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  • Hari 46

    Jour 45 - Plateau de Bokor

    11 Mei, Kemboja ⋅ ⛅ 30 °C

    Ce matin, réveil de bonne heure. Je souhaite louer un vélo pour réaliser l'ascension jusqu'au plateau de Bokor (un plateau qui se trouve dans le parc national de Preah Monivong) !

    S'il est facile de louer des scooters à Kampot (comme dans n'importe quelle ville du Cambodge d'ailleurs), il est beaucoup plus difficile de louer un vélo. Je passe devant un premier loueur qui n'a pas de vélos disponibles ce jour-là. Je passe devant un second qui n'ouvre que dans 40min. Je passe devant un troisième qui n'existe apparemment plus. Je tente même de louer un vélo auprès de particuliers. J'ai alors parcouru les quatre coins de la ville et toujours pas le moindre vélo. Je commence à désespérer.

    Je retourne chez le second loueur qui est censé être ouvert depuis. Malheureusement, il est toujours fermé. Je décide de l'appeler. Par chance, on me répond et on m'ouvre pour me proposer un VTT ! Après plus d'une heure de recherche, me voilà enfin sur les pédales 🚴

    Je pédale pendant quelques kilomètres sur un grand axe avant d'entrer dans le parc national de Preah Monivong. Ce VTT me change des vélos de ville que j'ai pu louer à Siem Reap et Battambang : quand tu donne un coup de pédale, le vélo avance vraiment. Et les vitesses sont quasiment fonctionnelles.

    J'entame désormais l'ascension du plateau de Bokor. J'ai 33km de routes de montagne à parcourir pour atteindre la station d'altitude qui culmine à 1080m ! ⛰️

    Après à peine 5km, me voilà déjà dans la souffrance. J'ai pratiquement plus d'eau. La montée est terriblement éprouvante mais je continue tant bien que mal. À ce stade, je me sens incapable d'atteindre le sommet à vélo. Je réfléchis déjà à une solution de repli : faire du stop et embarquer dans un pick-up truck.

    Un peu après le 10ème kilomètre, je tombe sur une cascade. Je vais enfin pouvoir remplir mes gourdes 💧

    Au bord de la route, de très nombreux singes regardent les véhicules défiler. Parfois, ils prennent même possession de la route. Ça anime mon ascension au combien difficile 🐒

    Après le 15ème kilomètre, je trouve un souffle nouveau. Je me convainc de pouvoir atteindre le sommet en vélo ! Les scooters, voitures et bus m'encouragent dans cette ascension : ça me donne de la force et me pousse à tenir !

    Sur la route, je m'arrête pour voir une la statue de Lok Yeay Mao, une divinité protectrice pour le Cambodge.

    Encore quelques coups de pédales et me voilà sur le plateau de Bokor. Qui dit "plateau", dit "plat". Mais apparemment non : il faut encore grimper ! Je m'arrête pour voir un temple chinois. Un peu plus loin : le temple bouddhiste Wat Sampov Pram. C'est d'ailleurs ici que je m'arrête pour reprendre des forces. Le ventre plein, je repars en direction de cette station d'altitude qui n'est plus très loin.

    Je m'arrête voir une église catholique. Je continue ensuite mon effort et après plus de 1000m d'ascension, me voilà enfin tout en haut ! C'est un énorme soulagement et une grande fierté. Au sommet, je n'ai pas vu le moindre vélo. Sur la route, j'en ai vu un seul et ce dans les tout premiers kilomètres (il a dû lâcher puisque je ne l'ai jamais revu). Il s'agit de l'un des plus gros efforts physiques de toute ma vie. Un véritable exploit sportif (sans vouloir me jeter de fleurs) ! 🌼

    Je visite cette station complètement abandonnée et notamment le Bokor Palace Hotel. La vue sur la mer et le parc national de Preah Monivong est sublime.

    La station d'altitude de Bokor a été abandonnée une première fois pendant la guerre d'Indochine par les colons français (1950). La station a été rénovée après l'indépendance du Cambodge par le roi Sihanouk (1962). Avant d'être abandonnée une seconde fois lors de la prise de pouvoir par les Khmers rouges (1972).

    Le ciel devenant menaçant, il est temps pour moi de reprendre la route. La descente est agréable et reposante. Très peu de coups de pédales et me voilà déjà en bas, c'est presque frustrant.

    Pour rentrer sur Kampot, je cherche à éviter le grand axe. Je m'engouffre alors dans un petit chemin : il fallait bien que je sorte des routes goudronnées et que j'active le mode "tout terrain" de mon vélo. Je tombe rapidement sur des fils barbelés. Comme le chemin semble continuer après ces barbelés, je fais passer mon vélo par en dessous. Je passe de la même manière de l'autre côté. Je suis en pleine campagne. Les paysages sont sublimes.

    Plus loin je me retrouve à nouveau devant des fils barbelés. Je n'ai pas d'autre choix que de faire passer mon vélo par dessus et moi avec. Je poursuis dans la campagne et alors que je suis égaré, un enfant à vélo me remets sur le droit chemin. Je retrouve le grand axe pour les derniers kilomètres et me voilà de retour à Kampot.

    Au total : plus de 80km parcouru, plus de 1000m de dénivelé positif ! J'ai les jambes en Kampot (assez fier de ce jeu de mots). Mais au-delà de ces chiffres, c'est un moment que je ne suis pas prêt d'oublier.

    Après avoir redéposer mon vélo, je m'arrête au stadium de Kampot pour regarder une partie de football. Plus loin, j'aperçois des jeunes jouer au basket. Je les rejoins pour disputer une partie. Je m'illustre avec un "floater" et un tir à 3 points mais c'est une défaite pour mon équipe 🏀

    Je retourne manger indien avant de me coucher.
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