- Reise anzeigen
- Zur Bucket List hinzufügenVon der Bucket List entfernen
- Teilen
- 20.09.2023, 10:00
- ☀️ 19 °C
- Höhe über NN: 497 m
- Bosnien-HerzegowinaFederation of Bosnia and HerzegovinaDrvar44°23’12” N 16°22’56” E
Drvar
20. September 2023 in Bosnien-Herzegowina ⋅ ☀️ 19 °C
Après avoir avalé 30km de plateau calcaire nous descendons sur une ville qui s'etend sur la plaine vallonnée: Drvar (prononcer Drevar). Des maisons parsemées, souvent de brique creuse sans crépi, quelques immeubles d'habitation collective, deux hautes cheminées d'usines, des hangars. Surprise 1: il n'y a pas de minarets ici. Surprise 2: les panneaux routiers sont écrits en caractères latins habituels mais aussi en lettres ciryliques.
Nous échouons à trouver une chambre chez l'habitant accueillante, et nous rabattons sur le seul hôtel, l'Hôtel Drvar. Grand, un peu sinistre, daté années 50; le salon est transformé en salle de jeux pour enfants. Le personnel est très gentil mais les moquettes rouges ont des taches de 40 ans d'âge et il s'insinue une odeur de tabac froid. Alain évoque sa première visite en Allemagne de l'Est. Mais bon, nous avons chambre et douche chaude, bien qu'il faille s'accrocher au siège des toilettes qui est dévissé.
Dîner à l'Hôtel et lecture de l'article de wikipedia sur Drvar (on recommande). Tout s'explique... l'industrie aux conditions inhumaines créée par l'occupant austro-hongrois, la tradition syndicale et sa repression, le coeur de la résistance aux nazis et le siège de commande et repaire du partisan Tito; tout cela est dans cette ville, qui a été pendant longtemps un haut lieu touristique de la Yougoslavie...
S'explique aussi l'immense croix orthodoxe ornée de drapeaux serbes qui se dresse devant nos yeux. Le monument aux morts du nettoyage ethnique des Serbes par les Croates pendant la guerre civile 92-95 est situé juste en face de l'Hôtel. Choix significatif, ce monument a été placé devant un monument plus ancien, glorifiant les partisans communistes de la 2ème guerre mondiale. Cette ville concentre gloires et misères passées de ce pays.
Le lendemain Alain dépense 13 marks pour deux jours de provisions, admire une Yugo (Fiat 127 fabriquée en Yougoslavie) bien conservée mais malodorante, et médite sur cette population fière mais miserable qui est quand même revenue après tant d'exactions.
Un peu plus loin sur notre route, un beau monument à la gloire de Tito est accompagné d'une liste des victimes serbes de la guerre civile.Weiterlesen