Retraite spirituelle Asie

5月 – 12月 2024
  • Hélène ICKX
  • Louis Ickx
Après des années de travail intense, notre rêve d'expatriation a été remis sur table suite à l'expérience de mort imminente vécue lors du tremblement de terre au Maroc. Nous débutons par 6 mois de voyage dans 10 pays pour reconnecter au présent. もっと詳しく
  • Hélène ICKX
  • Louis Ickx

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バス、カップル、自然、自己発見、スピリチュアリティ、列車、ウェルネス、と 仕事と旅行
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  • On craque, hôtel 5 étoiles avec buffet pour le petit déjeuner et piscine 😎Louis travaille, le laveur de carreaux aussiLouis profite de la piscine sans se rendre compte que le soleil lui met une racléeLe palais de MysoreNotre guide se prend pour un photographe et nous prend en photo dans chaque pièce du palaisPalais de Mysore - la salle du trônePalais de MysorePalais de Mysore et encore nous 🎥Palais de Mysore - la cour intérieurePalais de Mysore - un de ses nombreux templesLes habitants du palaisLes tigres gardiens du palaisEn route pour le sommet de ChamundiSéance photo à ChamundiLe temple de ChamundiLe marché de MysoreLe marché de Mysore

    Mysore, touristiquement vôtre

    2024年6月26日, インド ⋅ ☁️ 26 °C

    L’énergie de Bangalore se concentre sur ses routes. En bon ou mauvais état, peu importe, c’est bien là que la frénésie se crée et résonne en échos multiples.
    - Un piéton qui veut traverser ? Un coup de klaxon.
    - Un tuktuk se déporte devant nous ? Gros coup de klaxon !
    - Un feu rouge ? Klaxon évidemment - ça peut toujours l’aider à passer au vert…
    - Un scooter nous double ? Klaxon deux fois.
    - Une vache roupille au milieu de la route ? Petit klaxon tout doux pour ne pas la réveiller.
    - On arrive dans un bouchon ? Long klaxon pour exiger le passage. (Malheureusement les culs de voitures, tuktuks, scooters nous regardent sans broncher. « Vous ne passerez pas ! »)
    - Un chien errant qui fait la manche ? Une poule qui court en caquetant pour fuir le coq voisin qui veut la sauter ? Une chèvre qui broute du carton ? Klaxon ! Klaxon ! Klaxon !
    - Une route vide en plein milieu de la nuit ? Klaxon toujours.
    - Rien ? Klaxon encore…
    Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Lavoisier avait raison et à chaque véhicule titubant qui klaxonne on sent une part de notre énergie quitter notre corps comme si nos oreilles spectatrices du concert cacophonique et caklaxonique était redevable du prix de billet en énergie vitale.
    Trop de klaxons, on en a notre claque alors on prends nos cliques et nos claques direction KSR pour monter dans un train dont les cliquetis nous mènent vers le calme relatif de Mysore.

    Ah Mysore… Le buffet du petit déjeuner du Grand Mercure… Pancakes, œufs brouillés, bacon à la demande, cappuccinos, papaye, fromage… De quoi se regonfler le bide jusqu’à l’explosion pour oublier la tourista passée.
    Ah Mysore… La piscine du Grand Mercure… L’eau fraîche relaxante, les transats sur le toit, la vue sur la ville, les cocktails… Et en une heure de temps, sans même sans apercevoir, Louis se prend une raclée par le soleil. Déni d’abord - « mais non, je ne suis pas rouge », prise de conscience après - « je crois que j’ai pris des coups de soleil », vient ensuite la plainte en marchant en pingouin - « j’ai trop mal, ça me fait des courbatures », puis une pointe d’admiration « oh regarde ! Ça devient bleu », et enfin le jeu - « Ca fait des bulles ! ». (Une semaine après, ses cuisses n’ont toujours pas retrouvé le chemin du retour vers leur couleur d’été nommée « blanc mais j’ai quand même un peu bronzé » dans les nuanciers.
    Ah Mysore… Son palais, son temple, son marché…

    Premier jour, on file vers le palais de Mysore, résidence royale de la dynastie de Wodeyar et le siège du gouvernement de Mysore. Entre nous, le palais de Bangalore a tout à envier à celui de Mysore que ce soit en termes de taille, d’esthétique, de coupoles, de temples, d’histoire et de tonnage d’or. Ne serait-ce que son trône, c’est 280k d’or !
    Le palais a été construit en 1912 par un architecte britannique à la demande du Maharadja Krishnaraja Wodeyar IV. Ainsi, son allure fait bien palais indien, mais à y regarder de plus près, il est exotiquement très européen avec des sculptures françaises, de la faïence espagnole, des inspirations Tudor, des chandeliers de Prague, d’autres de Burano…
    On découvre le palais pièce après pièce et on repart avec des dizaines de photos de nous. Notre guide s’improvisant photographe, il chasse les touristes pour nous faire poser à côté de la tête d’éléphant (un peu glauque…), devant les colonnes, près d’une sculpture grecque (« mais qu’est ce que tu fous là toi ?), dans l’encadrement d’une porte en bois lourdement sculptée… On se sent comme des top models… l’élégance, la ligne et les chaussures en moins… Et oui, comme pour les temples, le palais ne se visite que pieds nus !

    L’après midi on se rend au pied de la colline de Damundi qu’on entreprend de grimper à pied. On pourrait croire que les marches nous faciliteraient l’ascension, surtout lorsqu’elles font les coquettes en se mettant des couleurs sur le nez, mais cela n’empêche pas Hélène de cracher ses poumons ce qui lui rappelle trop bien les montagnes de Zhangjiajie. Et d’ailleurs les singes qui habitent la collines sont bien les mêmes : même tête, mêmes galipettes, mêmes délits (vol, agression…). Tous les mêmes ces macaques !
    Arrivés en haut, cuisses en feu, poumons perdus dans les escaliers, on découvre avec admiration le temple doré : le temple de Chamundeswhari.
    La mythologie locale dit que vivait là un roi démon, Mahishasure, qui fut assassinée par la déesse Chamundeshwari (ou Chamundi) qui donna son nom au temple et à la colline. Quant au roi démon, il donna son nom à la ville, Mahishooru, que les British ont plus tard transformé en Mysore.

    Le dernier jour, nous visitons le marché où les vaches se servent directement sur les étalages pour dîner et où nous rencontrons un vendeur qui nous fait découvrir la fabrication de l’encens de bois de santal dont sa famille serait spécialiste et des huiles essentielles. On s’était juré de rien acheter pendant notre voyage… Raté !
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  • Carpe Diem
    Notre chez nous : un bungalow dans un petit complexe de 5 et une piscine majoritairement à secNotre bungalowDouches à l'eau froideAvec Juno (chaton)Pause déjeuner sous la tente avec Varsha, Anshuman et les architectes du projetDéjeuner avec les ouvriersPause écritureUn dimanche avec les amis de Varsha et AnshumanUn dimanche avec les amis de Varsha et AnshumanBalade autour de la fermeDécouverte du Biryani, un des plats favoris d'AnshumanBalade en scooterBalade en scooter - le village voisinBalade en scooter - une campagne agricoleBalade en scooter - transport de chaisesAscension vers Devarabetta temple et sa vue magnifiqueVue depuis la colline de Devarabetta templeHorticultureForgeron

    Ulimaranapalli - Une journée à la ferme

    2024年6月29日, インド ⋅ ☁️ 28 °C

    🎥🎥 Pour voir la vidéo en bonne qualité, rendez-vous sur YouTube : https://youtu.be/QgQLyeu9nw0?si=g4zgHIeUwpBubfAx 🎥🎥

    En décembre, sur l’île de la Grande Canarie, autour de sangrias à Maspalomas, nous avions commencé à rêver de ce voyage. Plusieurs mois d’excursion, mais dans quels pays ? Pour quoi faire ? Pour y voir quoi ? Pour apprendre quoi ? Nous souhaitions rencontrer les gens et découvrir la culture local. L’idée du volontariat a alors émergé et notre voyage ne serait pas touristique.

    Au bout de 2 semaines à Bangalore, un peu épuisés par la tourista, le bruit et les voitures, nous nous sommes mis en quête d’un volontariat et d’un hôte : objectif exode urbaine et vive la campagne, les petits oiseaux, les fleurs, les vaches et les éléphants (on espère)… C’est ainsi que sur le site Workaway, nous avons trouvé Varsha. Hélène a lu dans la description qu’il s’agissait de construire une maison en terre crue dans une ferme en permaculture. À la poubelle les bonnes résolutions, les « on va seulement où il y a déjà des avis sur Workaway » et les « si les notes ne sont pas bonnes, on n’y va pas », Hélène a lu terre crue, terre crue ce sera peu importe si Varsha n’a jamais accueilli de volontaire !
    Quelques messages, une visio avec Varsha qui à l’air aussi ouverte d’esprit que dynamique et Louis, rassuré, confirme notre participation au projet.

    Depuis Mysore, nous filons directement à la campagne en transitant par Bangalore. Nous sortons de l’État Karnataka et rentrons dans celui de Tamil Nadu pour rejoindre la ferme située à côté du micro village de Ulimaranapalli. Nous sommes accueillis par Varsha et son mari Anshuman, Juno leur chaton, Sheela et Zooby, leurs deux chiens.

    Varsha est une bangalorienne born and raised. Certes, on ne dit sans doute pas « bangalorien » mais puisque Google refuse de nous dire quel est le gentilé de Bangalore, on se dit que « bangalorien », au même titre que parisien et londonien, ça fait classe et ça va bien à Varsha. Cette jeune femme de 32 ans vient d’une famille jaïne qui lui a inculqué des valeurs centrées sur la vie. On comprends ainsi que la cause animal lui tienne tant à cœur au point d’être végan et d’accueillir plusieurs animaux recueillis dans la rue. Depuis plusieurs années, elle travaille chez PwC, fait des heures de folie et sature. Elle s’est ainsi lancée dans un projet de ferme en permaculture avec une maison en terre crue pour se construire un futur différent dans lequel elle espère y voir une vache et un cochon.
    Anshuman vient d’Assam, la région qui longe la frontière avec le Bhoutan et la Chine. Il bosse chez EY (ex Ernst & Young) et aide Varsha a donner vie à ses projets. Beaucoup plus posé, il embrasse l’instant présent et les bons moments avec une petite saveur de whisky rehaussée d’un peu de cannabis quotidien.

    À la ferme nous vivons dans un petit bangalow de bois avec une ampoule, de l’eau froide, des matelas creux, une table sans chaise, un ventilateur, des fenêtre avec moustiquaires mais sans rideaux ni volets, un réchaud et un bidon d’eau potable - pas grand chose mais suffisamment pour avoir notre petit chez nous et un confort suffisant pour plonger pleinement dans l’expérience.

    Anshuman et Varsha viennent à la ferme le weekend et repartent à Bangalore la semaine pour travailler tandis que restons seuls avec les ouvriers locaux. Deux maçons sont sur le chantier 7 jours sur 7, 10 heures par jour, aidés d’une femme qui cuisine les repas et apporte son soutien dans la construction. La barrière de la langue est palpable et prend parfois des airs de défiance. Elle nous rend souvent visite avec ses amies la frustration et l’impatience. Les premiers jours nous observons souvent un artisan s’échiner, le reste transformé en public critique. Chaque tâche suit sa précédente sans concomitance avec une autre. Adieu Gantt et ton inutilité flagrante, un planning si linéaire ne demande pas de planification donc profitons du spectacle lorsqu’une seule personne est nécessaire pour accomplir l’action du moment et le reste viendra bien assez tôt ! Carpe Diem n’est pas de notre vocabulaire et bien que nous philosophions chaque jour sur la posture occidentale face à la vie et son emploi du temps chargé, on ne peut s’empêcher de mettre en oeuvre ce que nous avons compris des mélanges à faire pour préparer la terre crue et rester occupés tous les deux dans notre coin quand on ne veut pas faire partie du public.

    Les jours passent et le thé rempli de sucre et lait qu'Hélène détestait au début, lui devient de plus en plus agréable. Là où nous voyions un signe de rejet lorsque le vieux maçon secouaient ses grands bras pour nous écarter, on comprend une invitation à se reposer. Lorsque Hélène joue de sa maladresse, les rires se font de plus en plus francs même si tout le monde se retrouve recouvert d’argile presque liquide. Et quand la maladroite répète comme un perroquet la sonnerie du téléphone d’un maçon, « Hello Moto », l’indifférence se transforme progressivement en concert à plusieurs voix « HELLO MOTO » ! Et l’incompréhension en nous regardant sculpter les murs devient un jeux avec des photos et vidéos. Un maçon a d’ailleurs posté une vidéo sur Instagram où il prétend avoir réalisé à notre place les bas-reliefs animaliers !

    Le matin, c’est construction en terre crue.
    Le midi, nous déjeunons avec les ouvriers sous la tente de fortune piquée dans le champ voisin avec bâches et grosses branches. Du riz, évidemment. Du piment, très souvent. Végétarien, quasi systématiquement.
    L’après-midi nous essayons tant que possible de nous ancrer dans un espace temps en suspens où les plaisirs si simples se multiplient autour de mangues, balades, écriture, discussions entre nous, discussions avec les chiens du quartier - mini-chien et trois-pattes, lecture, scooter.

    Évidemment, les élections législatives amènent déchiffrage de programmes et professions de foi ainsi que des débats que nous ne relancerons pas sur FindPenguins. Ce recul physique, intellectuel et philosophique renforce notre désespoir vis-à-vis de la vie politique démocratique bercée par le sensationnalisme véhiculé par des réseaux sociaux incontrôlés, où biais cognitifs prospèrent au détriment de la raison, de vision et d'un vrai projet de société. Ce cirque politique est à la fois triste et drôle à regarder de loin même si, au final, nous aurons assumé notre devoir de citoyen bien plus que la moyenne française on consacrant plusieurs longues heures à lire et décortiquer les "projets" de chaque parti. Ces élections auront été largement émotionnelles et non intellectuelles : la peur ou la colère. Après pression de ses proches, Louis a accepté de voter émotionnellement et mettre sa raison au tiroir.
    Merci à nos Mamans d’avoir voté pour nous dans le cadre de nos procurations !
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  • Building a mud house
    BD #1BD #2Traversée du village en tracteur pour aller récupérer de la pailleTour de tracteurLa petite équipe de chantierMontage des murs en briquesPréparation du mélangePréparation du mélangeExcavation pour créer un réservoir d'eau enterréSculpture de Juno en coursSculpture de GhostSculpture de ZoobySculpture de SheelaSéance photo avec Kuma qui prétend sculpterDernière session de sculpture sous la direction de Varsha, entre champignon et OVNISouvenir de nos maçons préférés

    Building a mud house, INDIA

    2024年7月4日, インド ⋅ ☁️ 27 °C

    🎥 🎥 Pour voir la vidéo en bonne qualité, voici le lien YouTube : https://youtu.be/ZVbh2Q3kNMM?si=ewbhgoMYH2iKGpt9 🎥 🎥

    Comment construire une maison en terre crue ?

    Pour la construction de la maison de Varsha, les architectes ont opté pour la technique de la bauge stabilisée à la chaux.
    La terre crue est un matériau précieux pour la construction. Il résiste très bien à la compression et peut supporter des charges importantes. C’est pourquoi plusieurs murs en terre seront ici porteurs.
    En parallèle, c’est aussi un matériau qui est un très bon isolant et qui a une forte inertie thermique. Cela signifie qu’il peut emmagasiner de la chaleur pendant la journée et la redistribuer la nuit. Vu la météo de Bangalore, c’est plutôt malin !

    L’ennemi de la terre crue, c’est l’eau. C’est la raison pour laquelle les fondations sont faites de pierre et chaux et le soubassement en briques. La terre ne sera donc pas au contact avec le sol, ce qui la protège. De plus, les architectes ont fait le choix d’ajouter de la chaux au mélange pour stabiliser les murs. Tout comme le ciment mais en plus écolo, la chaux aide le mur à résister à l’eau et à l’effritement. Sans cela, si vous arroser un mur de terre crue, il finira par se dissoudre et la terre d mur retournera à la Terre.

    Faire un mur en terre crue peut sembler bien simple. Mais il s’agit d’un savant mélange dont voici les ingrédients :
    - Terre crue : à extraire en lieu et place des fondations et du bassin enterré qui récupèrera les eaux de pluie. Pour bien ajuster les quantités, des tests ont été faits avec la terre du site pour déterminer à quel point elle est argileuse et ajuster les proportion du mix à réaliser.
    - Paille : à récupérer auprès d’un agriculteur local puis à couper pour avoir des morceaux de 10cm de long
    - Sable
    - Chaux : à la base, c’est tout simplement de la pierre calcaire extraite puis calcinée et broyée. Mélangée à de l’eau, elle peut être utilisé comme alternative au ciment pour faire du mortier ou pour stabiliser de la terre. C’est plus écolo que le ciment, mais ce n’est pas neutre d’un point de vue carbone non plus.
    - De l’eau : il pleut suffisamment, on n’en manque pas !
    - Des feuilles de margousier
    - Des graines de kadukkai
    - Du jaggery : sucre non raffiné
    - Et l’eau de cuisson du riz

    La liste des courses ressemble effectivement à une recette de cuisine à la fin… Et pourtant, il s’agit bien de construire une maison et chaque ingrédient à sa raison d’être :
    - Le jaggery et les graines de kadukkai réagissent avec la chaux pour limiter les fissures et garder l’intégrité du mur dans le temps.
    - Les feuilles de margousier ont un rôle insecticide qui évite que les murs se transforment en fourmilières.
    - L’eau de cuisson de riz, joue certainement un rôle mais quoi…?

    La recette est la suivante :
    - Dans un bac, mélanger les feuilles de margousier à de l’eau - laisser fermenter 14 jours avant utilisation.
    - Dans un autre bac, mélanger le jaggery et les graines de kadukkai avec de l’eau - laisser fermenter 14 jours avant utilisation.
    - Dans des cavités faites dans le sol, mélanger sable, terre, chaux, eau, la fermentation de feuilles de neem, la fermentation de jaggery et kadukkai - laisser réagir pendant 5 à 7 jours avant utilisation.
    - Pour le mix final qui constituera les murs, ajouter au mélange rassemblé dans les cavités de l’eau, de la paille et de l’eau de cuisson de riz. Homogénéisez le tout en piétinant le mélange (oui, oui, avec les pieds !). Faites des boules puis étagez et compressez pour élevez les murs (oui, oui, avec les doigts !).

    Une aventure pas si simple…

    Pour Varsha, ce projet n’est pas de tout repos. Construire en terre est un choix à assumer qui a des impacts techniques et sociaux.

    Construire en terre s’est longtemps fait par défaut. C’est d’ailleurs un matériau qui continue d’être utilisé dans les villages lorsque les propriétaires n’ont pas les fonds nécessaires pour utiliser des briques cuites et du ciment. L’Inde est en plein développement qui est d’ailleurs très rapide. Dans le village voisin, les maisons de terre crue sont démolies et remplacées avec une fierté naïve par du ciment.
    Vous l’avez compris, la terre crue est le matériau du pauvre alors pourquoi cette jeune femme ne construit-elle pas avec du béton ? Incompréhension et jugement, les ouvriers, les voisins associent paradoxalement ce projet à une forme d’ignorance.
    Les ouvriers ne veulent pas travailler avec ce matériau non noble, d’autant plus s’il y a de la chaux. Varsha peine à trouver de la main d’œuvre et les maçons déjà engagés luttent pour ne pas faire la bauge. « Ce n’est pas du travail de maçon ! » disent-ils.
    Parfois des ouvriers locaux viennent se joindre à nous pour quelques heures. L’un d’entre eux semble habitué à la terre crue. Cependant, les techniques qu’il utilise diffèrent de celles enseignées par l’architecte : il étale la terre plus qu’il ne la compacte laissant ainsi des poches d’air propices au fissures. Améliorer la construction en terre crue grâce aux nouvelles connaissances et techniques demande un accompagnement fort de la main d’oeuvre qui peut ignorer l’enseignement car certaine de ne plus rien avoir à apprendre de la construction en terre crue.
    C’est aussi un travail qui prend plus de temps. En un après midi on peut voir des murs de briques monter tandis que les murs de terre crue s’élèvent tout doucement.
    Varsha a fait le choix de faire appel à des volontaires. Non seulement cela suscite l’incomprehension - « qu’est ce que des européens peuvent bien venir faire ici ? Et pourquoi venir faire ce travail si pénible ? Ils seraient mieux en vacances ! ». Et l’organisation se complexifie car pourquoi faire le sale boulot s’il y a des petits européens pour le faire à notre place ? Mais la relation se crée au fur et à mesure. Les gestes mal interprétés se font comprendre, des habitudes emergent, et le partage se fait avec des rires et des activités…
    Pour finir, Varsha n’a pas fait appel à un maître d’oeuvre car ces derniers sont rares à travailler avec la bauge. Mais l’absence de maître d’oeuvre engendre le manque de planification. Les ouvriers l’appellent au fur et à mesure pour qu’elle apporte les outils ou matériaux manquants et c’est toujours urgent. Les ouvriers travaillent tâche après tâche sans anticiper. Pendant que l’un creuse, les autres attendent et regardent. Ce n’est pas le plus efficace mais comme dirait Varsha, c’est l’Inde…
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  • Défis MELDO : 10 moyens de transport

    2024年7月6日, インド ⋅ ☁️ 26 °C

    POINT DEFIS AVEC MELDO 🦄 :

    Notre voyage avance et nous arrivons au point où nous avons terminé le défi #4 (prendre 10 moyens de transport) grâce à notre tour en tracteur !!!
    🛵🛺🚖🚃🚈🚇🛫⛴️🚜🚌

    ❌ #1 - Photo à réaliser avec 5 inconnus et MELDO
    ✴️ #2 - Envoyer 4 cartes postales de 4 pays différents // 2 envoyées, 1 en cours
    ✅ #3 - Prendre en photo le premier levé de soleil // Défi relevé !
    ✅ #4 - Prendre 10 transports différents // Défi relevé ! (Voir photos à l’appui !)
    ✴️ #5 - Traduire la phrase ci-dessous dans 4 langues (sauf langues européennes) // En cours - phrase trouvée ! “ Maman disait toujours : la vie c’est comme une boîte de chocolats. On ne sait jamais sur quoi on va tomber ! »
    ❌ #6 - Manger 4 insectes et cela dans un même repas
    ❌ #7 - Faire du stop sur la route
    ❌ #8 - Demander à des locaux un endroit « secret » (cela peut-être une vue imprenable, un restaurant clandestin, …)
    ✴️ #9 - Photos avec 15 animaux différents. Lister les 15 animaux pris en « selfie » avec Hélène // en cours
    ❌ #10 - Boire 5 cocktails locaux « improbables »
    ❌ #11 - Dégustation à l’aveugle organisée par Louis
    ❌ #12 - Monter à plus de 3000m d’altitude
    ✅ #13 - L’acheminement à la 3ème étape de votre voyage devra se faire sans aide « GPS et plans » (on revient sur les méthodes plus traditionnelles) // Défi relevé !
    ❌ #14 - Une nuit insolite en habitat traditionnel
    ❌ #15 - Participer à des traditions locales
    ❌ #16 - Laissez place à l’improvisation, la cagnotte MLH est faite pour ça ! Se rendre à une gare routière et laissez-vous guider avec un billet choisi par la guichetière
    ✴️ #17 - Une anecdote de voyage, tous les 15 jours à tes collègues préférés // en cours mais avec du retard
    ✅ #18 - Une photos de vous trois avec MELDO entre toi et Louis, impérativement devant un coucher de soleil // Défi relevé !
    ❌ #19 - Une semaine dans la peau de MELDO (VLOG)
    ❌ #20 - Prendre un cours d’art martial
    ❌ #21 - 10 lieux improbables pour aller au toilette
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  • " Cours, petit hamster, cours ! Travaille, gagne, achète, travaille, gagne, achète… "
    " Expulsion. Petit hamster recraché sur le trottoir et le cynisme se barre en auto-stop. ""Courir devient obsolète alors la roue ralentit et petit hamster se surprend à contempler le paysage" Ancre bien toi ça dans le crâne ou je te l’encrerai sur le front : tu n’es pas parfait. "

    Le hamster cynique

    2024年7月8日, インド ⋅ ☁️ 25 °C

    Travail, argent, bouffe, mariage, enfants, shopping, vacances, transports, maison, teuf. Sleep and repeat. Die and repeat. Que ce soit à l’échelle d’une journée ou d’une vie, c’est la même course effrénée dans les 4 coins du globes, en France comme en Inde. Petite subtilité, et pas des moindres : la religion en Inde.
    Des vies de servitude pliées pour consommer, donc il faut de l’argent, donc nous devons travailler, donc on est encouragés à faire des études pour trouver un travail qui plaît et qui a du sens. En soi le triptyque travail/argent/consommation tient debout et la vie humaine se repose dessus depuis longtemps comme sur un tabouret à trois pieds. Mais le tabouret devient souvent difforme et instable car l’un ou l’autre de ses pieds prend trop de place, devient trop long et boum ! on se retrouve le cul par terre avec une étiquette qu’un psy nous colle sur le front : « dépression », « burn out », « dépression existentielle », « sentiment de solitude », « manque de reconnaissance », « manque d’estime de soi »…

    Pour les workaholics comme nous avons tendance à l’être, le travail prend toute la place, la vie s’organise autour quitte à se réduire pour venir boucher les petits trous de souris laissés par le pro. La vie s’écrase, la famille, les amis, le bien-être et chacune de ces petites souris doit rester dans son trou pour ne pas perturber le fragile équilibre sinon c’est l’une ou l’autre de ces étiquettes en « OUT » que certains qualifieraient de mode mais qui diagnostiquent une réelle souffrance professionnelle (burn-out, bore-out, brown-out et sans doute d’autres à venir). On oublie que la raison d’être du travail est un échange de temps et valeur contre une rémunération en argent et avantages. Certains disent que l’origine du mot travail est le mot latin « tripalium » qui désigne un instrument de torture. Cette hypothèse est certes très controversée mais laisse songeur… Pour autant, notre société fonctionne ainsi depuis des siècles : pour vivre il nous faut de l’argent et ce connard ne tombe pas du ciel comme la pluie qui dégringole au moment même où on écrit ces mots - et c’est peut être mieux ainsi, on aurait l’air bête avec des trous de tirelire sur le crâne ! 35h, 40h, 50h, 70h, 100h… La semaine se remplit de ce travail sans pour autant que la rémunération soit proportionnelle au temps passé ou qu’il y ait un réel épanouissement ou que l’on puisse se nourrir de sens, ou du moins pas complètement.

    L’argent fait tourner le monde et nous, pauvres humains, nous courons après pour gagner plus, toujours plus. Pauvres hamsters dans la roue qui vire et couine jusqu’à aller trop vite sans qu’on puisse suivre le rythme, dépassés, épuisés et finalement expulsés de la roue - pouf. Pour une voiture, une maison, une télévision, un voyage… Pour un sentiment de reconnaissance, pour la valeur de notre travail, pour notre propre valeur et notre estime de soi… Alors on prend un air sérieux, on fait comme les adultes qui parlent de politique, et on défiscalise, on investit, on achète des cryptomonnaies, on place et Louis passerait des nuits blanches à regarder des vidéos YouTube ou à débattre des stratégies financières individuelles et géopolitiques (Hélène est déjà partie se coucher depuis longtemps). L’argent, qui à la base n’est qu’un moyen, devient un sujet central et même une finalité.

    Dans sa petite roue, chaque hamster remplit son sac à dos de biens matériels et d’expériences - Et hop ! une nouvelle paire de chaussures ! Hop ! on change de voiture ! Hop, hop ! une journée de SPA ! Hop, hop, hop ! une nouvelle maison et forcément tout ce qui va dedans - le chien, le chat, les croquettes, le canapé, la télévision pour pas s’ennuyer… Plus l’argent s’accumule sur le compte en banque, plus on consomme. Ce n’est pas une science dure mais ça en est presque mathématique tellement l’humain est prévisible. Et empiriquement, la société s’est construite autour de la consommation au point où on a inventé des métiers pour inciter à acheter. Nos villes se parent de panneaux publicitaires et d’écrans, nos films s’organisent entre l’intervention de Renault et celle Whiskas - « n’oubliez pas les croquettes de Minou ! Et faites vous plaisir à la caisse en achetant notre dernière Zoé : elle est électrique ! donnez-vous bonne conscience ! achetez votre place au paradis ! »

    Cours, petit hamster, cours ! Travaille, gagne, achète, travaille, gagne, achète… jusqu’à ce que la petite roue te recrache sur le bord de la route comme un malpropre.

    Et n’oublie pas petit hamster, tant que tu cours, sois beau, sois fier, sois généreux, sois optimiste, sois efficace, sois sensuel, sois intelligent, sois riche, sois irréprochable, libidineux, travailleur, rigoureux, mince, heureux, critique, sportif, cultivé, épilé.

    Les influenceurs nous montrent si bien comment être belles en faisant claquer les ongles sur les crèmes anti-rides. Les affiches de lingerie affirment l’objectif à atteindre de la taille resserrée autour du nombril, des fesses rebondis, des seins généreux et fermes. Au boulot l’erreur est peu tolérée, les objectifs flous et les contrats jours donnent l’autorisation aux employeurs de demander toujours plus. Ne pas montrer d’émotion, c’est pour les faibles.

    Sois dans le contrôle petit hamster. Sois parfait petit hamster. Et n’attends pas de reconnaissance.

    Quelques jours de bus, tuk tuk, train, ferry, avion… on se regarde dans le miroir avec cynisme. Petit hamster a tout plaqué ou presque mais la roue tourne toujours et nos petites pattes continuent de courir. Le regard noir du miroir ne retire pas la roue, les injonctions, la perfection et le contrôle. Regarde toi bien petit hamster, regarde toi à poil avec toutes tes contradictions, tes souffrances, tes croyances et ta course sans fin.

    Arrivée au monastère bouddhiste. La roue s’arrête. Expulsion. Petit hamster recraché sur le trottoir et le cynisme se barre en auto-stop. Le temps s’arrête. Petit hamster redécouvre le rythme du soleil, la méditation, la contemplation, la philosophie, apprend les enseignements du Buddha et la question de l’équilibre si cruciale. Il se prend la beauté du monde en pleine face de manière si soudaine que c’en est presque violent.

    Malgré les couchers de soleil sur les rizières, les pujas, le salut des mangoustes à chaque aurore et la sérénité des moines, petit hamster demeure sceptique et l’émotion persiste dans ses entrailles. Le stress se planque entre les plis du gros intestin pendant que la frustration associée à la colère fait la teuf dans les poumons, et que l’anxiété fait des percussions sur le cœur qui a depuis longtemps oublié son rythme naturel.

    Tuk-tuk, train, avion, bus. Welcome to Bangalore ! Boulot, klaxons, tourista, klaxons, gestion des appartements, klaxons… Petit hamster remonte dans la roue, reprend sa course effrénée, les points de repère en moins. La fête des poumons bat son plein au son de la batterie anxieuse tandis que le stress prend les intestins pour un trampoline.
    Je cours, je cours, se dit petit hamster. Regarder droit devant soi, ignorer les émotions et courir à perdre haleine. Ne pas se poser de question. Ça je sais faire. Oui, ça je sais faire, pense petit hamster pour se rassurer. So, shut up and run, se dit-il en guise d’auto-encouragement.

    Tuk-tuk, taxi. Arrivée à la ferme. Petit hamster n’a pas d’autre choix que de ralentir son pas. Tâche après tâche, sans concomitance ni anticipation, le travail prendra le temps qu’il faudra. Courir ne sert plus. Courir devient obsolète alors la roue ralentit et petit hamster se surprend à contempler le paysage et à discuter avec le chien Trois-Pattes. Le mot productivité perd de sa valeur tandis que la beauté croissante du monde favorise l’acceptation d’une forme de futilité.

    La mise en location des appartements ne se fait pas et les gens qui se disent intéressés s’évanouissent dans la nature digitale de l’anonymat sans donner de nouvelles. Frustré, en colère, petit hamster bondit dans sa roue et se met à astiquer son petit bungalow.
    Nettoyer pour s’occuper. Frotter le sol pour laver les émotions. Ranger pour reprendre le contrôle. Basculer le manque d’ascendant sur les choses en ménage pour se sentir puissant, se rassurer sur sa capacité à faire les choses parfaitement, pour garder le contrôle. Le contrôle et la perfection, c’est bien ce que la vie en cage lui a enseigné à vouloir dans un absolu total.
    « Je suis un hamster, je dois être parfait. »
    « Je suis un hamster, je dois tout contrôler. »

    Force est de constater qu’à cet instant, petit hamster contrôle peu. Il a certes la maîtrise du balais mais pas de ses propres émotions. Il s’essouffle, fatigue, ralentit jusqu’à descendre de sa roue et poser son cul par terre devant son bangalow, hébété.

    Une interrogation soudain l’envahi et le surprend comme une claque sur la joue droite qui fait chavirer tout la tête et expulser un filet de bave.

    « Mais pour qui tu te prends ? Pour Dieu ? »

    « Que ce soit par un être divin, le hasard ou le codeur d’un monde virtuel, crois-tu vraiment que ton espèce a été créée avec la capacité de tout contrôler ? Penses-tu que tes actions mènent à un résultat sans aucun paramètre influant ajouté dans l’équation ? Imagines-tu seulement que tu as le contrôle sur ta propre personne intellectuelle, physique et émotionnelle ?
    Et c’est quoi cette obsession de la perfection ? La perfection n’est ni intemporelle, ni partagée par tous et en aucun cas absolue ! Si c’est bien quelque chose, c’est une absurdité ! Ancre bien toi ça dans le crâne ou je te l’encrerai sur le front : tu n’es pas parfait, tu ne l’a jamais été et ne le seras jamais. Tu ne seras jamais à jour de toutes les modes, de toutes les cultures et de tous les goûts ou il te faudrait pour cela être multiple et ainsi chacun de tes alter-égos serait peut être la perfection d’un autre un jour et l’imperfection du reste du monde.
    Tu dois réaliser et intégrer que la manière dont tu as été créé te permet et t’impose d’être imparfait et de lâcher prise.
    Un peu d’humilité, mon petit, tu n’es pas Dieu ! »

    Le silence se fit avant que la voix se fasse de nouveau entendre pour conclure d’un ton sec et autoritaire :
    « Et arrête de faire le con dans la roue ! Non seulement tu stagnes, mais tu t’abrutis aussi !
    Pauvre petit homme, pauvre imbécile, on dirait que tu te prends pour un hamster ! »
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  • Nos 4 joyeux luronsWat ArunMoment de vie nocturneBangkok, vue depuis le bar qui nous a refusé à l'entrée parce qu'on n'était pas bien habillésLes surprises des marchésLe marché sur les railsPassage du train sur le marchéMarché flottantMarché flottantMarché flottantAyutthayaAyutthayaAyutthayaAyutthayaNotre tuk-tuk à AyutthayaLouis attend le trainWat PhoLe temple du Buddha d'émeraude (mais qui est en fait en jade)Temple du Buddha d'émeraude

    Bangkok, THAILANDE

    2024年8月7日, タイ ⋅ 🌩️ 32 °C

    🎥🎥 Bangkok en images et en mouvements, c’est ici ! : https://youtu.be/pM3ILy61fiI?si=TvOSMAvKd5rsfAhs 🎞️🎞️

    Petit interlude au milieu de nos envolées exotiques et spirituelles apportant une couleur chaude et complémentaire, un goût épicé, un rythme effréné et une mélodie qui devient psychédélique : bienvenue à 4 joyeux lurons pour 3 semaines de péripéties touristiques à travers la Thaïlande.

    Commençons par les présentations :

    Le luron perdu - Simon
    Il est où Simon ? T’as pas vu Simon ? On a encore perdu Simon ! Simooooonnnnnn ? T’es oùùùùùùùùùù ?
    Parce qu’il y a un si joli petit papillon à prendre en photo, parce qu’il s’est fait un nouveau copain américain dans le bus ou parce que la douche c’est sacré, Simon est celui qu’on cherche encore. Prochain voyage, on lui colle une puce GPS sur le front !

    Le luron FOMO* - P’tit Louis :
    Premier jour après 48h sans sommeil ? Rien à foutre ! Quitte à avancer les yeux fermés, il marchera toute la journée dans les rues de Bangkok pour ne rien louper.
    Une randonnée demain ? Rien à foutre ! Il fera quand même la fête jusqu’au bout de la nuit.
    Massages, bières et synchronisation des mouchoirs… Rien ne se perd, rien ne se loupe, tout se vit !
    *FOMO = fear of missing out (ou la peur de rater quelque chose)

    La luronne première de classe - Anaïs :
    Toujours 5min d’avance, 20/20 au QCM de la licence de plongée, elle rappelle les règles de sécurité en scooter, corrige l’équipement de plongé de ses voisins… Hermione Granger dans le monde des moldus asiatiques.

    Le luron stoïque - Evann :
    - Monsieur votre billet d’avion ne vous permet pas d’embarquer.
    - … Stoïque, petit haussement d’épaules. Ok, j’en achète un autre alors.
    - Monsieur, votre nouveau billet est pour le 5 septembre. Nous sommes le 5 août.
    - … Soupir. Ok, donnez-en moi un autre.

    - Monsieur, nous sommes des singes et nous vous volons vos cacahuètes.
    - … Soulèvement du sourcil droit. Ok, allez-y…

    - Monsieur, c’est la tourista ! Content de me voir ?
    - … Haussement d’épaules et sprint vers les toilettes.

    Tout commence à Bangkok. A la suite d’un passage imprévu et nécessaire en France, nous reposons le pied en Asie, de l’autre côté du Golfe du Bengale et de la Mer d’Andaman : en Thailande. Après avoir traversé la ville à cloche-pied parce que l’expression ne nous autorise qu’un pied chacun, nous retrouvons notre premier luron - Simon, le luron perdu - dans le quartier vibrant de Khao San. Ici les touristes s’empilent autour d’attractions aussi surprenantes qu’inauthentiques comme des crocodiles dépecés et écartelés sur des broches alors que leur peau est partie se faire une beauté en sac à main, des femmes en tenue traditionnelle vendant des objets actuels et internationaux comme si la tenue de la vendeuse conférait un caractère local et folklorique aux marchandises, des « Pop ! Pop ! » entendus aux coins des rues pour orienter les curieux vers des ping-pong shows, des sucettes de mygales ou scorpions et des tuk-tuks customisés pour s’assurer d’être aussi visibles qu’audibles grâce à leurs pots d’échappements en mégaphones.

    Welcome touriste ! Welcome petit pigeon !
    L’illusion d’un monde où tout ne coûte qu’un presque rien, te feras oublier que l’argent s’enfuit de tes poches.

    Welcome touriste ! Welcome to Khao San circus !
    Ici l’origine du monde devient « pop » et fait apparaître des surprises sous vos yeux ébahis ! Balles de ping-pong, poissons rouges, rasoirs… Name it, you’ll see it et laissons Courbet se retourner tranquillement dans sa tombe.

    Welcome touriste ! Welcome à ton penis !
    On te fera des massages thaïs, boom boom ou avec happy ending et promis on ne mentionnera ni le genre ni l’âge de la masseuse pour préserver ta petite conscience.

    On est allé trop loin ? Ok, ok. Mic drop ! On arrête là le cynisme…

    Jour 1 - Simon, qui a déjà identifié son plat préféré, son restaurant favori et son salon de massage, nous partage ses trouvailles de Khao San à China Town. On découvre avec émotion notre premier temple bouddhiste thaï. Ça nous change de la sobriété sri lankaise. Les yeux s’éparpillent en détails tandis que le gros Buddha vient calmer le jeu avec une carrure qui en impose et des dorures qui éblouissent.
    Et notre premier massage !!! Imaginez une grosse femme qui s’assoie sur vos fesses et met tout son poids sur ses coudes qu’elle applique sur votre colonne vertébrale jusqu’à ce qu’on entende « crac ». Ouch, hein ?

    Jour 2 - Arrivée de P’tit Louis, notre second luron, qu’on traîne la première journée à travers la ville dans un état second jusqu’à ce qu’il s’écroule dans un fauteuil. « Je fais une micro sieste », affirma-t-il. Nous ne l’avons revu que le lendemain matin.

    Jour 3 - Balade en ferry sur la rivière Chao Phraya, on tourne autour du temple Wat Arun et débarquement de notre joyeuse luronne numéro 3 : Anaïs. Petit pad thaï avec une grande bière et petit massage, évidemment.

    Jour 4 - Nous partons en excursion hyper hypra super touristique pour 2 marchés près de Bangkok. Tous décorés d’un sticker « happy face » collé sur le pectoraux, le sein ou ce qu’il en reste, nous remontons fièrement les rails de Maeklong entre les étals serrés du marchés, entre souvenirs pour les happy faces et poissons locaux, entre les odeurs de café et celles des fruits de mer qui à y regarder plus près sont en réalité des crapauds aplatis. Un signal retentit. Les étals se rangent, les bâches qui protègent du soleil s’abaissent, un bras ferme et menaçant sorti d’une bâche repliée chasse l’occidentale au BBL qui s’est installée trop près des poisson-crapaud à coups de cuillère en bois sur le derrière. Doucement mais sûrement, le train arrive et se meut en prenant son temps, comme pour d’assurer d’apparaître sous son meilleur profil sur le téléphone de chaque touriste pour maintenir sa cote Instagram.
    Aussitôt le train parti, aussitôt nous aussi : le mini bus des happy faces nous emmène sur un marché flottant où notre bateau à longue queue nous emmène devant chaque petit commerçant dont certains nous montrent leur collection de souvenirs érotiques avec un plaisir peu dissimulé.

    Jour 5 - Pendant que le dernier luron nommé Evann, arrive péniblement à Bangkok après avoir été refusé d’embarquement, acheté une place dans un vol au départ du 5 septembre (« ah merde, mais c’est le 5 août qu’il faut partir ! »), somnolé pendant des heures à l’aéroport de Delhi ; le train nous emmène à Ayuttaya, l’ancienne capitale de la Thailande quand celle ci se nommait encore le royaume de Siam. En tuk tuk, nous allons de temple en temple découvrir avec stupeur et admiration ces sites datant de plusieurs siècles sous la chaleur écrasante du soleil.
    Le soir, les 6 lurons se trouvent enfin réunis et évidemment joyeux de se retrouver autour d’un repas chinois à China Town.

    Alors que le temps qui passe nous fait dire que Bangalore ne serait pas l’endroit idéal pour nous, Bangkok nous apparaît être une capitale attirante, dynamique, culturelle où la tradition reste vivante. Nous y retournerons après le départ de nos chers lurons pour y rencontrer des professionnels et voir si notre futur chez nous sera bangkokien.
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  • Pai, THAILANDE

    2024年8月11日, タイ ⋅ ☁️ 27 °C

    🎥🎥 Voici la vidéo de cette étape : https://youtu.be/oltChE04BQI?feature=shared 🎥🎥

    Tous les lurons étant rassemblés, l’aventure thaïlandaise en dehors des murs de la capitale peut commencer. Voici notre histoire à Pai.
    Mais avant de débuter, comme YouTube, programmes télévisés et autres sites de streaming, débutons avec une petite page de publicité :

    Les chaussettes clim
    Froid dans le bus, dans l’avion, dans la voiture ? La climatisation est trop forte et cela vous empêche de faire un petit somme ? Pas de panique ! Avec les chaussettes clim, de la marque P’tit Louis en vadrouille, vous êtes sauvés ! En insérant les chaussettes dans les sorties d’air les plus proches de vous, vous stopper le flux qui vous refroidi. C’est l’accessoire indispensable de vos vacances ! Laissez vous séduire en choisissant votre coloris : Bleu canard, fraise écrasée, poil de chameau ou cuisse de nymphe émue. Et pour parfumer l’air ambiant, portez les chaussettes en randonnée juste avant ! Vos voisins vous en seront reconnaissants.

    Pai, ville hippie incrustée au creux de la montagne, entre rizières et forêts. Pourquoi ville hippie ? Parce que pleine de hippies ! Nous sommes d’ailleurs allés les rencontrer dans leur QG, le temps d’un spectacle de feu. Les artistes défilent uns après les autres, les flammes ondulent au rythme de la musique, les corps dansent dans des cerceaux enflammés, les torches pirouettent et les éventails s’approchent des visages du spectateur ébahi pour l’éblouir de ses étincelles. La chaleur lèche doucement le visage du public en transe quand soudain un lancé maladroit balance une torche éclairée d’une dizaine de flammes sur le premier rang et plus précisément sur nos jambes.
    Fight or flight, vous connaissez cette réponse d’instinct de survie ? Simon va au front - fight - et son pied, viril et héroïque (oui, oui, on parle bien du pied) chasse la menace d’un coup sec. Hélène range ses jambes sous ses fesses pour les mettre à l’abris. Réponse flight instinctive et le voisin peut bien se débrouiller ! Conclusion, si votre vie est un jour en danger, allez plutôt voir Simon ! Résultat de la cascade : 2 casques de scooter brûlés.
    Et les scooters… parlons-en ! C’est certainement l’objet le plus représentatif de notre séjour dans le Nord. Ça et nos têtes de gamins à bêtises en roulant à fond les ballons en serpentins dans la montagne. Et même qu’on monte jusqu’à 50km/h ! Grâce à nos engins de course, nous avons pu explorer Pai et ses alentours, ses rizières, ses forêts, ses points de vue culimants, ses cascades... Des endroits les plus reculés aux plus touristiques.

    C’est à deux roues qu’on se rend au début du chemin pour une randonnée en pleine jungle - randonnée de 5h à annoncé l’app AllTrails ! Randonnée qui prend finalement au moins 10, nous faisant traverser maintes et maintes fois la rivière jusqu’à épuiser notre pauvre Simon pendant qu’Evann et P’tit Louis courent comme des lapins en espérant débusquer des lapines. Et des lapines vinrent ! Peu intéressées par nos deux filous, elles préférèrent rester avec Simon et Louis pour leur tenir compagnie pendant la moitié du trajet retour puis prendre en stop Hélène et Anaïs pour les déposer aux scooters. Vous avez déjà vu la tête du loup de Tex Avery quand il est surpris avec sa gueule qui tombe et ses yeux qui lui sortent des orbites ? C’est à peu près la tête d’Evann lorsque la voiture conduite par les deux lapines ralentit à côté d’eux et qu’il comprend qu’à l’arrière, Hélène lui fait coucou à travers la vitre close.

    Une autre excursion nous mène au canyon de Pai. « Une image vaut mieux que mille mots ». Blah blah blah ! On va essayer mais si vous préférez, allez jeter un coup d’œil à la vidéo et à nos photos ! Imaginez un promontoire dont les limites naturelles sont des falaises verticales. Chaque bord vous dit « un pas de plus, tu tombes, tu meurs ! ». Cette plateforme en hauteur s’effiloche en chemins étroits comme un arbre se divise en branches. Qui dit chemins étroits, dit « un pas de côté, tu tombes, tu meurs ! ». Vertige bonjour ! Funambule, regarde en bas et c’est un ravins à côté de chacun de tes pieds que tu verras. On est ni braves, ni courageux donc la traversée se fait avec auto-encouragements et consignes : « ne regarde pas en bas, ne regarde pas en bas, ne regarde pas en bas… T’es conne t’as regardé ! T’es flippée maintenant. T’es contente ? Tu fais quoi maintenant que tu es figée en plein milieu ? Mamannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn ! ».
    (Certains appareils de mesure ont enregistré ce cri jusqu’à Brain sur l’Authion).

    Après 48h de trajet, nous vous emmènerons dans des paradis insulaires pour des coucher de soleils et des plongées en bouteille ! Suite au prochain épisode 😊
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  • Koh Pha Ngan et Koh Tao, THAILANDE

    2024年8月15日, タイ ⋅ ☁️ 31 °C

    🎥🎥 Vidéo de la première partie (Koh Pha Ngan) : https://youtu.be/5ycU1JO8ft8?si=gB6sqcmRZXofs4lY

    🎥🎥 Vidéo de la seconde partie (Koh Tao) :https://youtu.be/TA4G2bG0BHQ?si=XJZ4KVM2WEiK5U1q

    Notre programme nous menait à Khao Sok après Pai. Entre programme et réalité, il y un monde dans lequel nous avions acheté des billets de train. Ce monde se balade sans doute dans la matrice… Alors P’tit Louis et Evann décident d’acheter des billets d’avion entre Bangkok et Khao Sok pour ne pas passer trop de temps dans le bus. Arrivés dans la capitale, les deux loulous prennent la fuite tandis que le retard de notre premier bus nous fait louper le second. Nous restons tous les 4, Simon, Anaïs et nous deux, coincés pour la journée à Bangkok. Le planning devenant trop mince pour tout y rentrer, on décide de changer nos plans pour mettre cap sur Koh Pha Ngan, abandonnant Evann et P’tit Louis à leur triste sort.

    48h après notre départ de Pai dont 12h dans une gare routière entre sieste en duvet par terre, paniers de basket, tarot et beaucoup trop de débats pour décider si on dormait ci ou là ; nous arrivons sains, saufs et crevés sur la magnifique île de Koh Pha Ngan.

    Nous sommes accueillis dans des bungalows organisés autour d’une piscine donnant sur la mer et un bar dont on peut faire le pilier, le cul assis dans la piscine. Aller, santé !

    Rythme ralenti, plage, bière, plage, sieste, cocktail, pad thaï, marché nocturne, philosophie, massage… la vie est belle, la vie est douce…. Nous découvrons l’île avec le ronronnement des scooters, entre la montagne centrale et la côte. On zigzague entre les chantiers qui érigent des villas sur pilotis pour que chacune ait son petit bout de vue sur la mer. L’île est en mutation mais demeurent de nombreux coins de paradis au sable fin et blanc, à l’eau transparente et chaude.

    On fait d’un petit restaurant, notre QG : les pieds dans le sable fin et blanc, la chanson des vagues, le coucher de soleil qui éclate en nuances de roses dans les nuages puis l’orage au loin avec son spectacle d’éclairs, des bières de 650mL à 2,50€ et des pad Thais à 2€.

    Et finalement l’appel de la plongée se fait. On retrouve Evann et P’tit Louis sur le ferry, direction Koh Tao pour 3 jours de plongée pour la certification « open water ». Après 15 ou 20 ans sans s’être vues, Hélène renoue à distance avec sa cousine lointaine qui est également passée par Koh Tao. Merci Camille pour tes conseils, on a adoré le centre Carabao !

    Journées plongées et cours. Le soir on retrouve Simon qui n’a malheureusement pas pu se joindre à nous pour la plongée en bouteilles. Les derniers jours filent au gré de nos explorations marines. Simon, de son côté, explore l’île et nous fait découvrir un petit coin de paradis où masques et tubas suffisent à admirer des requins à pointe noire, tortues, poissons et coraux. Et vient l’heure des premiers adieux avec le départ de Simon et Anaïs puis d’Evann et P’tit Louis le lendemain jusqu’à ce qu’on se retrouve comme deux cons. On fait quoi maintenant ?
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  • 35 ans Hélène - Koh Tao

    2024年8月19日〜25日, タイ ⋅ ☁️ 31 °C

    🎥 Pour voir la vidéo de cette empreinte : https://1drv.ms/v/s!AnLtb9SDMkrk9gbGB0ztqJEFljG… 🎥

    ☀️ Et hop, un tour autour du Soleil et on fait la fête pour une personne qui n’était ni au même endroit ni à la même date un an auparavant. Et si par malheur, tu oublies cet anniversaire, tu seras banni de mon coeur attristé. Construction sociale, quand tu nous tiens…

    🧐 J’ai toujours eu un problème de compréhension philosophique de ce concept d’anniversaire où toute l’attention est rivée vers une personne prétextant qu'elle aurait un mérite surhumain d’avoir fait le tour autour du soleil, totalement indépendant de sa propre volonté. Il parait que c’est pour « rendre hommage » à cette personne, son existence, à fréquence basée sur un calendrier arbitraire qu’est l’année grégorienne. Il parait que c’est la référence utilisée par une majorité des humains de notre planète. Mon système de valeur privilégie les évènements qui relèveraient davantage d’un semblant de mérite (bien que je ne crois pas à la méritocratie, en tant que bon déterministe Spinozien) : accomplissement de soi, réussite amoureuse, réussite professionnelle, réussite sportive… Quant à rendre hommage à une personne pour le simple fait d’exister : je préfère le faire de manière très sincère et authentique et ne pas attendre une date précise, qui est utilisée d’excuse par beaucoup, pour le faire. Cette incompréhension va jusqu’à me dégoûter lorsque cet hommage socialement imposé se voit devoir être accompagné de « cadeaux » matériels, souvent inutiles, qui alimentent un monde de surconsommation qui se barre en couille.

    👽 Bref, j’accepte d’être qualifié d’autiste sur certaines choses mais cela ne m’empêche pas d’avoir de l’empathie cognitive à défaut d’empathie émotionnelle. Si c’est important pour les autres, surtout pour les personnes que j’affectionne, alors je peux accepter d’y apporter un intérêt, bien qu’artificiel mais qui se veut le plus sincère possible.

    🎂 Pour les 35 ans d’Hélène, qui aura été sujet de discussions philosophiques et psychologiques intensément intéressantes, ses proches lui ont offert une cagnotte pour lui permettre de vivre une expérience de vie extraordinaire : la plongée sous-marine. N’oublions pas qu’Hélène se traine une claustrophobie depuis sont enfance. C’est elle qui a voulu se challenger avec cette expérience et voir le monde magique subaquatique.

    Jour 1️⃣ : retour en classe et travaux pratiques

    Accueilli par le chef Yannick, c’est lui qui nous prend en main pour nous inculquer la science de la plongée. Rapidement, il voit qu’il a des ingénieurs face à lui et se permet d’aller plus vite dans les explications. Mais sécurité avant tout ! Et comme on ne peut pas discuter sous l’eau, on apprend les gestes de communication. Dès l’après-midi, direction piscine pour apprendre à monter le matériel et respirer sous l’eau. Déjà là, Hélène se voit prendre de crises de panique. Ça s’annonce corsé pour la sortie en mer ! Mais pas de panique, le commis Will est là pour s’occuper d’Hélène en la calmant avec des techniques de respiration issues de la méditation.

    Jour 2️⃣ : sortie de classe

    Après avoir fais nos devoirs à la maison, à nouveau cours théorique le matin et cet après-midi, c’est sortie en mer ! Grâce à Will l’américain, Hélène réussit à surmonter ses crises de panique et parviens à faire tous les exercices sous l’eau. Le chef Yannick considère qu’on est un groupe qui apprend vite donc la deuxième sortie, on va explorer le monde sous-marin dès que les exercices obligatoires sont faits. Les sensations sont magiques : l’apesanteur, l’écoute et la maitrise de la flottabilité de son corps seulement grâce à sa respiration, un monde sous-marin inimaginable hors de l’eau. Le temps s’arrête, les sens et l’esprit sont au présent. Rien n’est avant ni plus tard, tout n’est que maintenant.

    Jour 3️⃣ :

    Levés à 6h pour deux sorties matinales et continuer à kiffer sa race. On explore plusieurs baies, on découvre de nouvelles vies marines qui sortent plutôt le matin que la journée. Une fois de retour sur Terre, direction salle de cours pour l’examen finale (sur papier). Digne de vieux premiers de classe, on se lance tous les cinq un défi : pas une seule faute sur les 50 questions liées à la plongée. Verdict : 3 fautes sur 250 réponses données au total, dont 2 d’inattention.

    Jour 4️⃣ : le retour

    Après plus de deux semaines à Koh Phangan, nous revenons à Koh Tao pour passer la certification de niveau 2. Hélène voulait pousser l’expérience encore plus loin toute en sachant que ce sera plus compliqué cette fois-ci ; au lieu de 18m maximum, on plonge jusqu’à 30m. Au programme :

    🛟 Flottabilité parfaite
    🧭 Navigation
    🫣 Deep dive
    🏴‍☠️ Épave
    🌙 Night Dive (plongée de nuit)

    Jour 5️⃣ : big boss final

    Hélène se réveille avec une grosse migraine qui lui obstrue une bonne partie de sa vision. La première plongée "Deep Dive" est trop pour elle : entre la migraine, la claustrophobie, les courants forts, elle se fige à 3 mètres de profondeur et la panique s’empare d’elle. À la vue de son visage terrifié, il est vain d’insister ; on remonte à la surface. Nous prenons un temps fou à retrouver le bateau à cause du courant.
    Malgré la migraine qui persiste, Hélène réussi à prendre sur elle et surmonter les obstacles pour plonger à 30 mètres. Nous avons le plaisir d’admirer une épave de la seconde guerre mondiale.
    Une sieste d’impose après un matinée pleine d’émotion. La migraine est toujours au rendez-vous à son réveil et Hélène commence à vraiment stresser pour la sortie du soir : le fameux Night Dive. Mais une fois plongées, ces émotions négatives laissent rapidement place à l’émerveillement du monde sous-marin. Une dernière plongée, sans faute, sans crise de panique.
    Hélène a vécu ses peurs et peut se sentir significativement grandie de cette expérience extraordinaire !

    💡 Morale de l’histoire : « La vie est un jeu vidéo : il faut surmonter les obstacles pour gagner un niveau ! »

    Merci à toutes les personnes ayant participé pour que cette aventure puisse avoir lieu et qui restera gravée dans nos esprits pour très longtemps 🙏🏼
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  • Koh Pha Ngan : le Retour

    2024年8月22日〜9月7日, タイ ⋅ ☁️ 31 °C

    🎥 Lien YouTube : https://youtu.be/MSfPwFHUBUs 🎥

    🌴 Après que nos amis pingouins soient partis, nous décidons de revenir passer plus de 2 semaines sur la magnifique île de Koh Pha Ngan pour nous reposer un peu après ces quelques semaines de visites/voyages et pour avancer sur nos to-do listes où se sont accumulées des tâches durant cette pause thaïlandaise.

    ☯ Planning à double vitesse : bosser le matin et profiter de l’après-midi. Le rythme nous plait beaucoup. Efficace sur 4-5h de travail puis profiter de la vie que l’île a à nous offrir sur le reste la journée. Un équilibre qui semble porter ses fruits sur nos projets et notre bien-être. Koh Pha Ngan est historiquement reconnu mondialement comme étant un QG d’hippies. Avec l’avènement de l’internet ces dernières années et notamment du télétravail, l’île est rapidement devenu le QG n°2 (après Bali) des digital nomades, transformant organiquement la communauté en hippies un petit plus « chics » avec laquelle nous nous se sentons bien.

    Le matin :
    ☕️ Autour d’un brunch copieux, excellent et pas cher, Hélène travaille sur sa recherche d’opportunité professionnelle et prépare les rendez-vous pour la période durant laquelle nous serons de retour à Bangkok. Louis reprend les arbitrages, l’optimisation fiscale, sa montée de compétences sur la gestion financière et patrimoniale tout en se rendant disponible pour quelques visios avec des entrepreneurs. Nous revenons quasi-systématiquement au même restaurant qui accueille des petits lapins qui n’hésitent pas à se trimballer entre nos pieds. Les habitudes s’installent très rapidement au point où le serveur nous dit « see you tomorrow » dès le 3ème jour.

    L’après-midi :
    🥾Arrivée 13-14h, nous nous changeons pour reprendre ce qui s’apparente plus à notre voyage spirituel : découvrir les merveilles de cette île. Randonnées dans la jungle accompagnées de philosophie dans les oreilles sur 1/3 du trajet, puis débat entre nous sur le reste de l’effort.
    Balades le long des plages avec un livre audio aux oreilles, puis débats. Plongées avec masque et tuba. Concert impromptu et « singing circle » d’hippies chics. Au milieu du séjour, Hélène se souvient qu’elle connait un ami qui est sensé habiter sur l’île avec sa femme et leur fille. À partir de là, on les voit tous les jours et ils partagent avec nous leur vie d’expatriés sur une telle île. Lui est israélien, elle angevine et leur fille de 8 ans à grandi sur l’île et parle quasi 3 langues. Ils possèdent leur restaurant et habitent ici depuis 13 ans. Kitesurf, soirée philosophie avec sauna et bain glacé, tournoi de padel, randonnées, leur vie nous est très inspirante. On se verrait bien habiter ici quelques temps, grâce au télétravail.

    🙏🏼 Hélène découvre le bouddhisme séculaire qui semble se rapprocher grandement de notre philosophie de vie. On y retrouve tous les enseignements profonds du bouddhisme classique, mais on y omettant les croyances qui pourraient caractériser cette spiritualité d'une religion : karma & réincarnation. Pas de dieu supra-naturel, le seul dieu qui soit, c’est toi. On y retrouve la sagesse des grands philosophes qu’on connait : Spinoza, Descartes, Zénon de Kition, Sénéque, Épictète…
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