Lespezile

Hier soir, au vu du mauvais temps qui se profilait aujourd’hui, le propriétaire du logement nous avait conseillé de faire la route de Transfăgărășan. Nous avons pris notre temps ce matin, et sommes partis aux alentours de 9h pour cette destination. Il y avait énormément de brume et il faisait très froid et venteux là-haut, mais c’était très joli et impressionnant.

La journée a commencé sur une note très triste car sur la route jusque là, nous avons dû freiner pour un chien errant, qui était trempé et avait des boulettes de poils…Une camionnette nous a dépassés alors que nous étions à l’arrêt pour protéger le chien, du coup Gaëtan est sorti de la voiture pour essayer de l’éloigner, afin qu’il ne se fasse pas écraser, mais le chien a commencé à lui sauter dessus et à gémir 😢. Gaëtan a dû démarrer la voiture en gardant sa portière un peu ouverte parce que le chien essayait d’entrer dans la voiture, et alors qu’on s’éloignait, on l’a vu courir après nous sur plusieurs centaines de mètres 😭. Cette expérience nous a brisé le cœur à tous les deux et nous avons fondu en larmes 😢.

Depuis les années 1980, en Roumanie, les populations ont été obligées de partir des campagnes pour emménager dans des tours interdites aux chiens appelées « blocs ». Résultat, beaucoup de chiens se sont retrouvés dans les rues, formant des meutes et se reproduisant de manière anarchique. Les chiens errants en Roumanie sont aujourd’hui un vrai problème. Cependant, au lieu de mener des campagnes de stérilisation pour endiguer le phénomène, le gouvernement paye ce qu’on appelle des « dogcatchers » afin d'attraper les chiens pour les massacrer ou les jeter dans des fourrières.
Il y a 3-4 ans, il y avait jusqu’à 50 000 chiens errants à Bucarest et en périphérie. Une campagne d’extermination a alors commencé. La moitié a été tuée, l’autre sauvée grâce à l'intervention des ONG étrangères. La priorité des maires est de faire disparaître les chiens des villes. Lorsque les fourrières sont surchargées, les chiens sont euthanasiés, et pas de manière douce. Ce sont de vrais camps de la mort. Les Roumains n’ont pas la même sensibilité, pour la plupart, le chien n’est qu’un outil.Okumaya devam et