• Krupac

    6. august 2023, Bosnien-Hercegovina ⋅ 🌧 20 °C

    Nous arrivons dans la petite ville de Krupac à la nuit tombée : on demande à une dame pour mettre la tente dans son jardin mais elle a des chiens. Des jeunes filles qui reviennent d'un tournois de foot nous indiquent un autre spot près de la rivière. Nous demandons aux habitant.e.s du quartier si on peut poser la tente à cet endroit là et la situation devient de plus en plus cocasse : la dame ne parlant pas anglais va chercher sa voisine, elle même traductrice de profession. Grâce à cette interprète improvisée, on comprend que la dame nous propose de mettre la tente dans son jardin. Elle nous offre du Rakjia (alcool fort local) et des tomates de son potager pour dîner. Entre temps, une autre voisine, qui nous a vu nous installer, vient se présenter à nous avec ses deux petites filles, pendant que Vincent joue au foot avec le petit garçon de notre hôte. La discussion s'emballe et elle nous propose de dormir chez elle, dans un lit. On hésite un instant car la tente est déjà plantée, puis on la replie, allé zou, on file chez Jelena pour la nuit. Quel accueil ! Ce quartier est vraiment chaleureux, tout le monde se connaît.

    Nous faisons donc la rencontre de Jelena, commissaire de police, ses deux filles Anastacia et Laurene ainsi que son mari qui travaille pour un ministère. Ils nous font visiter leur maison très moderne et notre chambre qui est normalement celle des filles. Nous mangeons en même temps que les petites tout en en sortant nos aliments pour faire une salade. C'est gênant mais sympa de pouvoir partager avec eux des choses qu'on a ramené.
    Nous discutons jusqu'au dessert où Jelena nous sort son gâteau d'anniversaire en avance (c'est le lendemain). La tranche est siii haute comme une gâteau forêt noire, et tellement bon, on s'endort vraiment repût.

    Le lendemain,on partage le petit-déjeuner avec toute la famille car pour eux c'est les vacances. Ils rentrent juste de la mer et passent le week-end en famille et amis pour l'anniversaire de Jelena. Juste le temps de prendre une douche, écrire une carte cyanotype, faire des bracelets brésiliens pour les filles et préparer nos affaires, nous voilà à nouveau sur la route vers Mostar, il est 10h.

    C'était une belle expérience de dormir chez cette famille. Ils avaient une réelle envie de montrer à leurs filles l'accueil d'étrangers, parler anglais, raconter notre voyage. La plus grande était plutôt timide, la plus jeune à l'aise avec nous.

    En direction des montagnes olympiques (JO de ... ), de belles montées nous attendent ! Mais nous sommes suffisamment en altitude pour que la chaleur ne nous assomme pas, et nous sommes captivés par le podcast de france culture sur la Yougoslavie. Le déjeuner se fera dans une station de ski, drôle d'endroit où les décorations de Noël sont présentes à l'année... les bâtiments sont parfois modernes, parfois totalement délabrés. Un mélange de l'ancienne époque des JO et la récente, tout semble surfait.

    Ce midi-là, on s'endort sur un banc, épuisés de nos nuits tardives de Sarajevo, on ne tient plus la fête comme avant !
    Puis on s'installe dans un café, juste le temps de laisser passer un gros orage et on reprend la route.
    Là, il fait bon, la pluie a rendu le paysage plus clair et la lumière de fin de journée illumine le décor qui nous entoure. La route, sinueuse à travers monts et collines, est splendide. Les couleurs or des herbes, verte des sapins et bleu-rosée du ciel nous émues toujours autant.
    Le tout est de trouver un endroit sympathique pour poser la tente et on décide de le faire avant la seconde grande montée qu'on se réserve pour le lendemain. On s'installe au bord d'une petite rivière que longe une petite route dans un petit village. On installe notre petite tente (bon ok j'arrête !), le soleil disparaît et nous voilà dans l'ombre, il fait froid !! On est étonnés de resortir les gants, le bonnet et le pantalon chaud pour la soirée. Juste le temp de se faire à manger avant de se glisser dans le duvet chaud dans la tente, il fait 8°, on en revient pas.

    Le lendemain, il fait beau et la température est remontée. Nous partons vaillamment pour continuer la belle route à travers les montagnes.
    Læs mere