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  • Day 24

    Corne d'or des hauteurs

    September 2, 2022 in Turkey ⋅ ☀️ 29 °C

    Journée mise en photos de manière inversée 😋 pour faire travailler la plasticité cérébrale!

    Quartier vers Eyüp, cimetière très connu pour son téléphérique et le café panoramique de Pierre Loti

    Petit conseil, prenez le téléphérique seulement si vous avez mal aux pieds ou que vous avez un enfant de bas âge (et encore)
    Autrement, montez par le sentier sur la gauche.
    Moi je me suis faite avoir par faute de ne pas avoir bien observé (résultat: plus d'1h à attendre au téléphérique pour 2 min de montée 😅)

    Corne dor parce que le soir au coucher du soleil, la lumière sur l'eau est dorée
    Et puis c'est une ville pavée d'or, avec le fait que c'est le 2e exportateur d'or travaillé au monde avec le bazard, véritable coffre fort d'or de la Turquie

    Légende : qui est Pierre Loti?
    Officier sur un navire français puis Écrivain "turcophile" qui a obtenu la légion d'honneur, il a écrit plusieurs livres dont un qui critique les politiques occidentales, dans une défense de la Turquie contre l'Europe en période d'après guerre, lors de l'invasion de l'Anatolie pendant la guerre des Balkans. Il s'est marié à Aziyade, femme turque qu'il a rencontrée dans cette ville et qui porte le nom d'un de ses livres. Il a été reconnu comme citoyen d'honneur d'Istanbul et une colline, une rue et un café portent son nom.

    Lors de mes lectures j'ai aussi découvert tout le penchant supériorité masculine que Pierre Loti a pu incarner dans ses récits
    Je trouve merveilleux de voir comme toutes ces informations s'entremêlent et traversent le temps et viennent l'impacter.

    Voyager c'est aussi lire des ouvrages, des récits qui parlent du pays, de sa culture et de son peuple
    Mais c'est avant tout le regard qu'on porte sur lui

    Cadeau : Un poème de Orhan Veli
    – Istanbul’u dinliyorum –
    I am listening to Istanbul
    (11 mars 2008)

    I am listening to Istanbul with my eyes closed
    First a breeze is blowing
    And leaves swaying
    Slowly on the trees;
    Far, far away the bells of the
    Water carriers ringing,
    I am listening to Istanbul with my eyes closed.

    I am listening to Istanbul with my eyes closed
    A bird is passing by,
    Birds are passing by, screaming, screaming,
    Fish nets being withdrawn in fishing weirs,
    A woman’s toe dabbling in water,
    I am listening to Istanbul with my eyes closed.

    I am listening,
    The cool Grand Bazaar,
    Mahmutpasha twittering
    Full of pigeons,
    Its wast courtyard,
    Sounds of hammering from the docks,
    In the summer breeze far, far away the odor of sweat,
    I am listening.

    I am listening to Istanbul with my eyes closed
    The drunkenness of old times
    In the wooden seaside villa with its deserted boat house
    The roaring southwestern wind is trapped,
    My thoughts are trapped
    Listening to Istanbul with my eyes closed.

    I am listening to Istanbul with my eyes closed
    A coquette is passing by on the sidewalk,
    Curses, sings, sings, passes;
    Something is falling from your hand
    To the ground,
    It must be a rose.
    I am listening to Istanbul with my eyes closed.

    I am listening to Istanbul with my eyes closed
    A bird is flying round your skirt;
    I know if your forehead is hot or cold
    Or your lips are wet and dry;
    Or if a white moon is rising above the pistachio tree
    My heart’s fluttering tells me…
    I am listening to Istanbul.

    Pour les non anglophones:

    J'écoute Istanbul les yeux fermés
    D'abord une brise souffle
    Et les feuilles se balancent
    Lentement sur les arbres;
    Loin, très loin les cloches du
    porteur d'eau sonnent,
    J'écoute Istanbul les yeux fermés.

    J'écoute Istanbul les yeux fermés
    Un oiseau passe,
    Les oiseaux passent, hurlant, hurlant,
    Filets de pêche retirés dans les barrages de pêche,
    L'orteil d'une femme barbotant dans l'eau,
    J'écoute Istanbul les yeux fermés.

    J'écoute,
    Le cool Grand Bazar,
    Gazouillis de Mahmutpasha
    Plein de pigeons,
    Sa cour était,
    Des bruits de martèlement provenant des quais,
    Dans la brise d'été loin, très loin l'odeur de la sueur,
    J'écoute.

    J'écoute Istanbul les yeux fermés
    L'ivresse des temps anciens
    Dans la villa bord de mer en bois avec son hangar à bateaux abandonné
    Le vent rugissant du sud-ouest est piégé,
    Mes pensées sont piégées
    Écouter Istanbul les yeux fermés.

    J'écoute Istanbul les yeux fermés
    Une coquette passe sur le trottoir,
    Maudit, chante, chante, passe ;
    Quelque chose tombe de ta main
    Au sol,
    Ce doit être une rose.
    J'écoute Istanbul les yeux fermés.

    J'écoute Istanbul les yeux fermés
    Un oiseau vole autour de ta jupe ;
    Je sais si ton front est chaud ou froid
    Ou vos lèvres sont humides et sèches ;
    Ou si une lune blanche se lève au-dessus du pistachier
    Les battements de mon cœur me disent…
    J'écoute Istanbul.
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