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  • Day 381

    Détour par la Macédoine du nord 🇲🇰

    March 29 in North Macedonia ⋅ ☁️ 17 °C

    🇬🇷 Aujourd'hui, nous passons de la région de la Macédoine en Grèce, à la République de Macédoine du nord ! 🇲🇰

    👉Un rapide portrait s'impose !

    Petit pays lové entre la Grèce, la Bulgarie, la Serbie, le Kosovo et l'Albanie, un brin enclavé sans accès à la mer, il recèle néanmoins de lacs et massifs montagneux. Jeune république, autrefois partie intégrante de la Yougoslavie, son indépendance date seulement de 1991. Sa position géographique, esquichée entre plusieurs pays voisins, et sa petite taille ont fait de lui un pays souvent conquis et occupé. De l'empire byzantin, à l'empire ottoman, en passant par la convoitise des grecs, bulgares et serbes, puis le royaume de Yougoslavie, son histoire ne manque pas de rebondissements. La population actuelle aux influences variées, avec la présence de minorités albanaise, turque et rom, est le fruit de cette complexité d'événements. Chrétien•ne•s orthodoxes et musulman•e•s cohabitent. Deux langues officielles se partagent la scène : le macédonien et l'albanais.

    👉Arrivée sur le territoire 🇲🇰

    Après un passage de frontière inhabituellement bavard (première fois que l'on nous demande notre carte verte et notre programme sur plusieurs semaines !), nous entrons sur le territoire ! Le pays ne faisant pas partie de l'Union européenne, ni de l'espace Schengen, l'étape douane est obligatoire.

    Premier constat après quelques kilomètres : ici, tout le monde sourit ! Les routes étroites dévoilent trop souvent des piéton•ne•s traversant n'importe où sans regarder leur environnement. De nombreuses églises en pierre côtoient les mosquées de style ottoman, héritage d'une longue occupation. On tombe instantanément sous le charme du drapeau arborant un joyeux soleil jaune à 8 rayons sur fond rouge ! Nous ne reconnaissons plus aucune enseigne, le pays semble avoir ses propres entreprises distributrices. Les macédonien•ne•s se révèlent adeptes de vieilles voitures, dont les modèles nous sont inconnus, mais dont nous ne sommes pas prêt·e·s d'oublier la fumée noire bien odorante ! Autre véhicule notable, le petit tracteur rouge, plus ou moins rutilant selon la vétusté, est présent partout ; sur les parkings des épiceries, comme dans les champs. Dernière observation : une quantité de déchets assez impressionnante au bord des routes...

    👉L'objectif de notre venue ? Découvrir le lac d'Orhid !

    Encaissé parmi de hautes montagnes albanaises et macédoniennes aux sommets enneigés, le lac regorge de plages de galets et de petits villages côtiers. Une sensation de bord de mer !

    Le miroir d'eau limpide nous rappelle le (proche en souvenir, mais loin en kilomètres) merveilleux lac de Van en Turquie. Avec ses 349 km2, le lac d'Orhid, possède les statuts du plus vieux lac d'Europe et du plus profond des Balkans (288 m).

    Mouettes, cygnes, pélicans, cormorans peuplent ses eaux d'une transparence rare due à une très faible quantité de phosphore. La qualité de l'eau se trouve cependant menacée par les rejets humains (métaux lourds d'usines de métallurgie, eaux usées non traitées & pesticides agricoles). L'eau devenant de plus en plus trouble et l'apparition d'un phytoplancton proliférant et faisant disparaître de nombreuses espèces, ont conduit l'état à construire une usine de traitement afin de retirer 80% du phosphore.

    👉Orhid-ville

    Nous partons à la découverte d'Orhid, capitale touristique du pays. Nous aimons la décrire comme la ville aux milles petites églises et monastères ! Datant de l'époque byzantine et construits en pierres aux alentours du 10è siècle, ces édifices ont souvent subit de nombreuses transformations. Sous l'empire ottoman, ils ont même, pour certains, été convertis en mosquées.

    Au cœur de la ville, la nature s'infiltre partout. Construite au chevet du lac sur des collines verdoyantes, la forêt a pu y conserver toute sa place et délivrer fraîcheur et mélodie des chants d'oiseaux à ses habitant·e·s. La forteresse de Samuel datant de l'antiquité se tient parmi les arbres et surplombe le lac ; à cheval entre la nouvelle ville et le quartier historique. C'est la toute première fois qu'on emprunte des sentiers de randonnée en pleine ville !

    L'église star, Saint Jean de Kaneo, construite sur un promontoire rocheux avançant sur l'eau et possédant la vue la plus spectaculaire sur le lac, nous séduit. En déambulant au sein du quartier historique de Kaneo, on s'aperçoit rapidement qu'il possède une population de chats très fournie. Ça miaule à tous les coins de rue ente les enchevêtrements de maisons du 19è siècle typiques de l'architecture macédonienne ! On y retrouve des influences byzantines et orientales similaires aux demeures de Bulgarie avec des fondations en pierre et des étages à colombages en bois plus larges, grignotant quelques mètres carré sur la rue. Celles de Macédoine sont uniquement blanches et noires. Des lampadaires représentant ces habitations sont disséminés partout dans les rues et sur les collines de la ville !

    On emprunte maintenant des passerelles en bois sur pilotis permettant de se déplacer sur l'eau et desservant maisons et restaurants. Les bateaux taxis traditionnels en bois, avec toit en toile pour la protection du soleil, s'amarrent juste au niveau des terrasses et y déposent directement les client•e•s ! De petites criques de galets dissimulées au cœur d'alcôves et parmi les branchages fournis des arbres de la forêt attendent paisiblement quelques visiteureuses.

    Une fois la vieille ville quittée, la périphérie offre un nouveau visuel, loin du tourisme balnéaire et des sites classés à l'UNESCO.
    Les quartiers défraîchis donnent le ton d'un bassin de population appauvri par les conflits que le tourisme n'a pas encore su combler. Les locaux vivent d'ailleurs principalement de la pêche.
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