India
Kuzhithura

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Travelers at this place
    • Day 37

      Embrassing Amma

      February 18, 2023 in India ⋅ ☀️ 30 °C

      Ça y est, je l’ai fait. J’ai vécu le darshan d’Amma.

      Hier soir, après le dernier chant, à la fin des bhajans, je me suis dirigée vers l’hôpital de l’ashram afin de faire un test anti-génique dans le but d’obtenir le darshan.
      En effet, sans test Covid négatif, pas de darshan ! La sécurité d’Amma est une chose avec laquelle on ne plaisante pas.

      Arrivée dans le patio de l’hôpital, 7 personnes sont déjà là à attendre, dont un adorable couple de soixantenaires montpelliérains. Après quelques minutes (indiennes) d’attente, la queue se met en place de façon militaire à la demande d’un vieil homme en veshti qui prend son sevā très au sérieux. Le test coûte 100 roupies, rien du tout en soi mais personne ne semblait au courant qu’il était payant.

      Négatif ! 1ère étape réussie !
      Mon test en poche, je rejoins le hall temple où a eu lieu l’intervention d’Amma de 17h à 21h30. Il me faut maintenant trouver l’homme aux token. C’est la 2ème étape avant de pouvoir accéder à la sainte scène. Impossible de rater la file qui fait face à celui qui délivre les laisser-passer.
      Il me demande ma date d’arrivée à l’ashram, ma date de départ et si j’ai déjà reçu le darshan. 15, 19 and no, first time !
      Il me tend un petit bout de carton sur lequel est inscrit un numéro et me dit que je pourrai refaire un darshan avant mon départ, soit le 18, si je le souhaite !

      Je prends place sur une chaise à côté de ceux qui m’ont précédés dans la file. Un jeu des chaises musicales se met alors en place jusqu’au portique de sécurité où un garde armé contrôle si nous avons un téléphone portable sur nous. Aucune fouille, aucune enquête, la seule chose qui semble préoccuper ces gens c’est la possibilité de voler une image d’Amma… Elle a pourtant été victime de fans extrémistes qui ont essayé d’intenter à sa vie. Je réalise que toute image est donc contrôlée par le staff d’Amma et que seul ce qui est validé par elle est diffusé.

      Après la dernière rampe à gravir (dans le sens premier du terme), me voici aux portes de la scène, à l’orée des bras d’Amma. Sur la scène, de nombreuses personnes sont assises sur des chaises ou à même le sol, autour d’elle installée dans un gros fauteuil rouge qui semble l’aspirer.

      J’aperçois son visage entre 2 personnes parmi les dizaines debout autour d’elle. Sa garde rapprochée l’encercle afin de créer à la fois un cordon de sécurité mais aussi d’intimité.
      Elle étreint les nombreuses personnes qui m’ont précédées dans la file. Je découvre un rituel des plus rodés, quasi automatique et qui semble dénué d’âme.
      Amma étreint mais parle en même temps aux gens autour d’elle. Parfois elle est plus attentive à la personne qu’elle enlace mais de manière générale, l’agitation autour d’elle est perturbante. La ruche est hyperactive.

      Plus que 3, 2, 1 personnes avant moi.
      Un membre de l’équipe d’Amma me donne quelques consignes : s’essuyer le visage, le poser face contre Amma, ne pas enlacer Amma, ne pas la toucher… on me demande également quelle est ma langue.

      C’est à moi, elle est là, enroulée dans son sari blanc, je fixe son tilak (rond entre les yeux signifiant le 3ème œil) blanc et rouge, sa marque de fabrique. Je suis agenouillée devant elle. J’essaie de croiser son regard mais on m’enfonce rapidement la tête dans son aisselle. Quelqu’un lui ayant indiqué ma nationalité, elle me murmure alors « ma chérie, ma chérie, ma chérie » pendant quelques secondes. Et puis, on me relève, Amma me donne 2 friandises et un sachet de cendres sacrées et… c’est fini.

      Pas le temps de réaliser si l’émotion m’a traversée. Dire que ça n’est pas le cas serait mentir mais est-ce lié à la puissance spirituelle de son étreinte ou à la concrétisation d’un moment que j’avais idéalisé depuis longtemps ?

      Je suis heureuse d’avoir reçu le darshan d’Amma car aujourd’hui je suis en mesure de me faire une opinion sur la réalité de la pratique spirituelle de cette étreinte. Il est indéniable que règne autour d’elle une ferveur des plus mystiques, que la dévotion est totale et que cette femme a pris place parmi les dieux. Son œuvre humanitaire elle aussi est indéniable. Mais je ne parviens pas à m’ôter de l’esprit qu’Amma, toute figure engagée qu’elle est, est également une usine à câlins.
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    • Day 37

      Sevā ça vient…

      February 18, 2023 in India ⋅ 🌙 24 °C

      Durant mon séjour au sein de l’ashram, je souhaitais faire l’expérience du sevā, travail désintéressé au service et dans l’intérêt de la société.

      Malheureusement, il m’a été indiqué qu’il était préférable de rester plus longtemps pour pouvoir prétendre à un sevā, en cause, j’imagine, l’organisation des plannings.

      Ce souhait restait donc inachevé. Je ne connaîtrais pas cette fois, ni peut-être même jamais, le sevā au sein d’un ashram.

      Puis, assise sur un banc ce soir, j’ai réalisé que je pratiquais déjà le sevā de manière régulière en France, lors de l’organisation des événements portés par mes collectifs. Environnement ou santé, prévention, sensibilisation, protection, ce que je fais déjà est un sevā. La seule différence, c’est qu’il n’est pas réduit à un ashram.

      Alors que je me rassurais de n’avoir rien raté de cette expérience du service désintéressé et dévoué à une cause, j’ai été approchée par une femme en fauteuil roulant visiblement handicapée des 4 membres. Celle-ci m’a alors demandée de l’aider à ajuster son coussin, ouvrir sa bouteille d’eau, lui donner à boire, la redresser, l’attacher… puis elle s’en est allée en m’adressant ses sincères remerciements.

      À peine 5 minutes après cet échange, un homme s’est approché de moi en me cherchant du regard, il a marmonné
      « can you help me ? » en me montrant une carte avec sa photo sur laquelle était inscrit « blind » (aveugle). Il m’a alors demandé de lui indiquer où trouver de l’eau. Je l’ai fait s’assoir et lui ai demandé s’il souhaitait que j’aille lui en chercher. Ne parlant pas un anglais très avancé, il a tout de même compris que j’allais m’occuper de lui apporter cette eau qu’il pourrait difficilement trouver seul en pleins bhajans d’Amma (tout le monde étant focalisé sur les chants).
      Nous avons échangé nos prénoms, il a posé sa main sur son cœur en guise de reconnaissance et a englouti le verre d’eau. Je me suis demandée depuis combien de temps il attendait pour pouvoir se désaltérer, s’il avait demandé à d’autres personnes trop concentrées sur Amma pour se concentrer sur sa soif et l’apaiser.

      Quelques minutes après, il s’est approché du banc sur lequel j’étais, m’a retrouvée alors qu’il faisait presque nuit, et m’a adressé un Namasté d’adieu plein de reconnaissance. Troublante expérience.

      Sans le chercher, le sevā est finalement venu à moi a 2 reprises ce soir, à quelques minutes d’intervalle.
      C’est cela que je considère comme de la spiritualité. Croire en ces rencontres et en ces moments inattendus qui ponctuent notre chemin et nous délivrent un message.

      À la veille de mon départ de l’ashram, je ne peux que m’interroger sur mon ressenti :
      suis-je une impie ou une squatteuse de foi de ne pas être touchée par la grâce d’Amma ? Suis-je trop terre à terre alors que je me croyais sensible et légitime de fouler le sol de ce lieu ?
      Est-ce normal de ne pas ressentir la dévotion dont tous ici semblent emplis ?

      Je vois de nombreuses caricatures, des dévotes apprêtées, décolletées et manucurées, des dévots semblant sortir d’un camion benne… Certaines attitudes me troublent aussi, l’égocentrisme semble en étouffer certains alors que le lieu est censé être pleinement tourné vers l’autre. Le Monde étant une grande famille selon la philosophie de l’ashram mais l’ego reste visiblement un refuge pour certains.

      Altruiste mais pas humaniste, telle est ma sensibilité… à tort ou à raison ? Cette question, comme bien d’autres ce soir, reste en suspend !
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    • Day 35

      Amma, de fillette à déesse

      February 16, 2023 in India ⋅ ☀️ 28 °C

      Au cours de ce voyage, je voulais faire l’expérience de vivre quelques jours dans un ashram. Mais pas n’importe lequel : celui d’Amma.

      Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce petit bout de femme, voici son histoire.

      Amma, de son vrai nom Soudhamani, nait le 27 septembre 1953 dans le village de pêcheurs de Parayakadavou sur la côte sud-ouest de l’Inde, entre Trivandrum et Cochin au sein d'une famille de pêcheurs ayant treize enfants. Mythe ou réalité, Soudhamani serait née la peau bleutée, comme le dieu Krishna, et n’aurait pas crié en venant au monde mais sourit.

      Dès l’âge de 5 ans, révoltée par la pauvreté de certains foyers voisins, elle vole de la nourriture chez elle pour nourrir les autres. À 13 ans, elle connaît l’extase et à 22 ans, elle atteint ce que les bouddhistes considèrent comme le nirvâna, elle est donc libérée du cycle des réincarnations, ce que tout hindou recherche.

      Selon la légende toujours, elle aurait été contrainte de quitter son foyer à cet âge en raison des mauvais traitements que lui infligeaient ses parents. Elle aurait alors été accueillie et nourrie par les animaux.

      L’intensité de sa dévotion à Krishna se serait manifestée très tôt et elle serait parvenue à l’identification totale avec Krishna en 1975 quand se serait produite pour la première fois sa transformation extérieure en Krishna. D’après ce qui est rapporté, durant ces manifestations, elle “devenait” Krishna et se comportait comme lui, “transformant ses traits et ses mouvements” en ceux de Krishna lui-même.

      Parmi les prodiges relatés, celui selon lequel elle aurait chasser en l'embrassant un cobra qui terrorisait un village, est un des plus célèbres. Elle aurait également léché les plaies purulentes d’un lépreux pour le soigner.

      En 1978, elle devient « Mata Amritanandamayi », ou « Mère de la Béatitude immortelle », et commence à guider des inconnus dans leur quête spirituelle. Quelques jeunes indiens l’auraient rejointe, convaincus d’avoir trouvé celle qui pourrait les guider sur la voie spirituelle.
      L’année suivante arriveront les quatre premiers disciples occidentaux.
      Ainsi débuta la création de l’ashram, très modeste au départ, sur un morceau de terre donné par le père de la jeune femme.

      En 1981, la « Mata Amritanandamayi Mission Trust » et le « Mata Amritanandamayi Math », ses deux organisations à but non lucratif, sont fondées, à Amritapuri, son principal ashram, près de Kollam dans le Kérala.

      L’ONG met en place des actions humanitaires et caritatives pour l'éducation des enfants, l'émancipation des femmes, la santé, la construction de logements, la lutte contre la famine, l'aide en cas de catastrophes naturelles. Les bénévoles à travers la pratique de sevā, service désintéressé, œuvrent à la réalisation de ces actions.

      Née hindoue, Amma déclare que sa seule religion est l'Amour.
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    • Day 16

      Amma Ashram und die 1. Magenkrise

      February 2 in India ⋅ ⛅ 26 °C

      Von leichten Wellengang geweckt, haben wir uns den rot lilafarbenen Himmel um 6:30 vom Boot aus angeguckt und dann ging alles ganz schnell. Frühstück während der Fahrt und dann ging’s ans Land für unsere Fahrt zu Amma, eine 71 jährige Frau, die von vielen verehrt und als heilig bezeichnet wird und für ihre Liebe, die sie anderen schenkt, bekannt ist.
      Bereits mit jungen Jahren hat sie körperlich und seelisch leidenden Menschen geholfen und mit Umarmungen Zuversicht gespendet.
      Sie wurde durch ihre Hilfsbereitschaft und “heilende Energie” bekannt, weshalb sich nach und nach mehr Menschen um sie herum angesiedelt haben, über die Jahre ist hieraus eine eigene kleine Stadt entstanden. Hier haben wir den Tag verbracht, uns mit vielen Menschen unterhalten, die dort zwischen 2 Monaten pro Jahr und bereits seit 31 Jahren leben. Am besten ist es wohl mit einer internationalen, jungen und alten klösterlichen Gemeinschaft zu vergleichen. Alle helfen mit, es ist sehr einfach gehalten und trotzdem ein kleines Wirtschaftszentrum. Man merkt den westlichen Einfluss der ehrenamtlichen Helfer. Es ist alles gut strukturiert und organisiert. Anni hat sich eine Shruti Box gekauft und ist super happy 😍. Das Handgepäck ist inzwischen schon mehr als belastet .. 😅
      Die ersten Invaliden haben wir inzwischen auch. Einem Teil geht es erstmalig Magen technisch ziemlich elend, bei einer anderen Teilnehmerin vermuten wir Dengue Fieber. Das große Tagesziel war es Amma persönlich zu sehen, was wir auch mit der Meditation um 17 Uhr geschafft haben. Im Anschluss umarmt sie jede Person, die von ihr umarmt werden möchte (Darshans).
      Im Ashram dürfen keine Fotos gemacht werden, was super schade ist, da es schwierig ist zu beschreiben in welche Welt wir heute eingetaucht sind. Daher gibt es keine Fotos, außer ein Foto vom Foto und das von den süßen älteren Damen an der Kasse des Supermarktes im Amma Dorf. Zur anstehenden Busfahrt ins Hotel war dann die Hälfte der Gruppe ausgeknocked, u.a. leider auch Mo. Aufgrund des ein oder anderen zusätzlichen Stopps hat die Busfahrt dann doch eher 3 Stunden gedauert. 🤢 Kleiner Spoiler an der Stelle: inzwischen liegen alle flach und wir besuchen uns gegenseitig etwas aufzupeppeln. Wir vermuten die Ursache beim Leitungswasser auf den Booten. Auch wenn wir vorsichtig waren kommt beim duschen doch mal etwas auf die Lippe.
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    • Day 36

      Etreindre le Monde

      February 17, 2023 in India ⋅ 🌙 25 °C

      Je suis arrivée à l’ashram d’Amma convaincue que j’y vivrai un moment de recul, d’introspection et de haute spiritualité.

      Arrivée à Amritapuri, il faut déjà trouver la bonne entrée pour pouvoir pénétrer dans l’ashram, c’est dire à quel point il est grand.
      À l’accueil, j’attends pour pouvoir m’enregistrer, intimidée à l’idée de ce qui m’attend. Mais rapidement, l’intimidation laisse place à la confusion. En effet, lorsque mon tour arrive, à 2 reprises des résidentes me passent devant sans le moindre remord, à l’indienne, sauf que… ce sont des occidentales… elles sont visiblement très pressées de trouver une solution à leur problème et ne semble en rien relativiser la situation ! La femme a l’accueil s’excuse platement et me fait comprendre qu’il s’agit de personnes « à fortes personnalités », ce qui sous-entend en langage ashramique qu’elles sont particulièrement pénibles.

      Contre mon passeport et une fiche de renseignements, on me remet les clés de ma chambre. Pour se faire pardonner de l’attente, la gentille dame de l’accueil me promet une chambre avec une vue sublime. Je la remercie chaleureusement et lui assure qu’il n’y a rien de grave dans ce qui s’est passé, je suis zeeeeen.

      Je m’engouffre dans le hall d’un immeuble de 17 étages et grimpe au 14ème. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur une vue incroyable avec, à 180 degrés, la mer d’Arabie au bord de laquelle est situé l’ashram. Cette première vision sublime me remplie de joie. Je trouve mon numéro de logement dans le couloir, déverrouille le verrou et ouvre la porte de ma chambre : oups ! Elle est déjà/encore occupée, par un homme, visiblement sous la douche au son du sifflement et de l’eau qui émanent de la pièce !
      Je redescends à l’accueil où je retrouve ma gentille petite dame, qui part en pleine apoplexie de confusion et d’excuses. Cette fois, elle me donne les clés d’une chambre située à l’autre bout de l’ashram mais selon elle : « very quiet place ». Elle me gratifie d’un cœur avec les doigts et me lance un « thank you so much angel ». Mes 14 kilos sur le dos, je repars légère par ces paroles d’amour vers mon petit cocon. Je traverse l’ashram, ce qui me permet de voir comment il est organisé et quel type de personnes le fréquentent…

      L’ashram d’Amritapuri accueille 3000 personnes de nationalités diverses et variées. Des personnes seules, en couple ou des familles avec enfants vivent ici à l’année. Des gens meurent et d’autres naissent à l’ashram. C’est un village.

      Je suis tout de même surprise par le nombre de français qui séjournent ici, quelques jours mois ou années… je me dis que les années 70 n’ont pas totalement disparu dans l’esprit de certains car la majorité a clairement connu le flower power.

      J’arrive à mon petit logement, il est spartiate mais propre et lumineux : un matelas par terre dans le séjour et une salle de bain. Il n’en faut pas plus pour un séjour minimaliste.

      Puis 17h sonne, c’est l’heure à laquelle tout le monde se réunit dans l’immense hall temple pour les enseignements (témoignages), la méditation et les bhajans (chants dévotionnels). Plus de 1 000 personnes sont assises dans un silence à peine troublé par les chuchotements. On sent une ferveur monter doucement. Certains sont déjà en état méditatif, d’autres lisent les enseignements d’Amma. Puis, comme une vague, tous se lèvent et le silence se fait total. Au loin, j’aperçois une petite silhouette blanche avancer précédée et suivie par d’autres personnes vêtues de blanc ou de orange. Les mains se joignent devant la poitrine puis au-dessus de la tête en signe de salut dévotionnel.

      C’est elle. La petite fille devenue déesse vivante. La guru que tous sont venus enlacer, moi y compris.

      Pendant un long moment, des sœurs se succèdent pour parler de leur rencontre avec Amma et de leur dévotion. Cette première partie est un hymne à l’aura et à l’action d’Amma. Puis viennent les chants, conduits par Amma elle-même et rythmés par des dévots musiciens.

      Puis c’est l’heure du darshan. Ce moment tant attendu, tant convoité, cette lumière dans une journée ou dans une vie. Cette expérience souhaitée par tant de gens souhaitant accéder à l’Amour sans limite.

      "Vasudhaivakutumbakam", est un terme et un idéal indien qui signifie que le monde entier est une famille. C’est ce que prône la philosophie d’Amma. Elle dit que sa religion c’est l’Amour et qu’il est le socle du Monde.

      Sur la scène se déroule alors le défilé des gens ayant obtenu ce soir là le « token », c’est à dire le sesame pour avoir le droit et l’immense privilège d’aller se lover dans les bras d’Amma. Ce soir là, elle embrassera les gens jusqu’à minuit passé.
      Reine de la ruche, des dizaines de nonnes s’activent autour d’Amma comme des abeilles : lui mettre des chaussettes, lui mettre un coussin dans le dos, lui donner à boire, récupérer les offrandes qu’elle tend nonchalamment, répondre à ses demandes… les câlins semblent s’enchaîner sans âme… ce à quoi j’assiste est loin de ce que je m’étais imaginé.

      Quiconque s’approche d’Amma s’agenouille et s’incline au sol comme pour lui baiser les pieds. On embrasse même le sol qu’elle a foulé. Tous ces gestes et ces attitudes évoquent un fort culte de la personnalité… Même si cette dimension spirituelle est culturellement très différente en Inde, je ne peux m’empêcher de me dire : est-ce ça la spiritualité ?

      Les photos étant interdites au sein de l’ashram, voici des photos de l’extérieur bien plus beau.

      La suite au prochain darshan…
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    • Day 38

      La nuit de Shiva

      February 19, 2023 in India ⋅ 🌙 27 °C

      J’avais choisi d’être présente à l’ashram spécifiquement pour Maha Shivaratri, une fête nationale hindoue dédiée au dieu Shiva.

      À la fin de l’hiver et avant l’été (le printemps n’existe pas ici 😉), la quatrième nuit de la nouvelle lune pendant le mois de Magh ou de Phagun selon le calendrier hindou a lieu la « nuit de Shiva ».
      Il est dit que cette nuit-là, les étoiles visibles dans l’hémisphère nord sont alignées selon un axe propice à l’énergie spirituelle.

      Certains textes anciens décrivent Maha Shivaratri comme le jour où Shiva but une potion empoisonnée pour sauver le monde. Selon une légende dans la tradition shivaïste (branche de l'hindouisme qui considère Shiva comme le dieu suprême), ce serait également la nuit au cours de laquelle Shiva aurait exécuté la danse de la création, de la conservation et de la destruction.

      Selon une autre légende, ce serait la nuit pendant laquelle Shiva et Parvati se marièrent.

      Cette nuit-là, les hindous rendent hommage à Shiva en fonction de leur situation personnelle et de leurs souhaits pour l'avenir.

      Lors de Maha Shivaratri, il est d'usage de chanter des prières, jeûner durant la journée précédente et de méditer sur les vertus telles que la retenue, l’honnêteté, le pardon (une épreuve pour le commun des mortels). Les personnes les plus croyantes ne dorment pas de la nuit et la plupart se rendent dans un des temples dédiés au dieu Shiva pour assister aux prières. C'est aussi le seul festival nocturne.

      À l’ashram d’Amma, après le darshan du soir, la fête a commencé. Danses traditionnelles et chants se sont succédés toute la nuit. Pour la première fois, j’ai vu Amma avoir une interaction avec les gens, parler, rire, elle est devenue vivante à cette occasion. L’idole a repris vie le temps d’une soirée, ce soir elle redeviendra déesse.

      OM NAMAH SHIVAYA !
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    • Day 9

      One night in Ashram

      December 5, 2017 in India ⋅ ⛅ -2 °C

      Last stop for us a as a group. Amritapuri ashram. Famous place, base for hundreds of volunteers and place of relaxation and meditation. Home of hugging Amma.
      After entering the gate to the community I had quite weird feeling. I don't know what was it maybe the first impress of unknown. Nevertheless, at least one night for experience. After check-in I had to find my room. Quite hard when you're staying in the other side of community. But I found it!
      So let's discover what is here. The first thing, lunch. Nice start. The feelings were getting better immediately. For the food there's a place with plates and everyone is taking it, using it and also washing it after use! So everything is ready for next use. Who wants to work and help, it's possible to join as a volunteer and just help to the others. With garbage, cooking, painting, everything. So nice! Everyone is working not because of reward but because they want to. We had only one night so we couldn't join to work...
      In the evening we took guided tour around all facilities as Amma's home, temples and also Main hall where we ended up for singing Bajans (for us just listening but we were part of it). I have to admit, they have really good food there, its all cooked by volunteers (also served) and is...
      The next day it's time to try how is the normal day here according to schedule. Thanks to my Japanese roommate, who was snoring whole night so loudly that I didn't have any proper sleep, we got up around 4:20. For me it was useless because morning chanting starts at 4:50, so much time to sleep! But still. Around 5am I was in Main hall listening chanting of Lalita Sahasranama. One hour of vibrations and relaxation. And where do you wanna spend the meditation after this experience? On the beach. With sunrise, just sit down for one hour and listen and watch the ocean... Yes and one think, between chanting and meditation there was a tea at 6am. Separated lines for men and woman and in 10minutes everything was gone. 4 big pots were empty and everyone has tea in cup.
      The perfect morning I ended with 1. series of Ashtanga yoga on the top of my building with the Sun in my eyes!
      Well, time is running and after breakfast was time only for the tea, packing things and leave. Sadly, both, the shop and juice shop were closed so we just left the community filled with feelings.
      Just wow.
      And...Time to say goodbye, Julian and his girlfriend are going back to Kochi so again it's time for traveling alone.
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    You might also know this place by the following names:

    Kuzhithura

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