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  • Dia 70

    Agra puis Jaipur

    15 de março de 2020, Índia ⋅ ☀️ 17 °C

    La journée commence avec d'autres vues du Taj Mahal depuis les jardins situés du côté opposé de la rivière Yamuna. Puis nous nous rendons au "Baby Taj", le Itimad al Dawlah, un petit mausolée de marbre antérieur au Taj. Il est plus modeste par la taille, mais la richesse de ses ornements n'a rien à envier à celle de son grand frère.

    Bus pour Jaipur. Cette fois on prend les couchettes, ça fait comme un grand lit qui ferme avec une paroi vitrée et des rideaux. On est bien pépères dans notre boîte mais assez secoués. Le chauffeur conduit comme un malade, sans pour autant dépasser les 60 km/h. Arrivée tardive à Jaipur. On se fait livrer 2 kilos de poulet biryani qui arrache quand on le mange, et quand on le ...
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  • Dia 69

    Agra

    14 de março de 2020, Índia ⋅ ☀️ 18 °C

    Journée plutôt morose, pour diverses raisons. Mauvaises nouvelles de la famille, coronavirus qui inquiète : on se sent pas bien d'être si loin, et encore moins de faire du tourisme.

    Taj Mahal blanc sur ciel cotonneux. Pas de lumière, le ciel restera uniformément opaque. Khalid peste car les photos seront mauvaises. Il y a quand même beaucoup de monde (à 6h plus de cent personnes faisaient déjà la queue). Les touristes sont lancés dans une course frénétique aux photos, en dépit des mauvaises conditions. Le mausolée de marbre dans son écrin rouge est magnifique, mais la foule ôte un peu du plaisir de la visite.

    [Deux jours plus tard, le Taj Mahal sera fermé en raison de l'épidémie de coronavirus.]

    Après une pause nous partons au Red Fort, complexe qui mélange différents styles et époques. Les incrustations de marbres multicolores donnent le change aux grès finement taillés. L'architecture moghole est d'un niveau de raffinement tel qu'on ne peut que comparer avec ce qu'on a vu en Iran. En fin de journée, le tombeau d'Akbar est la visite la plus agréable car ce site est plutôt tranquille et entouré de jardins.

    Au retour à l'hôtel nous avons une mauvaise surprise : la chambre a été inondée, et des affaires de Marie avec. Heureusement la cuisine est toujours aussi délicieuse et le dîner réchauffe notre moral avec un tas de piment.
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  • Dia 68

    Fatehpur Sikri

    13 de março de 2020, Índia ⋅ ☀️ 18 °C

    Voyage en bus jusqu'à Agra et arrivée tardive à l'hôtel. Chambre vraiment pas top mais vue magnifique sur le Taj Mahal depuis le toit, les singes qui se baladent de terrasse en terrasse et les enfants qui sortent leurs cerf-volants.

    On commence par aller visiter Fatehpur Sikri, ensemble fondé par Akbar au milieu de la cambrousse. Khalid pète un câble car on lui demande de se mettre une sorte de corbeille en plastique cra-cra sur la tête pour rentrer dans un mausolée musulman. Au cours de notre voyage c'est bien la première fois qu'on demande aux hommes d'avoir la tête couverte dans un mausolée musulman, et pourtant depuis l'Ouzbékistan on les enchaîne. Mais quand on lui fait la remarque, le responsable des corbeilles en plastique est en mode erreur 404 - not found.

    Papote avec une bande de petits papys à la barbe teinte au henné. Ici c'est très répandu, bien que l'effet esthétique soit franchement discutable. Un truc de Hanafi?

    Le complexe est magnifique, on apprécie la belle architecture relevant d'une savante tambouille irano-sinisante.
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  • Dia 66

    Lucknow, dernier jour.

    11 de março de 2020, Índia ⋅ 🌙 22 °C

    Journée dédiée au patrimoine moghol de Lucknow. Nous commençons par le Bara Imambara, un complexe incluant un mausolée et une mosquée. Au-dessus du mausolée se trouve un labyrinthe géant, partiellement dans le noir. Ça + foule d'Indiens en congé = gros bazar assuré. On tourne et on vire, incapables de trouver la sortie. Rappelez moi qui a eu cette idée à la noix de visiter un labyrinthe ?

    Parmi les pays que nous avons traversé l'Inde est sans conteste celui où les gens sont les plus accros aux selfies. On ne compte pas le nombre d'Indiens qui nous ont demandé de poser avec eux. Au début on s'y pliait gentiment, puis on a commencé à se poser des questions. Les familles, les femmes, les gamins, ok c'est cool. Mais les groupes de gars qui veulent faire les malins sur les photos avec Marie, ça nous a gonflé. Fallait voir les poses absurdes de lover que les types prenaient...

    Nous nous rendons ensuite au Chota Imambara. De dehors, c'est un ravissant mausolée dont la façade ouvragée est ornée de versets calligraphiés en noir et blanc. Dedans, c'est la fête du kitsch avec moquette rose et lustres de toutes les couleurs. Photos interdites - mais on n'a pas pu s'empêcher de documenter ce délire polychrome. Dans un coin, une tazia en bois, papier doré et franges brillantes type guirlande de Noël (qui a cru que les chrétiens avaient le monopole de la guirlande en plastique qui brille ?). On est perplexes, est-ce là le résultat d'un atelier loisirs créatifs à l'école du coin ? Ben non. Chaque année la tazia est promenée solennellement lors des processions de Muharram. Sacrés chiites.

    Enfin nous allons faire un tour à la Jama Mosque. Elle est réservée aux prières (Namazi only!). Mais Khalid tombe sur un Indien qui parle arabe, tout content de pouvoir discuter un peu. Du coup, les règles s'assouplissent...
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  • Dia 65

    Lucknow, ça sera la guerre.

    10 de março de 2020, Índia ⋅ 🌙 17 °C

    Aujourd'hui, c'est le deuxième jour de Holi : la grande débauche de poudre colorée ! Nous sortons nous balader dans la rue pour voir ce qu'il s'y passe. On se fait vite tartiner de poudre jaune, verte, bleue, rose... Puis nous retrouvons Ashu qui nous emmène chez sa famille. On passe un bon moment, super accueil très chaleureux. Un peu bizarre quand la tante salue en "prenant la poussière des pieds", à l'ancienne. Nous goûtons les pâtisseries au lait typiques de Holi, puis nous sommes traînés de maison en maison, sachant qu'à chaque fois on nous donne à manger (à la fin on prend juste une mini chips, on n'en peut plus !). Les gens sont super gentils et contents qu'on fasse la fête avec eux, il y a juste un type grincheux qui nous fait comprendre qu'on doit se casser de son trottoir, mais c'est tout. Des gamins interpellent Khalid : "Ali baba! Ali baba!"...

    Plus tard dans la journée, Ashu insiste pour nous voir, on va boire un thé, sympa mais un peu bizarre. On rentre. Plus tard, il demande s'il peut faire un tour en scooter seul avec Marie : tout s'explique...
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  • Dia 64

    Lucknow

    9 de março de 2020, Índia ⋅ ☀️ 26 °C

    Il est minuit, nous voilà sur le quai de la gare à Varanasi. Des centaines de gens sont assis ou allongés sur le sol, dorment, mangent, comme s'ils étaient dans leur canap', tranquilles. Ce soir tous les trains ont au moins deux heures de retard, et on est bien les seuls à s'en émouvoir. Quand un train passe, les gens qui ont pris des billets pour les classes sans sièges attribués se jettent dedans sans même attendre l'arrêt. Certains trains sont pleins jusqu'à ras bord, même si on est en pleine nuit. Les annonces déchirent les oreilles et le jingle de la IRCTC toutes les 30 secondes ("tadaa") rend marteau. Nous avons pris des billets en classe 2AC, ce sont des couchettes confortables. On dort plutôt bien jusqu'à l'arrivée à Lucknow.

    Repas délicieux chez Tunday Kababi - on y reviendra 2 fois tellement c'est bon. Car oui, Lucknow est la capitale du kebab! Mais ce n'est pas le kebab tel qu'on le connaît en France, salade-tomate-oignon et sauce blanche. Sans renier ce dernier - source de joie et de bonnes fins de soirée - ici le kebab c'est un plat raffiné : viande émincée, relevée d'un savant mélange d'épices et grillée à la perfection.

    Nous visitons les mausolées de Saadat Ali Khan et de sa femme. Deux petits garçons peinturlurés de poudre rose pour Holi jouent avec nous dans le jardin. Nous nous rendons ensuite à la British Residency, complètement détruite pendant la révolte des cipayes de 1857.

    Aujourd'hui, c'est le premier jour de Holi. Dans les rues de Lucknow, des hommes boivent et dansent (bizarrement) sur de la musique genre techno-Bollywood. Les femmes ne boivent pas, elles sont privées des trucs marrants (désolante constante...). De grands bûchers sont allumés dans la rue. Les gens y accrochent des couronnes de fleurs, que les vaches ont vite fait de mâchonner. Ces feux brûleront toute la nuit. Nous rencontrons Ashu et ses soeurs, qui nous tartinent de poudre verte et nous invitent chez eux le jour suivant.
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  • Dia 63

    Bénarès 2

    8 de março de 2020, Índia ⋅ ☀️ 18 °C

    Nous nous levons tôt pour prendre un bateau qui nous permet de voir le soleil se lever sur la rive du Gange. Les balayeurs s'affairent, les premiers pèlerins prient et s'immergent dans le fleuve, d'autres font leur lessive et les sadhus sont déjà plongés dans de mystérieuses méditations. Certains ont des coiffures défiant la gravité (et la propreté). Au global on en croise beaucoup ici, y compris un occidental au regard halluciné peint en blanc qui joue frénétiquement du tambour. Il paraît qu'un paquet de sadhus à Varanasi n'en sont pas vraiment... car ici se faire passer pour un homme saint peut être un bon business.

    Nous essayons de nous rendre au temple Vishwanath mais la foule, le process* et le prix nous découragent. Sur le chemin, des distributions de masques ont lieu. Le grand nombre de pèlerins qui viennent chaque jour se bousculer pour toucher la représentation du dieu Shiva fait craindre que l'épidémie se répande. D'ailleurs, deux jours plus tard, il sera interdit de toucher les idoles du temple et les divinités elles-mêmes auront droit à leur masque. Selon l'un des religieux attachés au temple cité dans les médias indiens : quand il fait froid on leur met un vêtement, quand il fait chaud on leur met la clim, et donc en cas d'épidémie on leur met un masque. CQFD.

    Nous nous rendons à Sarnath, réputée être le lieu du premier prêche du Bouddha. On y trouve un site archéologique, un musée et un petit parc animalier que nous visitons, à la recherche d'un peu de calme. Mais au zoo on dirait que nous faisons partie des animaux bizarres au même titre que les crocos et autres émeus. Nous commençons à nous habituer à ce que les gens nous fixent et nous demandent de poser avec eux sur des selfies, mais là c'est un peu trop beaucoup gênant.

    Retour sur les rives du Gange pour admirer les dernières lueurs du soleil sur les ghats, depuis le toit de la mosquée Alangir (ironiquement, c'est la meilleure vue de la ville). Nous assistons une dernière fois aux aarti puis nous rendons à la gare.

    *process à l'indienne = aussi relou qu'à l'allemande, sauf qu'à Ia fin ça foire.
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  • Dia 62

    Bénarès 1

    7 de março de 2020, Índia ⋅ ☀️ 20 °C

    Nous rejoignons Varanasi (Bénarès), la grande ville sacrée de l'hindouisme qui se trouve au bord du Gange. Troublante, fascinante, éreintante, impossible d'y rester indifférent. Nous arrivons en fin de journée, et après une heure et demie dans les embouteillages (pour 10 km) nous sommes bien contents de partir marcher le long des ghats, ces séries de larges escaliers qui permettent d'accéder au Gange pour les immersions rituelles. Mais ces ghats sont aussi le lieu de mille autres activités.

    Quelques touristes, beaucoup dans le style dreads et look hippie travaillé. Khalid râle : "ouais ouais ils font style ils sont cools, alors que bon, ils sont comme tout le monde, à 80% des connards". C'est lui le statisticien...

    Nous assistons à des aarti, cérémonies dédiées à une divinité hindoue. Des garçons effectuent des chorégraphies ésotériques sur des chants répétitifs. A la fin, les fidèles approchent les mains des flammes et se les passent sur la tête. On n'est pas très calés sur l'hindouisme, alors on ne comprend pas bien tout ce qui se passe autour de nous.

    Sur les ghats suivants, des gamins jouent au cricket ou bien lancent des cerfs-volants. Des multitudes de chiens y font leur vie. Des vaches y laissent des bouses (sacrées). Puis au ghat Harishandra nous passons devant des bûchers, avant de réaliser qu'il s'agit de crémations. Les corps sont promenés sur des brancards dans la ville, trempés dans le Gange puis brûlés sur la rive. Les cendres sont ensuite dispersées dans la rivière. Ce sont les Doms qui s'occupent de ce rituel. Ils font partie des groupes d'intouchables considérés comme les plus inférieurs et travaillent toute la journée dans la fumée et l'odeur des cadavres... De quoi devenir complètement fou.
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