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- День 95
- четверг, 9 апреля 2020 г., 12:00
- ⛅ 13 °C
- Высота: 25 м
ЧилиPuerto Natales51°43’43” S 72°29’45” W
Puerto Natales, de l'intérieur

#QuedateEnCasa
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- День 123
- четверг, 7 мая 2020 г., 12:00
- ☀️ 20 °C
- Высота: 193 м
ЧилиMaitencillo31°18’36” S 71°35’40” W
On quitte la Patagonie!

Enfin!!
Après un mois et demi d'attente, on parvient à attraper une place dans un avion qui n'est pas annulé!! On compte traverser le pays, pour rejoindre une des nombreuses tías de la famille Araya, dans le Nord du pays. On se prépare comme pour une expédition, les tracas administratifs en plus!
Au petit matin, on fait nos adieux à Mary, notre gérante fan de chocolat, et on plonge dans un taxi, masques sur le museau, pour 3h de route. Dès la sortie de la ville, un contrôle sanitaire nous attend, les militaires armés (mais charmants!) nous autorisent à traverser grâce à nos billets d'avion, même le chauffeur du taxi doit avoir son laissez-passer. On traverse des paysages orangés sous un ciel immense et plombé, on dit au revoir à cette région fascinante.
Arrivés à l'aéroport de Punta Arenas, les choses sérieuses commencent. Au premier guichet, il nous faut justifier la raison de notre voyage et prouver que nous avons de la famille ou un domicile au Chili. On dégaine notre arme secrète : un certificat de baptême vieux de 30 ans émis dans la ville d'Ovalle! La jeune femme du guichet semble un peu surprise par cette "preuve" et nous laisse continuer. Plus loin, d'autres contrôles, et l'obligation d'effectuer 14 jours de quarantaine à l'arrivée. On monte dans l'avion, plein, et il nous est demandé de garder nos masques tout le vol. A Santiago de Chile, l'aéroport est presque vide, mais les taxis se jettent toujours sur nous à la sortie du terminal. On file vers l'hôtel le plus proche, le couvre-feu commence, et on grignote nos provisions dans la chambre.
Le lendemain, le tío Hugo et sa femme Margott débarquent nous chercher devant l'hôtel, salutations du coude (ça change des embrassades habituelles!) et on file, on fuse vers le Nord, en contournant le centre-ville où plusieurs communes sont en quarantaine stricte. Avec un petit 150km/h de moyenne, il ne nous faut que 3h pour rejoindre le point de contrôle régional de Pichidangui, où l'attente se prolonge durant plus d'une heure. C'est là que tout se joue ; il nous faut convaincre l'employée que nous avons un domicile dans la région, sinon on ne passe pas. Nos chauffeurs-sauveurs sont venus avec des dossiers pleins de documents divers et variés qui mentionnent une maison à Ovalle. La carte d'identité de la mère de Jo achève de persuader. Et on célèbre notre passage avec un burger et une entrecôte à l'emporter!!
La fin du trajet nous plonge au coeur de la Cuarta Región, avec ses collines pierreuses ocres, ses cactus, ses vallons verdoyants grâce à la rivière qui y coule, et ses vignes interminables. On nous emmène dans une petite maison chaleureuse au milieu de la campagne non loin d'Ovalle, chez la tía Erika et sa fille Carolina, pour une magnifique quarantaine en plein air! Et sans masque!!Читать далее
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- День 136
- среда, 20 мая 2020 г., 15:00
- ⛅ 18 °C
- Высота: 218 м
ЧилиGraneros30°46’12” S 71°16’1” W
Cerca de Punitaqui #1

Au programme : quarantaine en pleine campagne!
Nous logeons chez la tía Erika, qui nous entoure d'affection et de plats typiques excellents. Nous sommes ravis de débarquer dans ce coin magnifique, une oasis de vignes, d'arbres fruitiers et de chaleur humaine au milieu de cette région semi-désertique de rochers et de cactus. On redécouvre des plaisirs interdits, comme se promener dehors sans masque ou marcher sous les étoiles. Et le travail en plein air!
Avec les conseils avisés de Don Orlando, jardinier en chef, on donne un coup de main pour le potager, pour planter des salades, construire une barrière, déraciner des arbres pour faire de la place (pour chaque arbre arraché, il faudra en planter trois). En désherbant, on se laisse emporter par notre enthousiasme et on arrache (je précise : Jo arrache) dans la foulée la menthe et l'origan, oups... on parviendra à sauver quelques plantes en fouillant de nuit dans le compost à la lampe frontale!!
Il faut également nourrir les poules, câliner Mono le chat siamois, rassurer la vieille Mili (un petit caniche attachant), chasser les moutons qui s'attaquent aux rosiers et les rapatrier le soir dans leur enclos. Il faut cependant ménager ces grosses boules de laine stressées qui, à la moindre menace, n'hésitent pas à se jeter au bas du muret (2 mètres de haut quand même) ou essaient d'y grimper en wall jump! Magique! Sans oublier le coq, malmené par Arak (bébé berger allemand trop enthousiaste), qu'il faut soigner et à qui on improvise un bandage de toute beauté! Il se remettra bien de sa blessure ; à ce jour, il chante à nouveau trop tôt et ses plumes repoussent.
Au milieu de tout ça, on propose de construire un banc pour profiter de la vue. On commence par désherber le terrain, étayer le chemin, aménager un escalier puis de discussions en discussions, notre projet de petite banquette se transforme en pergola autour d'un oranger. La construction dure 3 semaines, marquée par la traditionnelle grillade de mi-travaux appelée tijerales. On est trop fiers du résultat! :D
Erika nous apprend à cuisiner à la chilienne, churrascas (galettes) au feu de bois, pies de limón (gâteaux au citron), on presse des jus de fruits frais presque tous les jours. On savoure des soupes de poisson aux oignons, des avocats du jardin, des crèmes d'orge aux pois chiches, d'énormes morceaux de viande sur le grill. De notre côté, on tente (et réussit) un rösti et des tartes aux pommes, ainsi qu'une soupe de courge qui a un succès immédiat.
Notre quarantaine touche à sa fin et nous préparons notre déménagement dans une petite maison de la ville d'Ovalle, toute proche. Nous avons un pincement au coeur en partant de ce petit paradis champêtre, mais on n'est pas loin, on y reviendra!Читать далее

ПутешественникBravo ! Merci pour ces images et les explications. Vous avez fait du beau travail. Une expérience de vie inoubliable. Prenez soin de vous. Bises Marion
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- День 137
- четверг, 21 мая 2020 г., 15:00
- ☀️ 19 °C
- Высота: 218 м
ЧилиGraneros30°46’12” S 71°16’1” W
Cerca de Punitaqui #2

Et pour le plaisir des yeux ;)

ПутешественникC'est super que la quarantaine à la campagne c'est si bien passée , pleins d' enthousiasme que Erika doit être ravie de la compagnie ,Vous êtes. uniques .

Hey Flo j'espère que vous allez bien!! Vos photos sont magnifiques, quelle expérience incroyable. Gros bec et bonne continuation les aventuriers! [Marina Silva]

Путешественник😊 on va bien! J'espère que toi aussi! Ça me fait plaisir de te lire 😘
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- День 157
- среда, 10 июня 2020 г., 15:00
- ☀️ 21 °C
- Высота: 203 м
ЧилиOvalle30°36’21” S 71°12’41” W
Ovalle

Vu qu'on ne sait pas combien de temps cette pandémie peut durer, on décide de poser notre camp de base à Ovalle, la capitale de la Provincia del Limarí. Justement, il s'avère que le frère d'un oncle par alliance vient de déménager et que son ancienne maison est vide! Du coup, il nous l'a prêtée, aussi longtemps que nécessaire! Tout simplement! On en revient pas, de cette générosité! :) Totalement vide, la maison de 2 étages a besoin de quelques meubles. On nous prête donc plein de matériel, le lit et la table d'une cousine, les casseroles de la tía Erika, le calentacama (chauffe-lit) d'une autre tía! Ce chauffe-lit est une petite merveille parce que dans cette région désertique où il fait généralement très chaud, les maisons sont peu isolées et sans chauffage. De plus, elles sont construites pour laisser le salon à l'ombre pour profiter de la fraîcheur durant les chaudes journées d'été. Mais actuellement, l'hiver vient, avec ses journées ensoleillées mais ses nuits froides et étoilées, parfois jusqu'à 0°. Il fait probablement la même température à l'intérieur de la maison! Et parce qu'il fait plus chaud dehors, on déménage chaque jour notre petit mobilier et on vit dans notre patio! Hé oui, on a un patio! ;)
Histoire d'employer créativement notre temps libre, on se met à bricoler quelques petits meubles avec du bois de récup'. On transforme une palette en meuble à chaussures (alors oui, une paire chacun...) et on suspend une mini-étagère au mur du salon. On construit (enfin!) le banc qui viendra orner la pergola chez la tía Erika.
Ici à Ovalle, la situation n'est pas brillante. Les cas de Covid continuent d'augmenter doucement, il semblerait qu'il y ait un foyer actif dans la ville. Pour le moment, pas de quarantaine, mais le "Plan Ovalle" est en action, avec des contrôles renforcés dans les lieux de rassemblement (marché couvert, terminal de bus, avenue piétonne, supermarchés) et un appel à la population à ne sortir que si c'est indispensable. C'est la solution de la dernière chance, avant le confinement obligatoire. On verra dans quelques jours si ça marche!
Au quotidien, on a pris l'habitude de porter le masque dès qu'on sort et on profite des petits commerces tout à côté, boulangerie, pâtisserie, marché de légumes. On cuisine massivement et on tente même une fondue avec un fromage local! Le résultat est merveilleux (interprétation purement émotionnel); à peine le vin blanc sur le feu que nous frappent les images du Valais!! On fait parfois les trajets entre la ville et Punitaqui pour donner un coup de main al campo, bricoler, et réparer la toiture du grand-oncle avant la pluie! Tout le monde s'y met, y compris le fameux grand-oncle (92 ans quand même) qui, à genoux sur la terrasse, redresse au marteau les clous pour les replanter! On finit à la nuit, les doigts gelés, à partager un thé brûlant et des picarones (sortes de beignets faits de farine et de courge) dans une sauce caramelisée! Un délice!!Читать далее

ПутешественникBonjour, ça ne doit pas être facile. Mais vous avez de la chance dans votre malheur tout de même. Vous êtes aimés et entourés par la famille. Vous avez un toit et de la nourriture... ça n'a pas de prix. Soyez prudent, prenez soin de vous. Merci pour le texte et les photos, c'est très intéressant de connaître le contexte et la situation que vous vivez et subissez. Courage, je vous embrasse. Marion

Hello, je suis heureuse de recevoir de vos nouvelles et d'apprendre que tout se passe pas trop mal malgré la situation particulière que vous vivez. Ici, le cours de la vie a repris ses droits avec les vacances scolaires et un temps estival magnifique qui nous offrent des moments de repos et de couleurs appréciables. C'est magnifique d'être entouré de personnes qui prennent soin de vous. La générosité est une denrée rare de nos jours. Je vous souhaite le meilleur, prenez soin de vous et me réjouis déjà de vos prochaines nouvelles. A très vite! Je vous envoie de gros bisous ensoleillés. Soraya [Soraya]

ПутешественникHolà los ovallinos ! SVP ne vous installez pas trop bien.... il faut nous revenir Besos besos besos

Путешественник😇 on profite encore un peu, pouvoir rencontrer des personnes magnifiques et malgré la situation, malgré le masque et la distance, le sourire passe par les yeux! Alors on savoure encore un peu! Encore merci pour vos messages 🧡
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- День 209
- суббота, 1 августа 2020 г., 13:00
- ⛅ 15 °C
- Высота: 16 м
ЧилиRío Limarí30°44’1” S 71°41’53” W
Cerca de Ovalle #1

Deux mois ont passés depuis le dernier post, où l'on s'installait dans notre maison à Ovalle. Deux mois qu'il est difficile de raconter. Nous n'avons pas réellement fait des choses particulières, mais nous avons vécu des moments d'une incroyable intensité.
Nous avons aménagé notre petite vie à Ovalle avec beaucoup de temps libre, peu de sorties, mais elles furent toutes marquantes, et surtout beaucoup de moments passés chez les gens, la famille mais aussi quelques personnes rencontrées ici, qui nous ont ouvert leurs maisons et partagé leur vie.
La visite d'une entreprise d'empaquetage et de transport de mandarines gagne la palme de l'imprévu, où nous nous sommes retrouvés, sans trop comprendre comment, à déambuler dans les hangars réfrigérés et à boire le café avec les directeurs de l'entreprise, parlant d'exportations internationales. Nous avons attendu la suite du processus (le clou de la visite!), mais le camion de livraison n'est jamais arrivé... (Aux dernières nouvelles, le chauffeur va très bien).
Nous avons découvert le barrage de Paloma, avec son immense étendue d'eau glacée au milieu des collines sèches envahies de cactus.
Avec Erika, nous sommes montés à plusieurs reprises sur le cerro (colline) qui domine sa maison. Les pluies de cette année (5 jours durant l'hiver, un quasi-miracle pour cette région souffrant d'une forte sécheresse depuis 10 ans) ont transformé les terres poussiéreuses en prés verdoyants, où poussent plein de fleurs oubliées qui ont passé des années sous terre à attendre l'eau. Les añañucas rouge sang côtoient de petites fleurs blanches étoilées et les arbres épineux, aupravant secs, se couvrent de fleurs jaunes. On se promène au milieu de cactus majestueux, et le vent siffle en passant entre leurs longues épines. Nous marchons à travers un chaos de rocs qui dégringolent sous le pied, survolés par de petites buses à la recherche de lièvres. La région déploie une puissante beauté minérale et des couleurs vives très intenses. Nous rejoignons aussi le campo pour donner des coups de main, surtout pour la vigne. Nous passons de longs après-midi au soleil, à remplir et décharger la camionette, poursuivi par Arak le berger allemand, qui a une dangereuse fascination pour les roues... (et impossible de travailler avec une brouette, il l'attaque).
Nous avons aussi eu le plaisir de découvrir la desembocadura, là où le fleuve Limarí se jette dans le Pacifique. Une petite vallée perdue avec sa route de terre battue nous amène jusqu'à une sorte de crique venteuse, la plage essaie de nous ensevelir sous des rafales de sable tandis que les vagues explosent en écume sur des rochers noirs et ciselés par le sel. Sur les hauteurs, on aperçoit les arbres du parc Fray Jorge (malheuresement fermé), un vallon particulièment nuageux et humide, où pousse une forêt luxuriante inattendue, unique dans cette région désertique.
Sur l'une des collines pas loin, on visite une immense plantation d'avocats et on déambule entre les avocatiers qui forment des tunnels de feuilles. La récolte est pour bientôt, au mois d'août, mais on trouve encore quelques paltas oubliées de la dernière cueillette (les meilleures!), qu'on déguste le soir avec des churrascas au feu de bois.
Au fil des jours, on trouve nos habitudes. La casa de sopaipillas y empanadas au coin de la rue, et un peu plus loin sur la gauche, El Rincón de los Postres qui prépare des gâteaux succulents.... On savoure également la nourriture excellente, les fruits qui explosent en saveurs dans la bouche, les dantesques grillades sur feu de bois, les rouges chiliens (fruités et charpentés) et le traditionnel pisco pour prolonger la nuit jusqu'à l'aube (ou jusqu'au couvre feu...).
Si notre carnet de voyage ne se remplit plus de lieux différents, ce sont les recettes de cuisine recueillies au gré des personnes qui y trouvent maintenant une place privilégiée!Читать далее

ПутешественникMerci dignes descendants de Nicolas Bouvier, on s'y croit avec vos descriptions détaillées et prenantes. Merci pour ce voyage par procuration, malgré les deux pays visités, les aventures étaient tout aussi riches et fortes en émotions. Bon retour en terre helvétique :)

Путешественник😘 (on ferait mieux de compter les villes du coup, que ça tienne un peu la route 😄)
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- День 210
- воскресенье, 2 августа 2020 г., 13:00
- ☁️ 22 °C
- Высота: 203 м
ЧилиOvalle30°36’21” S 71°12’41” W
Cerca de Ovalle #2

Parce que, en deux mois, on a vécu beaucoup de choses... ;)
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- День 214
- четверг, 6 августа 2020 г., 13:00
- ☀️ 20 °C
- Высота: 217 м
ЧилиOvalle30°36’11” S 71°12’11” W
Dans les rues d'Ovalle

On vous invite pour une petite promenade imagée dans les rues d'Ovalle, où l'on a vécu pendant 3 mois.
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- День 228
- четверг, 20 августа 2020 г., 12:00
- ☀️ 16 °C
- Высота: 593 м
ЧилиProvidencia33°26’14” S 70°37’3” W
Au revoir le Chili !

On dit que même les meilleures choses ont une fin.
Le visa touriste de Flo, prolongé au maximum, arrive à échéance. De plus, on sent poindre dans nos jambes l'envie de reprendre la route, de se remettre en marche pour savourer le défilé des kilomètres. On fait un survol de nos possibilités ; c'est bien maigre. Provenant d'un pays classé à haut risque de Covid (dans le top 10 mondial), les seules frontières qui nous sont encore ouvertes sont celles de la Suisse! Tous les autres pays se protègent massivement. Bien, ce sera la Suisse donc, avec une quarantaine à l'arrivée, et de là, on avisera!
Malgré l'envie de repartir marcher, on se sent déchiré de devoir quitter le Chili, et surtout les gens qui nous ont si bien accueillis, avec qui nous avons tant partagé! On fait nos préparatifs de départ, il faut rendre la maison et toutes les affaires qu'on nous a prêtées : c'est une excuse parfaite pour revoir tout le monde! On savoure pleinement les dernières soirées, on remplit nos sacs de paltas, de pisco et on moissonne une pleine cargaison de souvenirs...
Vient le jour où il faut monter dans le bus (en retard), puis c'est la route jusqu'à Santiago, 6 heures durant lesquelles on se replonge dans notre séjour à Ovalle... On apprend pendant le trajet que la ville va être mise en confinement total deux jours plus tard! On s'échappe de justesse... La mise en confinement des deux grandes villes de la région 3 semaines plus tôt a provoqué un afflux de vendeurs ambulants, d'acheteurs et de commerces fuyant les quarantaines qui ont submergé la ville d'Ovalle ; il y a un monde fou dans les rues depuis quelques semaines. Le seul moyen de limiter les déplacements est d'imposer le confinement, où il faut un permis pour circuler en ville, même pour les achats essentiels... Et nous, on s'en va juste avant. On a un peu l'impression d'être des déserteurs, quand même...
Ce bus interminable finit par arriver à Santiago, après un arrêt aux portes de la ville où on contrôle notre passeport sanitaire ainsi que la raison de notre présence dans la capitale. Le billet d'avion fait office de laissez-passer mais nous avons également un sauf-conduit de l'ambassade suisse, au cas où. Nous traversons une ville immense qui se déconfine depuis peu, les rues sont littéralement envahies de gens masqués, sensation de fourmillière oppressante, on se jette dans un taxi (assis uniquement sur la banquette arrière pour garantir la distanciation sociale) qui nous emmène jusqu'à la maison de mes parrains, Juanita et Pancho. Salutations du coude, on garde les masques dans la maison jusqu'au repas, puis on les oublie joyeusement et on trinque à notre voyage et à ce pays si chaleureux! Pancho vient nous offrir encore quelques (excellentes) bouteilles à ramener absolument ; on doit jouer au tétris pour tout caser dans nos sacs à dos!!
Le lendemain, nous découvrons un aéroport international presque vide, seulement 3 vols sont annoncés pour la journée (dont un d'annulé) (pas le nôtre, heureusement!), il n'y a pas de file au guichet d'enregistrement où nos sacs remplis passent de justesse! On passe la frontière en se bagarrant un peu avec les douaniers pour des questions de paperasse, on déambule dans le terminal presque vide, les magasins sont fermés, grilles baissées. Finalement, on peut monter dans l'avion.
Enfin, Flo le peut, parce que moi, j'ai de la température (38,6°C quand même...) et on me refuse l'accès à bord. La sympathique hôtesse, franchement flippée, me raccompagne en disant qu'il va falloir débarquer Flo et nos bagages. J'essaie d'argumenter que j'ai dû attendre le contrôle de température derrière une vitre en plein soleil (gros effet de serre!!), que je porte un masque noir, j'enlève la jaquette, me coule sous la climatisation, essaie de me refroidir par la pensée!! Les stewards ont un doute, ça téléphone à tout va, on me demande de ne pas bouger de mon banc, enfin de l'animation dans ce terminal vide! Pendant ce temps, Flo, déjà dans l'avion, tente de descendre sans provoquer une panique à bord. Les hôtesses de l'air ouvrent de grands yeux en apprenant qu'elle accompagne un passager qui a 38°C de fièvre! Elle doit attendre à la porte de l'avion pendant qu'on va prévenir le commandant de bord. De mon côté, les stewards me reprennent la température : 36.8°C! Quoi?! Alors, re-téléphones partout ("Mais oui, il avait 38°C il y a cinq minutes et maintenant 36°C, on fait quoi?"), ça s'agite pendant que j'attends toujours sur mon banc puis ils m'informent que, du coup, ils n'ont pas de raison valable pour me retenir. Ça soulage tout le monde, surtout nous! Le temps de récupérer ma carte d'embarquement, je rejoins Flo à la porte de l'avion, à côté de l'hôtesse qui l'informe qu'elle peut respirer à nouveau. On se coule dans nos sièges et on reprend connaissance quand l'avion finit par décoller (même pas en retard!).
C'est alors qu'on réalise qu'on est en train de quitter le Chili, et qu'on laisse derrière nous tous ces gens rencontrés, mais on emporte avec nous, au milieu des bouteilles de pisco, tellement de souvenirs puissants et de moments précieux gravés au plus vrai de nous. Merci infiniment pour tout cela! Le Chili nous salue avec une magnifique vue de la Cordillère des Andes et ses sommets enneigés.
L'arrivée en Europe passe par l'aéroport de Paris, qui nous marque par son intense activité, en contraste complet avec celui de Santiago. On enchaîne avec le vol pour Zürich (pas problème de température cette fois-ci!) et on se retrouve, sans trop comprendre comment, en Suisse. Alors que d'autres pays sécurisent sanitairement les frontières avec des militaires, la Suisse a opté pour un joli panneau, qui indique qui doit faire un quarantaine en entrant. Nous quittons alors l'aéroport de Zürich (tellement lustré qu'il en brille, avec ses énormes publicités pour des montres) pour nous rendre dans un petit village voisin, où nous allons faire notre quarantaine. On se perd dans le village (!), on tourne un moment, épuisés, hagards, avant de trouver le logement, très coquet. Un rapide salut à distance avec les proprios et on s'effondre dans le lit, dévorés de fatigue.
Au programme de cette quarantaine : dormir pendant 10 jours!Читать далее

ПутешественникBon retour chez nous 😊 et vivement la fin de votre quarantaine pour vous revoir!! 😘 Reposez-vous bien
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- День 240
- вторник, 1 сентября 2020 г., 13:00
- ⛅ 16 °C
- Высота: 391 м
ШвейцарияRorschach Hafen47°28’44” N 9°29’34” E
Grüezi!

Dix jours plus tard, nous quittons le duplex cosy qui nous a servi de quarantaine pour la suite (presque la fin) de notre voyage. Nous avons décidé de rentrer à pied vers le Valais, une traversée de la diagonale helvétique "Lake to Lake" : du Bodensee au Léman!
Une façon de reprendre pied en Suisse, de se réapproprier lentement ce retour, en prenant notre temps. Malgré l'envie sauvage de sauter dans le premier train pour retrouver la famille, on ressent que l'on n'est pas tout à fait de retour, une partie de nous est restée au Chili, on fait le grand écart au-dessus de l'Atlantique et il nous faut un peu de temps pour se réhabituer à la vie en Suisse. Et, comble du luxe, nous avons beaucoup de temps! On va en profiter!!
Départ donc de Rorschach, sur les rives du Lac de Constance, pour une ascension raide des monts alentours. Très vite, on se sent complètement essoufflés, on râle sur nos sacs à dos beaucoup trop lourds ; on se rend compte que tous ces mois passés à Ovalle, sans pouvoir randonner, nous ont ramollis! Trop de grillades et d'avocats crémeux!! Il nous faut éliminer tout ça, et, après quelques jours, on finit par retrouver un rythme de marche qui nous correspond.
Le chemin oscille entre des collines herbeuses et les vallons ombragés, on passe par des bosquets, descend dans le creux des vallées pour traverser une rivière rafraichissante avant la rude remontée et le paysage s'ouvre à nouveau sur une succession de collines qui s'arrondissent dans la brume, jusqu'aux Alpes dans le lointain.
Dans notre premier camping, près de St-Gall, alors que nous faisons griller nos saucisses sur notre brûleur à gaz, surgit soudain un sympathique autochtone qui nous invite dans son campement pour profiter de son barbecue. Il nous ramène également des patates grillées, une grande assiette d'un plat typique préparé par sa femme thaïlandaise, puis nous invite sous son auvent chauffé, on patauge en allemand, on cause en anglais avec un autre campeur britannique qui ne sait pas non plus ce qu'il fait là, notre hôte nous propose (encore) à manger et sa femme un digestif "Schnapps Medizin Thaï". Intrigués, on accepte et elle nous sert une mixture rouge vif, grosse odeur d'herbes, qu'on boit doucement ; ça brûle tout sur son passage! Elle nous dit qu'elle le prépare elle-même, avec de la Grappa et du "Tigo"... "Tigo", c'est quoi? Elle nous amène le flacon : Tiger Balm, le fameux Baume du Tigre, version rouge, qui soigne les douleurs musculaires, les migraines et qui, apparemment, se marie très bien avec un alcool fort!! Ce soir-là, on peine à retrouver notre tente, pourtant à seulement 10 mètres...
Dans notre périple, nous avançons lentement mais sûrement. La grisaille des premiers jours laisse place à un soleil triomphant et on éprouve un réel bonheur à avancer pas à pas sur ces chemins de basse montagne. Surtout que, de temps en temps, la famille vient nous retrouver, pour une journée dans une ville,ou une étape sur la route! Ce sont des moments tellement émouvants, où l'on retrouve des gens que l'on a plus vus depuis près d'une année, et le lien et le feeling sont là, comme si on était parti la veille! Une sensation étrange et dense, la joie des retrouvailles et la simplicité du contact. On les regarde partir le soir avec un creu en dedans, un vide, l'impression de les quitter à nouveau, mais on sait qu'on les revoit bientôt. Nos proches nous attendent au bout de la route, et nous, il nous reste encore quelques étapes à franchir.
On repart avec une énergie renouvelée!Читать далее

ПутешественникAlors là ! À bout touchant du home Sweet home 😀 mais ces nombreux pédestres kilomètres sont magnifiques! Bravo ! Finalement le bonheur c est d être ensemble et heureux ! Qu importe le pays 😃 à très vite 😍😊

ПутешественникOui, on approche du but, petit à petit, pas à pas! 😁 Merci beaucoup, à très bientôt!!

Merci pour les nouvelles, nous somme heureux d'apprendre que vous êtes de retour en Suisse et surtout que vous êtes en forme On se réjouit de vous revoir bientôt. Profitez de votre retour sur les terres CH et ses beaux paysages... Bon retour en Valais. Bises. Soraya et Michel [Soraya]
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- День 248
- среда, 9 сентября 2020 г., 13:00
- ☀️ 20 °C
- Высота: 907 м
ШвейцарияEinsiedeln47°7’36” N 8°45’5” E
Quelques pas sur la Via Jacobi

La route se poursuit, pleine de surprises. On traverse le canton d'Appenzell (Rhodes Extérieures) et, en déambulant dans une petite rue à la recherche d'un banc pour le picnic, on tombe miraculeusement sur Ikea (!) et ses célèbres boulettes de viande. Impossible de résister...
On traverse Herisau pour se trouver un petit coin de camping sauvage, cachés sous les arbres. Le lendemain, on rejoint la Via Jacobi (le camino de St-Jacques de Compostelle en Suisse) que l'on suivra pendant quelques jours. On enchaîne une étape toute en souplesse accompagné par Alex, le frère de Flo, qui non content de nous devancer sur presque tout le trajet, porte en plus l'énorme sac à dos de sa soeur! On finit par débarquer dans un restaurant d'alpage (avec serveuse en costume traditionnel!) qui nous propose des burgers et une place de camping! On accepte évidemment le tout, et Alex finit seul la descente en ville, au pas de course et à la lampe frontale. Nous, nous poursuivons notre chemin à nouveau dans le canton de St-Gall. Arrivée près du Zürichsee sous une pluie battante, où nous attendent un AirBnB chaleureux et une pizza bienvenue, puis nous traversons le lac sur une étrange passerelle de bois, et débarquons dans le canton de Schwyz. Nous entamons le soir même l'ascension de l'Etselpass ; mauvais calcul car, arrivés au sommet avec un magnifique coucher de soleil, nous constatons qu'il est impossible de camper. Le terrain accidenté est trempé et fortement vallonné. Marche forcée de presque 2h, de nuit, à la frontale, pour s'effondrer sur un sombre carré d'herbes, dans ce qu'on imagine être un camping officiel (quelques indices : plein de caravanes, des jardinets remplis de nains, des ronflements alentours...) Les pieds sont en feu, les muscles se fossilisent, on sombre dans un sommeil sans rêve...
Au matin, nous franchissons les quelques kilomètres qui nous séparent encore d'Einsiedeln où l'on s'octroit une petite pause, sur les rives du Sihlsee, histoire de visiter la ville et sa fameuse abbaye. Une journée de repos superbe, où l'on retrouve encore un peu la famille ; ces moments de retrouvailles sont vraiment précieux, vibrants, et se cristallisent en des instants mémorables. Le temps est splendide, des parapentes colorés tournoient dans les airs et des surfeurs sexagénaires font des pointes de vitesse sur les eaux du lac qui étincellent entre les versants verdoyants.
On recharge complètement nos batteries pour les prochaines étapes ; nous allons quitter les sentiers de pèlerins de la Via Jacobi pour rejoindre le Chemin Panorama Alpin, une route nettement plus vallonée qui longe les Préalpes.Читать далее

ПутешественникBonjour, merci pour ces belles images qui respirent la douceur. Vous n'avez pas trop eu de chance avec la météo (Au fait ,en Valais ont commence à ce demander ce que c'est la pluie ☔ ) Bonne suite bisous 😚

ПутешественникEn effet, la météo est en train de tourner ; l'hiver vient. Ici nous avons de la pluie pendant que le Valais est (déjà) sous la neige!! Nous avions le projet de rentrer en passant le Sanetsch, ça risque d'être compliqué du coup 😅 Merci pour tes messages, bisous!

ПутешественникJe vois le brouillard former un rideau de plus en plus épais et j'espère que ce soir vous ne dormirez pas sur un sombre carré d'herbe. Merci pour vos récits, c'est toujours un plaisir de vous lire.💗
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- День 254
- вторник, 15 сентября 2020 г., 13:00
- ☀️ 25 °C
- Высота: 436 м
ШвейцарияStrandbad Lido Luzern47°2’59” N 8°20’19” E
La région des lacs

Depuis les berges du Sihlsee, nous quittons Einsiedeln par les collines sur un chemin qui slalome entre pâturages et bosquets. Une vallée plus loin, nous apercevons en contrebas l'Ägerisee ; notre chemin décrit une large courbe sur les crêtes environnantes, nous offrant un panorama splendide, et nous amène le soir venu dans un camping sur les rives du lac. La soirée est rythmée par les tentatives (infructueuses) d'un téméraire joueur de cor des Alpes, qui non seulement pratique ses "gammes" à la nuit tombée mais pousse le vice jusqu'à tenter des trémolos endiablés qui résonnent dans la vallée! Puis, c'est à nouveau la montée, des forêts où les ombrages dessinent des formes mouvantes sur les arbres, un vallon avec des champs brûlés par le soleil, une enième colline verdoyante, et l'arrivée sur le Zugersee depuis les hauteurs. La vieille-ville de Zoug est splendide et nous émerveille avec ses puissants manoirs, ses petites rues pavées, ses vieilles maisons aux façades peintes, et le bord du lac, brillant sous le soleil de cette belle après-midi. On n'a qu'une envie : se boire une petite bière fraîche, sur un banc au bord de l'eau.
La journée du lendemain est consacrée à longer le lac de Zoug, sous un soleil éblouissant. Nous sommes le week-end, en septembre, et les ravissantes chapelles au bord de l'eau accueillent toute un mariage. On essaie d'éviter les cortèges, ainsi que les cyclistes qui déboulent à toute vitesse sur cette petite route étroite. Camping au soir dans une petite ferme très sympathique, au pied d'un énorme bus bleu aménagé, qui a même une terrasse sur le toit éclairée par des lanternes multicolores!
Un jour de balade encore, sur les sommets alentours et on finit notre étape en plongeant (littéralement) dans le lac des Quatre Cantons, à Lucerne. Baignade rafraîchissante, prélude à quelques jours de repos dans la ville, une Escape Room (ça faisait longtemps! 😁) et de précieuses retrouvailles avec les amis. Neuf mois d'absence et tout se passe comme si on était parti hier! Pour un moment, le temps et l'espace sont abolis ; c'est magique!
Enfin, on s'offre également un petit cadeau pour la fête de la mi-trajet (une interprétation personnelle des tijerales, la tradition chilienne qui consiste à célébrer la moitié des travaux d'une maison) : une journée aux Bains du Rigi, avec une vue impressionnante sur toute la région! On savoure ces moments splendides, on approche des 200km de marche et de notre arrivée.Читать далее
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- День 260
- понедельник, 21 сентября 2020 г., 13:00
- ⛅ 16 °C
- Высота: 1 400 м
ШвейцарияNapf47°0’15” N 7°56’24” E
A travers l'Emmental

Il nous restait quelques jours d'oisiveté, nous sommes allés les passer près du lac de Sempach, et sur les collines des environs. Belle journée fraîche, où une pluie fine nous cueille à la sortie de Sempach, alors que nous franchissons les solides murailles bien conservées. Puis, de retour à Lucerne, nous reprenons notre route vers l'ouest, direction Berne par la région de l'Emmental.
Début d'étape par une montée exténuante au sortir de la ville (comme d'habitude!!), puis on longe les côteaux de la vallée avant de terminer sur les berges de la Kleine Emme. On arrive au soir à Werthenstein, une abbaye médiévale juchée sur un piton rocheux dominant un coude de la rivière, une superbe vision qui nous apparaît au travers des arbres. On y passe la nuit, dans un logement très chaleureux, bercés par les cloches qui sonnent régulièrement. Puis, on repart vers les monts, et on attaque l'ascension du Napf, au coeur du massif. Longue et rude journée mais on découvre des paysages magnifiques, de grosses fermes aux toits rouges parsèment les flancs des collines vertes tandis que les nuages créent des ombres dansantes au-dessus des forêts plus sombres. Des buses tournoient lentement dans les airs, et plongent vers le fond des vallées. Au milieu des prés fauchés, on remarque régulièrement une tache de couleur : un chat surveille placidement son territoire. On gagne le canton de Berne juste avant d'atteindre le sommet du Napf, qui nous oppose une dernière côte bien raide. De là-haut, on savoure une vue splendide sur les sommets alentours, tout en collines boisées, en pentes arrondies, en vallées serpentines. Le rustique Berghotel se noie dans le brouillard tandis qu'on sombre délicieusement dans un sommeil de pierre.
La brume du matin se dissout durant la journée, où nous longeons une crête après l'autre pour redescendre petit à petit vers la vallée. Depuis les alpages, nous cherchons le camping dans le petit village de Mettlen, avant de comprendre que ce qu'on pense être le village est en réalité le camping! Nous entrons dans un regroupement de plusieurs cabanons et mobile-homes qui tiennent davantage de la tiny house que de la caravane. Enfin, nous atteignons Langnau (pour compléter nos provisions) et poursuivons jusqu'à Moosegg, un sommet où nous attend un hôtel que l'on remarque depuis la plaine. A chaque fois qu'on lève la tête, on voit notre objectif se rapprocher avec une lenteur d'escagot. Une soirée à jouer au Mikkado ou aux petits chevaux, en dégustant un verre de vin! Redescente sur le versant occidental par une journée grise avant une nuit tout confort à dormir sur la paille dans un AirBnB à la ferme, pendant que la pluie martèle furieusement les carreaux. On se laisse bercer par ce chant. Enfin, une dernière étape en plaine jusqu'à Münsingen, où la pluie nous prend par surprise, nous contournons la Belpberg qui campe seule au milieu de la vallée entre Berne et Thoune, rejoignons Toffen avant de prendre un train pour une petite pause à Berne.
L'hiver en profite pour venir glisser un pied dans la porte, il neige sur les montagnes, il pleut à seaux dans les vallées, et un vent glacé se met à souffler sur tout le pays ; pourtant, même ce temps pourri ne parvient à ternir la chaleur et le soleil des amis qu'on retrouve à Berne. On fait le plein de sourires, de rires, de good vibes. Les voir rentrer chez eux le soir nous laisse face à une sensation étrange, un vide qui nous fait douter de notre (dé)marche... Ce serait si simple et si bon de sauter dans un train pour se retrouver à la maison en deux heures! Mais, nous sentons que ce chemin a de l'importance pour nous, que chaque pas nous permet de nous connecter un peu plus avec les gens que l'on va retrouver, que ce temps est nécessaire... C'est une sorte de fatigue émotionnelle, il nous faut faire preuve d'endurance mentale, autant que physique. On savoure déjà à l'avance les moments que l'on va passer avec nos proches, et ces journées de retrouvailles sont si précieuses!
Et, en attendant, la route. Nous quittons Berne pour reprendre notre chemin où nous l'avions laissé.
Cap vers Fribourg et la Suisse romande!Читать далее

ПутешественникC'est drôle la vie. Vous devriez être au bout du monde et en lieu et place vous nous faites découvrir les merveilleux paysages de la Suisse Allemande. Merci pour vos textes et merveilleuse photos. Bonne route pour bientôt finir votre aventure. Nous on vous attends avec impatience. Pleins de bisous.

ПутешественникAlors ça si ça vous manque au retour je vous organise sans problème j’en ai assez 🤣🤣🤣🤣
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- День 269
- среда, 30 сентября 2020 г., 13:00
- ☁️ 13 °C
- Высота: 743 м
ШвейцарияArconciel46°44’24” N 7°7’43” E
Petit détour par Arconciel

Nous quittons rapidement la plaine pour atteindre le parc naturel du Gantrisch, une superbe région verte et vallonnée, balayée par un vent glacial qui nous pousse dans le dos. Face à nous, à l'horizon, l'impressionante muraille des Alpes, d'apparence infranchissable, une roche gris-bleu couronnée de neige, qui trône superbement sur la rive sud du lac de Thoune. Un panorama grandiose qui nous accompagnera plusieurs jours. Les petits villages s'enchaînent, avec des arrêts réguliers et bienvenus pour un café ou un chocolat chaud. Schwarzenburg au soir, et un petit hôtel qui sert de délicieux burgers. Le lendemain, nous reprenons la route sur des sentiers médiévaux et entrons dans le canton de Fribourg en traversant un vieux pont de bois. Nous atteignons la ville de Fribourg le soir même, entrée en fanfare par la Tour des Chats, sur les remparts d'où nous pouvons admirer la basse-ville et l'imposante cathédrale. On commence à sentir que l'on approche de chez nous, on entre en terrain connu et, surtout, ça parle français autour de nous!! On passe une nuit très agréable et chaleureuse chez des copains, puis on repart à travers la ville, longeant la Sarine, dans les gorges, pour la traverser à hauteur de l'abbaye de Hauterive, petite oasis de calme cachée derrière les arbres qui prennent leurs couleurs automnales. De là, nous remontons vers Arconciel, où nous retrouvons la soeur de Flo et son copain qui nous accueillent pour quelques jours. Une formidable pause, pour se ressourcer et savourer des moments de lecture, journée de pêche, Escape Room (encore!) et notre première vraie fondue depuis 10 mois!! Immense plaisir à jouer dans le salon avec la chaleur du feu qui transforme la pièce en cocon de bien-être, et le chat qui s'endort à côté de nous!
Quelques jours plus tard, nous reprenons la route, plein sud ; le Léman n'est plus très loin.Читать далее

ПутешественникEt pis c est drôle .... avant on devait chercher sur la carte du monde vos destinations.... maintenant c est grand jeu les yeux fermés .... profitez de ces derniers instants presque libres ... 🙂😘 et bon retour à la maison
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- День 276
- среда, 7 октября 2020 г., 17:00
- ⛅ 15 °C
- Высота: 369 м
ШвейцарияVevey46°27’33” N 6°50’20” E
Vevey ... par le Moléson

A la sortie d'Arconciel, du haut de la colline, la vue s'ouvre sur nos prochaines étapes : le lac de la Gruyère s'étend, tortueux, entre les arbres et, dans le fond, on voit s'élever la silhouette blanche du Moléson. La neige qui est tombée ces derniers jours est en train de fondre, on espère qu'elle aura disparue le temps d'atteindre la montagne. On a l'impression d'être en Terre du Milieu, à envisager et choisir notre itinéraire depuis le sommet des collines.
Nous descendons jusqu'aux rives du lac de la Gruyère et suivons la berge vers le sud. Traversée d'une forêt humide et automnale, les feuilles tombées créent un épais tapis ocre sur le sentier. La brume matinale se dissipe avec le soleil, les arbres trempés chauffent et se mettent à fumer dans la lumière, la forêt est noyée dans le brouillard. On débouche soudain face au lac ensoleillé, petite pause devant les reflets éclatants et la chaleur qui se coule sur nous comme une douillette couverture. La journée est belle et chaude mais les nuits deviennent froides, le vent souffle à travers le camping, il pleut à seaux et on se pelotonne dans nos sacs de couchage. Camper à cette période devient sportif mais, au moins, on a le choix de l'emplacement!
Une amie vient nous rejoindre pour une journée au bord du lac, immense plaisir à la revoir, on est tellement pris par les conversations qu'on en oublie le défilé des paysages. Elle repart le soir tandis que nous poursuivons jusqu'à l'entrée de Gruyères. Le village médiéval est impressionnant sur sa colline, au coeur de la plaine, avec la longue vallée de l'Intyamon et les pentes du Moléson à l'arrière. On profite d'une courte halte pour remonter jusqu'aux bains de Charmey, à travers les Gorges de la Jogne, un chemin étroit garni de passerelles de bois humide qui serpente le long des falaises, et qui débouche face au lac de Montsalvens dans son superbe écrin de forêts orangées.
Le jour suivant, nous attaquons la longue montée vers le Moléson. Le panorama y est exceptionel, malgré les nuages qui s'amoncellent. Quelques courtes averses nous suprennent, avant une grosse pluie mêlée de vent qui nous fouette le visage et nous accompagne le restant de la journée. Plus on approche, plus on prend conscience de l'énorme masse du Moléson, cette élévation de roche brute surgie des brumes. On longe le versant ouest avant d'atteindre un col qui nous offre une vue plongeante sur les forêts vaudoises et, dans un creux de collines, ... le Léman, en tout petit! Voir se profiler notre objectif à l'horizon nous rebooste et c'est avec une énergie renouvellée qui nous enchaînons la descente jusqu'aux Paccots.
Nuit toute douillette au sec dans une maison d'hôtes, et on commence notre dernière étape par des averses intermittentes, sur des chemins détrempés, boueux, aux racines très glissantes. On slalome dans des forêts qui bruissent du chant de la pluie, on passe une rivière, quitte Fribourg pour le canton de Vaud, et arrivés aux Pléiades, on savoure un point de vue splendide sur le Léman et la vallée du Rhône. Difficile de décrire la sensation d'accomplissement et de fierté qui éclot à sentir cette traversée de la Suisse toucher à sa fin.
Une descente par un escalier interminable aux marches mouillées, on se laisse glisser d'un village à l'autre pour finalement rejoindre les bords de la Veveyse, la rivière que l'on suit jusqu'au centre-ville. Le soleil se décide enfin à apparaître, quelques pas encore pour rejoindre le lac et nous nous retrouvons soudain assis à trinquer pour célébrer notre arrivée. On savoure nos bières face aux vagues qui viennent s'éclater sur les rochers à nos pieds en se repassant ces 409km de marche, du Bodensee au Léman.
Nous comptons nous reposer quelques jours à Vevey, chez des amis, mais déjà se profile, au bout du lac, notre ultime étape : le Valais.Читать далее

ПутешественникVous êtes incroyables,bravo bravo bravo Nous sommes impatients de vous revoir

ПутешественникSplendides photos encore et encore, les guides touristiques suisses ont de la concurrence ! Vous vantez les paysages helvétiques à merveille 🤩 🤩

Bon retour pour les quelques kilomètres qui vous restent à parcourir. Profitez de votre pause au bord du lac à Vevey et à tout bientôt. De gros bisous. [Soraya]
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- День 287
- воскресенье, 18 октября 2020 г., 17:00
- ☀️ 10 °C
- Высота: 507 м
ШвейцарияSt-Séverin46°13’53” N 7°18’14” E
Retour en Valais

Après quelques jours de repos chez des amis, nous avons repris la route pour le Valais, sous un ciel plombé peu engageant. Il nous a fallu puiser profondément dans nos réserves de courage, difficile de quitter le confort et la chaleur de nos amis veveysans.
Notre chemin longe le Léman, par Montreux (hôtels imposants et bacs fleuris) puis le Château de Chillon, avec ses murailles épaisses plongeant à même le lac ; on se croirait en Ecosse. Les cygnes lorgnent méchamment notre dîner. Depuis Villeneuve, on entre dans la vallée du Rhône. Revoir ces montagnes déchiquetées des deux côtés nous fait tellement plaisir, on admire les couleurs ocre et orangées de l'automne qui parsèment les bois ainsi que les superbes écharpes de brume qui s'étiolent et parent les sommets. Mais il faut quand même avouer que cette longue ligne droite, le long des rails et à travers les zones commerciales est probablement la moins intéressante de tout notre parcours. De plus, marcher sur des routes bétonnées toute la journée est le meilleur moyen de se faire des crampes le lendemain ; séances de massage et stretching indispensables! Les nuits d'octobre deviennent fraîches et humides, le vent souffle à travers la vallée, descendant des montagnes. On progresse sur des routes que l'on connaît bien, des paysages que l'on reconnaît avec plaisir, avec un rythme lent et très agréable. On atteint, non loin de Collombey, un pont qui enjambe le Rhône et nous fait entrer de plein pied en Valais. On passe au large de Monthey, on enchaîne jusqu'à Massongex puis on se retrouve au pied du Château de St-Maurice, qui domine et contrôle la petite route coincée entre la falaise et le Rhône ; à passer par là, on comprend l'intérêt stratégique de l'endroit qui peut fermer complètement l'accès à la vallée.
On passe une soirée très chaleureuse à Epinassey puis reprise de la route par le Bois-Noir, Evionnaz puis la rive droite du Rhône sous les arbres jaune vif qui frissonnent sous le vent. Longue journée monotone mais le soleil finit par percer les nuages et nous offre de formidables jeux de lumières. A partir du coude du Rhône, vers le hameau de Branson, la vue s'ouvre sur le Valais Central et nous permet de distinguer, dans le lointain, la tour de Saillon et les châteaux de Sion, sous une splendide lumière automnale. Une dernière nuit fraîche et venteuse dans un camping, puis on attaque la dernière étape. Traversée du bourg de Saillon, marche à travers les vignes aux couleurs chaudes où dominent l'or et le pourpre, puis Leytron et Chamoson où l'on retrouve les parents de Flo. On fait la dernière portion de la marche accompagné par la mère de Flo, savourant le soleil et les paysages et le plaisir des retrouvailles. Plus que quelques pas et finalement, après presque 500km et 7 semaines de balade, on atteint notre point d'arrivée. Immense plaisir de déposer enfin nos sacs à dos mais déjà la nostalgie de cette randonnée helvétique, qui signe également la fin de notre année de voyage...
Un voyage longuement préparé et, au final, plein de suprises totalement imprévues! On partait pour se laisser porter par les aléas du voyage, pour expérimenter l'inattendu et le spontané, pour vivre selon un rythme plus lent et authentique ; on aura été servi, bien au-delà de nos espérances! Et, sans la pandémie, nous n'aurions jamais pris le temps de rester aussi longtemps avec la famille chilienne, ce qui nous aura permis de la rencontrer vraiment et de la connaître profondément. Tout ce que nous avons découvert avec eux, y compris sur nous, c'est un réel cadeau!
On a ramené avec nous un gros sac à dos de souvenirs et d'expériences brutes, des moments ancrés et inoubliables à transformer, à cristalliser, à diluer pour les intégrer à notre vie en Suisse...
Un tout grand merci pour avoir pris le temps de nous suivre, ainsi que de nous avoir écrit, encouragé, soutenu durant cette escapade. On espère avoir pu vous emmener avec nous sur la route au cours de ce magnifique voyage!
Merci à tous, et au plaisir de vous revoir en vrai, dès que possible! ;)
Flo & JoЧитать далее

ПутешественникBon retour parmi nous 😍🥰 Merci de m’avoir fait rêvé en suivant vos aventures! 😘

ПутешественникMagnifique! Merci à vous de nous avoir fait voyager au travers de vos textes et de vos sublimes photos! Nous qui avons été cloîtré ici, nous avons pu partagé un bout de votre voyage et pour cela je vous dit merci! En effet des imprévus cette année n’en a pas manqué! Mais vous avez su vous adaptez et rebondir et ça prouve que dans le négatif il y a toujours du positif quelque part! Merci pour votre bonne humeur communicative et je vous souhaite un bon retour permis nous!! Je me réjouis de vous revoir quand cela sera possible!! Je vous fais des gros becs plein de gel hydro alcoolique 😘😘😘🤣🤣🤣🤣
Путешественник
Flo ton dessin est très beau et représente bien vos activités
Путешественник
A quand le portrait de Rita Luz?? 😁 😁
Путешественник
Déjà là ?