Satelita
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  • Dzień 38

    Arrivée à Sucre

    30 października 2022, Boliwia ⋅ ⛅ 26 °C

    Aujourd’hui réveil à 7h à Betanzos dans le petit alojamiento où l’on s’est posé la veille.

    Pl a mis son réveil tôt car il a une grosse journée de vélo aujourd’hui ! 110km et 1800 de D+ ! Je déjeune avec lui et l’aide à descendre ses affaires. Devant l’hôtel il y’a un énorme marché, on est bloqué on ne peut plus sortir de chez nous 😅. Les boliviens font des commentaires sur le vélo de Pl et aménage l’espace pour le laisser sortir.

    Et voilà, nos routes se sépare le temps d’une journée !

    JOURNÉE D’ALBAN

    Pl est parti, moi je suis moins pressé car je n’ai que 2h de bus jusqu’à Sucre. Je remonte donc me poser dans le lit jusqu’à 9h.

    9h c’est l’heure de décoller, je remballe mes affaires, enfile mes chaussures de marche et hop c’est parti pour sortir de la ville et prendre le bus. De même il y’a encore l’énorme marché, je n’ai plus beaucoup de forfait je rachète donc une recharge Entel pour mon téléphone. Un vieil homme m’interpelle en anglais, puis me parle quelques mots de français quand je lui raconte d’où je viens. Sympathique on échange un peu puis je repars me balader dans le marché tout en poussant mon vélo. Mon ventre ne me fait pas trop souffrir mais je n’ai vraiment pas beaucoup d’énergie en poussant mon vélo.. Je trouve un vendeur de banane 🍌 je lui en achète 6 pour 3Bs. C’est un régal, c’est vraiment cadeau le prix des fruits ici. Une fois à la sortie de la ville il y’a une genre de parking sur le bord de la route avec des tiendas autour et pleins de mini bus qui attendent et qui passe. Je suis au bon endroit. J’attends a peine 2min et un homme passe me parler et me demande où je vais. « Sucre » je lui dis, il m’indique des collectivos blanc 8 places qui vont à Sucre pour 20Bs. Parfait je ramasse mon vélo puis commence à me diriger vers l’un d’eux. Finalement l’homme me rattrape et en discutant avec ses passagers me dis qu’il a la place de m’emmener avec mon vélo sur le toit ! Parfait ! Hop on monte le vélo sur le toit et l’homme me précise que je dois l’attacher moi même comme ça si il tombe c’est pas de sa faute 😅 Ses barres de toit sont solides et ne me font pas peur. Vélo sur le toit, valise dans le coffre et le bonhomme sur la banquette arrière seul, avec 2 hommes devant et une femme et une petite fille sur la banquette devant moi. La première heure de voyage ils parlent beaucoup entre eux et je n’entends pas grand chose comme je suis derrière.. mais ensuite ils me propose de boire une bière avec eux !
    Même si mes intestins ne sont pas au top de leur forme je ne refuse pas une gorgée dans leur immense canette de 710cm cube 😅 Puis finalement on commence à parler, je discute pas mal avec la femme qui est juste devant moi car je l’entend bien. Ils sont vraiment rigolo, ils picolent au volant mangent leur feuille de coca, au fil de la discussion je comprend que c’est une famille qui revient d’un anniversaire à Potosi, eux ils habitent sur Sucre. Je leur explique notre périple, d’où on vient et où on va, je leur explique ma mésaventure d’intoxication alimentaire et que c’est pour ça qu’aujourd’hui n’ayant pas d’énergie je fais le trajet en bus. Mais je leur dis aussi que mon compagnon est sur la route et qu’on va sûrement le dépasser ! Sur ces explications ils me donnent des feuilles de coca à mâcher, première fois que j’en prends, ça n’a pas mauvais goût, et en plus de ça ils croquent une boule de gomme à la menthe qui fait saliver et donne un meilleur goût à la boule de feuille que l’on mets dans la bouche. Il faut se faire une boule de feuille entre la gencive et la joue dont la taille dépend du nombre de feuilles que tu peux mettre dans cet espace 😅 puis une fois humidifiée on peut mâcher cette boule de temps en temps pour relâcher toutes les substances de cette feuille magique. Ils m’en vantent tous les mérites, coupe faim, coupe fatigue, arrêt des maux de ventre, aide contre le mal d’altitude. Bref tous les boliviens en mangent, 5Bs le petit sachet de 100-200 feuilles. C’est illégal dans les autres pays et on en trouve qu’en Bolivie ou au Pérou, évidemment on parle de la cocaïne car je leur dis qu’en France c’est la seule version que l’on a de cette plante, il n’y a pas de feuilles de coca. En fait les feuilles que le boliviens mâchent ne sont pas les mêmes que celles utilisées pour fabriquer la coke. Sur les marchés et dans les tiendras on trouve seulement les petites feuilles à mâcher. Me voilà avec ma boule de feuille dans la bouche, le trajet passera très vite et je ne me sentirais pas mal du tout. Arrive le moment où on dépasse Pl ! On l’encourage, il a l’air en forme mais il a chaud, en effet même moi dans la voiture j’ai super chaud il doit faire 28 degrés dehors. A Sucre il fait bien plus chaud qu’à Potosi, le contraste de chaleur est assez fou. Finalement on dépasse Pl qui malgré la proposition de mon chauffeur ne veux pas monter dans la voiture😋

    On le double pour de bon on est plus qu’à 1h de Sucre, il est 12h30 mais il reste à Pl encore une belle montée de 18km.

    On continu de parler jusqu’à Sucre ça va du Covid en Bolivie et en France aux explications des petits villages par lesquels on passe. Finalement on arrive à Sucre un peu avant 14h. Il me laisserons proche du centre je n’aurais pas beaucoup à marcher pour aller à l’hôtel.
    Fernando, sa femme Daysi et leur cousin on été vraiment sympathique et j’ai eu plaisir à converser avec eux malgré le fait qu’ils jettent leurs canettes de bières par la fenêtre sur la route ( je n’ai pas eu le courage de rentrer dans un débat sur les déchets et l’environnement malheureusement..). On échange nos Facebook et on restera en contact le temps de notre passage à Sucre.

    Direction l’hôtel auquel on doit se retrouver avec Pl, malheureusement « lleno ».. Complet. Bon je suis fatigué donc je m’assois un moment devant l’hôtel en feuilletant le routard, je vais aller au Kultur Berlin le deuxième hôtel repéré avec Pl mais ou c’est pas mal la fête 😅 Je passe par la « Plaza 25 de mayo » la place centrale de Sucre. Elle est vraiment très belle et les bâtiments autour aussi le sont ! Pause fanta banane sur la place car je suis épuisé. (J’ai du marché 1km en poussant mon vélo et j’ai plus d’énergie.. ). Je ne sais pas si c’est le fanta ou juste le cours normal de mes intestins mais j’ai vraiment mal au ventre et l’impression qu’il est enormeeeee (bon Ok c’est sûrement les bulles du Fanta) je marche jusqu’à Kultur Berlin ou l’homme de l’accueil me précise qu’il y’a une petite fête jusque 3h ce soir et que pour dormir si on est fatigué c’est pas top, tans pis, déjà j’ai pas la force de chercher un autre hôtel pour ce soir car on avait prévu d’aller au Kultur Berlin le lundi soir et de plus je suis tellement fatigué que musique ou pas je vais dormir. Après visite de la chambre je monte mes affaires, elles ne pèsent pas plus lourd qu’avant mais monter un escalier me paraît être un effort immense..

    Bref, je prends des nouvelles de Pl et fais une sieste jusqu’à son arrivée. Finalement il n’arrivera pas avant 17h30 et me fait comprendre qu’il en chie avec la chaleur..

    A son arrivée je sors de l’hôtel, il arrive accompagné d’un autre jeune cycliste qui l’a accompagné durant les derniers rudes km. Je n’ai jamais vu Pl autant dans le dur, il est tout blanc et tombe à côté de son vélo pris de crampes impressionnantes à la cuisse.. Pfiouuu rude journée pour le camarade. Après une petite pause sur la route devant l’hôtel le jeune cycliste repars et on rentre dans nos quartiers.

    Le soir on mangera un pizz dont je mangerais la quasi totalité car Pl n’arrive pas à tenir assis sur une chaise.. Finalement on est tous les deux éclatés, fatigués, la pause à Sucre va faire du bien.

    JOURNÉE DE PL

    Puisqu’Alban ne peut pas rouler, je pars rouler seul. C’est un petit défi que je me suis lancé. Déjà la distance et le dénivelé puis également depuis le début du voyage on a jamais été séparés. Mais je suis content de tenter l’aventure ça va être cool.

    Je sors de la ville en me faufilant à travers le marché. Je me fais interpeller plusieurs fois, en même temps avec mon vélo et mes sacoches je ne passe pas inaperçu dans la foule. Les premiers km sont trql ça descend tranquillement, je profite des paysages et suis très content d’être sur mon vélo. Ensuite une petit côte de 3km et un peu de plat avant une superbe descente dans ces nouveaux paysages de vallées je me régale. Jusque là tout va bien, je suis content. J’ai même dépassé un camion dans la descente, bon il était vraiment au ralenti, mais c’est à signaler pour la suite de l’histoire. Hop, une deuxième montée, bien raide celle-ci. Un gros 4x4 blanc flambant neuf s’arrête à mes côtés avec deux jeunes filles dedans. Elles veulent absolument m’avancer à 15km de Sucre, je refuse poliment car moi je veux rouler. Elle me donnera quand même son numéro… Pendant ce temps le camion que j’ai doublé me repasse devant 🙄. A noter, je crois qu’il y a une « course » de veille voiture type Porsche car j’en croise vrmt bcp bcp. Surprenant en vrai car ce n’est pas trop le style du pays.

    Finalement jusqu’au km 65 ça sera un enchaînement de descentes et de montées et avec le camion on ne fera que se doubler en se faisant de grands signes à chaque fois. Moment très sympa. Finalement, je le laisse filer et je fais une petite pause ravito. Il est seulement 11:15 et j’ai déjà bien avancé ! J’en profite pour prendre des nouvelles d’Alban. Il est dans une camionnette entrain de boire une bière. C’est qu’il doit pas trop mal aller. Je lui dis que je m’arrête manger quand il me double.
    Si j’ai choisi de prendre un bon ravito maintenant ce qu’il m’attend 17km de montée. 8 puis 9 coupé d’une descente d’un km. Il commence à faire chaud je vais prendre mon temps pour grimper. Les 8 premiers kms se passeront assez bien même si je commence à bien suer. Au sommet, la camionnette d’Alban me dépasse. Les gens avec lui m’encourage ! Puis ils veulent que je monte avec eux pour aller à Sucre mais je ne veux tjrs pas !

    C’est l’heure du repas, au menu : purée saucisses. Je prends le temps de me poser à l’ombre car je sens que j’ai bien chaud. Puis je repars, encore 9km de montée, pfiou. Je fais à peine 2km mais je sens que je ne suis pas dans mon assiette. J’ai très chaud, et je peine à chaque coup de pédales. Je tente la musique mais ça me prend plus la tête qu’autre chose. Je me repose donc à nouveau à l’ombre. Au bout de 15 min, j’ai l’impression que ça va mieux, allez en selle. Mais bon 2km plus loin je sens que je ne peux toujours pas avancer, misère l’après midi va être longue. Je finirai donc la montée avec des pauses régulières. Je rachèterai une bouteille d’eau de 3L pour être sur de rester bien hydraté, mais rien n’y fait j’ai déjà pris un gros coup de chaud…

    Je suis enfin au sommet. Que c’était dur. Maintenant 13km de descente avant 14km de remontée mais assez douce normalement. J’arrive vers le bas de la descente et je recroise le 4x4 blanc et les filles… qui feront demi tour, elles veulent absolument m’amener à Sucre. Ça me paraît louche, puis même au bout de moi même je veux finir cette étape. Avant d’entamer les 14 derniers kilomètres je rappelle Alban qui avait essayé de me joindre. Rien d’important, il voulait juste des nouvelles. Très bien, alors go 14km, 300d+ c’est pas la mort.

    Malheureusement, si. A peine 1km, je ne peux plus pédaler. J’essaye donc de manger des gâteaux et de boire mais j’ai du mal. J’avance tout doucement, mais vraiment tout doucement. Puis à l’entrée de Sucre, 5km avant Berlin Kultur, un cycliste se met à ma hauteur et je discute avec. Il se passe bien 3km sans que je pense que je suis très mal et où je ne réfléchis pas, c’est cool. Je lui dis que je vais bifurquer à gauche mais il me dit que si je vais à Berlin Kultur ce n’est pas la meilleure route et que je n’ai qu’à le suivre il va m’y accompagner. Vraiment sympa de sa part. Je lui explique que je ne me sens pas bien et que j’ai des crampes dans les deux jambes. Ok, on va prendre notre temps. Évidement, les plus durs pourcentages se situent dans les 2 derniers km. Que c’est dur, je ne sais même pas comment j’appuie encore sur les pédales. 500m du but, je vois flou, c’est pas bon signe. J’ai réussi à envoyer un message pour qu’il sorte m’accueillir car il sait que ça ne va pas. On arrive devant l’auberge je m’effondre, pris de crampes atroces aux cuisses. Je n’ai jamais eu ça. 5 min passe avant que je ne puisse parler, bouger. Aïe aïe aïe. Je remercie le cycliste bolivien, sans lui je n’y serai pas arrivé. On échange nos Facebook, il a quelques vidéos de notre chemin ensemble.

    Je m’inscrire à l’auberge je ne sais comment. J’essaye de boire un coca, pas possible. Bon, je vais me coucher on verra ce soir comment ça va. Arrive l’heure du repas, j’essaye de tenir assis + de 2 min sur une chaise pour manger une pizza avec Alban. Impossible. J’ai rarement connu cette sensation. Finalement, je vomis mon repas du midi puis je dors jusqu’au lendemain matin. Quelle journée, il ne faut pas rigoler avec la chaleur.
    Demain sera un jour meilleur, mais j’ai besoin de repose c’est sur.
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