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  • Day 185

    Au milieu des oliviers

    October 9, 2023 in Greece ⋅ ☀️ 25 °C

    C'est génial de dormir dans un lit et je dors bien :). Le matin, je n'ai malheureusement pas l'occasion de les croiser car je pars "tôt " pour prendre le bateau et revenir sur la terre continental 😉. Mais sincèrement, après la journée d'hier, je ne rêve pas de pédaler alors c'est session chill, de l'autre côté de la baie. Je fais cuire le repas du midi et du soir (merci le four solaire 🌞) et j'apprends des nouveaux mots en grecque avec un vieux monsieur qui est venu s'assoir à ma table. C'est chouette :)
    Quand je repars il fait chauuuuudddd. Encore des montées, encore des descentes. L'état de ma roue arrière a empiré et maintenant, outre le fait que l'on puisse voir la chambre à air à travers la fissure de la jante, je ne peux plus freiner de l'arrière, la roue est trop déformée... Heureusement plus que quelques centaines de kilomètres jusqu'à Thessalonique 😅 ! Je tente une réparation de fortune, à base de bourrage de colle pour répartir les points de tension. A suivre....
    Je m'arrête pour la nuit dans un champ d'oliviers. On avait fait les vignes en Alsace, voilà maintenant les olives :) Le spot est super, j'y suis tôt , j'ai mon repas prêt , je peux regarder les étoiles en toute tranquillité 💫.

    Encore une nuit où j'ai mal dormi ! J'étais bien pourtant dans mon champ d'oliviers ! C'est incompréhensible, peut-être que maintenant j'ai trop d'espace dans cette tente pour moi tout seul ... Vite vite j'ai hâte que Marine revienne ♥️

    Quand je pars ce matin il est 8h30 et je file sans petit déjeuner (plus grand chose dans les sacoches) pour rejoindre COB, un éco-lieu près de Larissa. Enin plutôt l'éco-lieu que l'on essaie de rejoindre depuis si longtemps ! Depuis un mois exactement et notre expédition dans les inondations, où l'on avait finalement rebroussé chemin 🌊...

    Je traverse un premier village, mais il ne m'inspire pas trop, mon esprit m'a mis dans la tête des images de pain tendre 🍞, et de gâteaux 🍰! Je décide donc bien innocemment de continuer jusqu'au village suivant.... Je pédale, le temps passe... toujours pas de village.... Comment ne pas regarder une carte ou rouler 50kms sans petit déjeuner 🙃! Donc me voilà sur la route toute plate et toute droite, avec des voitures et des camions qui me doublent sans arrêt, à la recherche de ma nourriture du matin.
    Pas un virage, pas une montée, pas une descente pendant 2h30.... C'est si rare ! Je traverse une plaine qui s'est fait inondée 2 fois en 1 mois, les champs de coton, de maïs et de blé sont encore immergé pour la plupart, et quand enfin l'eau finit de s'évaporer, la terre est toute craquelée. on dirait un désert ! Je remarque au passage que les champs désherbés sont en bien plus mauvais état que les autres, vive les pesticides ! 🦠😷

    Rouler sur une longue route toute droite et toute plate peut être euphorique, banale (chiante quoi...), ou source d'un vrai calvaire. Les facteurs sont, par ordre de priorité :
    - Le vent, cette invention parfois diabolique de dame nature. Vent fort de dos / vent fort de face. Aigle volant vs limace galérienne coincée à contre courant dans un tuyau d'arrosage trop petit

    - Le trafic, ça pue, ça pollue, et ça fait du bruit ! Ça s'amuse parfois à te coincer dans le caniveau tout à droite (on essaie de faire un effort svp...) et le stresse en entendant un kéké à grosse voiture, un camion ou un bus te fatigue plus qu'une belle montée ! Sans parler du fait que, parfois, les gens posent leur cerveau sur le trottoir avant de rentrer dans leurs bolides.... Bref à éviter si possible !

    - Le paysage bien sûr ! Il vient en dernier car difficile de profiter de la beauté quand les deux premiers critères sont au rouge. La contemplation a besoin de calme et d'une continuité dans l'effort. Il peut transformer un beau moment en extase et en émotions fortes, des petits picotements au niveau du ventre, qui montent jusqu'à la tête ! il faut qu'elles sortent !! Ça débouche en générale sur des situations comiques de "danse" (on se trémousse debout sur les pédales 😅💃), de cries qui imitent ceux des oiseaux et de pointes de vitesse qu'on regrette amèrement 5 min plus tard !

    D'autres "petits" facteurs nouvellement découverts comme les mouches et les moucherons, et les taons ! Toujours avoir une parade, sinon c'est la folie assurée...

    Bref mon tronçon de route du jour n'est pas fameux, vent de face (heureusement faible), beaucoup de voitures, des camions et pour le paysage....peut mieux faire ! J'arrive à Larissa vers 11h, je trouve une boulangerie avec du pain moelleux comme dans mes rêves, et je prends un thé dans le café d'à côté. Sans faire attention j'ai dû pédaler beaucoup plus que prévu et me retrouver à Paris : 4€ le sachet lipton dans un petit verre d'eau chaude. C'est le Trocadéro ça !
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