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  • Day 27

    Ninh Binh - Hạ Long terrestre

    November 7, 2022 in Vietnam ⋅ ⛅ 28 °C

    (Récit non finalisé - mais le gros est fait, je dois juste aiguiser la plume)

    Notre route vers Ninh-Binh nous aura pris 4h30 mais nous finissons par arriver de nuit. Un taxi nous dépose à Trang An Lamia (sorte de petit regroupement de bungalows). L’accueuil est charmant. Nous déposons nos affaires et allons nous coucher car un grosse journée nous attend demain. Notre hôte nous expliquera tout sur les alentours demain matin au Petit dej.

    -Moment Dodo-

    Réveil 8h30, le soleil est debout depuis 2 heures mais ce n’est pas bien grave, nous ne savons pas encore ce qui nous attend ici. Cela dit la vue depuis notre hotel est extraordinaire. Nous sommes pris en étau entre les montagnes karstiques si typiques d’ici, les mêmes montagnes que l’on peut retrouver à Ha Long en mer. C’est fascinant à regarder. Ces montagne donnent l’impression qu’un dragon a cisaillé la terre ici en serpentant.

    Notre hôte nous donne une information qui a son importance : pour se déplacer ici, il faut louer une moto. Le détail rassurant est que je n’ai jamais conduit de moto de ma vie, et conduire ici, avec Gael a l’arrière me fait demander deux autres cafés instantanément. Puisqu’il le faut…
    Nous prenons possession de notre bolide que j’ai baptisé Toto et c’est parti, nous nous rendons vers la Pagode de jade (la pagode de Bich Dong).

    Nous arrivons après une petite vingtaine de minutes de route dans ce paysage fascinant. Les rizières à perte de vue, les arbres fruitiers et ces magnifiques petites montagnes nous entourent. Ce sentiment de liberté en moto, d’abord effrayant se tranforme en véritable bonheur.

    Pour nous rendre au temple, il nous fait emprunter un petit pont, mais avant cela déposer notre deux-roue au parking, tenue par une petite vieille, les dame-pipi-parking sont partout au Vietnam, même au milieu de la pampa. Nous payons la dîme et pouvons commencer à déambuler.

    La pagode de Jade se compose de trois édifices qui, chacun se dressant à un niveau de montagne, sont respectivement nommés Ha, Trung et Thuong ou pagode du Bas, du Milieu et du Haut. Dédié à Bouddha, à la déesse Kwan Yin, aux génies de la terre et de la montagne, cet ensemble se distingue par une grande sérénité ainsi qu’une belle harmonie entre montagne, pagode et cavernes.

    Dois-je faire une description plus détaillée de ce lieu que l’on trouve aisément sur wikipedia ?
    Le lieu est jolie, l’athmosphère est douce, le petit temple troglodyte auquel nous pouvons accéder après quelques dizaines de hautes marches de pierre est si apaisant, avec des bâtonnets d’encens en combustion, les volutes de fumée dansent dans le silence.

    Nous faisons le tour de cet ensemble de petits temples puis reprenons notre route pour le gros morceau de visite de Ninh Binh, un lieu dont nous conaissons l’existence depuis avant même notre départ : Le site de Hang Mua.

    Nous nous souvi deons longtemps de notre arrivée sur le site. Nous devons traverser un autre resort, la traversée est pleine de spots instagram., des champignons géants, des cerfs en plastique disposés devant ces panoramas extraordinaires. Tout ce carton pâtes au pied de cette haute montagne karstique avec une belle pagode et un dragon sculpté a son sommet. Nous allons devoir emprunter ces quelques 500 marches.

    Gael répère aussitôt l’ascension entamée deux jeunes filles habillées de rouge, deux modèles photo suivient de leurs photographes. L’occasion rêvée pour Gael de s’essayer au portrait, dans un espace pareil, une chance inespérée.

    Notre ascension cependant nous met face à un croisement au 2/3 du chemin, l’escalier se divise en deux, à droit l’escalier monte à la pagode, à gauche c’est au dragon que le chemin nous mène.

    Le lieu le plus haut et le plus recherché par les visiteurs est le dragon, dont la vue depuis son piedestal offre un panorama a 360° sur les vallées et ces sublimes paysages. Je propose à Gael de prendre la voie de gauche, les nenettes derrière nous l’emprunterons probablement aussi. C’est qu’elles marchent dou-ce-ment, et je n’ai personnellement pas envie d’attendre 45 minutes qu’elles grimpent 30 marches.

    La chaleur est accablante, nous suons à grosse goutte dans cette fournaise moite à 70% d’humidités. L’ascension reste très facile, surtout comparée au Canigou que nous avons gravit il y a deux ans.

    Au sommet, c’est la déception. Alors pas sur le paysage, entendons nous bien, mais sur la saturation de cet espace exigue ou des dizaines et dizaines de personnes attendent à la queue leu-leu leur 5mn pour faire leurs trois photos instagram. Cette saturation de peuple me fait vite perdre toute patience et toute envie de composer de belle photo : par detestation de la pression que 15 personnes a mon arrière m’imposeraient, mais aussi par impatiencec je ne veux pas attendre 30mn sur ces 15m2 pour les prendres ces photos.
    Je redescend un peu et profite du panorama. Le dernier film King Kong a été tourné dans la vallée à mes pied, au centre de la vallée coule la rivière empruntée quotidiennement par les visiteurs lors de charmantes ballades en barque. (C’est notre programme de demain).

    Nous arrivons à la toute fin de la saison du riz, les rizières ne sont pas gadoue, mais ne sont pas dorées non plus, le riz venant d’être récolté, probablement il y a 3 semaines ou un mois. Que cette vue doit être belle en septembre, mais le risque est d’observer cela sous la pluie battante de la mousson.

    Gael est dépité, les deux jeunes filles ont pris le chemin de droite vers la pagode ; en même temps logique finalement quand je vois le cirque ici. La pagode est presque désertée de l’autre côté.
    Nous voila a descendre en vitesse pour remonter avant que nos cibles ne mettent les voiles. Quelques grosses gouttes de sueur plus tard, nous arrivons à leur hauteur, Gael peut enfin capturer quelques clichés. Mais les modèles ne sont pas extraordinaire, l’une d’elle a les chicos en piano par exemple. Et elle sourit de son plus grand sourire. J’aurais bien rigolé a attendre Gael soupirer « mais tu peux pas lui faire fermer sa gueule » en pensant au photographe officiel.

    Entre temps la foule nous a suivit, nous prenons quelques clichés et une sympathique vidéo du panorama au pied de la pagode, et nous décampons avec grand plaisir.

    Quel lieu merveilleux, mais quel enfer touristique. C’est compréhensible cela dit, comment ne pas passer par là quand on vient au Vietnam ?
    Nous ne regrettons cette visite sportive pas le moins du monde. Nous nous posons au café au pied de la montagne, puis repartons pour enfourcher la moto.

    Sueur froid au moment d’acheter un paquet de clope a 1,18€ en chemin : ma saccoche (mon passeport, ma CB, mes millions de dongs en billets) ?! Je l’ai oublié au café! Machine arrière toute, et je me mue en Usain Bolt. Ce coup de pression des enfer. Mais ouf, la saccoche m’attendait patiemment. J’ai eu de la chance, avec tant de passage, il s’en aurait fallu de peu, heureusement que la population vietnamienne est foncièrement honnête.

    Retour au parking, nous enfourchons notre moto et retour a Tran An Lamia la route est toujours aussi belle au soleil couchant, nous traversons des villages, des champs, les agriculteurs s’affairent a trancher à la serpe les derniers brins de riz. La vision est somptueuse, Gael et moi ne restreignons pas nos « Whoaaaa » à chaque virage entre ces montagne. Ninh-Binh est probablement l’un des plus somptueux paysages que j’ai pu voire depuis des années, peut-être depuis l’Himalaya il y a 8 ans.

    Notre retour de nuit reste mémorable, comment retrouver notre bungalow sur ces routes de campagne non éclairées ? Cela nous voudra quelques tours et détours, mais finalement merci le gps.

    A notre arrivée, le petit caniche (qui s’appelle Boo, ca ne s’invente pas 🤓) nous mène à la terrasse sous bonne escorte.

    Dodo tôt ce soir, ballade en barque au lever du soleil demain. Donc mission : réveil à 5h45 🥳
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