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- Day 181–184
- October 25, 2025 - October 28, 2025
- 3 nights
- ☁️ 28 °C
- Altitude: 10 m
ColombiaGuachaca11°16’27” N 73°51’17” W
J158, Surf et chaussettes
Oct 25–28 in Colombia ⋅ ☁️ 28 °C
Après notre virée à la plage, nous retrouvons le brouhaha de Santa Marta. Il est samedi et, aujourd’hui, nous avons prévu de faire une navigation afin de tester le moteur. Mario doit venir avec nous, mais finalement il fait une panne de réveil : il a trop fêté la veille ! Nous préparons donc tranquillement le bateau. Le moteur démarre du premier coup, c’est rassurant 💪
Nous avons fait notre zarpe (démarche de sortie auprès de la marina) pour partir vers la plage Inca Inca, située à 2 milles de la marina. Une des employées de la marina m’indique que les autorités maritimes viennent tout juste d’autoriser à nouveau les sorties pour les plaisanciers : la forte houle et les vents avaient conduit à des restrictions.
Allez, nous lâchons les amarres et partons. Il y a de la mer, en effet. Nous sommes face au vent et aux vagues, au moteur, car nous souhaitons le tester. Il tourne bien : moins de vibrations, pas de fuites apparentes. On est contents !
Nous arrivons à la plage de Inca Inca. Le mouillage bouge beaucoup. Nous sommes avertis par un autre voilier qui nous montre des lignes non loin de notre mât : c’est une tyrolienne qui passe au-dessus de l’eau ! Les fils sont peu visibles, on a failli les prendre dans le mât ! On arrive malgré tout à mouiller, dans 7 mètres d’eau, avec une grosse houle. On met les 30 mètres de chaîne. Le bateau bouge bien, on reste quand même le temps de déjeuner et de faire une baignade, mais on ne traîne pas trop.
Au retour, nous sortons le génois : vent de grand largue, le bateau file tranquillement vers la marina.
Mario nous écrit pour nous dire qu’il nous retrouvera en fin de journée pour nous dire au revoir.
En arrivant à la marina, nous retrouvons nos voisins de ponton, les occupants du bateau Blue Moana : une famille de Suisses qui s’avère être de bonnes connaissances des anciens propriétaires de Noam (Nicolas et Sophie). En effet, Nicolas et Sophie louent leur maison le temps de leur voyage de deux ans en voilier. Le monde est petit ! Leur bateau s’appelle Blue Moana : c’est un couple avec deux ados. On discute bien tout en faisant un peu de rangement.
Entre-temps, Mario nous appelle :
« Mon chauffeur vient vous chercher à 19 h 30, j’ai une surprise pour vous… mais c’est à Minca ! » 😅
Quel phénomène ! Allez, on fait nos sacs. Les Blue Moana nous invitent à bord pour boire un verre ; avant de partir pour Minca, on passe donc un bon moment à discuter, c’est chouette. Ils ont un beau bateau, 47 pieds, ça donne envie ! On commence à connaître tout le monde sur le ponton, c’est sympa.
À 19 h 30, Jairo vient nous récupérer. On achète de la mangue à un vendeur de rue avant de monter en voiture. Ici, ils vendent beaucoup de cornets de mangues vertes, saupoudrées de jus de citron et de sel. C’est surprenant, mais pas si mal.
Nous voilà en route pour Minca — ça nous fait rire, ce n’était pas du tout prévu !
On arrive chez Mario, qui nous accueille toujours très bien. Il nous a commandé à manger ; on insiste pour lui donner un petit quelque chose, il est tellement généreux ! Il nous montre notre surprise : un tas d’une vingtaine de chaussettes plus colorées et marrantes les unes que les autres.
« Servez-vous ! Ce soir, on fête Halloween en “médias ridículas” (chaussettes ridicules) ! »
On trouve notre bonheur. Le temps du repas, on discute : connaissances indigènes, projets de chacun… puis c’est l’heure, nous dit-il !
Nous partons pour El Central, le bar de Minca, où nous nous faisons maquiller pour Halloween. On passe une soirée sympa. On ne tarde pas trop avec Malo, car nous sommes un peu fatigués.
Le lendemain, nous nous réveillons avant Mario et allons jeter un coup d’œil à la rivière avant d’aller au petit marché organisé à Central. Les fruits et légumes sont toujours aussi beaux et peu chers : on fait une razzia ! 😋 Mario nous rejoint pour le café et nous propose d’aller manger un almuerzo chez des amis.
Il nous emmène dans un petit restaurant familial. Quand nous arrivons, la grand-mère cuit la soupe sur un feu de bois. En cuisine, ça rigole. On commande. Mario passe son temps à discuter, à blaguer avec tout le monde. Il est arrivé à Minca il y a deux ans, et ce sont les premières personnes qu’il a rencontrées.
Je dis à Mario que je m’intéresse aux soins par les plantes. Il interpelle alors le grand-père de la famille, M. Santana, un agriculteur aux mains calleuses et aux yeux chaleureux. Il s’est blessé il y a une dizaine de jours — un coup de machette en désherbant — mais lui ne va pas à l’hôpital : il utilise des remèdes ancestraux et des plantes. Il me montre certaines plantes qu’il a utilisées en infusion sur sa blessure, parmi elles du plantain (comme l’herbe en France). Je note les différents noms.
On mange copieusement. Mario nous explique aussi que, dans la région, ce sont vraiment les paramilitaires qui font la loi, et non le gouvernement (« les autres autorités », comme il les appelle). Il ne les discrédite pas forcément : il dit qu’ils peuvent être violents, mais que c’est grâce à eux que les touristes sont protégés et que personne ne dort dehors…
Mario appelle des motos pour nous emmener jusqu’au spa naturel ! Trois motos nous attendent. Nous grimpons chacun sur une moto, et c’est parti ! Les motards se faufilent entre les passants dans les ruelles du petit village. Nous montons la côte qui s’enfonce un peu plus dans la forêt, puis arrivons à une petite ruelle qui grimpe.
Nous descendons et découvrons une maison avec une jolie terrasse qui domine la Sierra. Nous sommes accueillis par un monsieur : il y a un service de massage et de jacuzzi. Ils viennent tout juste de retrouver l’électricité (il y a très souvent des coupures à Minca), donc l’eau est un peu fraîche. On se regarde… bon, maintenant qu’on est là, on y va quand même !
Nous nous glissons dans le jacuzzi (un peu frais), construit dans la pierre, avec une vue sur la jungle. Très sympa ! Le ciel est menaçant. La pluie finit par arriver : on sort de l’eau et on se réchauffe avec un petit café offert par la maison 🥰
Nous redescendons au village, disons au revoir à Mario, récupérons nos fruits et légumes et montons dans le bus pour Santa Marta.
Le soir, nous sommes invités à boire un verre chez Marc et Tracy, un couple de Français qui sont également sur le même ponton que nous. Ils sont arrivés récemment sur un beau 45 pieds. Ils nous accueillent bien, sont rigolos, pleins d’énergie. Ils ont des vies assez dingues : volontaires et travaillant en Inde pendant de nombreuses années dans le cadre de l’Église de scientologie. Ils sont hyperactifs et pleins de projets : elle a des Airbnb et une boîte de cosmétiques en Inde, lui a développé une machine pour ioniser l’eau. On rigole bien et on finit par jouer à des jeux, à l’intérieur — avec la clim, le luxe !
On aime bien cette vie de bateau : rencontrer des gens que nous n’aurions sûrement jamais côtoyés, c’est très enrichissant.
Le lendemain, lundi, nous décidons de repartir pour Costeño Beach pour profiter encore du surf. Nous pensons partir le 1er novembre. Nous regardons l’ouragan en cours : c’est terrible. La Jamaïque et Cuba vont subir beaucoup de dégâts. On commence à réfléchir à comment aider sur place. Peut-être allons-nous lancer une cagnotte afin d’acheter quelques bâches et outils avant de partir de Colombie, pour les donner une fois sur place…
Les vents annoncés sont proches de 300 km/h. La tempête impacte aussi la houle ici : les bateaux bougent beaucoup sur les pontons et la mer est agitée.
Une fois le petit déjeuner avalé, nous préparons nos affaires et c’est reparti ! Les planches sous le bras, nous prenons le bus et arrivons à Mendihuaca (première plage avant costeno). Nous retrouvons Olivier (le papa de nos voisins suisses) et Johanne (sa deuxième fille) : eux aussi sont venus pour surfer. C’est sympa, les vagues sont un peu plus petites, mais nous sommes tous les quatre à l’eau.
Après une session (un peu rude pour moi !), avec Malo nous partons vers Costeño Beach pour poser nos affaires dans notre campement et aller nous rincer dans la piscine (on commence à avoir nos habitudes !). Olivier et Johanne nous rejoignent pour le dîner, on passe un très bon moment.
À 23 h, nous retournons vers notre campement pour installer nos hamacs. On s’est davantage couverts car, lors de notre dernière nuit en hamac, les moustiques avaient réussi à nous atteindre malgré la moustiquaire — on ne se fera pas avoir cette fois-ci ! La nuit est belle, pas de pluie à l’horizon. Bonne nuit ! ✨️Read more




















