Dominica
Picard

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Travelers at this place
    • Day 68

      On the way to Waitukubuli

      April 23, 2022 in Dominica ⋅ ⛅ 26 °C

      On the way to Waitukubuli : les préparatifs du trek

      Le Waitukubuli national trail traverse la Dominique du sud au nord en 14 segments distincts. Le segment 11 arrivant à Picard, nous nous sommes décidés à faire les 11 premiers. Mais avant de partir, un certain nombre de petits défis d'organisation nous ont fait face.
      Tout d'abord, depuis Maria le trail a été plus ou moins entretenu et bien sûr, le site officiel du trail est éteint. Difficile donc de savoir quels segments sont pratiquables. Avec des rencontres, le bouche à oreille et des forums, nous avons réussi à déterminer qu'ils étaient tous faisables sauf le 8 et qu'il nous faudrait 2 jours pour faire le 9. Les personnes qui nous ont parlé du 8 ont passé 3 nuits dessus avant d'abandonner et de faire demi tour, et ont estimé qu'il faudrait une semaine pour le traverser en se frayant un chemin au cœur de la forêt. Ça fait long pour une rando de 10km. Nous ferons donc tous les segments sauf le 8.
      Ensuite, il fallait prévoir la nourriture. Le premier obstacle que nous avons rencontré était de trouver une recharge de gaz pour notre rechaud. Ce fut un échec, après des tentatives dans de nombreux magasins. On a donc décidé de fabriquer un rechaud à bois. Ce dernier doit pouvoir être allumé facilement et minimiser le bois consommé en optimisant la combustion et en évitant les pertes d'énergie au maximum. Nous avons donc utilisé et amélioré une technique déjà employée dans le passé par Armel.
      Après avoir trouvé les matériaux, quelques petits échecs et un peu de bricolage on a fait un essai et bonne nouvelle, ça marche du tonnerre. Sans optimiser l'utilisation du bois on arrive à faire bouillir un litre d'eau en 8 min avec 140 g de bois, et cuir des pâtes (cuisson annoncée 12-14 min) avec 100g de bois et 12 min de plus. Je suis sûr que vous êtes captivés par ces statistiques détaillées.
      C'est super car sans feu ça aurait été bien plus difficile de prévoir les repas.
      On fait le choix de l'autonomie et de toujours transporter plus ou moins 3-4 jours de ration sur nous pour enlever la contrainte du ravitaillement, puisque qu'il n'est pas forcément évident de pouvoir trouver ce que l'on cherche sur le trail. Pour l'eau, aucun problème en Dominique, entre les nombreuses sources et rivières et aussi le fait que le trek ne reste jamais isolé des habitations bien longtemps.
      Pour le matin, on a choisi kassav, c'est à dire une galette à base de farine de manioc. Après en avoir mangé plusieurs fois, on a constaté que ca tenait vraiment bien au ventre et que c'était super énergétique. En plus on peut les pimper avec nos trouvailles sur le trail, tout particulièrement avec de la coco, la kassav coco étant la plus répandue et doublement énergétique.
      Pour le midi des cinq premiers jours ce sera pain complet de notre fabrication avec des tomates, des oeux et de l'huile d'olive. Pour la suite du trek, on improvisera, malheureusement le pain que l'on trouve ici est loin d'être complet et représente un apport peu intéressant .
      Pour le soir, vous vous en doutez ce sera pâtes, avec des sauces à base de concentré de tomates rallongées à l'eau et beaucoup d'épices, sans oublier l'huile d'olive bien évidemment.
      Pour finir, en cas de coup de barre, nous avons préparé des "barres" de céréales avec des flocons d'avoines, des raisin sec, du sirop de sucre de canne, de l'huile de coco et une touche de cannelle. Hummm c'est super bon.
      Avec nos journées bien remplies, nous avons tout de même pris une semaine à réaliser tout ces petits préparatifs. Notre effervescence à attisé la curiosité de Maëlle et c'est avec plaisir que nous la voyons rejoindre notre petite expédition pour les 4 premiers jours. Pendant ce temps son copain Sam en profitera pour faire un stage de plongée et passer un niveau.

      Nous voilà fin près, à bientôt pour la vraie aventure !

      Armel.
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    • Day 85

      WNT : Le bilan

      May 10, 2022 in Dominica ⋅ ⛅ 28 °C

      🌿Attention, pour lire ce post on vous conseille de poser 1/2 journée🌿

      Après ces 10 jours d'aventures sur les sentiers de la Dominique, on avait vraiment envie de prendre du recul et apprendre de toutes nos expériences.

      Voici donc un petit bilan de ce qu'on a vécu, aimé et moins aimé, et quelques réflexions sur l'organisation générale de la troupe !

      Que dire d'abord sur notre logistique générale ? Nous en sommes plutôt contents, car dans l'ensemble tous les défis ont été relevés. Nous n'avons jamais manqué de nourriture, ni d'eau, nous avions même prévu trop par moments. Ça faisait donc des sacs bien lourds, mais nous nous sommes habitués au poids qui semblait si limitant le premier jour. On est contents d'avoir tenu notre planning de base, qui s'étalait sur 11 jours. Étant donné le peu d'informations disponibles sur l'état des segments et la rareté des lieux pour faire des courses, on a quand même réussi à se tenir à ce qui était prévu - malgré des petits changements, comme le jour de repos improvisé.
      On ne peut pas parler d'organisation sans parler évidemment de la money money. Sur ce point là, notons qu'on aurait pu faire mieux. C'est vraiment rare de pouvoir payer par carte bancaire, donc dans le doute il faut prévoir beaucoup de liquide. Nous sommes partis avec quelques réserves de cash, certes, mais pas suffisantes !

      Parlons aussi de notre organisation sur le plan des spots de dodo. On n'a pas trouvé la solution optimale pour ce trek, et cette question qui revenait tous les jours était souvent une source de stress, et d'incertitude. En effet, pour être sûr d'avoir un endroit correct où dormir chaque jour, il faudrait réserver des guest house à l'avance et ce pour toute la durée du trek. On ne se rend pas bien compte quand on vient des Alpes, mais dans la jungle les zones plates et sans végétation dense sont extrêmement rares. Nous en avions parlé avant de démarrer le trek, et ce n'était pas notre souhait de dormir tous les soirs en guest house car on préfère privilégier une vraie expérience de trekking. On a remarqué au fil des jours qu'on aurait pu améliorer notre fonctionnement, en s'adressant plus souvent aux locaux pour planter la tente sur leur terrain (qui est souvent plat et plus dégagé que la forêt vierge, vous vous en doutez). Les quelques fois où nous avons osé faire le pas en avant, ça s'est vraiment bien passé et on se dit que c'est à retenir pour la suite !

      On en profite donc pour aborder la question des relations avec les locaux rencontrés pendant ces 10 jours. Après coup, on trouve qu'on a manqué d'ouverture à certains moments. Dans plusieurs cas, on a écourté les conversations, on a été plus méfiants qu'à notre habitude, et surtout moins ouverts. Le problème, c'est que nos objectifs durant ces 10 jours n'étaient pas compatibles avec de vraies rencontres, puisqu'on était toujours limités par le temps et surtout par la tombée de la nuit, donc chaque minute est précieuse. Il faut aussi ajouter qu'on voyait ces 10 jours comme une sorte de challenge physique, on est donc partis dans un contexte peu propice aux rencontres. On trouvait rarement du temps pour nous-mêmes, donc malheureusement ça rend difficile d'accorder du temps aux autres - surtout qu'en Dominique ce n'est pas une personne mais au moins une dizaine par jour qui nous abordent, et d'habitude on adore ça !

      Ensuite, il faut noter que nous sommes partis dans l'optique de découvrir la Dominique de l'intérieur, voir des paysages incroyables, être bluffés. Tous les trois, on est habitués à randonner pour rejoindre des sommets, ou des beaux points de vue. Nous nous sommes rendus compte petit à petit que nous n'allions pas trouver ça sur un trek de 10 jours : quand on choisit de traverser un pays entier, il y a évidemment des passages à couper le souffle, mais il y a aussi des moments moins intéressants ! Et cela fait partie du jeu.
      On a d'ailleurs remarqué que notre approche du trek à évolué au cours de celui-ci. Lors des quatre premiers jours, on avançait vers la découverte des paysages, des rivières et de la nature de la Dominique. Puis, avec l'accoutumance et aussi peut-être une réduction de la qualité du décor, notre lassitude nous a poussés à considérer de plus en plus la marche pour son challenge. Cette mentalité a fini par évoluer de nouveau sur les derniers jours : on marchait pour finir.

      À travers cette expérience nous avons été confrontés à l'influence de la fatigue sur la motivation et le mental. Les premiers jours, nous avons fait nos plus grosses performances physiques (jusqu'à 1300m de dénivelé positif et 21km de distance en une journée), le tout avec les sacs à dos. Pourtant ces journées sont parmi nos préférées, et nous avons rarement été démotivés durant cette période. À partir du jour 6, nous avons remarqué que notre motivation était plus en dents de scie, nous étions plus fermés et parfois stressés. On passait de l'euphorie et l'extase à la démotivation totale en l'espace de quelques minutes. Le point de non retour qui a achevé notre moral était sûrement sur le jour 8, lorsque nous avons mis 4h à parcourir 5km, dans la boue, les pieds mouillés... C'est à ce moment que nous avons décidé de prendre un jour de repos, nécessaire physiquement et surtout mentalement sinon nous n'aurions sûrement pas fini le trek (sachant que le segment 9 qui nous attendait derrière était le plus dur).
      Nous ne sommes pas les plus attachés au confort, pourtant nous nous sommes surpris à rêver d'une douche et de vrais lits par moments - et même d'un F1 à Paris dans les pires moments, c'est dire.

      Nous avons aussi constaté l'importance de la préparation mentale. En effet, sur le segment 9, nous nous étions préparés à marcher sur un sentier très peu entretenu, raide et engagé. Nous savions que le rythme serait plus lent, et grâce à ces informations nous avons gardé la motivation pendant toute la marche (par contre on note un gros coup de mou quand on s'est lavés dans une flaque, qu'on a mangé sous la pluie et tendu la tente dans un arbre...).

      On a souvent été déçus de nos spots de dodo, qui n'étaient pas toujours à la hauteur de nos espérances, mais il faut retenir que quand il fait nuit, tous les chats sont gris ! Ah non, quand il fait nuit, peu importe la vue car on a juste besoin de manger et dormir, et on oublie le reste autour. On est aussi super contents de la dynamique du trio, car il restait toujours une personne motivée pour remonter le moral de ceux qui avaient plus de mal ! Et s'il y a bien une chose que la fatigue n'a pas réussi à atteindre, c'est notre amitié... toujours pas de disputes à l'horizon, même dans les moments les plus durs.
      Par contre il y a un point à améliorer : à force de passer notre temps ensemble, on pense tous de la même manière et parfois on passe à côté de choses évidentes, et on rate des opportunités. Avec le manque de recul par moments, on a eu tendance à s'enfermer dans de mauvais modes de pensée.

      À retenir de cette expérience riche en émotions : les premiers jours nous étions à la découverte de l'île, sur la suite nous sommes passés à la découverte de nous-mêmes...

      ✒ Tout le monde
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    • Day 42

      Notre quotidien en Dominique

      March 28, 2022 in Dominica ⋅ ⛅ 26 °C

      Ce post est une pièce justificative de notre inactivité sur le blog.

      L'expérience que nous vivons en Dominique est géniale et toute nouvelle pour nous. Le cadre est bien différent et bien plus dépayasant de ce que l'ont a connu jusque là. La Dominique, l'île au 365 rivières et terre de rastas et une petite île avec une faible densité de population. La richesse de la nature est splendide. Nous nous situons à Picard une petite ville à proximité de Porthmouth une des deux "grandes" villes de la Dominique. Nous sommes entourés par la végétation et nous avons une super vue sur la mer. Nous avons partagé notre première semaine avec Melina et Pascal deux suisses-allemands qui ont laissé place à Maëlle une française, et Sam son copain Australien. Ce sont tous des voyageurs qui ont beaucoup à partager.

      Nous n'avons aucune place pour l'ennui dans notre quotidien au sein de la famille qui nous accueille. Nous sommes totalement impliqués dans la vie de la famille/communauté ce que nous trouvons super et nous change totalement du mode de fonctionnement du jardin Botanique. Ainsi nous suivons leur rythme et tout particulièrement le rythme de Leila, leur fille de 3 ans. Le petit déjeuner à 7h30 composé de pain et confiture maisons motive les troupes. Après avoir travaillé de 8h30 à 13h on se retrouve tous ensemble pour le déjeuner. Ensuite l'après midi passe vite car les activités pour nous occuper ne manquent pas. Même en partant à pied de la maison on peu : se baigner à la rivière ; cueillir des mangues, des papayes, des fruits de la passion, des goyaves, du cacao, des noix de coco, des bananes, des zabricots, des pommes canelle, que l'ont peu vraiment trouver de PARTOUT ; se laver et remplir l'eau dans un bain alimenté par une source chaude, marcher 15 minutes pour aller à la plage et pourquoi pas profiter de son bar rasta ; préparer le pain pour le lendemain, etc.
      Il nous arrive aussi souvent de partir avec en voiture tous ensemble, pour une expédition fruits, une visite d'un coin sympa de la Dominique ou d'amis de Gaspar et Anna.
      L'après midi est court puisque qu'à 18h il faut déjà être de retour pour préparer le repas, Leila devant manger tôt. Après manger on peut profiter d'un petit temps calme sans enfant pour discuter et jouer aux dominos, au Backgammon ou aux fléchettes par exemple.

      Nous adorons vraiment ce cadre dépaysant. La pauvreté et l'impact de l'ouragan Maria laisse place sur l'île à une véritable économie de faveur, tout le monde se serre les coudes. La vie est simple, repose beaucoup sur la richesse de la nature, tout le monde se connait, c'est ce qui fait la beauté de l'île.

      Les jours "off" nous permettent de faire de plus grosses excursions et de découvrir d'autres aspects de la dominique. Dans les posts à venir nous essayerons de vous présenter toutes les merveilles que nous avons pu découvrir.

      Armel.
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    • Day 43

      Le projet de Gaspar et Anna

      March 29, 2022 in Dominica ⋅ ☀️ 26 °C

      Le projet pour lequel nous aidons nos hôtes Gaspar et Anna est la construction de leur maison en utilisant la technique du ferro-ciment. Ici en Dominique les contraintes pour la construction des habitations sont nombreuses : thermites, tremblements de terre, disponibilité de  matériaux limitée et bien sûr, les cyclones comme Maria qui a détruit l'île en 2017. Ils ont donc cherché une solution durable et cohérente avec ces contraintes.
      La technique du ferro-ciment consiste à appliquer du béton manuellement sur un grillage préalablement mis en forme. Cette dernière est simple à mettre en place, peu onéreuse, résistante face aux ouragans et offre une énorme liberté de mise en forme. Cette liberté rend le projet fascinant car Gaspar et Anna construisent leur maison à la manière d'un enfant qui joue à la pâte à modeler.
      Nous sommes arrivés au début des travaux et on a commencé par mettre en place les fers à béton dans les "coffrages" des fondations juste avant de couler ces dernières.
      Ici le rythme est plus tranquille qu'à la Désirade, rendez-vous 7h30 pour petit déjeuner tous ensemble, et travail de 8h30 à 13h.
      Les tâches que nous avons à réaliser concerne principalement la construction de la maison : ferraillage, préparation du béton, coulage des fondations et construction des murs. Mais nous sommes aussi misisonnés pour garder Leïla, la fille de 3 ans de nos hôtes, et toutes autre tâches qui pourrait être nécessaire de réaliser sur leurs terres. Gaspar et Anna ont acquit l'année derniere un gros hectar de forêt au dessus de Picard. Il y'a a donc un travail énorme à réaliser autrement que la construction de la maison : dégager la forêt, planter des arbres en tout genre, créer et entretenir le jardin.

      La construction de la maison et l'aménagement du terrain nous apporte à tous les trois une expérience nouvelle qui sera pour sûr source d'inspiration plus tard.

      Armel.
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    You might also know this place by the following names:

    Picard

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