• El Calafate et le Glacier Perito Moreno

    February 25, 2023 in Argentina ⋅ 🌬 10 °C

    Après avoir eu les deux types d'avis sur le stop depuis El Calafate jusqu'au Glacier Perito Moreno (soit que c'était vraiment pas facile soit que ça se faisait quand même), on décide de se lever tôt pour tenter le stop et faire les 80km qui nous sépare du glacier. On se rend à la sortie de la ville, les voitures qui vont dans la direction du GPM sont nombreuses, mais personne ne s'arrête. On exaspère, et après plus de 3 heures d'attente on décide d'aller prendre un bus, gros revers encore une fois. En marchant vers le terminal de bus, on croise Marius, le français qui faisait du stop juste avant nous à El Chalten, lui non plus n'a pas réussit avec le stop. On décide donc de prendre un taxi pour y aller ensemble, car le prix divisé par 4 est moins cher que le bus.

    Marius appelle et 10min plus tard un taxi arrive pour nous emmener au glacier, il nous attendra le temps de notre visite et nous ramènera à El Calafate après. On profite du trajet pour discuter avec Marius, il vient de finir ses études d'ingénieurs et profite d'une année de voyage avant de commencer à travailler. On discute de nos aventures respectives, des volontariats qu'il a effectué,... le trajet passe rapidement.

    Le glacier Perito Moreno est impressionnant, de face il ressemble à une énorme muraille de glace de 4km de long et de plus de 70m de haut, vu du dessus, à une immense tarte meringuée (oui j'ai faim, on n'a pas mangé depuis longtemps à l'heure où j'écris ces lignes). Les nuances de blancs et de bleues sont magnifiques. Clou du spectacle, le GPM est l'unique glacier au monde à encore avancer (merci le réchauffement climatique), et cela fait que toutes les quelques minutes un pan du glacier se fracture et tombe dans le lac en contrebas. Les craquements sont sourds et puissants, et d'après des calculs savants, les blocs se qui se décrochent pèsent parfois plusieurs centaines de tonnes.

    Après cette belle après-midi on rentre tranquillement en taxi, faisons quelques courses pour le trek à Torres del Paine (on profite d'être en Argentine où la vie est moins chère) et trouvons difficilement une laverie encore ouverte pour nettoyer quelques vêtements (il y en avait bien besoin).

    Le soir on est invités à un anniversaire. En effet, deux françaises qu'on avait croisées au camping d'El Chalten, dorment dans une auberge où le proprio fête son anniversaire et à invité toute l'auberge à un gros repas pour fêter ça. L'idée d'un bon repas bien cuisiné nous enchante et ni une ni deux on se retrouve mêlés à la fête. C'est la qu'on mangera les meilleures empanadas de notre voyage et comme on est en Argentine, le plat principal est bien sûr... un barbeucue dit asado, avec des quantités impressionnantes. Le repas se déroule dans la bonne humeur, on rencontre d'autres français, et on rigole bien. C'est cependant un peu dommage, car cela nous fait moins rencontrer les amis et la famille du propriétaire. Pour finir le repas on chantera tous ensemble joyeux anniversaire en espagnol et l'homme de la fête soufflera ces bougies sur un gâteau de crêpes au dulce de leche (un régal). À la fin du repas, un peu de musique et quelques pas de danse veront le jour.

    Une fois le repas fini, on rentre au camping et on fil au "lit", demain on va encore avoir une grosse journée de stop.

    Le lendemain on commence le stop vers midi à la sortie d'El Calafate. Relativement beaucoup de voitures passent alors on est sereins pour le stop... avant de voir que 3 groupes font déjà du stop! En suivant les règles tacites du stop, on se place en dernier. On attendra notre tour, qui ne viendra que très tard car personne ne s'arrête, vraiment l'Argentine n'arrive pas à la cheville du Chili en matière de stop. On arrivera enfin à quitter cet endroit de malheur à 16h, emmenés par un pêcheur de saumon habitué du stop.

    Une couchsurfeuse bavarde, un homme avec un œil de verre, un pharmacien peu causant et une mamie française en van aménagé nous feront arriver de manière inespérée à notre destination finale :Puerto Natales à 22h. Vu l'heure, on se dit que passer la nuit dans un camping serait un peu dommage, alors on cherche un coin d'herbe pour poser la tente. On en trouve un mais problème : on est en Patagonie qui plus est au sud de la Patagonie et cerise sur le gâteau: sur la côte. Une équation qui donne un vent à faire trembler le mistral et la tramontane réunis.

    Pas le meilleur endroit pour planter une tente, on le réalisera entièrement quand une bourrasque pliera la tente en deux. Résultat : un arceau en y (c'est à dire tout cassé dans le langage des djeuns) et un gros coup de panique pour nous. Tout se termine plutôt bien après qu'on ait demandé à un camping-car qui se trouvait non loin si il pouvait se déplacer pour nous protéger du vent. La technique du camping-car se trouva être très efficace et par chance l'un de ses occupants était expert en tente et nous aidé à réparer l'arceau.

    La nuit fût longue, car à chaque bourrasque on avait peur pour la tente. On s'est réveillés plusieurs fois, quand le vent changeait légèrement de direction.
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