• J130, Cartagena

    24–25 de set., Colômbia ⋅ ☁️ 31 °C

    Après le petit-déjeuner partagé à l’hôtel, nous rencontrons notre guide pour la matinée, Jorge. Il nous accueille avec une voix douce. Ancien marin colombien, il a découvert la France en y arrivant par la mer. Il parle très bien le français et est passionné d’histoire.

    Nous débutons notre visite sous un soleil de plomb, dans les ruelles de Getsemaní. Nous traversons différents quartiers et arrivons sur les murailles de la ville. Les fondations, faites en pierres coralliennes, laissent apparaître des traces de coraux. Nous nous arrêtons devant quelques fresques, symboles de résistance et de paix. Assis sur les remparts, Jorge nous raconte l’histoire de Carthagène : la résistance de la ville face aux Anglais (aidée par les moustiques), la lutte des classes populaires pour l’indépendance, ou encore Simón Bolívar, qui, selon lui, n’était pas aussi beau qu’on le décrit…

    Nous continuons de flâner dans les ruelles en l’écoutant. Il évoque aussi la corruption qui gangrène le pays, mais rappelle l’importance de la connexion entre l’esprit et le cœur — ce qui, selon lui, manque aujourd’hui. « Les gens agissent mais ne réfléchissent pas », dit-il.

    Notre balade se termine dans le quartier historique, où nous allons manger un morceau dans la chaîne colombienne Crepes and Waffles. Très connue ici, elle a une forte politique sociale : elle n’emploie que des mères célibataires. Nous ne sommes pas déçus, le repas est délicieux. Le ventre rempli, nous reprenons la route vers l’hôtel.

    Mauricio, notre chauffeur, nous attend. Recommandé par notre ami de Minca, Stéphane, il est très arrangeant. Nous partons donc à deux voitures pour Santa Marta, retrouver Noam ! Cinq heures de route nous attendent. Nous passons devant des chantiers ; Mauricio nous explique que c’est le « nouveau Cartagena », une ville en construction destinée à prolonger la cité actuelle.

    Sur la route, Mauricio, que nous avions déjà rencontré lors de notre dernier séjour à Tayrona, me parle un peu de lui. Peu à peu, je comprends qu’il a été pilote dans le narcotrafic.... Aujourd’hui repenti, il se bat contre les "narcopolitiques", comme il les appelle. Il a même écrit un livre et me promet de me le transmettre. Je suis curieuse !

    La route est longue, car une manifestation bloque le passage : les habitants protestent, car ils n’ont pas d’électricité. Finalement, nous arrivons à bon port. Nous déposons les parents à leur hôtel puis allons retrouver Noam 🥰. Il sent un peu le renfermé, mais tout va bien ! Nous rangeons rapidement nos affaires avant de nous coucher : demain, départ pour Minca !
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