Cimitarra

86km
Ascension 554m
Temps actif 5h39 sur temps total 7h04
Moyenne 15,2km/h
Température Moy 31, max 41.

Nouveau record : temps et km avant la première pause, soit 3h de vélo et 47km d’affilée!

Aujourd’hui était une journée difficile physiquement, mais nous avons relevé le défi avec succès et bonne attitude! Nous commençons à sentir que nous nous approchons de la Cordillère, le paysage est de plus en plus vallonné. Les 554m d’ascension ont consisté en une suite de montées et descentes, parfois plus petites, parfois plus grosses. La plus grosse côte, de 8% sur une vingtaine de mètres nous a mis en échec et nous l’avons complété à pied, poussant le vélo. A cela s’ajoute la détérioration de qualité de notre route. Depuis plusieurs jours, nous avions pris goût à une belle autoroute de deux fois deux voies, avec accotement de 2m, mais depuis hier nous sommes revenus à une route simple à double sens, avec petit accotement d’au plus 1m. Le trafic est assourdissant, des camions passent proches de nous, avec peu de moments de répits. Si nos photos montrent des routes où nous semblons seuls sur la chaussée, c’est que nous ne prenons de photo que lorsque l’accalmie du trafic routier nous le permet. La plupart du temps nous n’avons pas le luxe d’enlever une main du guidon, si ce n’est que pour boire de l’eau ou attraper de quoi grignoter en roulant. L’accotement d’aujourd’hui était horrible : un dénivelé d’au moins 10cm séparait la chaussée de l’accotement, rendant le passage de l’une à l’autre dangereux, l’accotement était plus souvent qu’autrement recouvert de sable, gravier, petites roches, moyennes roches, grosses roches, morceaux de bois entier, quand il ne disparaissait tout simplement pas dans un trou, englouti par la végétation, ou un amoncellement de sable, et sans compter évidemment sur nos habituels compagnons d’accotement, les pneus de camion éclatés et leurs fils acérés de métal, les éclats de verre de vitres de voiture brisées s’étalent sur plusieurs mètres, et les fruits tombés des arbres environnants. Nous avons passé notre temps à déclipper nos souliers pour ne pas se retrouver embourbés dans le sable, ou devant mettre pied à terre devant la fin abrupte de l’accotement, le tout avec les poids lourds défilant continuellement, une cinquantaine de centimètres à notre gauche. Nos doigts, bras et épaules sont endoloris d’avoir tant agrippé le guidon pour garder le contrôle et la direction dans ce contexte. Nous sommes finalement arrivés exténués mais satisfaits à 13h à l’hôtel. Le moral est toujours bon!

Demain nous poursuivrons en chaussures de sport, pour notre dernière journée dans la vallée de la Magdalena. Nous serons au pied de la cordillère demain soir!Read more