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- Day 135
- Sunday, November 16, 2025 at 12:14 PM
- 🌬 27 °C
- Altitude: Sea level
Cape Verde16°45’6” N 24°45’13” W
Ilha de Santa Luzia
November 16 in Cape Verde ⋅ 🌬 27 °C
Nous nous ancrons ce samedi 15 novembre à 13h30 sur la côte Ouest de l'île de santa luzia. Cette île est quasi déserte et c'est d'ailleurs une zone naturelle protégée. Normalement le mouillage y est interdit mais le retour de quelques bateaux amis nous permettent d'envisager un arrêt au calme dans la longue baie sans véritables embrouilles. Des rafales à 30 nd sont annoncées pour les 48 prochaines heures, nous devrions y être protégés. Nous déroulons par précaution 70m de chaine sur un fond à première vue sableux. Nous nous disions justement que ça serait bien un mouillage isolé sans invitation à un quelconque apero pour une fois... C'était sans compter sur la présence du seul bateau au mouillage : Nautitech44 ... Français et membre aussi du groupe transat 2025. Il n'aura pas fallu insister longtemps pour qu'à 18h nous quittions Zanzibar et découvrimes le bord de Janago, nous ne connaissions pas encore Benjamin, Julia et leurs 3 enfants, de très sympathiques Rochellais... c'est chose faite et sommes ravis de la rencontre !
La soirée en solitaires français isolés devra attendre la transat...car quelque-chose me dit qu'à Mindelo, nous ne serons pas seuls... (oui,.. nous envisageons une étape importante au cap vert avant la transat, c'est la ville de Mindelo qui nous promet fruits frais et commerces bien achalandés)...
Dimanche 16 novembre : Nous choisissons de ne pas naviguer aujourd'hui (rafales 25-30nd) et restons au mouillage à Santa Luzia. Nous encaissons de bonnes "claques" de vent, amplifiées je pense pas le relief de l'île... Le mouillage est sûr (sable + 70m de chaine) et nous de dérapons pas. Nous sommes aussi bien protégés de la houle de ce côté de l'île. Nous profitons de cette météo peu propice aux activités nautiques pour bricoler et nous occuper à bord. De plus la ligne blanche d'écume qui ceinture la plage devant nous, nous averti qu'une tentative de débarquement à terre risque fort d'être périlleuse. Les vagues y déferlent puissamment : un coup à y laisser l'annexe et le moteur... quant à l'idée d'y aller en paddle, le vent l'interdit. TITOUAN bricole une ligne de pêche et remonte un poisson : je lève deux filets que je trempe dans un peu d'huile d'olive et une panure maison, puis recto verso dans la poêle bouillante. Voilà qui est fait pour notre repas du midi. Nous maintenons une ligne de fond à l'eau avec un gros hameçon et la tête du poisson mangé à midi. Tout à l'heure un requin tournait autour, hésitant... Wait and see.. Faisons nous discrets et attendons... bilan à la nuit tombée (18h30) : rien. L'idée d'un steak de requin commençait à tourner en boucle dans ma tête, je suis déçu.
Lundi 17 novembre : Nous sommes toujours ancrés à Santa Luzia. Les fortes rafales de vent nous contraignent à attendre l'accalmie... ce matin, les claques montent à 30-35nd et la mer blanchit autour. Le mouillage encaisse sans broncher mais la surveillance est de mise... les fichiers météo annoncent une accalmie pour demain mardi matin au mieux. Nous nous occupons à bord, il y a toujours à faire, atelier fabrication de leurre avec du vieux bout qu'on éfiloche et qui imite pas trop mal le petit poulpe... et quand il n'y a plus rien à faire et bien... on ne fait rien si tant est que lire, cuisiner, caresser le chat, attendre que la ligne de pêche veuille bien se tendre sous l'effet d'une grosse touche soit "ne rien faire"... J'ai quand même du mal à ne pas laisser divaguer mes pensées majoritairement orientées optimisation du voilier et vie à bord. Face aux fortes rafales, je bricole une pâte d'oie, permettant en théorie de diviser par 2 la traction exercée par la chaîne sur les aussières et taquets. De plus, j'ai l'impression qu'ainsi les embardées du bateau sont limitées et qu'il reste davantage calé dans le vent. Autre expérience, qui, si elle fonctionne révolutionnera la vie à bord ou devrais-je dire l'odeur à bord : la litière de Pirate ! Guirec n'en parle pas dans ses récits de voyage avec sa poule mais un animal ça fait ses besoins et sauf à le suivre avec un seau et une éponge de Javel, il y a un moment où ça sent mauvais... Bien que Pirate soit propre (il fait ses besoins dans la litière), si nous n'évacuons pas systématiquement les colis piègés ni ne nettoyons régulièrement la litière, le confort olfactif du bord en pâtit légèrement. L'idée c'est d'apprendre à Pirate à faire ses besoins ... dans les toilettes. Imaginez, plus de litière à changer, plus d'odeurs, juste une chasse d'eau à actionner quand il a fini. Nous commençons l'opération "Chat WC" (pourquoi pas ? Il y a bien Canard WC) par insérer une bassine à la bonne dimension dans la cuvette des toilettes et que nous remplissons de granulés à litière. Nous espérons que ce subterfuge l'incitera à grimper sur la cuvette. Nous n'aurons plus qu'à enlever la bassine quand l'habitude sera prise... Il n'est pas interdit de rêver, nous tentons l'expérience.
Mardi 18 novembre : Cela fait 3 jours que nous attendons une accalmie et les rafales montent encore à 25nd ce matin. Nous faisons l'école puis fin de matinée, nous décidons de lever l'ancre. La nav promet d'être un peu chaude mais si on fait les choses bien, c'est une nouvelle escale pour la fin d'après-midi : Mindelo à 27 miles d'ici. Nous partons avec 2 ris GV et rapidement ce sont les 3 ris GV que nous prennons. Le genois est à peine déroulé d'un tiers. ZANZIBAR ne souffre pas et rien ne cogne ou ne tappe. Dans ces conditions un peu musclées nous avançons à 7nd, tout en ménageant le bateau. Hors de question de casser avant la transat.Read more







TravelerToujours aussi ingénieux Pascal ! Tu m'a bien amusé avec Pirate (qui va bientôt tirer la chasse d'eau) 🤔😋. On est resté quelques jour sans journal de bord... Ça manque. Bonne navigation BISOUS