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- 日57
- 2024年6月26日水曜日
- ☁️ 26 °C
- 海抜: 724 m
インドMysore Airport12°18’36” N 76°39’9” E
Mysore, touristiquement vôtre

L’énergie de Bangalore se concentre sur ses routes. En bon ou mauvais état, peu importe, c’est bien là que la frénésie se crée et résonne en échos multiples.
- Un piéton qui veut traverser ? Un coup de klaxon.
- Un tuktuk se déporte devant nous ? Gros coup de klaxon !
- Un feu rouge ? Klaxon évidemment - ça peut toujours l’aider à passer au vert…
- Un scooter nous double ? Klaxon deux fois.
- Une vache roupille au milieu de la route ? Petit klaxon tout doux pour ne pas la réveiller.
- On arrive dans un bouchon ? Long klaxon pour exiger le passage. (Malheureusement les culs de voitures, tuktuks, scooters nous regardent sans broncher. « Vous ne passerez pas ! »)
- Un chien errant qui fait la manche ? Une poule qui court en caquetant pour fuir le coq voisin qui veut la sauter ? Une chèvre qui broute du carton ? Klaxon ! Klaxon ! Klaxon !
- Une route vide en plein milieu de la nuit ? Klaxon toujours.
- Rien ? Klaxon encore…
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Lavoisier avait raison et à chaque véhicule titubant qui klaxonne on sent une part de notre énergie quitter notre corps comme si nos oreilles spectatrices du concert cacophonique et caklaxonique était redevable du prix de billet en énergie vitale.
Trop de klaxons, on en a notre claque alors on prends nos cliques et nos claques direction KSR pour monter dans un train dont les cliquetis nous mènent vers le calme relatif de Mysore.
Ah Mysore… Le buffet du petit déjeuner du Grand Mercure… Pancakes, œufs brouillés, bacon à la demande, cappuccinos, papaye, fromage… De quoi se regonfler le bide jusqu’à l’explosion pour oublier la tourista passée.
Ah Mysore… La piscine du Grand Mercure… L’eau fraîche relaxante, les transats sur le toit, la vue sur la ville, les cocktails… Et en une heure de temps, sans même sans apercevoir, Louis se prend une raclée par le soleil. Déni d’abord - « mais non, je ne suis pas rouge », prise de conscience après - « je crois que j’ai pris des coups de soleil », vient ensuite la plainte en marchant en pingouin - « j’ai trop mal, ça me fait des courbatures », puis une pointe d’admiration « oh regarde ! Ça devient bleu », et enfin le jeu - « Ca fait des bulles ! ». (Une semaine après, ses cuisses n’ont toujours pas retrouvé le chemin du retour vers leur couleur d’été nommée « blanc mais j’ai quand même un peu bronzé » dans les nuanciers.
Ah Mysore… Son palais, son temple, son marché…
Premier jour, on file vers le palais de Mysore, résidence royale de la dynastie de Wodeyar et le siège du gouvernement de Mysore. Entre nous, le palais de Bangalore a tout à envier à celui de Mysore que ce soit en termes de taille, d’esthétique, de coupoles, de temples, d’histoire et de tonnage d’or. Ne serait-ce que son trône, c’est 280k d’or !
Le palais a été construit en 1912 par un architecte britannique à la demande du Maharadja Krishnaraja Wodeyar IV. Ainsi, son allure fait bien palais indien, mais à y regarder de plus près, il est exotiquement très européen avec des sculptures françaises, de la faïence espagnole, des inspirations Tudor, des chandeliers de Prague, d’autres de Burano…
On découvre le palais pièce après pièce et on repart avec des dizaines de photos de nous. Notre guide s’improvisant photographe, il chasse les touristes pour nous faire poser à côté de la tête d’éléphant (un peu glauque…), devant les colonnes, près d’une sculpture grecque (« mais qu’est ce que tu fous là toi ?), dans l’encadrement d’une porte en bois lourdement sculptée… On se sent comme des top models… l’élégance, la ligne et les chaussures en moins… Et oui, comme pour les temples, le palais ne se visite que pieds nus !
L’après midi on se rend au pied de la colline de Damundi qu’on entreprend de grimper à pied. On pourrait croire que les marches nous faciliteraient l’ascension, surtout lorsqu’elles font les coquettes en se mettant des couleurs sur le nez, mais cela n’empêche pas Hélène de cracher ses poumons ce qui lui rappelle trop bien les montagnes de Zhangjiajie. Et d’ailleurs les singes qui habitent la collines sont bien les mêmes : même tête, mêmes galipettes, mêmes délits (vol, agression…). Tous les mêmes ces macaques !
Arrivés en haut, cuisses en feu, poumons perdus dans les escaliers, on découvre avec admiration le temple doré : le temple de Chamundeswhari.
La mythologie locale dit que vivait là un roi démon, Mahishasure, qui fut assassinée par la déesse Chamundeshwari (ou Chamundi) qui donna son nom au temple et à la colline. Quant au roi démon, il donna son nom à la ville, Mahishooru, que les British ont plus tard transformé en Mysore.
Le dernier jour, nous visitons le marché où les vaches se servent directement sur les étalages pour dîner et où nous rencontrons un vendeur qui nous fait découvrir la fabrication de l’encens de bois de santal dont sa famille serait spécialiste et des huiles essentielles. On s’était juré de rien acheter pendant notre voyage… Raté !もっと詳しく