Situé sur les hauteurs de la Candelaria, quartier historique de la ville, c'est une jolie bâtisse coloniale, faite de vieux bois qui grince, avec une décoration soignée et une belle literie !
Nous repartons chez Ellyn et Chris pour faire nos machines et récupérer nos affaires, merci les copains 😍 On en profite pour boire un café et rencontrer une amie de Chris, elle aussi colombienne et réalisatrice de films. Elle travaille sur des films collaboratifs réalisés avec les peuples indigènes.
Allez, nous reprenons le chemin de l'hôtel où nous attendons patiemment les parents. Nous recevons un message de maman : ça y est, ils ont atterri. On espère que ça ne va pas être trop compliqué pour eux de prendre le taxi avec la langue et le changement de devise ! Ça y est, nous apercevons le traditionnel taxi jaune et nos quatre parents qui en sortent, fièrement vêtus de leurs sweats Vag'abond 🥰 Après une petite discussion avec le taxi, qui nous annonce un prix un peu plus élevé que la normale, chacun découvre ses habitations. On partage un petit verre et on grignote un bout, tous contents de se retrouver mais un peu fatigués par les trajets respectifs !
Le lendemain, nous prenons un petit déjeuner à l'hôtel : des œufs pericos et des arepas préparés par nos soins. Malo nous quitte pour un cours d'escalade avec Chris, et nous partons tous les cinq découvrir le centre de Bogotá. Les ruelles commerçantes et la bonne humeur des vendeurs marquent nos parents. Il y a plein de jolies choses. Sur la place Bolívar, un marché expose de nombreux bijoux, vêtements et cosmétiques. Nous partons en quête d’une carte SIM pour Stéphane, le papa de Malo, afin qu’il reste connecté pour gérer ses gîtes à distance, et d'une pharmacie pour Isabelle, la maman de Malo, qui est un peu enrhumée. Nous nous arrêtons auprès d'un vendeur ambulant qui propose, dans sa petite carriole, des cartes SIM et des protections de téléphone. Pour 10 €, Stéphane équipe son téléphone : carte SIM, protection et écran ! Un nouveau téléphone ! Un tour à la pharmacie et nous voilà équipés.
Nous arpentons tranquillement les rues. Papa et Stéphane trouvent deux superbes ceintures chez un vendeur vénézuélien spécialisé dans le cuir. Il est adorable et nous raconte des histoires sur son pays. À midi, nous nous arrêtons dans un petit café où nous sommes bien accueillis. Malo nous rejoint, ainsi que Luisa, notre guide, qui va nous accompagner pour découvrir plus en profondeur la capitale colombienne.
J'avais trouvé le contact de son agence sur un blog, et nous ne sommes pas déçus : pendant près de quatre heures, Luisa, colombienne mais francophone, nous fait découvrir l’histoire et les rues de la ville. Nous commençons directement au café où nous dégustons un café accompagné d’une almojábana. Puis nous allons jusqu’à la place des Journalistes (Plaza de los Periodistas), renommée depuis quelques années place Gabriel García Márquez, mais les habitants continuent de l'appeler par son ancien nom. C’est une place importante, qui offre en un coup d’œil le centre historique, le centre urbain et ses grands buildings, ainsi que le Monserrate, célèbre montagne sacrée de la ville.
Nous continuons notre balade et goûtons aux fameux fritos (empanadas frites, arepas frites, etc.). Pas chers, bien garnis et bien gras, ils sont parfaits pour les étudiants qui fréquentent le quartier, nous dit notre guide ! Puis nous nous rendons dans une petite ruelle étroite, la carrera de los grafitis. Cette ruelle, qui à première vue peut sembler peu sûre, l’était autrefois vraiment. Mais depuis, elle a été réappropriée par des jeunes et des artistes locaux pour devenir un lieu d’expression artistique. Les murs entiers sont couverts de murales (peintures murales) et de street art.
Luisa nous raconte l’histoire du pays : la libération par Simón Bolívar, la Grande Colombie, les conflits entre conservateurs et socialistes qui ont dégénéré en guerre armée entre guérillas (plutôt socialistes) et paramilitaires (issus des conservateurs), et aujourd’hui la puissance du narcotrafic. Tout cela en rappelant la complexité culturelle, marquée par l’héritage colonial espagnol mêlé aux traditions indigènes, longtemps ignorées et reconnues très tardivement. Les accords de paix signés entre les guérillas et le gouvernement restent fragiles : celui avec les FARC en 2016 a mis fin à plus de cinquante ans de conflit armé, mais une partie des anciens combattants a repris les armes et d’autres groupes continuent de sévir. Malgré tout, cet accord a permis au pays d’ouvrir davantage ses portes au tourisme et d’amorcer une nouvelle page ✨️
Malgré cette histoire complexe et violente, Luisa nous montre toute la beauté et la résilience du peuple à travers les rituels et les connaissances indigènes, l’appropriation des espaces publics par l’art, la cuisine, les échanges... Nous arrivons dans le centre de la Candelaria et nous nous arrêtons devant un mural représentant le páramo, l’eau, la jungle et les montagnes : Bogotá avant son urbanisation. L’eau est omniprésente ici, et les terres sont fertiles aux abords de la capitale. On retrouve aussi le mythe de l’El Dorado : les colons vidaient les lacs pour trouver l’or que les indigènes y déposaient en offrandes aux dieux.
Nous terminons notre visite par le marché, où nous dégustons des fruits tropicaux : lulo, tomate de árbol, guanábana, multiples variétés de fruits de la passion... Luisa nous parle aussi de la chicha, boisson indigène de maïs fermenté utilisée dans les rituels, mais aujourd’hui proposée à tous les coins de rue. Son nom a été changé par les colonisateurs (car “chicha” signifie diarrhée dans une langue indigène), afin de la discréditer auprès de la population. Nous quittons notre guide en la remerciant chaleureusement : c’était un très beau moment. Tout le monde est un peu fatigué par la journée (et le décalage horaire !), mais nous poursuivons avec la visite du musée Botero. L’artiste a fait don de sa collection privée à la ville pour rendre l’art accessible à tous. Le musée est une jolie bâtisse coloniale, avec de magnifiques patios et fontaines typiques de l’Andalousie.
Nous nous dirigeons ensuite vers un restaurant qui propose le jeu du tejo, sport national colombien ! Le but : lancer des palets en fonte sur un parterre d’argile et faire exploser de petits sachets remplis de poudre explosive ! C’est très drôle : les Gardin contre les Creignou. Et nous finissons par l’emporter, pas peu fières ! 💪 Nous mangeons un bout au restaurant (pas le meilleur) avant de rentrer, tous bien fatigués.
Pour notre dernier jour à Bogotá, nous nous réveillons tôt et partons pour le Páramo de las Moyas. À 6 h 30, notre chauffeur nous attend pour nous déposer au départ du sentier. Après 40 minutes de route, nous y arrivons. Nous commençons la marche à 2 700 mètres : l’altitude se fait sentir. Chacun monte à son rythme. Les paysages urbains s’éloignent progressivement et nous découvrons les premiers frailejones, ces grandes plantes aux feuilles couvertes d’un duvet argenté. Elles sont essentielles à l’écosystème du páramo, car elles captent l’humidité des nuages et la transforment en eau, alimentant ainsi rivières et lacs. Le páramo est d’ailleurs considéré comme l’un des réservoirs d’eau douce les plus importants de Colombie, un trésor écologique unique au monde. Les paysages sont splendides. On sent un peu de fatigue chez les parents, on espère ne pas les entraîner dans quelque chose de trop difficile 😅 Mais tout va bien : nous arrivons tous en haut, à 3 300 mètres, avec une vue magnifique !
La redescente se passe bien, un peu plus lentement pour Isabelle, qui a glissé sur une pierre et s’est fait mal à la cuisse, heureusement sans trop dd gravité. Après cinq heures de marche, nous arrivons en bas, où notre chauffeur nous attend. Il nous dépose au restaurant La Nativa, un végétarien qui propose une cuisine ancestrale. On se régale : un almuerzo avec soupe, jus et plat. Repu·e·s, nous reprenons la route de l’hôtel, avec un arrêt à la boutique La Linterna pour montrer les belles affiches découvertes à Cali. Puis nous allons nous reposer. Malo part faire son dernier cours d’escalade.
Le soir, nous profitons d’un bon restaurant tous ensemble. Demain, nous prenons l’avion de bonne heure pour Pereira, dans la zone du café !もっと詳しく

























旅行者Annie fatiguée ???? Comment est ce possible ???🤣merci de nous partager récits et photos !
旅行者Merci Camille !!! Profitez bien de vos parents respectifs ! À bientôt pour de nouvelles aventures !!