• Ferry Tortel - Puerto Natales

    21 октября 2024 г., Чили ⋅ ☁️ 10 °C

    C’est parti pour un gros raccourci! Nous prenons le bateau de Caleta Tortel à Puerto Natales, soit 730km en 45h. Le trajet « normal » est de poursuivre la Carretera Austral jusqu’à sa fin officielle, soit Villa O’Higgins, et là prendre des traversiers pour passer sur des lacs et traverser à vélo et à pied la frontière avec l’Argentine. Mais la liaison lacustre et la frontière n’ouvrent qu’au début du mois de novembre, et nous voulons avancer. En plus, Pasquinel, le frère de Jérémie, nous rejoint côté Argentine donc nous ne manquerons pas les belles randos ni le paysage du côté sud Patagonie argentine.

    Nous poussons une dernière fois les vélos pour monter et descendre les passerelles de bois de Caleta Tortel, et embarquons sur le bateau vers 21h. Les vélos sont attachés à un conteneur par un employé, et nous montons au salon des passagers. Celui-ci est plus petit que nous nous y attendions : deux rangés de deux sièges de part et d’autre d’un couloir, pour environ 130 sièges. Nous avons été bien conseillés quand nous avons acheté nos billets alors nous avons la chance d’avoir les sièges du côté de la fenêtre vers l’extérieur, les fjords et le paysage marin.

    Comme dans un avion, nous dormons sur les sièges inclinés autant que nous pouvons, avec des couvertures fournies par le bateau. Pendant la journée, nous pouvons monter sur le pont pour regarder le paysage (et braver vent et pluie), aller dans la cafétéria pour profiter des tables en jouant à un jeu de cartes. Trois repas par jours sont fournis en format cantine. Bref, c’est bien organisé!

    La plupart du temps, le vent souffle si fort que les sorties à l’extérieur sont assez courtes, prendre une bouffée d’air, quelques photos, une petite jasette, et de retour à l’intérieur. C’est très beau à voir. Nous restons dans les fjords, protégés de la houle de l’océan, mais visiblement pas du vent. Il y a des montagnes de part et d’autre, et de temps en temps des bras de mer ou des îles. Le vent est parfois si fort que l’écume qui se forme en haut des vagues est projetée en avant et se disperse en bruine.

    Malheureusement nous n’avons vu ni dauphin, ni baleine, ni orque. Je crois que l’endroit où ils sont souvent vus est un genre d’estuaire, ou d’ouverture des fjords sur l’océan, que nous avons passé dans la nuit mais que peut-être dans l’autre sens on traverse en plein jour.

    Quelques heures avant d’arriver à Puerto Natales, il y a vraiment de forts vents, au point que nous prenons une gravol (mercalme) pour éviter la nausée. D’ailleurs, un message dans les hauts parleurs indique qu’en raison des forts vents, le port de Puerto Natales est fermé… et que dans ce cas nous passerons une nuit de plus dans le bateau, au large du port… oups! Finalement, l’avis est levé avant la fin du voyage et nous pouvons débarquer en ville. Après deux nuits et deux jours sur le bateau, ça fait drôle de marcher sur la terre ferme!
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