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- Dzień 169–170
- 13 października 2025 22:02 - 14 października 2025
- 1 noc
- ⛅ 25 °C
- Wysokość: 23 m
KolumbiaDibulla11°15’3” N 73°33’32” W
J147, Palomino
13–14 paź, Kolumbia ⋅ ⛅ 25 °C
Je me réveille dans ma petite chambre en bois bâtie 🫶
Je prends mon temps pour émerger et faire mon yoga quotidien. Ma nuit a été un peu agitée : le générateur a tourné à plein régime jusqu’à une heure du matin, car il n’y avait plus d’électricité. Le bruit était assez fort, mais j’ai du mal à me plaindre, car les coupures d’électricité que subissent, chaque semaine, les habitants de Palomino sont bien plus pénibles…
C’est malheureusement la face cachée de nombreux villages de Colombie ! Malgré leur affluence touristique, ils sont souvent oubliés des pouvoirs publics, avec des maires souvent corrompus. Palomino connaît ainsi de gros problèmes d’assainissement, de traitement des déchets et d’accès à l’électricité… Tout n’est pas si joli quand on retourne la carte postale, parfois.
Je vais prendre mon petit-déjeuner dans la cour de l’hôtel : huevos pericos et arepas ! J’ai du mal à boire mon café, il est bien amer… je commence à devenir difficile. Malo m’appelle : il est avec les mécanos (un nouvel épisode !). Je l’aide pour la traduction. Diego, qui pensait n’avoir besoin que d’un seul support pour usiner le caoutchouc et faire l’amorti, a finalement besoin du deuxième.
Mais… surprise ! En retirant le deuxième support, celui-ci se désolidarise. Bon, maintenant, ce n’est plus une option : il faut remplacer les 2 supports arrières. Retour au point de départ, à la recherche de pièces… Diego prend quand même le deuxième bloc et va voir ce qu’il peut trouver.
Allez, je décide d’aller découvrir le village. Les ruelles sont tres boueuses car la pluie etait forte hier et les rues de terre n'aide pas ... Mais personne ne se plaint, les claquettes éclabousse les jambes, allez c'est bon pour la peau !
Je m’arrête dans un petit café pour savourer un bon café de la Sierra, et j’en profite pour appeler Julianne. Ça fait du bien de prendre du temps avec les bonnes copines 🥰
Une fois l’appel terminé, direction la plage ! Je longe le rivage et prends en photo les mangroves qui s’étendent jusqu’à la mer :
les palétuviers et leurs racines échasses, des crabes bleus, de beaux lézards qui déguerpissent à mon passage…
Il y a du monde sur la plage. Je prends un petit sentier, et un monsieur m’interpelle depuis sa cabane : « Un ceviche, señora ? »
Je lui réponds non merci, mais il commence à discuter. Il a grandi ici, c’est un pêcheur passionné. Il a appris à pêcher avec les anciens, à douze ans. Il pêche aussi beaucoup le poisson-lion en bouteille, mais il me dit qu’ici, le matériel coûte cher. Mais ils se débrouillent toujours !
Trois garçons d’à peine douze ans, je pense, lui amènent des petits poissons et du poulpe qu’ils ont pêchés. « Allez, je vous prépare un ceviche ! »
Il se met au travail : oignons, coriandre, un peu de piment, citron… 🥒 Tout cela est servi dans de petits bols qu’il offre aux garçons, puis il m’en tend un, offert par la maison ! Le tout accompagné d’un jus de lulo et de maracuyá, un vrai régal.
Je profite de la mer pour me baigner dans les petits roulis. Je continue de marcher le long de la plage et atteins l’endroit où la rivière rencontre la mer. On peut s’y baigner, entre l’eau plus fraîche de la rivière et celle, salée, de la mer.
Il y a du monde, mais c’est agréable. Je suis abordée par un Colombien de Cali qui veut m’accompagner pour ma balade, je préfère refuser gentiment. Décidément, pas simple de trouver la solitude ici, mais c’est sympathique 😅
Je reprends la route du retour en fin de journée. Puis j’entends : « Camille ! ». C’est Andrés et Laura, les deux Colombiens que j’avais rencontrés à l’arrêt de bus. Ils boivent un verre ; je me joins à eux. Laura doit partir, mais je reste avec Andrés.
Il est psychologue à Bogotá, d’une grande sensibilité. On parle de tout, beaucoup de sujets psychologiques, de développement personnel (c’est un adepte), de perception de la vie… C’est un beau moment.
La nuit est tombée. On rentre chacun à notre hôtel pour se rincer de l’eau de mer. Je retrouve des voyageurs à l’hôtel : Allemands et Français.
Malo me donne des nouvelles : notre mécano a trouvé un atelier qui pourrait nous usiner deux silent-blocs neufs, ce qui nous évite d’en commander et d’attendre la livraison. Allez, c’est vendu, on part sur cette option 🙏 Il devrait revenir pour les installer vendredi.
On croise les doigts pour enfin sortir de cette impasse mécanique !
Je pars ensuite dîner dans un restaurant de lasagnes recommandé par Lucy (notre co-bateau-stoppeuse). C’est à quinze minutes à pied, dans une ruelle non éclairée, j’ai presque peur de m’être trompée. Mais finalement, je suis superbement accueillie par une charmante dame.
Une seule petite table, où un homme termine de manger. Les lasagnes sont l’unique option, avec une version végétarienne tout de même.
Je m’assieds à la table, le temps que le jeune homme finisse, encore un Allemand !
Il part, et la restauratrice vient s’asseoir avec moi. Elle est vénézuélienne et est arrivée en Colombie il y a une dizaine d’années. Elle habitait auparavant sur l’île de Margarita.
Arrivée ici, elle a dû se débrouiller petit à petit. À Palomino, elle a inventé un concept autour de sa passion : la cuisine et le partage. Avant la pandémie, elle vendait vingt tickets sur la plage, en abordant directement les gens.
Les clients arrivaient, s’installaient tous autour d’une grande table, elle leur servait entrée, plat et dessert, et à la fin, chacun payait le prix qu’il souhaitait : prix libre.
Le concept a bien marché, les gens revenaient, le bouche-à-oreille fonctionnait, ce qui lui a permis d’acheter petit à petit du matériel, des tables, des ustensiles… Puis le COVID est arrivé : ça a été la fin. Mais elle a su se réinventer, et ce sont les lasagnes qui l’ont sauvée !
Elle s’est mise à en vendre à emporter, et depuis, elle ne s’est plus arrêtée.
Une sacrée femme, forte, drôle et indépendante. C’est inspirant. Je quitte ce lieu spécial avec le sourire. Elle me dit qu’il y a une fête ce soir, un peu plus loin.
Andrés m’écrit pour boire un verre. Je le retrouve dans la petite rue principale. On s’installe dans un petit bar un peu déglingué, Maria Mulata, mais très sympa, et on passe une jolie soirée, c’est marrant. Les barmans sont le sourire aux lèvres, la musique assez international comme sa clientèle !
Retour à l’hôtel : cette fois, il y a de l’électricité, et pas un seul bruit. Ça fait du bien. La nuit va être bonne 😴 Czytaj więcej












