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  • Tag 142

    Jour de l'absurde

    18. Juli 2023 in Kolumbien ⋅ ☁️ 27 °C

    Par Titouan le roman,

    Aujourd'hui on skip le petit dej pour maximiser notre précieux sommeil avant le check out. Il est vrai qu'on s'est couchés tard hier pour notre dernière soirée avec les loop. On se retrouve donc tous (sauf Maël qui ne trouve pas sa matinée assez grasse) à midi pour se demander ce qu'on va faire de notre journée sachant qu'on veut rejoindre Minca : un petit village perché dans la montagne à 6h de route sans la faire de nuit parce qu'il paraît que ça craint (la route, pas le village).

    Nous décidons donc les trois A et moi d'aller réserver un bus et déposer nos sacs à un mini terminal d'où partent des bus pour Santa Marta juste à coté du centre ville. On prévient Maël, qui est toujours en train d'engraisser, sa matinée qu'il faut qu'on se retrouve vers 16h à ce terminal. En attendant avec les autres on se permet un dernier petit tour en ville très transpirant en ce jour muy caliente. Arzhêl en profitera pour ne pas acheter le chapeau sur lequel il avait flashé la veille, qui le rend visiblement beaucoup moins beau le mardi. C'est aussi l'occasion de retirer de l'argent pour Anatole et Adrien et qu'Arzhêl se fasse un western Union bien frais. On ira également manger des Arepas (galette de maïs avec des trucs dedans) super bonnes dans la rue à une adresse que nous ont conseillé les loop. Loop à qui on ira dire un dernier au revoir (elle prennent l'avion demain direction Barcelone) autour d'un café italien et de la question des puces de lit. Arzhêl en profitera pour visiter le musée historique de Carthagène tranquillement. Comme il le décrit si bien, le musée était très cher mais il a été forcé d'y rentrer par une "envie de chier".

    Toutes ses choses faites on reforme le gang au terminal avant de monter dans le bus d'une exiguïtée à m'en tordre le coccyx. On part donc en longeant la côte par une route magnifique se faufilant entre l'urbanisation massive des bords de plage et la mangrove. On passera par la quatrième ville de Colombie sans s'arrêter, juste histoire de faire un coucou à Shakira (elle est originaire de cette ville, Barranquilla). Après avoir franchit l'équivalent de la Loire par l'équivalent du pont de saint Nazaire on s'arrête dans une aire à la tombée de la nuit pour se réapprovisionner juste assez de temps pour qu'Adrien réalise qu'il a oublié sa carte dans le distributeur plus tôt dans la journée. Il a donc laissé sa Cart a ghène.

    On continue donc notre voyage de nuit, jusqu'à un bouchon énorme que le conducteur décide d'éviter d'abord en prenant à contre sens la voie de gauche, peu prudent mais efficace. Nous voilà donc au niveau de ce qui bloque la circulation : des vaches mortes étendues sur la route (c'est bientôt la fête nationale Colombienne, apparemment il s'agit d'un moyen d'annoncer cela, pourquoi pas après tout). Nous sommes finalement contraints de faire demi tour pour emprunter d'abord la route dans le bon sens cette fois ci, puis des chemins à travers champs accompagnés par les policiers. On retrouvera le bitume après une demie heure de péripéties champêtres. Même pas le temps de profiter de la grande route vide de circulation que le bus tombe en panne. Heureusement un autre bus (encore plus petit, mais dont la clim ne nous goutte plus dessus) de la même compagnie n'est pas loin et vient à notre secours. On se retrouve donc tous les cinq debouts au sec dans ce bus pendant une petite heure jusqu'à Santa Marta. D'ici on se trouvera un mini taxi maxi chargé avec nos cinq gros corps et nos gros sacs tout aussi nombreux qu'on parviendra à fixer sur le toit. Ce pauvre petit bolide tout aussi gras que la matinée de Maël, évitera de peu la crise d'asthme dans la montée jusqu'au village perché de Minca.

    On arrive saints et saufs à Minca aux alentours de 22h30, on se dirige vers un hostel pas cher qu'on avait repéré pour la nuit et qui nous accepte jusqu'à 23h. On toque et on demande en Espagnol à la personne qui nous ouvre s'il y a de la place. Cet individu nous répond d'un français impeccable qu'il ne sait même pas pourquoi il nous a ouvert étant donné qu'il ne bosse pas là et que d'ailleurs il n'en sait rien. Nous voilà donc à la recherche de la personne qui sait. Bonne nouvelle elle savait et il reste pile poil cinq place dans l'hostel ce qui nous rendra tous ravi de ne pas dormir dehors. On prend donc place dans l'hostel dans des lits au confort très modeste me permettant de finaliser l'anéantissement de mon coccyx accompagné de moustiques aux allures de puces de lit dans ma paranoïa du jour incitée par les loop.

    La bise !
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