Satelliet
Weergeven op kaart
  • Dag 34

    Arme à feu en rangée 13 💺[Julie&Emma]

    17 april 2022, Peru ⋅ ☀️ 23 °C

    Durant ces dernières semaines, je m’étais déjà interrogée sur les points positifs d’un voyage en solitaire. Seulement un voyage en solo forcé prend rapidement un tout autre goût amère.

    Figurez vous que tout a commencé par une file d’attente un peu trop longue. Cette attente non pas désagréable laisse place à une jolie danse des baños (« Toilettes ») dont les trois protagonistes sont nos trois nouvelles péruviennes, Agnès Capucine et Fafa. Oui j’ai tenté tant bien que mal de donner une dimension poétique à ce moment mais vous l’aurez compris les troupes sont atteintes par la fameuse maladie du touriste. Bref les minutes passent puis un gentil monsieur se propose d’ enregistrer nos bagages sans passer par le guichet. Le fameux guichet où est explicitement inscrit les petites affaires strictement interdites dans les sacs.

    Bien satisfaites par le passage de cette première étape, les troupes se dirigent volontiers vers les fameux magasins post sécurité. Vous savez ces magasins que nous aimons juger en France remplis de souvenirs plus ridicules les uns que les autres. Heureusement, personne ne se laisse endoctriner par cette mascarade et c’est finalement dans le magasin de laine d’Alpaca qu’Agnès cédera à la tentation. Oui c’est de la dénonciation. Pendant ce temps Capucine lit son livre. Julie trie ses magnifiques photos de là veille. Puis vient le temps d’embarquer. Les cinq chicas s’installent confortablement au rang 13. On se projette déjà dans la ville du trésor des incas.

    Mais TUTUTU ! Voilà qu’une escorte personnelle vient me chercher à mon modeste siège B13. Parfois en début de vol, les hôtesses viennent saluer les grandes personnes. Je crois qu’un court instant j’ai espéré qu’on vienne me saluer pour que sais-je, la super tarte au pomme que j’avais réalisé une semaine auparavant. La désillusion fut très rapide je vous rassure. L’hôtesse débâle un discours très rapide en castellano en parlant de batterie. Je comprends qu’il y a un problème avec mon sac et qu’elle est (très) pressée alors sans trop discuter j’engage le pas. Je comprends rapidement que je ne connaîtrais pas plus que ça les turbulences du vol LA2327. Julie tente de me suivre parceque, elle aussi, veut une escorte personnelle. Les hôtesses lui répondent que c’est impossible.

    Bien déçue de devoir me farcir cette affaire seule, me voilà sortie de l’avion. On me met rapidement un gilet orange Latam sur le dos. Je descends ensuite dans les méandres de l’aéroport. J’ai le plaisir de voir mon avion entamer son décollage avant d’entrer dans une pièce assez sombre. Deux policiers au regard très fermé me demandent mon passeport. Ils me demandent si je sais pourquoi je suis là. Je leur réponds dans mon meilleur castellano que je pense qu’il doit y avoir un soucis avec le contenu de mon sac. Bingo. Le saviez-vous ? Au Pérou, lors d’un vol, les armes à feu doivent être placées dans les sacs personnels en cabine. Celles ci doivent être accompagnées du permis du port de cette arme. Me voilà ravie de savoir que mon voisin de siège détient potentiellement une arme à feu dans sa poche.

    Bref ceci n’est pas la raison de tout ce ramdam. Le policier m’ordonne d’ouvrir mon sac. Les deux policiers se placent derrière une sorte de vitre protectrice. Je sors tout d’abord la batterie qui se trouve dans ma frontale. Ça ne semble pas les satisfaire. Alors soudain je me rappelle de l’énorme arme à feu que j’avais caché dans la partie supérieure de mon sac. Vous savez ce petit objet rectangulaire avec une roulette qui sert à activer le feu. Soit dit en passant cet objet sert plus souvent à allumer de quoi fumer qu’à déclencher un incendie dans une soute d’avion selon moi. Cerise sur le gâteau, j’avais oublié mon permis briquet en France. Vous avez ça vous ?

    De retour parmi les voyageurs, c’est retour à la case départ pour moi même et une autre péruvienne qui semble avoir subit le même sort que moi. C’est elle qui détenait les batteries pour notre super plan diabolique. On sort de la sécurité. Une certaine Vanessa prend nos cartes d’identité puis s’en va pendant bien quarante minutes. La péruvienne ne semble pas inquiète. Elle en profite même pour surfer sur Tictoc.

    Nous voilà reparties de plus belle a repasser toute la sécurité, les magasins de souvenirs, les magasins de lamas. Me sentant sortie d’affaire, j’entame un chemin vers la petite commission. C’est alors qu’à peine sortie, la péruvienne m’alpague en me disant que notre premier vol pour lima est fermé. C’est reparti pour la sécurité une troisième fois. Le personnel commence même à sympathiser avec moi. Ils semblent à la fois désolé et amusé par cette situation.

    Je finis finalement par embarquer pour un avion pour Lima.Après un mois de voyage c’est un retour à la capitale malgré moi. Quelques heures plus tard me voilà dans le taxi en plein centre de Cuzco avec Julie. L’architecture est totalement différente, de petites maisons de village aux toits pentus en tuiles oranges. Ça change des tôles. La ville est très vivante. Julie me raconte que de leur côté, la journée fut également très tumultueuse. J’en tairai les raisons mais je peux vous assurer que les rigolades furent au rendez-vous en cette première après-midi dans la ville des Incas.

    On apprécie la place principale à la tombée de la nuit puis on se dirige vers un restaurant pas très loin sans grand intérêt. C’est le temps d’aller se coucher. Capucine, Fafa et Agnès se dirigent vers leur hôtel typique qui se situe dans une des rues les plus animées de la ville. Pour notre part avec Julie, on se dirige vers notre deuxième paradis péruvien : un des meilleurs hôtels de la ville. Je ne m’étais pas trompée quand je vous avais dis que mon anniversaire risquait d’être prolongé pendant encore quelques temps youpi. Un cadeau plus qu’apprécié par les deux paysannes péruviennes que nous sommes devenues.
    Meer informatie