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  • Day 101

    Sur les pas de Darwin, 190 ans plus tard

    April 19 in Chile ⋅ ☁️ 10 °C

    Je prends le bus de 10h à Castro qui me dépose à l'entrée du Parc National Chiloé. La route pour accéder au parc est superbe. Elle traverse les forêts sauvages de la Cordillère de Piuchen. Une fois arrivé au Parc, je commence par aller admirer la vue à la muelle huilinco. C'est exactement sur cette jetée que Darwin a débarqué sur Chiloé en 1834. La flore du Parc est d'une diversité extrêmement riche : arrayanes, nalcas, koiwes, lumas, wawanes, notrus, nochas, helechos, murtas ou encore tepus, difficile de citer toutes les espèces de plantes et d'arbres aperçus aujourd'hui ❇️🌳.

    Je parcours les septs sentiers de randonnée qui dévoilent chacun un aspect différent du Parc. Le premier me permet de traverser sur passerelles les tourbières, zones humides où les écosystèmes marins et terrestres coexistent. Le second sentier donne un aperçu des espèces d'arbres qui ont inspiré les créatures fantastiques des légendes chilotes. La végétation change complètement avec le troisième sentier qui comporte de nombreux miradors permettant de contempler les paysages de dunes, tout en étant bercé par une légère brise marine et le lointain bruit des vagues qui s'échouent sur la plage 🌊. Cette plage, on y accède avec le prochain sentier en traversant dans un premier temps les bosquets de murtas où les locaux viennent cueillir les baies. Les deux sentiers suivants sont extrêmement boueux et je manque plusieurs fois de finir les fesses par terre. Je comprends mieux pourquoi Darwin avait décrit cette partie de l'île dans ses récits comme une "forêt impénétrable", c'est exactement l'impression que me donne ces chemins. Le dernier sentier de la journée est le sentier de la rainette de Darwin 🐸, l'occasion d'en apprendre plus sur l'un des plus petits amphibiens qui existent sur terre. Elle n'a a pas failli à sa réputation et est restée bien cachée.

    Au final, j'ai tellement profité du Parc que j'en ai oublié de surveiller l'heure. Le Parc est fermé et le dernier bus est déjà parti. Heureusement, après avoir enjambé le portail pour sortir, je tombe sur trois touristes qui avaient loué une voiture et me ramène en stop sur Castro. J'arrive pile à temps chez Fredy et Laura pour le once : thé et pancitos devant « Que dice Chile », un jeu télévisé qui permet de bien travailler la langue ! 📺
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