• Étape 47 : Sandnesjoen - Kolvereid

    July 21, 2022 in Norway ⋅ ☁️ 14 °C

    Le réveil à 8h pique un petit peu mais c'est bon signe, on a dormi non stop.
    On a planifié la veille de partir à 9h et de prendre le petit déjeuner à 40 km vu qu'on a une traversée de 1h de ferry. L'étape est longue avec 175 km et 3 traversées de ferry.
    A l'arrivée, oscar nous a indiqué une station service avec boissons à volonté qui fera office de spot pour le soir et le lendemain matin. De plus j'ai une réunion à 21h et c'est donc l'endroit parfait pour se poser avec de la connexion vu qu'elle ferme à minuit.

    Armand a un problème à son oeil qui commence à l'inquiéter et s'en occupe ce matin au réveil. Quand il commence à s'activer à 9h20 je lui dis que c'est trop tard pour le ferry et qu'on prendra le prochain. On se met en route sous la pluie et en 5km nous sommes trempés comme tous les matins.
    Au bout de 40 km on atteint le ferry avec de l'avance. Le déjeuner se faisait plus qu'attendre. On a seulement 17 km à faire avant le deuxième ferry et avec nos changements d'horaires on a plus d'une heure pour le faire. On sera donc à 55 km effectués à 14h40, la route est encore longue...
    Pour le troisième ferry, si je veux être à l'heure pour la réunion, je dois faire presque 60 km en deux heures en comptant le temps de descendre et embarquer. Beau défi !

    Armand est moins chaud vu qu'il n'a pas d'impératif, il ira donc tranquillement mais moi c'est sur je veux y arriver pour la réunion et pour le temps qui est pourri plus tard.
    Arrivée du ferry, je fonce, pas de temps à perdre, je m'embarque dans un contre la montre avec les jambes hyper dures dès le début. Ça va faire mal !
    Les premières dizaines de kilomètres passent assez vite mais quand je fais le calcul, il faut continuer à appuyer. Au bout d'une vingtaine de kilomètres, je longe la mer, le vent de face se durcit ! En appuyant autant que je peux, je n'avance pas. Je me dis que ça va être rude jusqu'au bout mais heureusement on s'écarte de nouveau de la mer et le vent redevient raisonnable et me permet d'avancer. J'ai un panneau 20 km et il me reste 54 minutes. A ce moment la je me dis que c'est comme si c'était fait. Attention tout de même, retour en bord de mer qui fait reprendre le vent. Finalement, à 10 kilomètres de l'arrivée je peux relacher et passer les dernières bosses plus tranquillement. Qu'est- ce que c'est bon d'être arrivé.

    La traversée passe vite, même pas le temps de faire sécher les affaires et manger qu'on est arrivé. Je finis dehors devant le tour de france mais le froid et l'humidité s'installe, je décide d'y aller pour me réchauffer.
    Il reste 65 km que je décide de faire tranquillement mais le vent de face tout le long ainsi que les nombreuses montées sont épuisantes. J'arrive sur place à 20h30, pile dans les temps pour la réunion.

    Armand m'envoie un message comme quoi il s'est arrêté plus tôt et a pris le dernier ferry à 20h pour faire les 65 derniers kilomètres sous la flotte. Je l'attends et à 23h30 je vois Armand le mort vivant débarqué dans la station service. Pas un mot, je le fais s'asseoir, lui donne une banane, j'ai même cru qu'il allait la manger avec la peau. Je lui donne un paquet de gateau et du thé puis il va se chercher une boisson. Au bout de 5 minutes les premiers mots sortent de sa bouche et il me dit que c'était dur. La partie finale était donc bien éprouvante, ça ne venait pas de moi.

    Pour fêter ça, je nous commande des saucisses et des frites. Comme Armand a froid avec la pluie, je lui envoie l'adresse où il peut prendre une douche chaude, j'attendrai encore un peu pour prendre la mienne.
    Comme je connais le temps nécessaire pour prendre sa douche, il faut que je bouge pour pas être frigorifié à mon tour. Je vais donc nous chercher à manger pour demain, redescend 2 km plus bas pour installer mon campement à l'endroit où se trouve Oscar (il nous a envoyé une adresse), puis je remonte 2 km pour aller prendre la douche.

    Manque de communication, je ne trouve pas le lieu exacte, j'attends devant le vélo d'Armand vers une cabane fermée en me prenant une dernière averse sur la tronche. 1h15 après avoir laissé le camarade pour sa douche, princesse Armand sort requinquée tandis que moi j'ai envie d'en finir avec cette journée et me réchauffer à mon tour. Je suis comme qui dirait un peu chafouin après toute cette attente et cette douche dont je rêvais depuis plusieurs heures.

    A 1h30 nous sommes enfin au lit pour une bonne nuit. Quelle journée !
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