日本国

August 2016 - February 2017
A 157-day adventure by Juliette Read more
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  • Day 9

    Toshima, Japon

    September 7, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 27 °C

    Yo ! Je passe mes journées au frais à réviser des kanjis et des règles de grammaire japonaise. Vous vous souvenez, c'est pour pouvoir parler avec les vieux. Et depuis hier matin, je fais ça en écoutant du rock japonais parce que comme ça, quand j'irai au karaoke, je pourrai briller non seulement sur le répertoire anglais mais aussi sur le répertoire japonais (voyez la stratégie) (ils vont kiffer a donf' vegra' ) D'ailleurs, Mappé m'a fait découvrir un truc pas mal (enfin, je dis un truc... Comprenez un truc 'entre autres' parce que bon, elle m'a refilé l'équivalent du PIB du Burundi en références musicales) donc je disais, c'est un groupe japonais, ça s'appelle "Chico with honeyworks", en fait ils sont musiciens mais aussi mangakas par passion (je crois) donc les clips de leurs musiques sont de courtes histoires sous forme de manga. Ce qui fait que quand je mets ça, j'écoute les paroles de leur chanson (qui souvent sont sous-titrées en VO / en petit / en bas) et EN MÊME TEMPS je lis un manga. Je sais, c'est fou la technologie. Et en plus les dessins sont plutôt bons. Ah d'ailleurs, en parlant de technologie ! Faut que je vous dise. Quand même. Hein, bon. J'ai testé les toilettes japonaises. Je me suis décidée à faire l'expérience après avoir lu un article de Slate qui ventait le petit bijou avec force véhémence. (Ah tiens il pleut - 雨が降り出した - ah bon mais ça doit faire partie de l'opération typhon qui devait nous arriver dessus après 21h de toute façon..Enfin bon, KEINE PROBLEME !!... J'disais quoi avant.. Ah ! oui !) Les toilettes japonaises, quand elles n'ont pas la moumoute que m'offre le luxe d'habiter chez Kyoko-san, elles possèdent un système de lunette chauffante tout à fait appréciable, surtout en hiver j'imagine. Et le fameux jet d'eau qui se substitue en règle générale au papier. Je le couvrais de regards suspicieux depuis mon arrivée. Et à tort en fait. Parce que la curiosité à fini par l'emporter, et de toute façon, il possédait la température parfaite, la possibilité de régler la puissance du jet sur une échelle de 1 à 5 et d'être orienté différemment selon la fantaisie du moment. Je vais avoir du mal à m'en passer après, j'vous jure. Hé attendez, c'est comme si après avoir testé le Nimbus 2000, je devais repasser sur un Éclair de Feu ! (ou un Brossdur 5, imaginez ça)
    Bon. Mais vous en faites pas, j'ai aussi d'autres activités en dehors de mes visites aux toilettes ! Par exemple, ce soir, lorsque Pub (il faut prononcer Poub), le colocataire espagnol, est rentré, il m'a proposé d'aller manger chez "Mutekiya", connu pour être un des meilleurs (si ce n'est LE meilleur) restaurant de ramen d'Ikebukuro. Voire de Tokyo. Voire du monde. Eh ben mes chers loukoums ça pourrait bien être vrai ! C'était succulent ! Pourtant vous voyez, des ramen, c'est juste des nouilles de sarrasin dans un bouillon de miso avec un peu de légumes et des petits morceaux de viande ou de poisson. C'est pas grand chose mais c'est tellement すごく美味しい !! Mais bon. Déjà on pouvait s'en douter depuis l'extérieur car avant de pouvoir rentrer, nous avons fait une heure de queue sur le trottoir. Tu vois que tu es au Japon parce que les gens attendent sagement, bien rangés les uns derrière les autres, et lorsque la queue est trop longue et commence à masquer la vitrine d'un autre restaurant ou une porte d'entrée, eh bien la queue continue sur le trottoir d'en face derrière une ligne jaune. Tout simplement. Et une fois à l'intérieur, alors. Comment vous dire. Je ne sais pas combien les serveurs et cuisiniers étaient exactement, l'endroit était assez petit somme toute. Mais bon, on a tout de même été accueillis par 5 personnes différentes haha. Si, je vous assure. Un japonais pour nous dire bienvenue/entrez, un autre qui m'indiquait ma place dans une courbette et le ravissement le plus total, un autre pour nous signaler de ne pas hésiter à lui demander si on avait besoin de quoique ce soit, un autre pour nous apporter nos plats et une autre enfin pour apporter la bière à mon pote Publio ! 🍻🍜 On a donc dégusté nos ramen au comptoir, du coup on pouvait voir les cuisiniers en train de préparer les plats devant nos yeux. L'ambiance était chaleureuse et assez exceptionnelle, c'est notamment parce que, comme tout commerçant japonais, le staff du "Mutekiya" balançait joyeusement des "IRASSHAIMASEEEEEE" (bienvenue ici !) toutes les 10 minutes. Un peu comme un cri de joie victorieux. Ou une incantation chamanique particulièrement énergique. Je sais pas trop. Moi ça me rendait heureuse. Ils sont vraiment adorables les Japonais. Et celui avec son bandana était mignon. Bon. Qu'ai je donc oublié à ce stade de l'introduction. AH !! mais oui, ou avais-je la tête (: Aujourd'hui, première secousse sismique ! Épicentre au niveau d'Ibaraki, 2 préfectures au nord de Tokyo à peu près. Magnitude 4.9 et ressenti 3 ici, à Nerima. Au début j'ai pas compris. J'étais en train de chanter du RADWIMPS (le nom du groupe veut dire "super-mauviette", c'est aussi pour ça que je les aime bien) quand le sol, le bureau, le verre qu'il y avait dessus et la bibliothèque se sont mis à trembler. Je songeais déjà à arrêter ma prometteuse carrière quand je me suis souvenue que j'étais au Japon, et que donc c'était juste le dieu Kashima qui piquait un somme et son poisson chat domestique qui se grattouillait la nageoire. Tout va bien.
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  • Day 14

    Nerima, Japon

    September 12, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 23 °C

    Bon, bah moi j'en pouvais plus de rester cloîtrée dans ma chambre à jongler entre le vocabulaire, les kanjis, la grammaire, les animés, la J-rock et les émissions "la maison France 5" de NHK, du coup aujourd'hui je suis allée prendre l'air. Après avoir remémorisé 305 kanjis au saut du lit, parce que voilà, on n'est pas là pour jouer à Adibou, je me suis fait un brunch de savoyard et du thé (allons-y gaiement) et je suis partie marcher dans Nerima pendant quatre heures. Ça aurait même pu durer plus longtemps mais une fois arrivée à Hikarigaoka-kôen (le parc de la colline scintillante), un orage menaçait d'éclater et l'heure à laquelle je devais retourner chez Kyoko-san pour dîner rapprochait. Du coup j'ai du abréger un peu. Mais bon, c'était pas vraiment grave parce que ce que je voulais surtout voir là-bas, c'était le sanctuaire des oiseaux. Haha mais voilà, le sanctuaire en question n'est ouvert que le samedi ai-je appris en arrivant devant. Ce qui est assez amusant d'ailleurs, car sur le chemin je suis passée devant une poste et j'en ai profité pour jeter un coup d'oeil aux horaires. Du coup devant le sanctuaire j'ai pas pu m'empêcher d'y repenser (et de comparer avec la France aussi au passage) Ici, la levée se fait quatre fois par jour du lundi au samedi, et deux fois par jour les dimanches et jours fériés. Ha ha ha ! J'imagine leur tête quand ils viennent chez nous et s'aperçoivent qu'ils doivent poster leur courrier entre 10h21 et 14h47 sinon c'est reporté de deux jours
    Je me suis arrêtée plusieurs fois sur le chemin du parc, notamment pour visiter un temple bouddhiste (le Chomeiji 長命寺) (assez galère à trouver car il n'apparaît sur aucune carte) (enfin...si. Il apparaît. Mais à Fukuoka ou sur l'île de Kyûshû. C'est sans doute une ruse, pour tromper l'ennemi) (ils indiquent avec des panneaux la direction d'une citée perdue qui n'est pas sur la carte car on ne veut pas qu'on la trouve), je suis aussi passée par un jardin d'herbes aromatiques, où les gens sont libres de venir prélever quelques items s'il leur en prend soudainement l'envie (je n'aurais pas pensé voir autant de papillons et de libellules à Tokyo mais que voulez-vous)
    Et puis voilà, après j'ai rejoint Pub et nous avons mangé encore une fois un délicieux repas (je commence à noter dans ma tête les types de préparations pour pouvoir les refaire à la résidence l'air de rien), j'ai goûté la "kabocha", c'est le cousin un peu plus sucré du potiron, écoutez cuisiné dans le bouillon de miso c'est une merveille gustative, ça et puis les châtaignes qui commencent à arriver, je ne sais pas s'il y a un kami de la nourriture japonaise mais s'il existe il faudra que je passe le vénérer un coup de temps en temps !
    Yasutaka-san (le mari de Kyoko-san) était tout content de nous faire savoir que le 19 septembre ça serait la Journée du Respect envers les Personnes Âgées. Ça compte comme jour férié dans le calendrier. Si si j'vous assure. Du coup si je peux, j'essaierai de revenir les voir ce jour-là et de leur apporter des crêpes hé hé. Ah et du coup, ce matin en déjeunant je regardais une émission sur la cérémonie du thé, et ce soir après le repas, Yasutaka-san à voulu me faire goûter (mais avec un peu de saké dedans, sinon c'est pas marrant (et un saké excessivement frais, sinon c'est dégueulasse) (c'est pas vrai hein, c'est juste pour la référence, Los Padres comprendront haha) Ici la tradition veut qu'on déguste des pâtisseries japonaises à côté du thé matcha parce que celui-ci est très amer, celui que j'ai goûté ça allait encore, j'ai trouvé ça assez bon. Et puis apparemment ça protège du cancer, c'est pour ça que les japonais en consomment beaucoup. C'est Kyoko-san qui l'a dit. Son mari, lui, préfère les bienfaits du houblon.
    J'étais heureuse de pouvoir déjà constater les bénéfices apportés par mes révisions de kanjis de ce matin en visionnant une émission à la TV sur les règles de vie à la maison au Japon parce que j'ai tellement tout compris que je faisais la traduction de certains termes à Pub et Yasutaka-san était amusé et ravi. L'exaltation façon After Effect collée sur ma face. Du coup demain matin je remets ça, mais avec 300 autres kanjis. Ah tiens bah d'ailleurs j'ai reçu une notice d'informations de la part de Sophia Universitchy pour me dire 1)quel est le plan d'action pour me rendre jusqu'à la résidence (mais je le savais déjà) et 2)qu'il est fortement conseillé de réviser un peu la grammaire et les kanjis avant le test de positionnement du 22 septembre. Bon bah, à 300 kanjis par jour, dans 10 jours je devrais être plutôt bien haha !
    Et je vais m'arrêter là parce que j'ai plus de batterie. Adios compañeros ! Muchos besotes !
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  • Day 14

    Nerima, Japon

    September 12, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 23 °C
  • Day 16

    Déménagement à Soshigaya

    September 14, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 24 °C

    Bon, il faut que je vous raconte un peu ce qui m'est arrivé depuis la dernière fois. Donc comme prévu, mercredi Alexandre a atterri au Japon pour la deuxième fois et comme il n'avait nul part où dormir le soir même (sa résidence ouvrant ses portes le lendemain), dans ma grande mansuétude, j'ai plaidé sa cause auprès de Kyoko-san, qui a bien sûr accepté la requête. Alexandre étant arrivé en début de soirée, il nous a proposé, à Éponine, Clarisse et moi, d'aller boire un verre pour fêter nos retrouvailles. Éponine et Alexandre viennent tous les deux de Lille 3 mais Éponine étudiera, elle, à l'université de Tôyô et non à Sophia ; Clarisse c'est une étudiante en journalisme rencontrée sur Tokyo lors d'une précédente soirée. Alors eh ben du coup c'est ce qu'on a fait ! On a flâné dans Shinjuku by night en s'extasiant devant tout et n'importe quoi (mais surtout devant n'importe quoi), puis Éponine nous a emmenés dans un "izakaya", un genre de bar à tapas typiquement japonais, où on a commandé tous les plats de la carte qui étaient à base de poulpe. Parce qu'on aime vivre dangereusement. Parce qu'en fait personne n'en avait goûté auparavant haha. Tout ça avec une bonne bière et des haricots edamame. Du grand art. Alex et moi sommes rentrés ensemble. Deux découvertes en arrivant. Lui, sa chambre prête et nickel. Moi, des desserts japonais sur mon bureau, à base de douceurs aux fruits et azukis mais SURTOUT, de cubes de gelée d'eau de riz. (je vais vous laisser une minute afin que vous puissiez relire une ou deux fois et essayer de conceptualiser la chose) (et la saveur) (et puis fake regardez je vais vous aider, ça n'a absolument aucun goût ; c'est pas mauvais c'est juste... Une texture. Étonnante. Mais pas inintéressante d'un point de vue purement expérimental !) Après une nuit assez courte, on a refermé les valises, on est allés petit-déjeuner chez Kyoko-san et on s'est dirigés en premier vers la résidence d'Alex. Et c'est pour ça que le hasard est tout de même formidable les enfants, parce qu'il se trouve que la résidence en question est située à deux pas de là, en plein Nerima haha. En arrivant, le responsable de la share house (un jeune homme Taïwannais du nom de Jimmy) a cru que moi aussi je m'installais là. Ce qui est assez logique me répondrez-vous. Bon bah du coup j'ai fait la visite de toute la résidence avec les autres c'est bien. Forcement lorsqu'il m'a demandé le numéro de ma chambre, la vérité a éclaté au grand jour, son rire aussi a éclaté au grand jour, et puis bon il m'a dit que j'étais libre de venir visiter les gens d'ici quand je voulais, et puis qu'il aimait bien mes DocMartens stylisées façon poteries Jômon à motifs cordés. Adorables les gens je vous dis. Donc j'ai laissé Alex et je suis partie le pas conquérant et la main défoncée par la poignée de ma valise vers Ikebukuro, pour ensuite changer à la gare de Shinjuku et reprendre un train vers Seikogakuen-mae station. C'était précis. Ça devait prendre 46 minutes. Ça devait être simple. C'est justement pour ça que ça a foiré haha. Il faut comprendre qu'à Tokyo, il y a 4 sortes de train, en plus des métros et des bus : les locaux, les semi-express, les rapid-express et les express. Mon itinéraire me faisait prendre une ligne en direction d'Odawara. Du coup j'ai pris la ligne en direction d'Odawara. Sauf qu'il fallait prendre le train express. Et moi je suis montée dans le rapid-express. Et le rapid-express ne s'arrête PAS à Seijogakuen-mae station haha. Bon, je trouvais que mon itinéraire de 46 minutes commençait quand même à s'allonger de façon un peu trop exponentielle à mon goût, du coup je suis descendue à une station random, je suis allée pratiquer le japonais des temps de crise auprès d'une dame âgée et de deux lycéens, je suis remontée dans le bon train ce coup-ci et j'y suis arrivée. Avec un bonus temps tout à fait honorable de 3h10 de retard haha. Et Nozomi qui m'attendait encore pour me montrer le chemin jusqu'à Soshigaya. Adorables les gens j'vous dis. Je lui ai offert son pot de nocciolatta, elle n'en revenait pas. La résidence étant à 20 min de marche de la station, je peux vous dire qu'après mes péripéties, mes 28 kilos de valise je les aurais bien laissés sur le côté, là, comme ça, de leur faisant signe de loin. MAIS !! comme les gens sont tous merveilleux par ici, je n'ai pas eu à le faire, car un jeune preux ma foi tout à fait fougueux m'a demandé s'il pouvait m'aider en tirant ma valise. J'ai même pas essayé de faire genre non, non, tout va bien, c'est très gentil, le mode survivor opportuniste étant en pilote automatique. Et en fait je venais de rencontrer Dennis, un étudiant allemand de la résidence. C'est-y-pas magnifique, hein, franchement ?Read more

  • Day 18

    1er jour à Soshigaya

    September 16, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 23 °C

    Réunion à 10h00 pour "orientation". En fait ça veut dire accueil / présentation de la share house, du règlement, du personnel (adorable également) (il y en a même une, la Référente du dortoir des filles, qui nous a dit qu'on pouvait absolument tout lui demander, même si on avait besoin d'un câlin elle pourrait nous le donner !) et remplissage de paperasse ! Comme on était tous réunis dans une salle de conférence, ça a été l'occasion de faire connaissance ! Et c'est très facile ici, tout le monde est dynamique, avenant et souriant, les étudiants viennent des quatre coins du monde et vont tous les uns vers les autres, c'est super intéressant ! J'ai eu l'occasion de jouer aux cartes avec des Indonésiens et des Allemands (nombreux par ici) dont Dennis et dont un qui avait déjà étudié en France à Aix-en-Provence. Ensuite nous sommes sortis sous une pluie battante pour nous rendre au bureau d'immigration afin de faire faire notre carte de résident, l'occasion de papoter avec des Américaines, une Suissesse, des Espagnoles, des Philippins, un Camerounais, un Anglais et un Grec. Et du coup, forcément, après on est allés tous ensemble manger dans un petit boui-boui local haha ! Mais en fait comme on était une vingtaine, on a du se scinder en deux groupes parce qu'ils n'avaient pas de table de vingt. Et je me suis retrouvée à traduire les cartes de menus pour toute ma joyeuse équipe parce qu'à ce moment là, j'étais la seule à avoir des connaissances d'ordre idéogrammesque haha ! On s'est dit qu'un de ces jours il fallait qu'on aille au karaoke tous ensemble. Ouais à vingt. Qu'on rigole un coup. Et puis pour finir chacun est allé faire des petites courses au "Hyakuen shop" du coin, c'est terrible d'aller là bas parce que comme tout est très bon marché (et pas forcément au détriment de la qualité) et très mignon, t'as envie de tout acheter alors que 78% des trucs te sont, si non inutiles, clairement pas indispensables ! J'ai acheté de quoi rendre ma chambre plus jolie mais il me manque encore des trucs importants comme des poêles, casseroles, tupperwears, cintres, pâte à fixe, pantoufles et de quoi remplir le frigo ! Du coup je ferai ça demain, là je suis claquée ! Je viens d'aller bouquiner à la bibliothèque, on se croirait dans la salle commune de Gryffondor. Normalement, demain matin je devais aller courir avec une copine indonésienne à 7h avant de petit-dejeuner mais j'ai laissé mes baskets chez Alexandre pour alléger un peu ma valise et je ne les récupère qu'après demain. Ah oui parce que demain soir je suis invitée à une birthday party organisée pour Éponine haha ! C'est fou la vie parfois ! Je vous fais plein de gros bisous !Read more

  • Day 19

    Shinjuku, Japon

    September 17, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 25 °C

    C'était l'anniversaire d'Éponine alors Clarisse, Alexandre et moi avons fêté ça avec elle ! On s'est retrouvés vers 19h30 pour aller manger dans un "izakaya" tenu par Hiroshi et sa famille, on y était invités parce qu'Alex connaissait bien Hiroshi pour avoir séjourné chez lui lors de son premier voyage au Japon. Alors quand on est arrivés, il faut dire qu'on était attendus, tous les clients savaient que des Français allaient débarquer parce qu'on a quand même été applaudis en entrant et accueillis avec de grands sourires et un enthousiasme manifeste. En plus de ça, Hiroshi nous avait préparé plein de petits plats absolument délicieux, plus un gâteau surprise. Et il ne voulait pas nous faire payer. On a été obligé d'insister, on pouvait pas accepter. Bon, et comme d'autres clients fêtaient également un anniversaire, on a célébré les deux ensemble, ils ont voulu prendre des photos avec nous et nous ont fait promettre de revenir ! Après ça, on est allés rencontrer des amis australiens et américains qui sont dans la même résidence qu'Alex, parce qu'ils nous attendaient pour goûter le saucisson et de la tomme de Savoie qu'il avait rapporté de France haha. Bah ils ont bien apprécié le terroir français hein. Puis après, on a pris un taxi pour se rendre du côté du quartier gay de Shinjuku, Nichome. Ah oui. Juste un truc. À Tokyo, les taxi libres affichent une petite lumière rouge, pour ceux qui sont occupés elle est verte. Le Japon et la logique à la Yu-Gi-Oh. Nous on s'en est souvenus après avoir fait coucou à trois taxis verts haha. Alors, Nichome c'était assez drôle, une ambiance festive et vraiment différente du reste de Shinjuku, Alexandre et Éponine étaient déjà venus et aiment bien l'endroit. Puis bon, comme c'était l'heure bah on est allés en boite. Pour ma part, c'était bien au nom de "faisons l'expérience pour voir" parce que vous savez bien, les night club c'est pas tellement mon délire. C'était pareil pour Clarisse je crois. Mais on s'est bien amusées haha, on a rencontrés des Japonaises qui étaient très étonnées d'apprendre qu'on était des Françaises là pour 6 mois et un an, on a vu des gens un peu bourrés qui étaient en train de réinventer le concept de danse, et, bien que le Dragon était une boîte gay, je me suis fait draguer par des Suédois et un Japonais. Mais du fait du volume sonore de la musique, un peu trop élevé à mon goût, je comprenais le quart de ce qu'ils disaient et au final, vu qu'au bout d'un moment je donnais des réponses de façon complètement aléatoire en considérant plus ou moins les probabilités qu'elles soient appropriées à la question, bah je suis à peu près certaine d'avoir systématiquement répondu à côté haha. Mais c'est pas grave, ils penseront que c'est une coutume de mon pays. Ensuite on est allés faire du karaoke dans un bar un peu plus loin. Les gens étaient super sympas, les serveurs aussi, ils chantaient avec nous sur certaines chansons et un couple à discuté avec nous. Vous savez, ils avaient du Céline Dion, et pas que 2-3 chansons hein. On s'est fait offrir une bière chacun par un des serveurs qui avaient parié qu'Alex pourrait battre le monsieur du couple au bras de fer (Haha les vieilles stratégies qu'on met en place pour profiter pour pas cher) En ressortant on était surpris de constater que le jour était levé ! Après avoir partagé des takoyakis parce qu'Alex y tenait absolument, on s'est redirigés vers la gare de Shinjuku et on s'est séparés vers 6h30 pour rentrer chacun de notre côté. Donc je suis arrivée chez moi vers 7h15 et après m'être douchée et habillée, je me suis endormie jusque 12h30 haha. J'ai l'impression de vivre n'importe comment. Cet après-midi je suis allée faire quelques courses, j'ai acheté des racines de lotus (j'avais goûté ça chez Kyoko-san mais je ne savais pas ce que c'était, je l'ai découvert au grocery store mon dictionnaire sous le nez) et là je vais aller étudier un peu à la bibliothèque où au lounge, je ne sais pas encore ! Je vous embrasse !Read more

  • Day 23

    Chiyoda, Japon

    September 21, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 22 °C

    Aaaahhh nom d'un petit schtroumpf ! Ça fait un moment que je n'ai rien mis ici parce que depuis que je suis arrivée à Soshigaya International House, les journées passent très très vite et sont prodigieusement bien remplies ! Le 21, on a mis pour la première fois les pieds à 上智大学 (Joshi Daigaku) (c'est le nom japonais de Sophia University) (on a pris l'habitude de dire Joshi parce que ce nom parle plus aux locaux, et comme l'université est une des plus prestigieuses, quand les gens nous demandent "doko de benkyô shiteiru ? " et qu'on répond "hmmm, minna Joshi no ryûgakusei da yo" la main sur le menton et le regard tourné vers l'horizon, à ce moment-là on lit dans leurs yeux qu'on a le droit de se la péter)
    Notre arrivée sur les lieux avait une fois de plus été très bien préparée, on nous a remis notre carte d'étudiant ainsi qu'un agenda et plusieurs brochures avec des informations relatives au fonctionnement du campus, aux cours, aux activités "extra-scolaires" proposées par la fac (entendez par là 280 clubs étudiants) ...etc. Ensuite, le président de l'université a prononcé un discours dans lequel, notamment, il expliquait qu'on était là avant tout pour étudier mais qu'il nous encourageait quand même vivement à sortir dans Tokyo et ailleurs au Japon afin de faire l'expérience de la vie locale pour nous enrichir culturellement et émotionnellement (quel homme !) Le personnel des différents bureaux qui gèrent la vie étudiante s'est également présenté à nous, ils ont tous l'air extrêmement à l'écoute, accueillants et dynamiques, ce qui fait qu'on se sent immédiatement comme si notre place avait toujours été là. Puis après quelques recommandations de type : attention aux réseaux sociaux / la drogue c'est mal / faites gaffe Roppongi c'est un quartier chaud, on a rencontré nos "supporters", des étudiants japonais qui pour la plupart ont déjà été en mobilité internationale eux-mêmes et à qui on peut poser toutes nos questions n'importe quand. La mienne s'appelle Miwa, elle étudie la littérature française et revenait tout juste de 3 semaines à Paris et au Mont Saint Michel. Elle m'a aidé à faire mon "commuter pass" et m'a montré les spots importants des deux principaux bâtiments (forcément, quand t'as douze bâtiments et seulement 30 minutes avant la suite du programme, un calcul s'impose) ... vous savez quoi ? On a une bibliothèque sur 9 étages et 2 sous-sols. UN MILLION DE LIVRES SUR NEUF ETAGES !! Et cette bibliothèque est ouverte tous les jours de 9h à 22h sauf le dimanche où elle n'est ouverte "que" de 10h à 18h. Haha après je pense à Lille 3 et j'me marre bien. Le bâtiment principal fait 17 étages. Il y a aussi cinq "dining hall", trois magasins qui vendent des produits estampillés Sophia University, livres et articles de sports à prix réduits, un combini et plein d'autres endroits bien sympas que je n'ai pas encore eu le temps d'explorer ! Et pour finir le programme de la journée, il y avait une réception organisée pour tous les nouveaux arrivants du semestre d'automne. Je pense qu'on devait être au moins 500 à être réunis dans le grand hall. Beaucoup de membres des clubs que j'évoquais👆 étaient présents pour nous rencontrer, le club de "on interprète des chansons connues mais le défi c'est de tout faire uniquement avec notre bouche parce qu'on n'a pas d'instrument" à fait une démonstration plutôt convaincante, et il y avait des pom-pom girls qui dansaient pendant qu'on faisait connaissance en tapant volontiers dans le buffet haha. Mais un buffet pour 500 c'est pas évident. Du coup je me suis retrouvée avec un seul petit sushi au poulpe. La frustration dans son expression la plus moderne. Et après toute cette intense activité, je suis rentrée dans l'espoir d'avoir encore assez d'énergie pour réviser un peu mon Japanese Placement Test programmé pour le lendemain. Mes amis eux sont allés manger dans un restaurant pas loin de la fac et Alexandre est allé festoyer avec ses potes parce qu'il avait oublié le test du lendemain 👏

    (je prendrai des photos de l'université quand j'y retournerai !)
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  • Day 25

    Roppongi

    September 23, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 21 °C

    Alors, le fameux Japanese Placement Test. La veille, lors de la journée d'orientation à Sophia, un des profs nous avait brièvement expliqué de quoi il retournerait et la différence entre les programmes des cours de japonais : un programme "régulier" avec 7h30 de cours de japonais par semaine, ça demande du boulot mais ça laisse quand même un peu de temps pour s'inscrire dans d'autres disciplines, ... Avec un programme "intensif" de 15h de cours de japonais et le travail personnel que ça demande derrière, disons que prendre des cours supplémentaires n'est pas interdit mais juste vivement déconseillé. Du coup, jusque 30 minutes avant de passer le test, j'hésitais encore entre les deux programmes. Au final j'ai pris intensif en me disant que si je voulais prendre d'autres cours, ce serait toujours possible de le faire au semestre suivant (de l'avantage de partir pour un an et non 6 mois haha) Le test durait 2h30 et était divisé en trois parties (basic, intermediate, advanced) qui couvraient conjugaison, kanjis, compréhension et expression écrite. Comme je n'arrivais plus à répondre de façon catégorique aux questions à la fin de la partie intermediate, j'en ai conclu que mon niveau se situait juste entre intermediate et advanced et je me suis pas trop cassé la tête. Je suis ressortie plutôt satisfaite et avec Alexandre on est allé décompresser au Azabu International Supermarket ("food, food everywhere..!!"), on y a vu du beurre à 29 euros, une variété de haricots connue dans le monde entier pour ses tubes 'interplanétaires', du fromage d'Auvergne, du chocolat de la biocoop de Boulogne et plein de produits importés d'Europe. En ressortant de là, l'odeur des tartes maison préparées dans la boutique juste en face nous appelait mais en jetant un oeil à nos dépenses, on a communément décrété qu'il fallait pas pousser mémé dans les orties, hein, bon, parce que quand même, et on est sagement rentré à nos résidences respectives.
    Le lendemain, j'ai eu la joie de découvrir que ma carte bancaire était arrivée, accompagnée de deux superbes cartes postales de Boulogne citchy qui ornent désormais mon frigo (merci merci !!), donc je suis allée m'acheter une poêle et une casserole. Du coup ça y est, maintenant je peux cuisiner ! (LEVEL🆙) et le soir j'ai rejoint mon armée d'aventuriers internationaux et nous sommes sortis dans le quartier de Roppongi. Parce qu'on a clairement un souci avec les recommandations de Sophia University haha. Mais ne vous inquiétez pas, personne ne touche à la drogue et comme tout le monde a su se tenir avec l'alcool, on a pu bien s'amuser et danser comme des Kamel ou Ali de catégorie 4. Je vous jure. Mais comme les derniers métros passent à 23h30 ici, et que, bien évidemment puisque c'est nous, nous avons raté le dernier, nous n'avons ou rentrer que sur le coup de 6h30 haha. Résultat tout le monde était un petit peu déphasé le lendemain, mais qu'à cela ne tienne, le typhon nous gardant à l'intérieur, nous avons pris des repas chauds tous ensemble dans la cafétéria de la résidence, joué aux cartes, vaqué à diverses occupations, moi je suis allée avec Sophie, une copine espagnole, dans la salle de musique et on a essayé de jouer du piano (il y a 3 pianos, une batterie, 5 guitares, un alto et 2 tambourins) et le soir, vu qu'il y avait un orage et que l'ambiance s'y prêtait, on était une petite quinzaine à s'être réunis dans le lounge pour regarder Donnie Darko (un genre de film d'horreur qui fait pas vraiment peur mais qui est très bizarre parce que tu te balades dans l'esprit d'un mec sujet aux hallucinations). Ah et aussi, j'ai croisé une fille dans le couloir qui m'a filé des petits pains et des muffins en me disant qu'elle en avait en trop parce que la maman d'une de ses potes travaille à la boulangerie. Le bon plan haha (moi vous savez s'il s'agit de pain je ne dis jamais non)
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  • Day 38

    Chiyoda, Japon

    October 6, 2016 in Japan ⋅ ☀️ 30 °C

    Il paraît que la gare de Shinjuku est la plus fréquentée du monde. Ça ne m'avait pas vraiment interpelée quand Marc m'avait dit ça, mais en fait ça se voit. Tous les matins. Et ça se ressent surtout haha. En fait Shinjuku dessert tous les quartiers de Tokyo donc tous les Japonais qui partent travailler le matin transitent par là. Mais aussi tous les étudiants du coup. Alors comment vous dire... Autant ce qui est toujours surprenant en temps normal, c'est la discipline des Japonais lorsqu'ils attendent bien en rang derrière la ligne jaune l'arrivée de leur train et l'ouverture des portes,...autant là bah c'est complètement le contraire. Enfin, certes ils attendent toujours bien en rang et toujours derrière la ligne jaune, mais alors au moment de rentrer dans la rame...! Déjà quand les portes s'ouvrent, le wagon vomit littéralement des gens, entre ceux qui veulent vraiment sortir mais qui sont coincés par d'autres à l'intérieur et ceux qui ne voulaient pas sortir mais qui se sont retrouvés éjectés car ils étaient compressés contre la porte. Et après ça, la combativité des gens qui cherchent à tout prix à rentrer même si il apparaît clairement qu'il n'y a plus de place ne cesse de m'étonner. Quitte à rentrer de dos pour pas avoir à regarder les gens que tu es en train de pousser. Et le plus drôle après, quand miraculeusement les portes se sont fermées, c'est de jeter un oeil à comment les Japonais vivent leur situation à ce moment là. Eh bien force est de constater que la plupart semblent trouver cela tout à fait supportable. Alors il y en a qui dorment, debouts, pressés entre quatre autres corps, d'autres qui lisent (c'est la raison pour laquelle les formats des livres sont toujours petits ici), d'autres qui se maquillent, font du shopping sur leur portable ou écoutent de la musique. Tous restent super dignes et font mine de ne pas remarquer ce qu'il se passe autour d'eux. Alors ça forcément ça me fait mourir de rire à chaque fois et je crois que les locaux se demandent si je suis pas un peu ravagée quand même. Mais bon. Cette periode de rush commence vers 7h et ça se tasse vers 10h30. C'est pas du tout pareil quand je reprends le train directement après les cours vers 13h, ou même quand je rentre plus tard après être sortie en soirée. Là on peut avoir des places assises facilement. Il y a même des gens qui dorment bien (en même temps c'est vrai que les transports en commun sont très silencieux, et ce même quand c'est bondé) Bon par contre il y a juste un truc que j'ai remarqué lors d'une de mes nombreuses analyses des comportements sociaux dans le métro : Les jupes culottes et les chaussettes à l'intérieur des sandales/escarpins sont toujours à la mode au Japon.Read more

  • Day 39

    Yotsuya

    October 7, 2016 in Japan ⋅ ⛅ 23 °C

    Et voilà, ma première semaine de cours à Sophia vient de se terminer avec la Freshman Week, un événement où se ressemblent les divers clubs de l'université pour présenter leurs activités aux étudiants qui seraient intéressés pour les rejoindre. Alexandre, par exemple, a déjà décidé d'intégrer les clubs de basket-ball, water-polo, camping/hiking/climbing/rafting dans divers coins du Japon, et cuisine du monde. (Le Japon ça vous change les gens haha) Bon. J'avoue, les deux derniers c'était mon idée, du coup j'en fais partie aussi, par contre je ne fais pas de basket-ball ni de water-polo, moi mon truc c'est l'aïkido et la cérémonie du thé en kimono. Mais il y a vraiment tout type de club sur place. Par exemple, vous pouvez rejoindre le club des chasseurs de Pokemons, ça c'est possible, ou bien celui des fans de Walt Disney Resort (là vous savez que vous êtes au Japon), il y a aussi un club de plongée (parce qu'il faut savoir que notre campus possède sa propre piscine, comme la plupart des écoles au Japon d'après ce que m'a dit une japonaise), un club de joueurs de cloches (j'en suis encore à tenter de conceptualiser la chose, je vous tiens au courant), un autre de parrainage d'enfants philippins ou encore un club de ski et snowboard. Mais pour celui là, j'avoue que je sais pas si ça se passe sur le campus. Tiens d'ailleurs, pour que vous puissiez vous représenter un peu l'environnement, je vous ai sorti le plan du campus. La piscine se trouve sous le bâtiment 9. Le bâtiment principal c'est le numéro 2, avec tous les bureaux administratifs, les distributeurs de certificats scolaires (une invention merveilleuse), la librairie, le "Subway" (regardez comme on a l'air heureux), les 17 étages, les ascenseurs dont on n'a pas encore compris le fonctionnement (certains ne montent qu'à certains étages, d'autres ne font que descendre et les portes ne s'ouvrent pas dans le sens de la montée) (touuuuuuut va biennnn) et puis surtout l'une des cinq cafétérias où j'ai pris l'habitude de petit-déjeuner le matin avant d'aller en cours (c'est un p'tit dej traditionnel japonais avec du riz, un bouillon de miso et selon les jours de l'omelette, du saumon, des légumes ou des fruits en accompagnement. Pour 87 centimes)
    Ensuite le bâtiment où je prends mes cours c'est le numéro 11, mais celui où je passe le plus clair de mon temps c'est la bibliothèque au numéro 15. 1 600 000 ouvrages répartis sur 9 étages, de larges bureaux individuels pour travailler, du matériel informatique fonctionnel, des livres datés de 1632 en libre accès et des espaces dédiés aux travaux en commun ainsi qu'une autre cafétéria pour la détente. Alors là je dis bravo. En ce qui concerne les cours en eux-mêmes, je m'éclate vraiment. Les professeurs sont excellents, j'en ai 5 différents, ils sont tous très dynamiques et pédagogues. Kobayashi-sensei son truc c'est la grammaire. Mais ça doit être le théâtre aussi je pense. Parce qu'il nous joue littéralement des situations pour nous expliquer les points de grammaire. Et ensuite il nous fait trouver des exemples à l'oral pour mettre en contexte. Sakata-sensei fait un peu pareil pour les cours de conversation, elle de sert aussi de la culture pop japonaise qu'elle parodie volontiers. On fait énormément d'oral pendant les cours, c'est ce qui manquait cruellement en France. Même Yagi-sensei a trouvé un moyen de nous faire parler pendant les cours de kanjis : on a des exposés de présentation de kanjis à faire deux fois par semaine haha ! Et en plus apparemment je suis chanceuse parce que mes amis de la résidence se plaignent d'autres étudiants de leur classe qui n'hésitent pas à la ramener dès qu'ils ont un peu plus de connaissances en japonais que les autres. L'ambiance dans mon groupe n'est pas du tout la même, les gens s'entraident et partagent leurs stratégies de communication pour quand nous devons improviser des petites scènes en classe. Et ce qui est encore mieux c'est que, manifestement, la langue française bénéficie toujours d'une image de classe intemporelle en Asie et dans beaucoup d'autres pays. Du coup, comme Alex et moi sommes les deux seuls Français du groupe, dès qu'on prend la parole en français c'est un événement local. L'autre jour en classe, il s'agissait d'expliquer quels étaient dans notre langue maternelle les équivalents de certaines expressions japonaises. Je vous jure que quand j'ai dit 日本語の[ただいま]はフランス語で[je suis rentrée ! ]に当たります, l'ensemble de la classe et Sakata-sensei m'ont fait un "oooooh waaaw" tout à fait spontané. Incroyable ce pays haha.
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