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  • Day 23

    Hanoï. Donnez-moi du chien.

    November 3, 2022 in Vietnam ⋅ ⛅ 29 °C

    Ici aussi il y a des paradoxes surprenants que nous ne nous attendions pas à trouver.

    En arpentant les rues, nous constations la quantité de chiens, surtout de caniches aux regards tristes mais semblant soigneusement bichonnés par leurs maîtres. Gael et moi n’aimons pas les caniches, mais ici ils ont un quelque chose de terriblement mignon, on se sait définir quoi.

    Mais s’il y a une chose qui nous a surpris, c’est que bien que moins rependu qu’avant, le chien a toujours sa place dans l’assiette des locaux, souvent les moins fortunés.

    C’est simple, cette réalité nous a sauté à la tronche sans aucune autre forme de procès : deux chiens soigneusement rotis et laqués attendaient patiemment leur(s) client(s) dans la rue que nous empruntions. Tendis que la cuisinière coupait en morceaux ce qui semblait être le troisième.

    La viande de chien je n’ai pas essayé, je n’essaierais probablement pas d’ailleurs, je n’ai pas nécessairement de curiosité culinaire pour la viande. Tu sais Lecteur, pour moi, la vie, c’est le poisson pané 🤓. Alors après on se calme, des nems, de la bouffe locale j’y vais, c’est délicieux. Mais nul besoin d’ajouter le chien, le chat ou le crapeau à ma « to do list », je vivrais très bien cette inexpérience.

    Gael semble avoir eu un peu plus de mal au premier abord, le dégoût était bien là, l’empathie aussi pour ces pauvres canidés. Mais il faut se faire une raison, nous sommes de l’autre côté du monde, ici le chien n’est pas un ami loyal et adorable (et j’adore les chiens). Non, ici c’est un gardien de la maison qui au moment de la retraite est moneyé contre quelques milliers de dongs au boucher du coin qui se chargera d’en faire ce qu’il faut. D’ailleurs le chien, pour les Vietnamiens, c’est comme le cochon : Tout est bon. Le cerveau, les coucougnettes (pour satisfaire la virilité de ces messieurs), les tripes, la totale hein et pas de gachis.

    Je me garde de juger cette culture bien différente de la mienne, après tout, nous mangeons bien des lapins, des cuisses de batracien et des crottes de nez en coquille. Enfin toi Lecteur, peut être, mais pas moi, perso j’ai mon poisson pané, encore une fois. 🤓

    Il est cependant à noter que la viande de chien (et de chat) est de moins en moins dégustée dans les grandes ville, s’agissant d’une tradition plutôt rurale, issue des familles modestes.

    Nous voila bien avancé dans tous les cas, maintenant que nous croisons un chien, Gael et moi tentons de deviner s’il s’agit d’un toutou à mémère, ou d’un futur mechoui. Dans un cas, peu de doute : il peut être habillé d’une chemisette et soigneusement toiletté. Dans l’autre, malheureusement, sa place est dans une cage à l’entrée de la maison. Comme ce petit corgis que nous avons vu prêt du boucher…celui-ci était probablement issu du marché noir.

    Dans tous les cas lecteur, si tu te rends au Vietnam, n’y emmène pas ton chien ou ton chat ; où surveiller le bien, sous peine de le savoir terminer ses jours entre deux baguettes.

    Attention aux photos, et bon appétit 🤓
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