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  • Day 29

    Ninh Binh. Et paf Toto.

    November 9, 2022 in Vietnam ⋅ 🌙 26 °C

    Réveil à 7h00, nous devions nous lever à 6, mais le corps a dit non, nous commençons à cumuler quelques milliers de km et la fatigue est là.
    Nous nous rendons en moto jusqu’au deuxième lieu de ballade en barque. Sur le chemin, nous observons une rivière totalement saturée de touristes, des dizaines de barques et de gilets de sauvetage orange. Nous décidons de ne pas nous mêler à ca, cette ballade n’avait rien d’authentique à première vue, c’était disneyland.
    Ce n’est pas grave, nous décidons de nous rendre dans un parc naturel a 25km de là, un petit peu de route mais ca va le faire.

    Je nous insère sur la nationale, un 4x4 derrière moi, je me rabat sur la droite de la chaussée, cette partie de la chaussée était tapissée de boue, la moto aime moyen l’idée, une fois le 4x4 passé, je cherche a me rabattre sur la moitié sèche de la chaussee. Vous le voyez venir ? La roue avant fait un 90 degrés, le flanc droit de la moto fait un bisous a la route, et paf le guadin. A peine le temps d’un « wow merde » que je suis par terre.
    Je me relève sonné, premier reflex : Gael. Est ce que tout va bien ? Il se relève, ouf, son tatouage tout frais ? Ouf c’est le coude qui a mangé. Je ne roulais pas à si vive allure mais je constate que je n’ai plus de peau sur un bout de l’avant bras, le genou en sang, le chino est foutu. Nous sommes a 15mn de notre resort, je croise les doigts pour que la moto redémarre, elle semble aller. En selle, il faut se bouger pour nettoyer nos plaies et désinfecter tout ca. Les 50 premiers metres sont une torture, le vent cisaille mon bras, il me brule, je serre la mâchoire à me casser les dents impossible de rentrer comme cela avec le bras qui pisse le sang et une telle douleur. Je m’arrête sur le bas côté, je dechire mon t-shirt pour m’en nouer un lambeau autour de l’avant -bras pour faire pression. Ca va mieux, ca pique, ca brule, mais c’est plus supportable. Nous arrivons à l’hotel. Nous fonçons à la chambre pour rincer nos bras et genous nappés de sang et de boue, l’eau froide nous brûle, Gael et moi en suffoquons, ca déchire bordel ! Mais pas le choix, de la boue est passé sous ma peau, je dois nettoyer tout ca a maximum, on y va, on rince, on tappote à la compresse stérile et on recommence. Heureusement cette trousse de secours attendait patiemment son heure depuis un mois mais là elle va servir. Puis vient le delicieux moment du désinfectant ; le pschit qui ne pique pas; puis la bouteille hardcore. Un bandage de fortune, quelques cris et nous revoila sur pied. Remis de nos émotions, nous décidons de prendre une heure pour boire un café, tampis pour le parc, nous reviendrons un jour et ne le louperons pas. Nous décidons d’aller ce midi et cet aprem visiter l’ancienne capitale.

    Alors l’ancienne capitale, je n’y vais pas par quatre chemins :
    C’était nul, le spot trop grand, pas le temps de vraiment le visiter, nos blessures ne nous motivent pas, nos bras et genoux nous brulent, nous ne lésinons pas sur les effort pour monter les 200 marches qui mènent a un petit temple au milieu d’une montagne, la haut, fierté sur nous, mais déception, la vue n’est pas incroyable, les arbres bloquent la vue.

    En moto, nous nous rendons a Ninh Binh city; le temps de rechercher un magasin qui vendrait des Jeans, Gael a flingué son Levis neuf acheté en Inde. Moment shopping en sommes, car définitivement aujourd’hui : nous n’irons pas plus loins. Et c’est pas mal, c’est l’unique jour où nous nous sommes permis cela.

    Le trajet du retour nous fait emprunter la même route que ce matin avec la boue. Mais cette fois, sur le bas côté, un casque au sol, et une voiture de police. Je pense que cette route a fait une nouvelle victime, un nouveau gadin, ou pire…Nous avons de la chance, sur la route nationale, je n’ose imaginer le resultat si un camion nous avait emboîté le pas.
    Mais cette fois on ne m’y reprendra pas deux fois : je reste a gauche, et peu importe qui attendrait derrière, je roule tout doux. Il reste quatre jours de voyage, je compte bien rentrer vivant et surtout ramener mon Gael en un seul morceau. Il ne se plaint pas le garçon, il a un bien du courage car ses plaies sont très moches aussi, je m’en veux de ne pas avoir assez anticipé ce résultat.

    Morale de l’histoire : la moto au Vietnam, c’est génial. N’hésite pas Lecteur. Mais dans un premier temps, regarde si le compteur de vitesse fonctionne (ce n’était pas notre cas, nous ne savions du coup jamais à quelle allure nous roulions). Et surtout, ne prendre aucun risque, obstacle sur la route ? Alors il faut ralentire suffisamment pour finir à pieds s’il faut.

    Vient le moment des au-revour avec l’équipe de Lamia. Cette petite famille adorable et si aidante va nous manquer tant il nous auront facilité l’expérience. Qu’allons trouver ensuite ?

    Nous devons nous rendre à notre dernière vraie étape de voyage Moc-Chau a 4h de bus de là. Nous prenons la direction de l’ouest à bord d’un bus couchette, surprise du jour, nous sommes parti a 17h00 et ne nous attendions absolument pas a atterir dans un bus couchette aux néons disco et la musique bien vietnamo-niaise. J’anticipe deja une route bien drôle. 3…2..1….c’eeeeest paaartiii….ah non,
    1…2…3….. non toujours pas, en fait nous devons faire le plein du bus dans Ninh Binh et le bus met 1h a en sortir. Vraiment pas triste (encore une fois) ce voyage.
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