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  • Day 41

    En attente de l’accalmie à Burnt Forest

    January 18, 2022 in Kenya ⋅ ☁️ 12 °C

    Depuis chez Jonathan et sa famille chez qui nous avions passé un matin pluvieux auprès du feu et échangé sur l’avenir du Kenya et sur Jehovah et ses principes, nous n’avons pu faire que 15 km sur des chemins de boue collante et sous une pluie persistante, pour arriver à la ville de « Burnt Forest », un arrêt routier assez intriguant au bord de l’axe Nakuru-Eldoret. Nous avons choisi cette destination car nous pressentions la présence d’un hôtel pour se sécher (ainsi que la tente que nous avions rangée trempée dans son sac). La boue colle aux pneus de nos vélos, nous obligeant même à remonter le porte bagage du vélo de Sarah car nos pneus ont doublé d’épaisseur.

    Nous sommes donc arrivés en milieu d’après-midi sous une grosse pluie transperçante., et froide ! Oui, nous avons froid pour la première fois depuis que nous sommes arrivés au Kenya. Il faut dire qu’ici à 2600m d’altitude, il fait moins de 10ºC la nuit et… 15ºC pendant la journée.

    À l’entrée de la petite ville, nous tombons sur… une station essence Total qui ressemble en tous points avec les stations européennes. Il y a même… une vraie machine à café avec du chocolat. Nous oublions un moment que nous sommes bien mouillés. Nous remercions cette petite entreprise familiale pour nous avoir apporté un peu de réconfort.

    Nous trouvons un peu plus loin dans la ville un hôtel dont l’architecture est un peu effrayante. On dirait que les étages supérieurs ont été rajoutés au fur et à mesure sur un coup de tête (d’ailleurs non terminés). La chambre est plutôt correcte et nous avons accès à la coursive extérieure où nous pouvons étendre la tente et nos vêtements. Les lumières dans les longs couloirs glauques sont des spots de discothèques de toutes les couleurs et sur détecteurs un peu fatigués, ce qui donne une sacré ambiance.

    Le personnel est très accueillant, sauf le barman pour une raison très énigmatique. Les plats sont malheureusement trop salés, comme l’addition qu’on reçoit avec des prix qui jouent à l’ascenseur, que l’on prend soin de négocier, toujours avec le sourire. Ça marche comme ça ici, il ne faut pas le prendre personnellement. On paye finalement ce qui nous semble être le juste montant sur la base de nos 40 jours passés ici à manger peu ou prou la même chose.

    Nous pensions rester que pour une nuit mais la pluie a persisté le matin suivant nous contraignant à rester pour une deuxième nuit. Une accalmie en milieu d’après midi nous a permis de faire une petite visite de la ville (comprendre ici retourner boire un cappuccino à la station Total et nous balader à la recherche d’un shampoing au milieu des rues boueuses et jonchées de détritus). Nous croisons aussi beaucoup d’enfants qui sortent de l’école et qui nous regardent intrigués avec de grands yeux ronds. Ils nous suivent sur quelques dizaines de mètres. Les plus audacieux nous appellent « mzungu », un autre nous sort un « give me money » d’une manière automatique, sans vraiment y croire.

    Demain, les voyants sont au vert pour reprendre la route… Il faut croire que la saison sèche n’est pas si sèche (mais nos chaussettes sont maintenant archi-sèches).
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