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- Hari 5
- Rabu, 22 Oktober 2025 4:30 PTG
- ☀️ 24 °C
- Altitud: 1,333 m
NepalKatmandou27°42’9” N 85°21’34” E
J3. Bhaktapur-Pokhara
22 Oktober, Nepal ⋅ ☀️ 24 °C
Nuit pourrie, j'ai envie de dire comme d'habitude, parce qu'on se souvient que la dernière fois il y a 2 ans et demi, on avait été dérangés par des chiens qui aboyaient continuellement toute la nuit. Il faut dire que les chiens sont partout ici. Encore plus qu'à Katmandou.
Hier soir en rentrant de la fête, 3 ou 4 clebs se répondaient à côté de l'hôtel, dont deux semblaient perchés dans un arbre !
Juste avant de me coucher, je jette un œil par la fenêtre : j'en compte pas moins de 13 dans la rue devant l'entrée de l'hôtel en train d'aboyer, se gratter, s'organiser en meute bruyante bien déterminés à faire chier les humains alentours.
Ici, point de race : que des bâtards. Le seul de race qu'on a vu ce soir était attaché au bout d'une laisse, retenu par son maître, et ultra vénère d'être dans cette situation alors que les autres se baladaient libres comme l'air dans les rues.
Je me lève néanmoins à 6h45, m'habille rapidement, chope mon appareil photo et pars explorer les rues de la cité qui se réveille. Le marché quotidien est en train de s'installer sur le trottoir un peu partout. Non. Il est déjà en train de battre son plein : ici, si tu produis quelque chose que tu peux vendre, viens t'asseoir sur le trottoir, pose ta production sur un morceau de plastique et attends le client. Pêle-mêle je vois des étalages de viande, de couronnes de fleurs, de petits fruits qui ressemblent à des olives mais qui n'en sont pas, de poissons séchés de toutes tailles et de larges feuilles comme des feuilles de catalpa sur lesquelles ils disposent plusieurs petits ingrédients de couleur et que les gens mangent. On m'en propose, je refuse poliment car les feuilles ont été plongées dans un seau d'eau pour les nettoyer, et l'eau ici est mon ennemie. Je ne veux pas revenir avec un protozoaire comme lors de mon dernier voyage en Inde, merci.
Le boucher, ici, ne s'embarrasse pas de considérations hygiéniques. Les morceaux de viande et les carcasses sont disposés sur une table en bois qui sert de billot. Point de glace ni de ventilation, lecteur coi, et encore moins de filet anti-mouche (de toute façon, on n'en a pas vu pas l'ombre d'une). Je le vois découper de grosses pièces à l'aide d'un couteau qui ressemble à un cimeterre, puis il s'arrête, essuie la lame sur son pantalon, se décale un peu, s'accroupit puis aiguise sa lame sur le bord du trottoir avant de reprendre sa carcasse et de continuer à la découper pépouse. J'en ai des sueurs froides.
La ville est éveillée, les gens sont déjà au travail, font leur marché, tout le monde discute, sourit, me regarde, curieux et reprend ses activités.
Un petit bout de chou d'à peine 2/3 ans se promène en titubant sur la plateforme de ciment au centre de la place où hier soir les gens faisaient exploser des pétards. Il essaie manifestement de courir après les pigeons qui sont posés là et qui mangent des graines qu'on leur distribue. Puis il s'arrête, les regarde, s'accroupit et commence à les imiter en mangeant du bout des doigts le maïs, avant que son père n'arrive en courant pour l'enlever de là.
Je m'imprègne de cette atmosphère, un peu nostalgique déjà, car je sais que je ne reviendrai pas ici de sitôt.
La nuit fut pourrie, donc, mais pas pour tout le monde : lorsqu'on retrouve Nath et Hervé ce matin au petit-déjeuner, ils sont radieux ! Dormi comme deux bébés ! Non mais j'te jure, y en a qui mériteraient une tourista express, juste pour l'équité !
Non, je plaisante, je ne leur souhaite pas, d'abord parce qu'ils liront ce compte-rendu et qu'il ne faudrait pas qu'on termine ce séjour en se foutant sur la gueule, mais surtout parce que si quelqu'un doit en avoir une, ça sera probablement moi le premier, avec ma flore intestinale de personne âgée...
Bref, nous prenons le petit-déjeuner sur le rooftop de l'hôtel d'où nous avons une vue panoramique de la vieille ville avec en arrière-plan quelques pics himalayens sur lesquels le soleil se lève ! Sublime moment.
Ce matin, nous nous laissons porter par le flux des touristes et des locaux dans les rues de Bhaktapur et faisons quelques emplettes. Comme d'habitude Olivier nous fait rater quelques marchandages de bon aloi, tellement il veut acheter ses souvenirs, tellement ils ne sont pas chers pour nous, tellement les vendeurs veulent nous arnaquer.
Évidemment que nous ne sommes pas à quelques euros près. Évidemment qu'ils sont pauvres et ont besoin de cet argent. Mais évidemment, par principe, je refuse d'être considéré comme une vache à lait et me bats juste un petit peu pour leur montrer que nous ne sommes pas dupes!
Et puis ils adorent ça, c'est un sport! Ce matin encore, une vieille vendeuse de mèches à bougie m'a violemment mordu au tibia parce que je ne voulais pas marchander, me crachant un "soi digne, parbleu!" en dialecte newari.
Aussi, ne me juge pas trop vite, lecteur intraitable. Je suis contraint. Voilà ma croix.
À midi nous revenons au restaurant d'hier soir, le Vajra, où nous choisissons un plat local servi en formule pour 4 que nous décidons de manger à trois, parce que pourquoi pas. Ce plat est censé être un peu épicé et il est servi avec un bol de yaourt local. Pour faire bonne mesure, nous commandons d'autres grands bols de yaourt pour le dessert. Il est tellement savoureux (sauf pour Loulou qui "ne l'aime pas"... mais qui finit son bol nonobstant.)
Puis vient 14h, l'heure de quitter Bhaktapur pour de bon. Un dernier coup d'œil à ces temples, à cette place, à cette atmosphère et je tourne le dos. Nous trouvons un taxi qui nous ramène à l'aéroport domestique de Katmandou à une quinzaine de kilomètres d'où je suis en train d'écrire ses premières lignes de la journée, en attendant que notre prochain vol décolle à 17h15 pour Pokhara.
On passe crème au niveau de la sécurité, toutes nos bouteilles d'eau pleines rigolent dans la machine, personne ne nous dit rien. Le Népalais est de naturel confiant... ou laxiste, au choix.
On décolle bientôt. Un peu tendu, je suis...Baca lagi















Pengembara
Un rien l’habille
Olivier Roche🤣
PengembaraOn dirait un film de Philippe Harel on arrive à voir ce qu’il arrive quand tu écris
Olivier RocheJe prend comme un compliment!🙂
PengembaraTout à fait