Salkantay Jour 3 : vue Machu Pichu

Réveil sur la pelouse pour Louis dont le matelas s’est, comme prévu, affaissé pendant la nuit. Heureusement pour le groupe, les deux autres à ses côtés, très confortablement installés, ont pu faire de beaux rêves. On retrouve les filles pour un petit déjeuner aux aurores, à base d’œufs brouillés et de confiture. Notre manque d’efficacité pour replier la tente se fait ressentir d'emblée, les filles partant une demie heure avant nous pour parcourir la dizaine de kilomètres de descente menant à la première étape de la journée.

Le rythme de marathonien imposé par Victor néanmoins permet de les rattraper dans la matinée, et nous arrivons dans un village à temps pour la pause du déjeuner. Avant cela, nous longeons une large rivière pendant plusieurs heures qui nous donne des envies de baignade, et passons par des petits chemins qui nous rappellent l’été dans nos montagnes françaises. Nous croisons au passage les américains que nous avons rencontré lors du premier jour, et le groupe de français avec qui nous avons partagé l’air de camping la nuit dernière. Passé le repas, nous repartons de plus belle à l’assaut des 700 mètres de dénivelé qui nous séparent de la prochaine clairière où siègera notre tente.

La chaleur et le soleil à son zénith transforment cette belle journée en une fournaise qui rend chaque pas difficile. Victor et Louis s’échappent tandis que Joseph fulmine à l’arrière, jetant son sac et se laissant tomber lors de chaque pause boisson. Cependant, une fois l’arrivée franchie, le paysage s’étalant sous nos yeux au sommet de la montagne nous fait rapidement oublier cette étape difficile : une vue sensationnelle sur le Machu Picchu (que nous surplombions alors de plusieurs centaines de mètres), ainsi que sur l’ensemble des hautes montagnes qui l’entourent. L’écho du train menant au pied de ces ruines parvenait aussi jusqu’à nous et, avec le coucher du soleil, offrait un spectacle assez sympathique pour tous les cinq (les filles ayant pu nous rejoindre une heure plus tard).

Nous nous installons dans un camping non loin de cette vue juste à temps pour le dîner. Le prix de l’emplacement un peu plus cher nous permet cependant de profiter d’un repas un peu plus original, en compagnie des mêmes français que la veille. Joseph, décidément perturbé par la journée, entreprend de boire un thé goût sucre, faisant tomber l’ensemble du sucrier dans sa tasse. Une fois le repas terminé, le maître du feu (Victor) décide d’illuminer notre soirée en trouvant de quoi faire un petit feu à deux pas de nos tentes. Cette fois-ci, aucune braise ne touchera notre maison et nous sommes une dizaine à discuter autour du foyer avant que la fatigue ne nous rappelle à l’ordre. Finalement, une journée éprouvante mais un point de vue extraordinaire sur le Machu Picchu que nous allons approcher de près dès le lendemain.

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