Tierras del Cóndor

januar - mars 2025
  • Pierre Portolano
Et 90-dagers eventyr av Pierre Les mer
  • Pierre Portolano

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    21.–22. feb., Chile ⋅ ☀️ 25 °C

    Expédition très très sauvage

    Aujourd'hui, après une visioconférence en costume et caleçon, je mange rapidement des gnocchis et mets les voiles. Petit arrêt essence pour bien me préparer pour le week-end, puis je mets une demi-heure à quitter cette grande ville qu'est Antofagasta.

    Je roule, mais sans être trop inspiré par les décors. Je décide alors de pousser plus loin, vers les salars de San Pedro, même si ça fera moche sur la carte en formant une sorte de trou dans mon itinéraire. On monte déjà sur le premier plateau à 2 500 m, entouré de montagnes qui doivent bien taper les 4 000 m, voire plus, dans les Andes que j'aperçois au loin.

    Les paysages deviennent vraiment intéressants, et je repère un point de chute près d'un cratère sur mon application iOverlander. Je fais beaucoup de routes de gravier, mais les décors sont vraiment superbes. Malheureusement, je rate la sortie pour monter vers mon cratère. Je fais demi-tour et me retrouve nez à nez avec une voiture de police. Ils sortent les flingues par précaution, car je leur barre un peu la route sans faire exprès. Je prends mon plus bel air de touriste égaré et souriant. Ils comprennent vite que je ne suis pas une menace, mais jettent quand même un coup d'œil à l'intérieur de la voiture. Finalement, ils m'indiquent la bonne route à prendre pour aller au cratère. Je les remercie et reprends mon périple.

    Là, ça devient très sport : la route est extrêmement difficile, l'une des plus dures que j'ai empruntées dans ma vie. Mais la Subaru Forester fait des merveilles sur ce genre de terrain ! Adhérence parfaite sur des sols très inégaux et rocailleux, je parviens à me frayer un chemin jusqu'au cratère, mais au prix d'une grosse consommation d'essence. Il ne me reste plus qu’un tiers du réservoir pour rejoindre la station la plus proche demain, et ça risque d’être un peu juste…

    Bref, il est déjà 20 h quand j’arrive au bout. Juste le temps de profiter des lumières surréalistes de ce décor à 3 000 m d’altitude. Je n’avais même pas remarqué la hauteur, je ne l’ai pas sentie, donc c’est très bien. Peut-être que je pourrai monter plus haut demain.

    Je suis épuisé, alors je regarde Le Comte de Monte-Cristo. Une fois que le vent se calme, je peux enfin sortir un peu pour faire des photos.
    Les mer

  • Salar de Loyoques

    22.–23. feb., Chile ⋅ ☀️ 16 °C

    Encore plus sauvage.

    Pas très bien dormi, sans doute à cause de l'altitude. Pourtant, j’ai enfin installé des pare-soleils sur les fenêtres sur ma voiture. Je me réveille entouré de lamas, mais plus de batterie pour prendre une vidéo.

    Je reprends la route. Encore une fois, la Subaru domine sans souci cette piste chaotique. Je roule beaucoup avant de m’arrêter dans un village pour déjeuner. Sur place, un énorme groupe de touristes français seniors. On attend tous une bonne demi-heure avant d’être servis : une soupe pas dégueu et du poulet, le tout accompagné de trois bouteilles d’eau… pour 18 euros. Clairement, j’ai mis les pieds en pleine région touristique.

    Après ça, je fais 80 km jusqu’à San Pedro de Atacama pour faire le plein d’essence. Il est 15 h et je me lance dans une première exploration de la région à l’est de la ville. Sachant que San Pedro est déjà à 2 500 m, on monte très vite. Je traverse des paysages spectaculaires : lagons, montagnes et groupes de lamas traversant tranquillement la route. L’altitude ne me fait pas de mal, heureusement, malgré des passages à 4 800 m avant de redescendre sur un salar à 4 200 m, près de la frontière bolivienne.

    Il y a beaucoup de vent, ce qui rend la préparation du repas compliquée. Malheureusement, la nuit va être catastrophique. La mauvaise circulation du sang me fait mal aux jambes et je n’arrive pas à dormir. Ça dure, ça s’empire, et je commence à craindre de ne plus être en état de conduire sur le retour, qui prendrait deux heures. Plutôt que de risquer de rester bloqué, et de mourir asphyxié par mes pets intempestifs, je préfère anticiper. De toute façon, impossible de dormir.

    À 5 h 30, je reprends donc la route sans avoir fermé l'oeil. Le timing me permet d’assister à un magnifique lever de soleil sur le trajet, mais j’arrive à San Pedro à bout de forces. Je me gare en face de mon hôtel et m’allonge dans la voiture en attendant quelqu’un.

    Finalement, à 9 h 30, je peux enfin accéder à ma chambre, très spacieuse. Place au repos.
    Les mer

  • San Pedro d'Atacama

    23.–28. feb., Chile ⋅ ☁️ 31 °C

    Camp de base n°6 à San Pedro d'Atacama.

    Ô San Pedro, petit village au pied des montagnes, où les noms des rues sont peints à même les murs comme un repère improvisé. Des ruelles poussiéreuses bordées de maisons en adobe, des cafés remplis de voyageurs et des chiens errants partout. Ici, tout est simple, brut, sans artifice.

    J’ai posé mes affaires dans ce qui va être mon camp de base pour au moins trois semaines. La région a tellement à offrir que j’ai préféré ne pas me presser. Ma chambre est une bonne surprise : spacieuse, un lit double et, surtout, de l’eau chaude ! Après des semaines à me laver à l’eau glacée, je vais enfin pouvoir prendre soin de moi.

    Le village a un vrai charme. Beaucoup d’auberges de jeunesse, des bars animés, des restaurants qui ont l’air vraiment pas mal. Et énormément de chiens errants. Impossible de marcher plus de dix mètres sans en voir un dormir sur le trottoir ou trotter à côté d’un touriste. Ils sont partout, habitués aux miettes qui tombent des tables. Un d’eux pleure toute la nuit sous ma fenêtre, et comme l’isolation est inexistante, j’ai l’impression qu’il est dans ma chambre.

    Depuis mon arrivée, je passe mes journées à explorer les alentours. Je marche, j’observe, je prends des photos. Mardi, je suis parti en fin d’après-midi alors que le ciel devenait menaçant. Un peu plus tard, je me suis retrouvé en altitude, pas très serein avec les éclairs dans le coin. Mais la lumière était superbe. J’ai réussi à éviter les pires zones en suivant la direction du vent et je suis rentré trempé mais content, avec quelques bonnes photos.

    J'ai rencontré une chilienne bien sympa, qui parle anglais couramment, et pas moche en plus de ça. Des circonstances qui m'ont beaucoup rappelé comment j'ai rencontré Giuditta en Nouvelle-Zélande, mais la fille cherche juste des amis je crois, ce à quoi je ne dis pas non.

    En une semaine, je me suis habitué à l’ambiance du village, aux chiens, aux rues animées et aux excursions quotidiennes. Je suis bien ici. Il me reste encore au moins deux semaines, et je sens que je vais apprécier le temps devant moi.
    Les mer

  • Volcán Poruña

    28. feb.–1. mar., Chile ⋅ 🌬 17 °C

    Week-end improvisé.

    Vendredi, je termine le travail et commence à charger la voiture. Même si je reste encore deux semaines ici, je compte bien rentabiliser mes week-ends en partant à l’aventure.

    Je décolle vers 16h et roule pendant deux bonnes heures jusqu’à Calama, une étape pour faire le plein avant de monter un peu en altitude. Je m’éloigne peu à peu de la civilisation quand, soudain, mon téléphone s’agite. Alerte gouvernementale. Je panique, je ne comprends rien au message, à part "ALERTE" en majuscules.

    Heureusement, j’ai encore un peu de réseau et je demande la traduction à ChatGPT. La rivière que je viens de traverser est en train de déborder et il faut être extrêmement prudent sur la route. Je suis déjà à 3500m d’altitude, donc hors de danger immédiat, mais il faudra rester vigilant demain, surtout avec mes pneus avant très usés. Ça me rappelle un peu trop quand j’ai fini dans le décor en Nouvelle-Zélande… Je les change lundi.

    Le soleil se couche déjà quand j’arrive en altitude et je trouve un coin pour me garer. Problème : trop de vent. Impossible de sortir pour manger. Résultat : deux boîtes de thon à l’arrache, avec une cuillère en bois géante parce que j’ai oublié mes couverts à l’hôtel… Pas idéal. Il y a une ville pas loin, demain, je me ravitaille.

    Puis, un flash. Un éclair. Mauvais signe. Je suis en hauteur, sans aucun abri. J’attends vingt minutes en scrutant le ciel, puis je décide sagement de redescendre un peu.

    Deuxième moment de panique de la journée. Sur cette route isolée qui ne mène qu’aux salars, une voiture derrière moi, au loin, ses phares perçant l’obscurité. Mauvaise impression. C’est exactement le scénario que je voulais éviter : rouler de nuit, seul, repérable à des kilomètres.

    Je repère vite un endroit caché sur la droite, je me gare, j’éteins tout. La voiture passe. J’attends cinq minutes. Rien. Ce n’était peut-être rien du tout, mais on n’est jamais trop prudent.

    Finalement, je fais demi-tour et passe la nuit près d’un énorme volcan. Espérons qu’il n’est pas en activité.

    Je n'ai pris des photos qu'avec mon appareil donc seulement une capture d'écran du message d'alerte à partager aujourd'hui.
    Les mer

  • Ollagüe

    1.–2. mar., Chile ⋅ ⛅ 9 °C

    Carnaval au bout du monde.

    Plutôt bien dormi, mais je me sens quand même faible après avoir très peu mangé hier soir. Une nouvelle alerte ce matin me fait changer de trajectoire. Il me faut environ deux heures pour rejoindre Ollagüe, une petite ville à la frontière bolivienne. Là-bas, je tombe sur un restaurant et un type qui vend de l’essence au bidon. 20 balles pour 10 litres, ce que j’accepte par précaution.

    De là, j’explore la région, vraiment chouette : des montagnes imposantes, qui doivent être sacrément hautes, vu que le village est déjà perché à 3 700 mètres. Je trouve un coin tranquille où je m’installe pour l’après-midi, histoire de profiter du soleil, faire bronzette et gratter un peu ma guitare. Malgré le grand bleu, un grondement sourd résonne au loin. Le ciel se charge, et quelque chose de sérieux approche. Cette fois, pas juste une averse : un vrai monstre d’orage. Je plie bagage et retourne en ville, me mettre à l’abri sous les paratonnerres.

    Je passe l’après-midi calé dans ma voiture, protégé de l’ampleur du déluge, à regarder La Panthère des Neiges, un film qui colle bien à l’ambiance du coin et qui m’inspire. La météo finit par se calmer, juste à temps pour un carnaval local. Personne ne tape en rythme, mais ça a son charme. Pourtant, ce qui m’attire vraiment, c’est le coucher de soleil, alors je retourne à mon petit spot pour cuisiner et prendre quelques photos.

    La nuit tombe et une voiture se gare à côté de moi. Il faut dire que je suis stationné juste à côté de la route, que je pensais pourtant déserte. Heureusement, c’est un jeune militaire, très sympa, qui m’explique qu’à la frontière, c’est chaud : trafics en tout genre. Il me conseille de retourner au village.

    Je reprends donc mes propres traces de roues et tourne un peu en ville, cherchant un coin plus sûr. Le carnaval bat encore son plein, et je suis tenté d’y retourner, mais je retombe sur le militaire. Il m’invite à camper directement sur le camp militaire, en sécurité. Comme je n’ai pas encore coché cette case sur ma liste d’expériences improbables, j’accepte.

    Là-bas, il me propose à manger et à boire. Je me contente d’un thé. On sympathise, malgré une sacrée galère linguistique : il parle très mal anglais, je parle très mal espagnol, rien de nouveau sous le soleil. Il m’explique qu’il bosse dans le service des explosions : en gros, il fait péter des rochers avec du C4 pour ouvrir des chemins. D’autres militaires sont là, tous captivés par ma présence. Avec la barrière de la langue, l’échange devient vite fatigant. Vers 22h, on déclare forfait, et je me couche sur le parking du camp.

    Je n’ai pas tout bien compris, mais je crois que demain, c’est réveil et petit déjeuner à 6h…
    Les mer

  • Lagunas de Bertinache

    2. mars, Chile ⋅ ☁️ 25 °C

    Réveil glacial à 4 degrés, heureusement que j’ai tout ce qu’il faut dans la voiture. Je réalise que je suis absolument seul dans ce camp militaire. Un calme presque inquiétant… jusqu’à ce que mon corps me rappelle une urgence bien plus pressante : j’ai besoin d’aller aux toilettes. Problème, impossible de les trouver. Je suis obligé de poser ma pêche comme un animal entre deux baraquements, en donnant quelques petits coups de pattes pour recouvrir le méfait de sable et ainsi marquer mon territoire.

    J’ai pas mal de route aujourd’hui, alors je ne traîne pas trop… même si je sais pertinemment que je vais faire une tonne d’arrêts en chemin. Et ça ne manque pas : le Salar Ascotan est un spectacle au lever du soleil. Impossible de ne pas m’arrêter pour faire quelques photos et observer les flamants roses évoluer dans ce décor irréel. Quel tableau…

    Je continue la route et décide de m’arrêter dans quelques petits villages, par pure curiosité. Mention spéciale à Chiu-Chiu, un village que j’ai visité juste parce que j’aimerais vivre dans un endroit avec un nom pareil. L’heure tourne et je commence à avoir faim. Sauf qu'ici les restaurants n’ouvrent jamais avant 13h. Frustré, je pousse jusqu’à Calama, où je profite de l’occasion pour faire le plein. Le pompiste, par miracle, est un Colombien fan absolu de la France. Enthousiaste, il décide carrément de prendre sa pause pour déjeuner avec moi, histoire de pratiquer son français. On se retrouve à manger des hot-dogs de station-service en parlant littérature et football. Une rencontre totalement inattendue, mais très sympa.

    Sur le chemin du retour, j’ai encore du temps, alors je fais un détour jusqu’aux Lagunas de Bertinache. L’entrée est payante, mais moitié prix aujourd’hui, car la lagune est en traitement et la baignade est interdite. C’est un spot Instagram typique : les gens prennent leur photo et s’en vont au bout de cinq minutes. Mais franchement, le cadre est incroyable. Il faudra que je revienne pour me baigner.

    Retour au camp de base pour attaquer une nouvelle semaine. Ce week-end était très cool, et j’ai déjà plein de projets de visites pour les prochains jours.
    Les mer

  • San Pedro

    5. mars, Chile ⋅ ⛅ 20 °C

    Deuxième semaine à San Pedro.

    Les putains de chiens m’empêchent toujours de dormir, insomnies terribles, mon téléphone est bloqué, le port de charge déconne, le pavé tactile de mon ordi aussi, mon coussin de Aty la loutre pas livré, mes papiers pour passer la frontière en retard, la lampe de mon Airbnb cassée, le PSG me fait péter un câble sur tous les continents, galères administratives, mais surtout moral en berne. Le bilan de ces deux premiers mois manque cruellement d’une étincelle, de folie, de fun. Les rencontres se font rares et je me sens de plus en plus isolé.

    Et puis, il y a eu un élément déclencheur. J’ai appelé l'antenne de secours d’Annecy. Juste entendre une voix familière, quelqu’un qui connaît mon dossier, qui me dit qu’on va s’en sortir, que ça va se débloquer… Après ça, la spirale a commencé à s’inverser. J’ai sympathisé avec des musiciens de rue, j’ai regardé un match de foot dans un bar avec des Français, j’ai réglé mes galères avec la banque et l’URSSAF… et surtout, j’ai pécho. Un rendez-vous galant qui s’est bien terminé, un peu de légèreté dans tout ce bordel, et ça change tout.

    Parmi le bon, il y a aussi le fait que je me balade maintenant sans GPS dans la ville et les alentours, me sentant comme un local.
    J’ai changé l’huile de la voiture, quatre nouveaux pneus tout-terrains, tout est prêt. Maintenant, je pars à l’aventure pour le week-end. À très bientôt, San Pedro 🖤
    Les mer

  • Morros de Cabor

    7.–8. mar., Chile ⋅ ☁️ 9 °C

    Départ à 16h, direction le nord. D’abord un arrêt pour faire le plein d’essence, puis cap vers les geysers, même si je crois que le site est fermé. On improvisera.

    La route est magnifique, un paysage à couper le souffle. Partout autour de moi, des lamas, des dizaines, dispersés sur l’altiplano. Impossible de résister : je m’arrête tous les 500 mètres pour les photographier, tentant à chaque fois de m’en approcher un peu plus. Mais dès que je réduis la distance à moins de dix mètres, ils détalent avec une grâce légère et sauvage. Il faudra que je pense à faire le plein de carottes pour ces occasions. Peut-être qu’avec un peu de patience, je pourrai me faire accepter, et le rêve : une petite tape sur le bout du museau.

    Arrivé aux geysers, la confirmation : ils sont bel et bien fermés. Je décide d’improviser, de contourner, d’explorer. Une grande route attire mon attention. Elle semble à l’abandon depuis des années, envahie par des pierres, des troncs d’arbres tombés et des fissures profondes. Je la prends malgré tout, curieux de voir où elle mène.

    Un peu plus loin, je repère un petit recoin à l’abri, juste à temps pour le coucher de soleil. L’endroit est isolé, parfait pour passer la nuit.

    Pour terminer la journée, je tente de regarder Anora, la Palme d’or de cette année. Au bout de quelques dizaines de minutes, je décroche. Plus du tout en phase avec ce qui est primé à Cannes depuis un moment, je trouve tous les films odieux de superficialité et d'auto-suffisance.

    Demain, aucun programme précis, je profite de la soirée au clair de lune.
    Les mer

  • Caleta Guanillos

    8.–9. mar., Chile ⋅ ☀️ 20 °C

    Exploration de la côte Ouest.

    Réveil assez frais. À 4000 mètres d’altitude, c’est toujours la même chose. Il va falloir s’y habituer.

    Ce matin, une envie compulsive : voir la mer et manger un ceviche. Je prends donc la route vers l’ouest, direction la côte.

    À midi, mission accomplie. J’arrive dans une ville portuaire et me fais plaisir avec un ceviche dans un restaurant classe, étonnamment abordable. Le poisson est ultra-frais, l’assaisonnement parfait. Ici, au lieu des mouettes, ce sont des condors par dizaines qui volent à basse altitude. Une vision inhabituelle qui donne un caractère unique à l’endroit.

    L’après-midi, je longe la côte et explore plusieurs plages. L’eau est très fraîche, un peu trop pour que je me baigne, surtout que je n’ai pas pris d’affaires de rechange. Mais l’ambiance est parfaite : soleil, bruit des vagues, air marin, et comme toujours musique à fond dans la voiture pour compléter le tableau.

    Je finis par trouver une plage tranquille, bien à l’écart de la route, avec quelques chiens plutôt sympas. J’ai la présence d’esprit de demander aux locaux si je peux camper là. Aucun problème, mais ils me conseillent de déplacer la voiture si je ne veux pas me réveiller emporté par la marée. Sage conseil.

    Pour bouger un peu, je fais du sport. Puis, pour lier l’utile à l’agréable, je ramasse du bois pour un feu qui tiendra toute la soirée. Et tant qu’à faire, autant continuer sur ma lancée : je ramasse aussi du plastique, beaucoup trop de plastique. Les plages chiliennes sont des décharges à ciel ouvert.

    Je rapporte mes sacs poubelles remplis au seul mec présent sur cette petite péninsule de pêche et lui demande s’il en a d’autres. Je ne sais pas s'il a bien compris mais il m'envoie bouler, dommage pour la plage.

    Le feu me tient jusqu'à minuit, et j'ai fais plein de photos jusqu'à ne plus avoir de batterie. Conclusion parfaite à ce weekend, belle soirée de cowboy solitaire sous les étoiles avec feu de camp et guitare, que demander de plus.
    Les mer