• El Chalten, capitale du trek !

    February 22, 2023 in Argentina ⋅ ⛅ 11 °C

    On a plus l'habitude de se coucher tard et le trek que l'on a prévu de faire à El Chalten est plus tranquille que les précédents. Alors aujourd'hui on s'octroie une petite grasse matinée et on passe l'entrée du parc national Los Glaciares aux alentours de 11h. On nous avait prévenus qu'il y aurait du monde, aussi on est pas surpris de croiser quantité de personnes sur le sentier dont pas mal de français, ça fait un peu bizarre de croiser autant de compatriotes. On atteint rapidement notre camp pour la nuit : le camping poincenot, situé en pleine forêt avec de nombreux arbres nous qui nous offrent une super protection contre le vent. Mais l'objectif de la journée est la laguna de los Tres et sa vue sur le Fitz Roy, alors on monte la tente, on pose les gros sacs et on repart de plus belle sur le chemin. On atteint le point culminant sous un ciel bien couvert qui nous dissimule une bonne partie de la vue. C'est beau mais on a un peu le seum, dans la mesure où il est possible d'avoir le seum en pleine nature face à un lac bleu clair encadré de pics rocheux bien évidemment. Pendant la descente, le vent et la pluie s'invitent à la fête donc on trace jusqu'à la tente et on s'y enferme pour la soirée. Et quelle soirée. C'est la première fois depuis longtemps que notre programme est bouclé si tôt dans la journée, on prend plaisir à manger tranquillement et à se reposer en se racontant des blagues. On a pas quitté la tente de la soirée, c'était comme une petite bulle hors du temps et un chouette moment de camaraderie tous les trois. À minuit c'est l'anniversaire d'Édouard alors on sort le rafraîchissement prévu pour l'occasion et on l'accompagne d'une petite crêpe au miel cuisinée la veille en guise de gâteau. C'est pas glorieux, j'avoue, mais on a bien kiffé et je trouve que cette parodie de fête d'anniversaire nous ressemble bien : conviviale, à l'arrache et avec des rires à la pelle. On se couche tout contents en se racontant des histoires qui ne se racontent qu'à la lumière d'une frontale, dans une tente battue par les vents.
    Le deuxième jour est encore plus chill que le premier avec seulement 14 kilomètres à parcourir et presque pas de dénivelé positif : une vraie promenade de santé. Nette amélioration par rapport à hier, ce matin il fait grand beau ! Sur le chemin on voit enfin le Fitz Roy dans son intégralité et c'est un spectacle magnifique qui dissipe les quelques regrets de la veille. On apprendra plus tard que c'est cette chaîne de montagne qui a inspiré le logo de la marque Patagonia, je vous laisse vous faire votre propre avis avec les photos. Personnellement je ne trouve pas la ressemblance flagrante mais les montagnes n'en sont pas moins superbes et impressionnantes avec leurs pics acérés.
    On arrive super tôt au camping Agostini et comme le programme de la veille nous a bien plu, on décide de remettre ça et de passer la plus grande partie de l'après-midi sous la tente. On regarde une petite série téléchargée en amont parce qu'on est super organisés et on se repose, longtemps, très longtemps. De toute façon la pluie et le vent sont de retour alors on se sent parfaitement légitimes à prendre une aprèm off : quel plaisir.
    Pour le troisième et dernier jour, on se lève tôt pour aller voir la laguna Torre, située non loin du campement. On est malmenés par un vent de fou furieux mais encore une fois, le paysage en haut est une vraie merveille avec de petits icebergs flottant à la surface du lac. On redescend ravis et assez rapidement pour échapper à la pluie et attaquer le stop en direction de El Calafate le plus tôt possible. De retour à El Chalten, on repasse par le camping où on avait passé la nuit à notre arrivée au village et on récupère les affaires que les propriétaires nous avaient gentiment autorisés à laisser chez eux pour alléger nos sacs à dos le temps du trek.
    Ce petit crochet fait, on se hâte jusqu'à la route de sortie et on commence à tendre le pouce, une fois encore. Notre séjour à El Chalten aurait été trop beau sans une petite galère et pour la première fois depuis le début du trip, le stop ne fonctionne pas. On se sent trahis et après trois bonnes heures d'attente on se résoud à utiliser le joker bus. C'est pas grave et ça devait bien arriver à un moment, mais ça nous a quand même fait un petit pincement au cœur. Cela dit, un trajet en bus c'est quand même super confortable et reposant et deux heures et demies plus tard nous voilà arrivés à El Calafate. Il est tard et on est fatigués mais on a besoin d'internet pour organiser nos prochains jours alors on trouve un camping et on part se coucher après avoir englouti notre désormais traditionnel repas du soir : vermicelles nimbés de sauce tomate, accompagnés de thon et saupoudrés de merken
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