Paris - Dakar à bicyclette

October 2024 - March 2025
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Avec Amélie au Maroc, puis on continue jusqu'à Dakar, avec nos deux vélos préférés. Read more
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  • Day 115

    Jour 114 - Bateau direction Bubaque

    February 21 in Guinea-Bissau ⋅ ☀️ 26 °C

    Visiblement, Bissau est une ville où on peut faire la fête, nos voisins de chambres à l'hôtel rentrant au milieu de la nuit, claquant les portes et pouffant de rire en sont la preuve. Couplé à la chaleur, c'est une petite nuit que nous avons passée ! Mais bon, nous ne faisons pas de vélo aujourd'hui. En effet, nous prenons le ferry pour nous rendre sur l'archipel des Bijagos.

    Composé de plus de 80 îles et îlots, avec seulement 17 habités, cet archipel est la principale attraction touristique du pays. Il est très riche en oiseaux et animaux marins plutôt rares. C'est par ici que nous pourrons peut être apercevoir des hippopotames marins par exemple. 30 000 habitants occupent ces îles, avec encore de fortes croyances animistes et une façon de vivre à part entière.

    Mais pour découvrir tout cela, il faut prendre ce ferry : nous arrivons plus tôt que prévu, afin de trouver de quoi manger. Ce matin, ce sera sandwich aux pommes de terre et petit gâteau moulé typique d'ici. Il n'y a déjà plus de place dans la 3e classe, donc nous serons en seconde. Arrivés au niveau du bateau, il faut enregistrer nos vélos, mais ce sera à nous de les monter à bord. Manœuvre compliquée avec d’étroits passages et escaliers abrupts à négocier... Mais tout se passe bien. Nous allons prendre place dans la seconde classe, et découvrons l'ambiance qui va nous bercer pendant quelques heures de traversée : des jeunes avec une énorme enceinte crachant du rap local, avec d'autres chantant par-dessus, des dames criant par dessus pour discuter, la salle des moteur à proximité avec la porte ouverte, des vendeuses de cuisses de poulet ou autres mets délicieux... Cela change un peu des ferrys en Norvège !

    Après 4h de traversée, la tête remplie par le brouhaha global, nous débarquons enfin. Les gens ne sont pas pressés, ça prend un peu de temps pour descendre les vélos ! Mais nous arrivons à partir en direction de Chez Titi, un habitant qui a un petit terrain de camping. Après un repas où c'était compliqué d'expliquer que nous ne souhaitions pas de poisson, nous faisons la connaissance de plusieurs jeunes qui logent au même endroit, des motards, d'autres qui font du stop, une ancienne voyageuse à vélo, certains qui sont arrivés il y a une semaine, d'autres aujourd'hui...

    Nous passons alors une bonne fin de journée, en allant à la plage et en se racontant nos histoires.
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  • Day 114

    Jour 113 - Ingoré > Bissau

    February 20 in Guinea-Bissau ⋅ ☀️ 35 °C

    Pendant que nous déjeunons tranquillement ce matin dans nos chaises de camping, une dame munie d’une machette avec le reste de son matériel sur la tête passe et nous salue. À part elle, cette nuit fut bien calme, avec un réveil efficace à 07h précise : un oiseau qui s’est mis à gazouiller juste au-dessus de notre tente.

    Ce matin nous traversons une multitude de petits villages au long de la route. C’est très animé, à chaque passage les enfants dansent et crient à tue-tête : Branco, brrranco, bran-co, parfois accompagné d’une suite mais nous ne comprenons pas un mot de créole… Nous leur répondons par des « ola » bien sonores.
    Au premier stop, nous permettant de racheter de l’eau car il fait déjà très humide et chaud, nous rencontrons Jean-Pierre, un guinéen né au Sénégal et pêcheur à São Vicente (ville dans laquelle nous nous trouvons). Mylene discute un peu avec lui. En attendant Bastien essaie de communiquer avec un petit papy qui lui propose de changer des « Pesos », ancienne monnaie locale, il ne doit plus avoir toute sa tête !

    Entre mangroves, fleuves et végétations, les paysages sont très beaux et contrastes avec la terre rouge de la route sur laquelle le goudron est peu présent. Nous arrivons à Bula pour le déjeuner et sur les conseils d’un jeune homme, nous nous installons sur un stand en bord de rond-point. Ici, l’animation bat également son plein : plusieurs personnes sont installés sur des bancs ici et là pour manger leur assiette de riz, d’autres s’interpellent gaiement, des canards terminent les restes jetés par terre… des hommes passent avec leur brouette, nous les recroisons en partant et cette fois-ci ils font la sieste dans cette même brouette.

    Avant d’atteindre la périphérie de Bissau, il nous reste encore quelques kilomètres à faire. Ces derniers seront difficiles car il faut jongler entre la route qui n’est plus goudronnée, les différents véhicules qui essaient d’éviter tant bien que mal les trous et la poussière qui se déposent sur nos vêtements et nous fait tousser.

    Enfin, nous atteignons Bissau par une jolie 3 voies. La circulation est imprévisible entre les taxis bleus électriques et les bus collectifs qui s’arrêtent à tout bout de champ, qui arrivent même par notre droite par moment.
    Après avoir garé les vélos à l’hôtel, nous nous baladons rapidement dans la ville, découvrons son port avec ses anciens bâtiments coloniaux de style portugais. Bizarrement, nous avons un peu l’impression d’avoir quitté l’Afrique : la ville est très propre et les gens semblent aisés dans le quartier où nous nous trouvons. Nous allons profiter d’avoir un peu d’offre de restauration à notre disposition pour manger une bonne pizza (et ce sera effectivement la meilleur depuis la Norvège).
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  • Day 113

    Jour 112 - Oussouye > Ingoré

    February 19 in Guinea-Bissau ⋅ ☁️ 35 °C

    Ce matin, nous prenons un petit déjeuner calme avec nos amis Bernard et Étienne, avant qu'eux ne repartent en direction de Dakar en prenant le ferry depuis Ziguinchor. C'est une des possibilités pour notre retour mais nous verrons cela plus tard.

    Après avoir fait nos adieux, et les avoir invités avec grand plaisir à Pantin si jamais ils sont de passage, nous prenons la route pour aller à l'opposé. En effet, nous repassons par Ziguinchor, mais pour ensuite descendre en Guinée-Bissau. A part 40km avec du vent de face, une pause sandwich et bouye, cette matinée était plutôt tranquille.

    Après une pause fraîcheur à Ziguinchor, nous prenons la direction de la frontière. Nous croisons beaucoup de monde à vélo ou en moto avec d'énormes paquets de paille dans leur dos : nous sommes admiratifs, nous sommes bien ridicules avec nos petites sacoches...
    Arrivés à la frontière, nous décidons de manger dans un petit bouiboui avant de traverser. De gentilles dames nous servent un plat de riz avec sauce oignon, c'est très bon, et nous faisons une nouvelle pause fraîcheur, plus nous descendons plus il fait chaud !

    Les contrôles côté sénégalais se passent sans problème, et nous avons quelques centaines de mètres à faire jusqu'au poste de contrôle guinéen. C'est une ancienne colonie portugaise, donc nous redoutons un peu les échanges que nous allons tenter d'avoir avec les gens... Mais le policier parle anglais. Il remplit les fiches sérieusement pendant que son collègue juste à côté regarde des vidéos avec le son à fond, ça n'a l'air de déranger personne !

    Nous nous engageons enfin sur les routes de ce nouveau pays, qui doit être le dernier que nous découvrirons durant cette année sabbatique. On nous avait prévenu que le goudron allait être en mauvais état, et c'est effectivement le cas, nous devons slalomer entre les trous béants. Quand nous traversons des villages, les « toubab » sont remplacés par des « branco » et les « bonjour » par des « ola ». Ce n'est pas notre allemand LV1 qui va nous aider ici !

    Lors d'une nouvelle pause fraîcheur, nous discutons avec Ibrahima, le gérant de l'épicerie. Il nous explique que les gens apprennent le portugais mais que la plupart parle un type de créole ici, pour se comprendre entre tribus. Il y a en effet plus de 30 groupes ethniques et une dizaine de dialectes en Guinée-Bissau.

    Après avoir décliné son invitation pour dormir chez lui, car nous souhaitons faire encore quelques kilomètres, nous faisons une dernière pause courses. Alors que Bastien essaie de demander du pain et de l'eau en portugais, un papa et sa jeune fille échange tant bien que mal avec Mylène. La jeune enfant semble craintive : visiblement, elle a peur parce que Mylène est blanche. C'est sûr que malgré notre bronzage, nous dénotons un peu par ici !

    Nous trouvons finalement un spot un peu reculé, sous les arbres, entre les termites et les fourmis. Il y a toujours beaucoup de monde à pied, en voiture, en scooter sur la route. Mais une fois 20h passé, le trafic se calme heureusement.
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  • Day 112

    Jour 111 - Kachiouane > Oussouye

    February 18 in Senegal ⋅ 🌙 22 °C

    Il y a une bonne ambiance dans le camp où nous avons décidé de passer la nuit, ce matin tout le monde se retrouve autour de la même table pour petit-déjeuner. C’est essentiellement des couples ou familles de français en vacances au soleil, ils ont beaucoup de questions sur notre voyage à vélo, nous passons donc un bon moment à discuter avec eux.

    Nous partons ensuite explorer Kachiouane, petit village en bord de mer avec ses belles plages (privées pour beaucoup) et son atmosphère très détendue. Le pain dégusté ce matin au camp était excellent, nous passons donc à la boulangerie (ou plutôt à la maison de la femme qui fait et cuit le pain) pour acheter 3 petites traditions. Puis nous nous préparons pour emprunter un nouveau bateau qui va nous emmener à Nikine, un petit village à l’ouest.

    Nous longeons l’île de Karabane puis nous enfonçons à nouveau dans les mangroves, cela nous permet d’observer de nombreux oiseaux : hérons, martin-pêcheurs, guêpiers, nids de tisserands dans les palétuviers, chevaliers aboyeurs et vanneaux. Bastien aperçoit même la queue d’un crocodile qui plonge dans l’eau. Notre conducteur nous donne des informations sur la situation des pêcheurs en Casamance : beaucoup viennent du Mali, pays voisin au Sénégal, mais utilisent des techniques peu respectueuses de l’environnement (pêche dans les endroits de reproduction, utilisation de produits pour attirer les poissons dans les filets…), les eaux sont donc moins poissonneuses… Aussi, il existe un trafic illégal important de bois de palétuviers, revendus pour construire des séchoirs à poissons…

    Nous arrivons sur une petite langue d’argile et débarquons affaire et vélo. Heureusement la piste en latérite n’est pas très loin, nous pouvons donc la rejoindre facilement pour aller vers le sud. Nous croisons des troupeaux de vaches et de magnifiques fromagers. Nous allons même jusqu’au petit village de Bouyouye, alimenté en électricité par des panneaux solaires. Enfin, nous atteignons Cap Skiring, une ville entièrement construite pour le tourisme (le club med a été le premier à ouvrir un club ici) et retrouvons Etienne et Bernard, 2 amis cyclistes rencontrés au Maroc et avec qui nous avions un peu voyagé en Mauritanie.

    Nous essayons d’atteindre la plage, expérience compliquée car beaucoup sont privées… Nous décidons ensuite de reprendre la route pour atteindre Oussouye où nous passerons la nuit dans une ancienne case à impluvium, architecture typique de la Casamance. Ces habitations circulaires servaient à abriter la famille et les troupeaux. Un patio ouvert se trouvait en son centre afin d’apporter de la lumière mais également de récolter l’eau de pluie via un bassin central.
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  • Day 111

    Jour 110 - Ziguinchor > Kachiouane

    February 17 in Senegal ⋅ 🌙 22 °C

    Ce matin, autour de notre sandwich pomme de terre sauce oignons relevée, nous décidons de tenter un itinéraire où nous ne sommes pas sûr d'avoir une pirogue pour relier deux villages. On se réserve encore un peu d'aventure même à la fin du voyage !

    Mais pour atteindre Bandial, il faut déjà faire un peu de vélo. Nous sortons de Ziguinchor et de ses rues grouillantes de vie, et partons sur des routes entourées d'une faste végétation. Nous nous retrouvons rapidement sur des pistes de laterite, slalomant entre les trous. Nous n'avançons pas très vite, et nous nous retrouvons à la hauteur d'un gamin, aussi à vélo, qui rentre chez lui, à Bandial, après l'école. Il s'appelle Joël, est en 4e, bien sympathique : nous lui parlons de notre recherche de pirogue et il décide de nous aider.

    Après un échec dans une des cases du village, nous allons chez Joël pour nous poser et discuter, alors qu'il fait très chaud. Malheureusement, toutes les maisons ont des toits en tôle ondulée : c'est moins cher que le tressage végétal, mais cela chauffe tellement !
    Finalement, ce sera l'oncle de Joël qui nous emmènera, avec un de ses frères. En attendant le bon moment, il nous fait visiter le village, ce qui consiste surtout à nous montrer une digue qui leur permet à la fois d'élever des poissons, et de prévenir des inondations.

    15h30, il est l'heure de partir ! La pirogue choisie n'a pas l'air très grande... Ils arrivent finalement à arnacher les vélos tant bien que mal, et nous voilà filant vers Djiromayt. Alors que nos deux pilotes nous poussent et nous dirigent à la seule force de leurs bras et de pagaies, nous nous retrouvons rapidement dans un dédale de palétuviers. Ils entretiennent régulièrement cette voie en coupant les racines plongeantes, afin de garder l'accès aux autres villages. Bastien n'est pas rassuré durant tout le voyage, qui dure bien une heure et demie... Mais nous arrivons sans encombre à destination, et nous pouvons faire à nouveau un peu de vélo jusqu'à Elinkin.

    Après un petit stop vers un complexe hôtelier immense laissé à l'abandon, pour le plaisir des fans d'urbex, nous traversons plusieurs villages où la vie bat son plein, les jeunes sortent de l'école, les dames et les hommes rentrent des champs. Nous arrivons donc à Elinkin, petit port de pêche, où des enfants nous guident vers un pilote de bateau qui pourrait nous amener plus loin, même dès ce soir ! Nous avons à peine le temps de profiter des vautours sur la plage...

    Après un peu de négociations, nous acceptons de monter à bord de sa barque motorisée... Qui n'est en fait pas assez grande, il arrive donc 5 minutes après avec une autre embarcation ! Une autre dame, avec un enfant dans le dos monte à bord, et nous voilà partis pour Kachiouane. Malgré un moteur récalcitrant, nous faisons bonne route, et avons la chance cette fois-ci de voir tous les deux des dauphins.

    Une fois débarqués, la journée est presque terminée... Un monsieur nous aide à trouver le campement que l'on cherche, enfin aide Mylène avec son vélo surtout... Et nous pouvons nous reposer avant de reprendre le bateau demain à 13h.
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  • Day 110

    Jour 109 - Pause à Ziguinchor

    February 16 in Senegal ⋅ ☁️ 24 °C

    La nuit n’a pas été des plus reposantes car nous avons été embêtés par des moustiques, malgré l’âme de chasseur de Bastien, il n’a pas réussi à tous (ou devrais-je dire toutes) les attraper hier soir.
    Ce matin nous ne sommes pas pressés, nous nous sommes mis au rythme sénégalais et faisons une petite pause de 2 nuits à Ziguinchor avant de poursuivre le voyage. Pour ne pas changer les bonnes habitudes, nous arpentons les rues pour trouver notre petit-déjeuner favori : un sandwich haricots rouges épicés et un café touba. Nous trouvons un stand pas loin de la sortie de la messe avec quelques chaises pour observer l’animation de ce dimanche matin.

    Puis, le ventre bien rempli, nous faisons un petit tour dans la ville et on peut dire que c’est rapide car il n’y a pas grand chose à voir. Nous longeons le port et les gros camions qui attendent leurs livraisons, parcourons les stands au marché : poissons, fruits et légumes, cacahuètes et miel sont de la partie. Puis petite pause dans un parc sans beaucoup de végétation mais avec quelques bancs et surtout de nombreux oiseaux dans les arbres : cigognes à bec jaune, cormorans, buses, perruches…

    Après une petite pause à l’hôtel, nous nous mettons à la recherche d’un déjeuner. Ce sera encore un bon riz aux légumes que nous aurons. Cela nous donne des forces pour repartir dans la rue : quelques moutons traînent ça et là, nous rencontrons même une truie et ses petits (il y a l’air d’y avoir plus de catholiques ici). Mylène est alpaguée pour faire une partie de baby-foot avec un jeune sénégalais, qu’elle perdra 1 but à 2.

    Après mûres réflexions, nous avons défini la suite du voyage et ce ne fut pas chose simple car la fin approche à grand pas : nous passerons nos dernières semaines dans le sud du Sénégal et en Guinée-Bissau ! Nous profitons de passer pas loin du consulat pour voir si c’est ouvert et ainsi faire nos visas : et c’est le cas. Nous pourrons donc passer une nouvelle frontière dans quelques jours.

    La fin de la journée est réservée à quelques achats au marché : nous essayons d’acheter un produit sur chaque stand tenue par des femmes différentes (nous ne voulons pas faire de jalouses) : miel, mandarine, noix et cacahuètes, quelques légumes et même une papaye !
    Nous partageons à nouveau notre dîner avec Quentin en profitant cette fois-ci de la cuisine partagée de l’hôtel.
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  • Day 109

    Jour 108 - Sare Alcaly > Ziguinchor

    February 15 in Senegal ⋅ ☁️ 19 °C

    Ce matin, nous nous réveillons avec un sacré boucan : tous les oiseaux du coin se réveillent en même temps et ont beaucoup de choses à dire apparemment !
    Et heureusement que nous nous sommes levés un peu plus tôt que prévu, car alors que nous terminons notre thé, des ouvriers arrivent à bord d'un gros camion pour récupérer du sable juste à côté, notre campement est sur leur place de parking. Mais bon, ça les fait bien rire de voir deux toubab qui campent ici.

    Nous reprenons la route avec entrain, c'est assez facile de rouler sur ce nouvel asphalte, mais ce n'est que de longues lignes droites donc un peu ennuyantes. Pour compenser cela, nous pouvons compter sur les sénégalais qui sont bien heureux et actifs ce matin : les habits sèchent un peu partout, les gamins sortent de l'école, des enceintes crachent de la musique un peu partout, les plus vieux sont déjà à l'ombre des arbres immenses en train de pavaner, des dames essaient de nous vendre de l'huile de palme, du jus de citron ou du miel... C'est vivant la Casamance le samedi matin !

    Lors de notre première pause sandwich, nous testons deux nouvelles saveurs à la place de l'omelette dans le pain : Mylène prend haricots rouges épicés, et Bastien spaghettis sauce tomate, c'est validé pour les deux. Nous voilà repartis, filant vers Ziguinchor, seuls quelques chèvres naines et ânes au milieu de la route nous obligent à ralentir.

    Après un énième riz au légumes pour déjeuner, avec notamment l'aubergine sénégalaise, une sorte de légume ressemblant à une tomate verte avec un goût assez amer, nous continuons notre chemin, et les derniers kilomètres avant notre destination sont difficiles : nous nous retrouvons sur une route constituée de pavés, partiellement en travaux. Mais nous sommes entourés par la mangrove, et nous arrivons finalement à l'orée de la ville, où nous traversons le fleuve Casamance, il est énorme.

    Finalement, l'hôtel que nous visions était complet, et deux autres repérés le sont aussi... Alors que nous cherchons une autre solution, nous tombons sur un cycliste belge dans la même galère que nous. Nous nous installons au même endroit, et nous allons sûrement dîner ensemble.
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  • Day 108

    Jour 107 - Kerevan > Sare Alcaly

    February 14 in Senegal ⋅ 🌙 27 °C

    Ce matin nous nous réveillons tranquillement sous notre baobab en pensant encore à la petite famille de phacochères que nous avons vu passer la veille à 10m de nos tentes. Un petit-déjeuner rapide et nous voici partis sur les routes. David est toujours avec nous.

    La route est calme avec de beaux paysages, c’est vert et il y a beaucoup d’eau. Nous n’avons pas encore vu le fleuve Gambie mais passons au-dessus de ses confluents et c’est déjà impressionnant !
    Premier stop vers 10h car Bastien a crevé, nous nous mettons à l’ombre sous un abri de bus, plusieurs locaux sont présents et nous faisons la discussion, ils sont toujours impressionnés de tous les kilomètres que nous avons parcourus à vélo. Deuxième stop à 11h pour acheter des sandwichs oeufs-mayo et ce n’est pas une mince affaire car les enfants viennent de terminer l’école et achètent tous des petites choses en doublant Bastien et David qui essaient de passer commande. En attendant, Mylène est entourée de 3, puis 10, puis 20 enfants qui posent des questions, touchent et s’appuient sur les vélos. Quelques-uns parlent anglais (la Gambie étant une ancienne colonie anglaise). Après cette étape fatiguante, nous mangeons nos sandwichs au calme sous un arbre à côté d’une grosse termitière.

    Les locaux sont vraiment accueillants, ils nous saluent, demandent comment nous allons, les scooters nous klaxonnent pour nous encourager. Les gens sont très souriants. Nous nous arrêtons à nouveau pour nous ravitailler en eau et nous nous séparons de David, nous allons un peu vite pour lui et il est fatigué. Nous filons donc vers Farafenni pour avaler un deuxième sandwich avec omelette et pommes de terre, nous ne trouvons rien d’autre car arrivons au moment de la grande prière du vendredi.

    Enfin, nous traversons via un magnifique pont financé par la Chine le fleuve Gambie, il est très large, c’est impressionnant de l’admirer d’en-haut ! Puis c’est déjà le passage de frontière avec le Sénégal : on nous avait annoncé beaucoup de corruption mais nous quittons le pays sans aucun souci.

    La journée se termine, nous trouvons un spot de bivouac pas très loin de la route mais à l’abri des regards.
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  • Day 107

    Jour 106 - Toubacouta > Kerewan

    February 13 in Gambia ⋅ 🌙 21 °C

    Ce matin, nous sommes bien tranquilles : nous allons petit-déjeuner dans le même restaurant qu'hier soir, avec trois chaises installées sur la terrasse. Sandwich omelette, café touba et bissap, la sainte trinité gustative de nos matinées sénégalaises !

    Nous finissons par partir, non sans dire au-revoir à Adiou et son mouton Mamat, Mylène y gagne un joli porte-clé. Nous n'avons qu'une vingtaine de kilomètres à faire avant d'arriver à la frontière avec la Gambie. La route est assez monotone, longiligne, Bastien passe devant pour accélérer le rythme.

    Arrivés aux confins du Sénégal, la situation semble un peu chaotique aux différents postes de contrôle. D'abord le poste sénégalais, pour sortir, sans souci. Nous changeons quelques billets avec une personne dans la rue, en espérant ne pas nous faire arnaquer. Puis un premier poste gambien, en ne sachant pas trop où faire la queue. Tout est bon, sauf que nous n'avons pas de tampon sur le passeport : direction un autre bureau, puis un troisième... Et nous sommes enfin en règle !

    Nous sommes prêts à partir, sauf que c'est ce moment que choisi une personne se disant « policier sous couverture » pour nous demander de le suivre afin de contrôler nos sacs, si jamais nous transportons des produits illicites. C'est après quelques fouilles de nos vélos que nous pouvons enfin pédaler en Gambie.

    Alors que nous avons une image plutôt négative de ce pays, suite aux retours de nombreuses personnes, nous sommes agréablement surpris : les paysages sont agréables, les gens sont cools et gentils. Pour déjeuner, nous nous retrouvons dans un village où une personne appelle la tenancière d'une échoppe qui vient ouvrir et cuisiner exprès pour nous. Nous patientons en jouant aux billes avec des enfants, nous sommes plutôt mauvais alors cela les fait bien rigoler !

    Nous terminons la journée en traversant une rivière et ses environs qui sont vraiment magnifiques. Il y a encore de nombreux oiseaux et de la mangrove pour compléter le tableau. Nous trouvons ensuite un spot pour bivouaquer, juste sous un baobab.
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  • Day 106

    Jour 105 - Djirnda > Toubacouta

    February 12 in Senegal ⋅ ⛅ 32 °C

    La nuit fut calme mais courte : nous nous réveillons à 6h pour remballer la tente et nos affaires et ainsi être à 7h à l’embarcadère et voir si nous avons la chance d’avoir un bateau pour partir à Foundiougne. Et la chance nous sourit, car arrivés à l’endroit où nous devons prendre la pirogue, le chef du village nous annonce qu’il y en a bien une qui va partir pour notre destination !
    Nous attendons donc une petite heure, l’animation n’est pas aussi intense que la veille mais les pêcheurs de crevettes roses partent dans le delta avec leurs longs filets verts ou blancs.

    Peu avant notre départ, nous voyons arriver un bateau avec un toubab assis dedans, nous ne le reconnaissons pas tout de suite mais il s’agit de David, notre ami cycliste allemand qui est arrivé assez tard la veille de Foundiougne et a dormi chez le chef du village. Il va prendre la même pirogue que nous, c’est donc à 3 que nous repartons. Le trajet dure 2h et nous apercevons à nouveau de nombreux oiseaux, il fait aussi moins chaud que la veille et le soleil se lève petit à petit sur les mangroves.

    Arrivés au port de Foundiougne, nous admirons d’abord le pont construit récemment qui permet de traverser une des rivières du delta. Puis nous nous arrêtons en ville pour notre petit-déjeuner composé de sandwich à l’omelette avec sauce au poivre, un café touba et un jus de bissap. Ça devient notre routine. Et en plus, un tailleur nous fait assoir sur la terrasse de sa boutique et nous donne des conseils sur la suite de notre parcours !

    David, parti récupérer son vélo, nous rejoint et nous voici pédalant vers Toubacouta, une petite ville située au sud du delta du Saloum. Les paysages sont jolis, nous passons au-dessus de bras de rivières, parfois asséchés où nous pouvons apercevoir le sel sur le sol. Et puis nous avons encore une fois de la chance, nous apercevons 2 chacals qui étaient au bord de la route et s’enfuient à notre passage : nous en avions entendu plusieurs fois en bivouac sous notre tente mais n’en avions jamais vu. Nous faisons ensuite 20km de piste avec de nombreux petits villages et des enfants qui crient à notre passage !

    Nous rejoignons Sokone pour le déjeuner et faisons une pause dans un petit restaurant où nous dégustons à nouveau un plat de riz aux légumes.
    Requinqués, nous roulons sur les derniers kilomètres et là une colonie de babouins se trouvent de chaque côté de la route, ils sont plusieurs dizaines à courir, à monter dans les arbres ou juste nous épier de loin.

    Enfin, nous rejoignons Toubacouta, où nous trouvons une hutte avec salle de bain pour la nuit, David va dormir en tente juste devant. Après s’être installés, nous faisons un petit tour dans la ville et allons voir l’embarcadère et les mangroves. Puis, nous passons par la case d’Adiou, un artisan-sculpteur qui nous a invités plus tôt dans la journée pour prendre le thé. Adiou nous raconte un peu sa vie pendant que nous dégustons le thé à la menthe, assez similaire au thé mauritanien mais plus amer.
    La journée se termine par le partage d’un repas de légumes et riz (pour ne rien changer) et une glace au gingembre (Bastien est bien content).
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